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Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien

Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte

Éditeur : L'Humanité (Paris)

Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)

Date d'édition : 1944-10-01

Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 63335

Description : 01 octobre 1944

Description : 1944/10/01 (Numéro 40)-1944/10/02.

Description : Note : un seul numéro pour dimanche et lundi.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4079554

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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FRANÇAIS, FRANÇAISES En cette fin. de septembre, lequel d'entre nous n évoqué pas avec amertume le triste souvenir dès journées de Muùich, il y a six ans. Munich, complot contre la démocratie et contré la paix Munich, complot contre l'Union Soviétique et contre la France Personne désormais qui puisse contester une vérité que nous fûmes tes seuls à proclamer dés septembre 1938,

Cependant, le chœur des capitula rde et des traîtres s'efforçait de convaincre le peuple que Munich avait sauvé la. paix. La. presse, sauf quelques journaux, et la radio au service d'une propagande antifrançaise inspirée par l'espion Abetz et son complice Bonnet, transformaient en victoire lé désastre que la France venait de sutoir.

Une mise en scène inouïe fut organisée pour le retour du chef du Gouvernement que l'on vit monter impudemment vers l'Arc de Triomphe aux acclamations des fascistes et des cagoulàrds. Le traltré Flandin, .qui. àvait protesté contré la mobilisation éventuelle dans une lettre affichée sur les murs de Paria par lès b*nd%s doriùUstês, en voyait son télégramme de félicitations à Hitler.

A quelques jours de là, le préaident Jeânnèney, ayant croisé Munich n'avait p

Français et Françaises, Munich n'avait pas sauvé la paix. Munich avait conduit à la guerre dans les conditions les plus défavorables' pour la France et, les démo-1 eraties que Hitler était pârvênu à dissocier. Munich était lé coup le plus grave porté- aux forcea de la paix dont le fascisme redoutait la cohésion. Munich, par contre, renforçait considérablement lès forcée d'agression. Hitler avait lé champ libre pour déclencher une deuxième guerre mondiale.

La France abandonnait son' L'Union Soviétique

Seule, l'Union Soviétique était demeurée fidèle à ses amitiés et ̃ s. ses alliances. Lé gouvernement soviétique, comme son représentant le déclara à l'Assemblée de C Genève, avait dit de façon aéttè et claire

ï Nous sommes décidés' à rêmplir nos efti^àgements d'a-près le <: pacte et à prêter assistance à la Tchécoslovaquie eh mêniê temps que la France par les iiioyens .dent, nausL dJsço.sDfts.ûN'os autorités militaire^ 'sont prêtes à participer immédiatement s. une confênaracè avec -les' rêpï-és«à;tant6 ̃ militaires dé la France et de la Tchécoslovaquie pOiir envisager "lés mesurés qu'exige la situa-

tion. »,

L'Union Soviétique ne reconnut point les accorde de Munich qui :•̃ portaient l'eau au moulin dés agréfcseurs fascistes et qui devaient se solder par tant de larmes et de sang pour lès peuples trahis.

̃ ̃ »' iSuite e'

l'Œuvre des trusts sans patrie LA CESSION des mines de Bor ''a-l'Allemagne

̃'̃" ̃̃ IV-

̃ Si nous examinons dé près la com-

position du conseil d'Administration des mimés dé Bor en 1940, nous y trouvait de bien intéressants personnages. î i Tous dirigent dés entreprises gean'̃̃'•̃tès. Tous ont tràlii leur pays. M. Jacques Puerari, est en même temps administrateur de Djebel Djé\rissa, Huârou, dé Mokta el Hadid, de Gafsa, de Milieràis et Métaux, de UOmnium Français dés Pétroles. Une information est dès à présent ouverte contre les dirigeants de cette dernière •; Société. Pourquoi M.. Jacques Puérafi n'est-il pas encore arrêté ?

M. Marcel Chàmpin, l'un, de? principaux employés de la famille Miràbaud. représente celle-ci dans les grands établissements de crédit (Sõ ciété Générale), dans les sociétés pétrolières, dans lés mines, dans la métallurgie où il contrôlé un groupe d'une vingtaine d'entreprises, dont les aciéries de Long-wy et LouvroilMontbarâ-Aulnoye. Cette dernière société, elle aussi, est d'ores et déjà ^convaincue de commerce avec l'ennemi. Et nous posons, à nouveau la question M. Marcel Chimpin réstera-t-il longtemps en liberté ?

