Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 301 à 301 sur 382

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Niels-Henrik Abel : sa vie et son action scientifique ([Reprod. en fac-sim.]) / par C.-A. Bjerknes,... ; trad. française rev. et considérablement augm. par l'auteur

Éditeur : J. Gabay (Sceaux)

Date d'édition : 1884

Contributeur : Bjerknes, Carl Anton. Traducteur

Sujet : Abel, Niels Henrik (1802-1829)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37272276d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (III-368 p.) ; 24 cm

Format : Nombre total de vues : 382

Description : Contient une table des matières

Droits : conditions spécifiques d'utilisation - Microformes et reprints

Droits : restricted use

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4030m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98%.


connaissances intimes; et je n'ose faire compte sur cela. Chacun

travaille pour soi-même, sans se soucier des autres. »

Et il ajoute ces mots graves, par lesquels il explique lui-même

en grande partie les événements qui allaient lui arriver prochai-

nement « Tous veulent instruire, et personne apprendre. »

Abel ne possédait pas, du reste, les qualités personnelles qu'il

lui aurait fallu pour s'ouvrir un chemin dans le grand Paris, et

pour y obtenir au moins une faible et première reconnaissance

de sa valeur. Il avait eu besoin de l'assistance de Görbitz pour se

tirer d'affaire à l'arrivée, et, par rapport à ses intérêts scienti-

fiques, il était certainement trop timide pour pouvoir s'arranger

vite et d'une manière satisfaisante, au milieu des conditions

nouvelles où il se trouvait. Ni le bienveillant peintre norvégien,

ni ce savantasse de mathématicien chez lequel il demeurait, et

qui l'accompagna dans sa visite à Legendre, ne pouvaient lui être

ici de quelque utilité appréciable. Ce qui lui manquait, à lui qui

ne savait ni même ne voulait fortement se faire valoir, c'était de

trouver à Paris un autre Crelle ou un autre Littrow, c'est-à-dire

des amis plus âgés, et en situation de lui servir d'intermédiaires

auprès de leurs collègues français.

Ce rôle eût convenu à Legendre, qui eût mis Abel en avant dans

son milieu, comme il le fit plus tard pour Jacobi, et même à la fin

pour notre mathématicien absent et oublié. Mais le sort ne voulut

pas que le « gentil vieux géomètre» plaidât déjà la cause d'Abel.

Mais il y eut aussi d'autres circonstances plus générales, qui

concoururent à rendre sa position difficile, et à l'isoler parmi les

savants français. Nous avons fait déjà allusion à ce que nous

allons dire, en citant les fortes paroles de regret qui lui échap-

pèrent lorsqu'il comprit combien, pour un étranger « débutant »

comme lui, il était difficile de se faire entendre à Paris.

Il y avait une dizaine d'années que la France était sortie de

cette période que signalèrent d'abord la grande Révolution et

puis de longues et glorieuses guerres. Or, l'exaltation qui était