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Titre : Niels-Henrik Abel : sa vie et son action scientifique ([Reprod. en fac-sim.]) / par C.-A. Bjerknes,... ; trad. française rev. et considérablement augm. par l'auteur

Éditeur : J. Gabay (Sceaux)

Date d'édition : 1884

Contributeur : Bjerknes, Carl Anton. Traducteur

Sujet : Abel, Niels Henrik (1802-1829)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37272276d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (III-368 p.) ; 24 cm

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Description : Contient une table des matières

Droits : conditions spécifiques d'utilisation - Microformes et reprints

Droits : restricted use

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4030m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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donc voir avec plaisir une telle dépense de temps et d'argent.

Vivant au loin, exempt de tous soucis, il ne pouvait bien juger à

quel point cette vie de vacances était alors utile et même néces-

saire pour Abel. Il ne soupçonna pas que cela dût porter bonheur

à la science qu'Abel fût ainsi entraîné par des amis prévoyants,

qui ne voulurent pas le laisser seul avec sa tristesse.

A présent il se défend de nouveau contre les reproches que

Hansteen lui adresse et lui avait déjà adressés depuis longtemps.

« Me voici enfin au centre de tous mes désirs mathématiques,

à Paris écrit-il à Hansteen, le 12 août 1826. « J'y suis déjà

depuis le 40 juillet. 11 vous semble sans doute que cela arrive

un peu tard, et que je n'aurais pas dû faire le long détour par

Venise. Cher professeur, je regrette beaucoup d'avoir fait quelque

chose qui ne vous plaise pas; à présent que c'est fait, je n'ai qu'à

recourir à votre bonté; j'espère que vous avez assez de confiance

en moi pour croire qu'en somme je saurai profiter de mon

voyage. Je le ferai certainement. Je ne puis donner d'autres

raisons pour m'excuser que la grande envie de connaître un peu

le monde; et voyage-t-on seulement pour étudier la science dans

toute sa rigueur? A partir de maintenant je travaillerai avec

d'autant plus de zèle. »

Cependant Abel dut bientôt abandonner l'espoir de trouver à

Paris un séjour fort agréable. Il lui était difficile de lier des

connaissances intimes, ce qui lui avait été beaucoup plus aisé

en Allemagne. L'ancienne vie avec de bons camarades était

presque interrompue; jusque bien avant dans l'automne, le

monde savant était resté inabordable pour lui, et plus tard il ne

réussit pas non plus à s'y introduire; à la réserve que gardent

les Français avec les étrangers s'ajoutait aussi, comme en un

obstacle assez grave, sa grande discrétion, et puis, au commen-

cement, la difficulté de se faire comprendre. Il ne faut donc pas

s'étonner de ce que le mal du pays se soit manifesté de bonne

heure. Abel de plus en plus se renferme ainsi en lui-même et ne

vit que pour ses travaux.

Pendant quelque temps il n'avait pas senti la gêne; à présent