Quant aux Mirabaiid. qui siègent au conseil des mines de Bor dans la personne de trois des .leurs, Eugène. pierre et Jean, ils ont gardé pour eux-mêmes, avec la Banque dé France, dont Pierre est régent, les plus im̃:̃ portantes entreprises de chemins de v fer, de .inities, d'électricité, de gaz, du trust dés engrais qui rançonne l'agriculture française.

La diplomatie au service

dés trusts

II faut des hommes politiques à la solde des trusts Georges Bonnet, comme Doûmerfue et Weygand. a été administrateur de Suez. I^es Mir&baud s'étaient acheté un ministre sethé, Mlan Stefanovitch, lui aussi traître à son paya. II faut également aux trusts des hauts fonctionnaires qui mettent à leur service la structure même de "̃•̃l'Etat. .̃̃'̃̃' A l'Union Européenne, trust des armements, nous trouverons un amiral, l'amiral Lacaze.

A Bor. dont les intérêts devaient être défendus à l'étranger, c'est un diplomate, M. Jean Boissonas, qui siège au conseil.

.̃: ;M. Jean Boissonas. gros personnage dé la banque Mirabàud. été, bien entendu; ministre plénipotentiairè à Belgrade. `

Par un exemple vivant, nous voyons ici l'Etat, dans ses rapports internationaux, au service d'une caste dt financiers tout-puissants.

Le corps diplomatique, dans sa grande majorité, est composé de créatures dès trusts, qui identifient lèi intérêts du pays à leurs intérêts particuliers. D'où le sabotage de nos alliances, qui précéda défaite de

1940.

Comment M. Jean Boissonas, diplomate, aurait-il servi les intérêts nâtionaux, quand M. Jean Boissonas, d< la banque Mirabaud, trahissait France ? 1 Jèan

;̃̃ ..̃ ̃' Jean THIBAUT.

Flandin dans les couloirs dé l'Elyaée, disait au président de la République

« Vous recevez celui-là ? Un gouvernement soucieux dès intérêts nationaux lé traduirait devant la Haute-Cour. »

Mais le gouvernement avait d'autres vue;. Ce n'est pas Flandin, Doriot et Bonnet qu'il se préparait à faire poursuivre, mais Lucien Sam paix, qui, dans l'Bu*mànitét dénonçait les traîtres 'et qui a payé de sa vie son amour dé la vérité, de là France, de la République.

Quant au Parlement, à l'exception dé nos 73 voix et de celles du socialiste Bouléy et du républicain modéré de Kerillis, il rétifia unanimement Munich comme il avait ratifié les accords de Rome, comme il avait approuvé la non-intervention, comme il devait souscrire à la deuxième "capitulation de. Rethondes et à sa propre déchéance.

Moins d'un an après, c'était la guerre, la drôle de guerre d'âtord, puis la défaite militaire et l'invasion, puis les souffrances terribles de ces quatre années d'occupation hitlérienne, le pillage, la famine, la mort de nos petits, le massacre'des meilleurs patriotes et deux millions des nôtres, prisonniers ou déportés qui sont toujours aux mains de

l'ennemi.

as sauvé la paix

alliée, la Tchécoslovaquie démembrée, morcelée et bientôt complètement privée de son indépendance. Le système des alliances sur lequel était basée la sécurité de notre pays s'effondrait irrémédiablement. Nos amis se détournaient de nous. Lès gouvernements des 'petits Etats ne pouvant plus compter sur la parole' de la France recherchaient dés Assurances du côtéI'Àlléniagne hitlérienne. Les victimes étaient précipitées par nous dans les bras de l'ogre fasciste. fidèle à ses amitiés

'Le 2 octobre 1938, une communication officielle disait textuellement

« Le gouvernement soviétique n'a eu et n'a aucun rapport avec la conférence de Munich ni Avec ses décisions. »

