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Titre : Niels-Henrik Abel : sa vie et son action scientifique ([Reprod. en fac-sim.]) / par C.-A. Bjerknes,... ; trad. française rev. et considérablement augm. par l'auteur

Éditeur : J. Gabay (Sceaux)

Date d'édition : 1884

Contributeur : Bjerknes, Carl Anton. Traducteur

Sujet : Abel, Niels Henrik (1802-1829)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37272276d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (III-368 p.) ; 24 cm

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Description : Contient une table des matières

Droits : conditions spécifiques d'utilisation - Microformes et reprints

Droits : restricted use

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4030m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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La lettre de Legendre, si chaude et si bonne, parvint-elle à

Abel ? On n'en peut douter, bien qu'elle fut adressée à Christiania,

et que l'on n'ait pas la preuve directe que le destinataire I'ait

reçue. Datée du °IC janvier (1829), elle mit bien un mois pour

arriver à Froland. Elle dut, en effet, passer par Christiania; puis,

après un retard, plus ou moins long, aller à Arendal. De là,

elle ne put partir que par occasion; car la poste s'arrêtait à

l'usine de cette ville maritime. On avait l'habitude à Froland

d'envoyer chercher les lettres par un jeune garçon qui faisait ce

long chemin.

Ce n'est donc que quelques semaines après sa rechute qu'Abel

a pu recevoir la lettre de Legendre, non moins honorable pour

l'un que pour l'autre. Quand elle arriva, après de longs détours,

les forces du malade étaient déjà bien diminuées; il ne lui restait

guère qu'un mois et demi à vivre; et, moins qu'auparavant, il

ne lui était possible de parler et de s'expliquer longuement.

Dans sa lettre si affectueuse (comme nous l'avons déjà dit),

Legendre lui apprenait qu'il savait par une lettre de Humboldt

qu'Abel serait appelé, comme professeur, avec Jacobi, à l'Univer-

sité de Berlin. Mais il ne fournissait aucun renseignement sur le

Mémoire. Évidemment Legendre n'avait pas compris l'allusion

que renfermait la lettre d'Abel.

Aussi regardons-nous comme bien difficile de deviner ce qui

dut faire l'impression la plus forte sur Abel dans cette circon-

stance. Ce fut-il les nobles paroles de Legendre, exprimant pour

lui, jeune homme, la plus haute admiration, et s'intéressant

activement à son avenir? Fut-ce au contraire l'assurance (confir-

mée d'ailleurs par Crelle) d'être appelé à l'Université de Berlin,

en même temps que Jacobi (le confident de ses grandes décou-

vertes), mais de l'être au moment où il ne pouvait presque plus

espérer de jouir des avantages qu'on lui offrait si tard? Ou bien,

fut-ce de voir qu'après deux ans et demi de tentatives réitérées

et d'attente, il n'était plus question de son plus beau travail, dont

il était si fier, et qui était perdu pour toujours?

Cette dernière alternative semble la vraie, d'après le récit d'une