Ainsi une certaine unité d'idées relie entre eux les travaux
d'Abel à Freiberg; ils se coordonnent ensemble comme les
anneaux d'une même chaîne de pensées, qui devient de plus en
plus visible. Des modes semblables de représentation sont
appliqués à des problèmes faisant partie, à première vue, des
domaines de recherches mathématiques les plus éloignés les uns
des autres.
Si les équations algébriques ne sont pas toutes résolubles par
radicaux, on pouvait poser cette question comment doivent-elles
être constituées pour que la résolution soit possible, et particu-
lièrement quelle forme doivent avoir les racines algébriques de
ces diverses classes d'équations de degré supérieur? D'autre part,
si les intégrales elliptiques ou hyperelliptiques ne sont pas toutes
intégrables algébriquement ou logarithmiquement, de quelle
manière ces intégrales mêmes, ou certaines espèces déterminées
d'entre elles, doivent-elles être particularisées (savoir, en premier
lieu, au point de vue de la forme extérieure) pour qu'une telle
réductibilité puisse s'effectuer?
Telle était la marche que suivaient alors ses pensées.