Munich, nous l'avons dit et répété, c'était Une tentative1 dés éléments réactionnaires en France et ailleurs de s'entendre Avec lés

fàsçistef/ «iSAllepàs-gne: et. d'ItâiK

sur le dos de l'Union Soviétique Le quotidien réactionnaire Le Jour exultait en ces termes « L'avantage primordial de ce rassemblement, c'est d'abord que la Russie en èkst évincée. Rien de trop ne sera fait pour éloigner l'U.R.S.S. de l'Europe, poui la renvoyer à son Asie. Le fil de fer barbelé est toujours prêt i ^servir, qu'on l'emploie et qu'or écrasé le bolchevisme par tous léi moyens. »

n 2* page)

Le voyage

du général de Gaulle a Lille

Hier après-midi, le général dl Gaulle s'est -rendu, à Lile.

Les habitants de la grande cit< du Nord qui, au cours des trenti dernières années, ont subi, pên dant huit ans, l'outrage de ï'occu pation alemande, ont fait au chè du gouvernement provisoire de République un' accueil enthou siaste.

Au Parc des Princes, devant 30.000 spectateurs

EN FOOTBALL LA ~RANBE-BRETAONE

GRATUIT XX4 5 heurësHpûI^âtïnI édition PARISIENNE

".T"

r Humanité ORGANE CENTRAL TI COMMUNISTE PRÂNÇAIS

FONDATEUR JEAN JAURÈS RÉDACTEUR EN CHEF (1926-1937): VAILLANT-COUTURIER Rédaction et administration: DIRECTEUR MARCEL CACHIN. sénateur de la Seine 41e année Numéro 40

18, rue d'Enghien, PARIS-X6 ̃»̃̃̃̃*«*»̃.»- «* m n

TELEPHONE Provence is-21 DIMANCHE 1er (Nouvelle série) Inter PRO 93-60 | £J LUNDI 2 OCTOBRE 1944 LE NUMERO 2 FRANCS

24 heures de guerre enU.R.S.S.f

ou l'effort magnifique de tout un peuple Un premier film soviétique vient de réapparaître sur nos écrans, et, comme autrefois, tout de suite, c'est .le peuple dî'U.R.S.S. tout entier qui est devant nous, uni aujourd'hui dans la défense de ea patrie socialiste comme il l'était jadis pour l'édifier. Nous allons vivre avec lui les vingt-quatre heures du 13 juin 1942, un jour comme tes autres de cette année où la Russie supporta seule tout te poids de la machine de guerre allemande. mais qui se termina par Stalingrad parce que l'immense communauté fraternelle n'avait pas cessé un seul instant de travailler et de se battre, d'un même effort et d'un même coeur, pour sauver le plus bel avenir qui ait été promis aux hommes.

Partout c'est la lutte dans les champs arctiques, à Sébastppol, sur ̃là'mér de Barentz, dans Leningrad assiégée, près du lac Ilmen, 1 en Ukraine lutte acharnée certes, mais ce qui nous frappe surtout, c'est la joie qui est sur tous leâ visages, une joie consciente, décidée, superbe, la joie d'un peuple qui sait pourquoi il se bat les re- culs nécessaires n'ont pas affaibli ̃ Bon moral, il est lucide, il a confiance en son idéal, en ses chefs, (en ma force il il vaincra.

La plus belle des vies

Derrière les Allemande, lés admi- i rables partisans soviétiques- tiennent la campagne, coupent'lés ponts les routes, .les chemins de fer, tuent 300.000 Boches, ne laissant pas aux Envahisseurs une*minute de répit tandis que dans les usines loin- ` taines hommes et femmes donnent toutes leurs forces à la fabrication de ces armes qui vont bientôt arrêter les Boches, les encercler, les chasser Ou les tuer.

Et l'initiative individuelle n'est pas tuée' dans cet effort collectif, comme le croient encore trop de Français aveuglés par la prôpa<*ande chère aux nazis et aux trusta/, bien au contraire Si lé film nous montre d'inoubliables images de masses Ue récital de piano au champ -d'aviation, le bâtaillon qui quitte Moscou à l'aube, le long du fleuve, pour rejoindre le i front sont parmi les plus belles), il nous révèle aussi- des -visages, des caractèreë, des hommes. Les admirables partisans Je ne puis les citer tous, ils sont s trop les admirables premiersplans du cinéma russe nous lès ont tout de suite rendus familiers le, charpentier Vassili, armurier des i partisans, l'ouvrier, l'appre.nti, le i forgeron, la jeune femme d* l'usine i Kirov, Gregoriev le conducteur de tanks, le colonel Vandalov, ,1'infirmière Nina Niîotchova, et ce jeune lieutenant d'aviation qui prononce de, si belles paroles d'adieu devant son camarade qui vient de tomber, tous ont vécu, malgré la guerre, la plus belle des vies qu'ils pouvaient vivre, symboles superbes de cet humanisme communiste qui donne p aux visages cette joie au. milieu des pires souffrances dont tant de spectateurs s'étonneront.

« On s'entend comme des frères, on a décidé de ne pas reculer d'un e p\s » chantent les chœurs. « L'esprit humain a subi une rude guer.é ré et il n'a pas fléchi », répond tout ̃e le peuple russe. « Notre lutte i- continue po-ur la victoire et pour l'avenir ».

*f a La France peut être fière de son i- alliée.

Pot GAUiABD.

ÉCRASE LA FRANCE-

Le onze britannique a infligé une sévère défaite à l'équipe française. La seule excuse que puisse invoquer cette dernière c'est de n'avoir pas fermé le jeu, ce qui nous valut une partie intéressante, sans avantage territorial marqué (il y eut 4 corners de part et d'autre). Mais pour le reste, l'équipe française fut surclassée, dans tous les ^iminis Ain™ nu» Vnn avait- psn&rA Id.-vnir iout'r avec un esrjrit F. F. I.. elle nous

Les batteries

du cap Gris-Nez QUI BQMBAHDAIENT L'ANGLETERRE DEPUIS QUATRE M

ONT ÉTÉ PRISES. PARlESAtUÉS I Les unités allemandes culbutées par l'Armée rouge en Yougoslavie

Demain, la rentrée TOUSAWVRE POUR AIDER

L'EGOtE!

C'est donc demain que les petits reprennent le chemin de l'éeolg du moins ceux qui sont là. Mais un grand nombre d'enfants ont été évacués à la campagne et rien, n'a été fait encore pour organiser leur retour collectif. Les parents sinquiètent du préjudice ainsi apporte aux études. Nous savons que les moyens de transport sont précaires ils existent pourtant. Ne pourrait-on pas organiser le retour rapide des enfants évacués, soit par camions, soit par chemin de fer ?

Les élèves des lycées ne rentrent que le 9 octobre. Eux non plus ne seront pas au complet: et. bien des maîtres de tous les degrés sont encore prisonniers, déportés ou soldats dans les F.F.I. Ils ont leurs héros et leurs martyrs. Cependant l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire se réorganisent sur la base provisoire des programmes de 193S. La section moderne sans latin va retrouver sa place au lycée. C'est fort bi,e<n, mais tout ceci doit être le prélude d'une réforme pLus complète.

Il faut, d'autre part, penser aux livres scolaires. Ceux qu'on demande au lycée sont devenus introuvables, Nous avons dit que beaucoup d'instituteurs ont sauvé leur bibliothèque d'avant 40. Mais c'est insuffisant et sait-on combien touche un directeur d'école de Paris pour acheter les livres qu'il doit fournir aux enfants ? 39 francs par an et par élève.

i PAR 5 A 0

3rs que ion avait espere ia. vuu jvuïi o.ve^ un. cayxat. x- a-, j. w*& hw«o

)rsque 1 produisit du plus pur FFFA. Ul.L t:;¡,;)j;1.LJ.1.1.1. ,¡. 'l,J,.I,ç; 1

Seuls Vaast, plus' pur FFF A. avant d'etre >~lessés,,dis- I,

Seuls Vaast, Aston et Prouff, avant d'être blessés, dis-

*M,tà».ûwf lac* Viillac T fan Qiifroc oailf T^a Rni nui S311VF1. flllfil-

D'après le Daily Telegraph, l'Armée Rouge a pénétré en territoire' hongrois sur un front de 80 kilomètres et menace Szeged, la deuxième ville du pays en étendue et en population. Les troupes rouges n'ont plus devant elles que 160 kilomètres de, plaines hongroises sans obstacle et sans défense pour atteindre Budapest. L'AJlemagne est ainsi menacée de perdre à brève échéance les sources de pétrole de Hongrie le blé hongrois lui fera également défaut et ne pourra plus compenser ta" per.te' des blés' d'Ukraine" et de Roumanie.

En ce qui concerne la bauxite, la situation est plus alarmante encore mais le danger stratégique est le plus grave de tous, car l'Allemagne se voit menacée d'une invasion soviétique parla vallée du Danube, invasion qui, très rapidement, pourrait submerger l'Autriche et l'Allemagne méridionale, C'est exactement cette menace qui a fait perdre tout espoir au commandement allemand en 1918. En Hollande

Les Allemands ont renouvelé leure furieuses attaqués contre le saillant allié d'Eindoven-Nimègue. Ils amènent des renforts et déploient un* vive activité d'aviation pour défendre avec le plus grand acharnement la.po.sition-clé des bouches du, Rhin et tenter de reprendre la bande de terrain entre le Waal et le Leck.avee Nimègue, Les Alliés ont repoussé tous les assauts et amélioré nettement leurs positions. Des patrouilles avancées oni élargi le saillant de 22 kilomètres aus environs du confluent de la Meuse el du Waal; Elst a été entièrement nettoyée.

A l'ouest de Turnhout, les Alliés avancent sur un front de 10 kilomètres Des élégjents avancés sont i 6 kilomètres fi sud-est de Bois-leDuc.

(Sitite en 2" page)

ques buts, furent inexistants. Les Britanniques firent une grande partie « technique » | tous sont à féliciter, 1

600.10 F MRHI5 ¡ détenus politiques â

EN ALLEMAGNE n

L'Association des Victimes i du nazisme

prépare leur retour e Quand les troupes alliées triom- s phantes libéreront les 600.000 prison- r niers politiques qui se trouvent en I1 Allemagne, comment seront-ils ac- d cueillis et traités en France ? A cet t effet, nous sommes allés rendre visite T à Y Association des Victimes du Na- :r: zisme », 4, cité Monthiers. l,

Quels sont les outs de votre as- à sociation ? 1 dentandoné-mous. t

Nous voulons, nous dit-il, que t lès femmes des patriotes morts en captivité aient une pension au même t titre que les veuves de guerre. Que les familles de déportés et emprisonnés politiques touchent, avec > rappel, une allocation militaire. Que tous les emprisonnés de Vichy et de la Gestapo aient une solde journalière. Nous voulons la restitution des biens confisqués.

Il faut aussi que chaque emprisonné puisse percevoir du linge, des vêtements, un secours immédiat. Quant aux petits commerçants et artisans un prêt d'argent serait nécessaire pour qu'ils puissent reprendre leur activité.

Comment envisages-vous le retour les déportés T 1

D'accord avec la Croix-Rouge internationale, avec le Secours populaire et. avec toutes les organisations qui s'intéressent à cette question, nous créons des centres d'accueil. Nous demandons que tous nos camarades sortis des camps d'Allemagne ou des prisons puissent bénéficier d'un congé payé de trois niois pour leur permettre de reprendre des forces et de se réadapter à la vie nor-

male.

Nous voyons très grand, nous dit M. Valériot, mais le sort de ces milliers de patriotes qui ont tant souffert mérite qu'on s'y arrête et qu'un cherche à y remédier. pays a une dette envers eux, qu'il doit payer. Nous ne saurions mieux conclure.

Pourunereumonrapide de l'Assemblée consultative

p'ar'

Marcel CACHIN |

/L faut revenir sur le grand < discours prononcé par Chur< chill aux Communes le 28 septembre dernier. Le Premier britannique a rendu un loyal hommage à l'Union soviétique, à ses sacrifices immenses, à son rôle déchif dans la guerre, à sa mansuétude ûis-à-cîs des petits pays qui l'entourent, à la sagesse politique de Staline. En un moment où des Francais semblent méconJ naître les services rendus par l'U. R.S.S. à l'Europe el à la France et persistent dans un anticommunisme qui semblait anachronique, il est bon qu'une grande voix autorisée les rappelle à la réalité, à la vérité! }' allais dire à la décence Mais c'est une autre partie du remarquable exposé de M. Chur.chill que je veux soumettre à la réflexion de tous nos compatriotes et des dirigeants du pays.

Je -cite textuellement les propos du Chef du Gouvernement britannique

< Il semble possible de renforcer ÏAsssmblée Consultative qui siégeait à Alger par l'addition de nouveaux éléments tirés de l'intérieur de la France.

« Devant cette nouvelle assemblée, le Comité de la Libération Nationale serait responsable. « Cette mesure une fois prise renforcerait considérablement la position de la France au sein des pays alliés.

< Elle rendrait possible la reconnaissance du Gouvernement provisoire de la France avec les conséquences qui en découlent, reconnaissance que nous désirons voir se produire le plus tôt possible. >

La réception

de Walter Citrine par le bureau de la Ç. G. T.

Sir Walter Citrine, secrétaire général des Trade-unions, a été reçu, hier matin, par le Bureau confédéral. de la C. G. T.

Le but principal de la visite était de renouer officiellement les relations fraternelles entre les syn. dicali.ste;s français et le mouvement syndical international.

La session du matin a été consacrée à un échange de vues entre les huit membres du Bureau confédéral et les deux représentants de la F. S. I. sur les problèmes actuels de la reconstruction syndicale en France et en particulier de la Conférence mondiale de tous les mouvements syndicaux internationaux.

Dans l'après-midi, les délégués de la F.S.I. ont rencontré ceux des diverses fédérations nationales. Les perspectives d'atteindre l'unité syndicale iNternationalë fcx plus large possible ont été envisagées.

d

d

Dans sa récente réunion, le gourernemênt a pris deux décisions, !ont les suites peuvent avoir de ;randes conséquences réquisition les usines Renault et Groupement lational des Houillères. Nous s .vons voulu connaître l'opinion des nilieux de la C.G.T. sur ces meures. Nous sommeô allés interiewer Benoît Frachon, secrétaire e la C.G.T.

Tout d'abord, nous l'interrogeons ur la réquisition des usines Re.ault.

Que signifie la réquisition t La réquisition est une première mesure d'ordre juridique qui ise à substituer la gestion de Etat à la gestion. patronale dans me entreprise donnée. Pour Re.ault, la mesure s'imposait d'ur'ence. Les dirigeants de l'entreprie, Lehideux et Renault, ayant été mprisonnés pour crime de trahion, l'usine Renault, qui peut fourtir une importante quantité de natérjel de guerre et des earnioria, loit être remise en route au plus ôt. La réquisition permettra cette éprise sous la direction et la reslonsabilité du gouvernement; Dans a région parisienne,' ainsi que [ans tout le pays, i! est de nomireuses entreprises dont les direc.ions ont été indignes où cette nesure s'imposera.

Est-il nécessaire de commenter longuement cette sensationnelle déclaration ?

Est-il nécessaire d'en souligner la grande portée nationale et internationale ?

Il nous apparaît d'abord que tous les Français unis dans la défense de la patrie sont tris dési)-eux de voir reconnaître par tous les alliés, et dans le plus bref délai, le gouvernement du généralde Gaulle.

Il nous apparaît aussi que pour obéir aux règles de la, démocratie h gouvernement du général a intérêt à s'entourer de représentants très directs et incontestés du peuple français tout entier. On ne peut re-. fuser te titre aux membres des diverse organisations de' la Résistance qui ont déjà siégé à l'Assemblée d'Alger. Et puisqu'on a décidé d'augmenter le nombre des délégués à l'assemblée, il n'est pas malaisé de procéder rapidement à cet élargissement préliminaire après accord avec la Résistance.

Cela fait, on réunirait sans tarder l'Assemblée consultative puisque cette réunion doit hâter une reconnaissance attendue impatiemment par la France entière et en premier lieu, comme il se doit, par le général de Gaulle lui-même. Nous nous adressons à Félix Gouin, président de l'Assemblée, à Monsieur le Président Jeanneney dont la haute autorité est reconnue de tous, au chef de l'Etat, général de Gaulle, pour qu'ils veuillent bien retenir une suggestion qui s'inspire uniquement de l'intérêt de la France.

1 DIMANCHE 8 OCTOBRE

Une cérémonie s'est déroulée, hiar, dans Is XVH*. au cours de laquelle s des ileurs ont été déposées boulevard Gouvipn-Saint-Çyr, à l'endroit où. s trois patriotes ont été lusillés par les envahisseurs {Photo Humanité.) ̃̃ ̃ ilillîlîlif ûl SOMill

«// faut appliquer la partie du pro.gramme qui prévoit la confiscation des biens des traîtres et faire fonctionner les entreprises comme établissements de l'Etat avec participation à la direction des ouvriers et des techniciens »,

no s aéure Benoît FRACHON Secrétaire de la C.G/T.

à propos de la réquisition des usines Renault et du Groupement national des Houillères

La réquisition ne 'signifie donc pas la confi&cation t

Mais pas du tout. C'est une première mesure qui peut être suivie ou non de la confiscation. Nous espérons que, pour Renault, la confiscation ne tardera guère.

Selon toi, s'agit-il de confiscation pure et simple ou d'une net* = tionalfsation avec iatdewrvité t Le cas Renault eat assez clair pour qu'il n'y ait aucune hésitation à lui appliquer,la partie du programme du C.N.R. qui pré- voit la confiscation des biens des traîtres. Je pense d'ailleurs qu'il ne faudra pas se contenter de confisquer l'usine, mais aussi les' fonds dont Renault dispose, ainsi que toutes les filiales de l'entreprise.

Dans le cas de confiscation, comment, à ton avis, devrait fànc-:tionneî" l'entreprise

1 Mais comme établissement de l'Etat, avec participation à la direction des ouvriers et des techniciens.- Que penses-tu de la décision gouvernementale de constituer «».; Groupement national des Houillères du Nord et du Pas-de-Calais f Pour le, moment, je n'en puis. rien penser. Cette notion 'd'un

groupement national est trop vague pour qu'on puisse déceler les' intentions du gouvernement.

Dans les syndicats, nous aimons les formules claires. Quand ̃elles ne le eont pas, nous réservons notre jugement.

Tu as cependant une opinion Sur ce qu'il conviendrait ebe faire dans les mines ? 1 ̃

Bien «entendu, p'abord, ne pas permettre que se développe' la campagne intéressée sûr le patriotisme "dès gens du Comité ûès ̃nouMÈrës. La fédération du sous-sol a eu raison de riposter comme elle l'a fait aux communiques de presse tendant à accréditer ce mensonge. ."̃ Les mineurs de tous ]es bassins ^da., France ont mené de dures -grèves du- Tant l'occupation. Ils se sont ingéniés à organiser le sabotage. Tu peux aller partout et tous te diront qu'ils se sont heurtés dans leur lutte par '.>: triotique non seulement à la Gestapo, mais aux consignes des 'directions qui ̃ poussaient sans cesse à la surprôduc- f tion. ̃ ̃ ̃ fe (Suite e».2* pn-gi:) >ï"

En présence des autorités américaines

cinq bandits hitlériens exécutés par les patriotes Le dimanche 27 août, à Chalautrè- ;i la -Petite, deux soldats, allemands- i, ayant été< faits prisonniers par unàr;: patrouille avancée américaine, l'oberleutnant Pohl, du 148» régiment d'ar- tillerie allemand, a fait fusilier 22 i 'hommes sur les 300 habitants du vil- Jase, âgés de 16 ans et demi à .75 ans. Neuf d'entre les condamnés ont pu échapper au massacre, diverse- ment blessés, en simulant la mort ou en- prenant la fujte après la premières': rafale de mitraillette., ̃{̃̃̃ Quelques jours plus tard, un adju- dant d'artillerie allemand et quatre S. S. ayant participé au forfait, rejoints, par les F,F.I; locaux; ont été exécutés sur la place publique par quatre volontaires apparentés aux victimes, ce en présence des autorités

américaines.

Comme tous les journaux, l'Humanité ne paraîtra pas demain, lundi 2 octobre. Cette mesure provisoire de non-parution un jour par se.maine ne saurait être main- tenue plus longtemps sans justification sérieuse. Qu'on revienne vite à la tradition française