ses grandes facultés réceptives, il put s'inspirer par la lecture des
auteurs et les combinant avec d'autres, dues antérieurement
à son propre génie créateur; joignant aussi à ces trésors les
idées qu'il avait dû rencontrer en foule en lisant les mémoires
d'Abel, il ne pouvait manquer de faire sortir de sa plume des pro-
ductions très variées et très nombreuses. Et de cette manière,
nous n'en doutons pas, en voyant se développer les unes après les
autres les idées si grandiosement conçues par Abel, et en appro-
fondissant particulièrement les procédés d'introduction du mémoire
de Freiberg, il en a subi la plus heureuse influence, qui l'a mis à
même de découvrir, en mars 1827, son principe de transformation,
et plus tard, en juin et en août, dans la même théorie, ses
célèbres propositions d'induction qu'il devait démontrer plus tard.
Mais sa puissance créatrice, abondante et variée, étant appli-
quée à d'autres objets, resta encore quelque temps avant de se
fixer. Il avait, à cette époque, expédié à Crelle un si grand
nombre de mémoires qu'il lui avait été impossible, malgré sa
puissance de travail, d'achever ses nouvelles investigations sur la
théorie des transformations des intégrales elliptiques, et qu'il
ne termina sa tâche qu'après le 27 août 1827.
A cette époque, finit ainsi pour longtemps cette série de
travaux de discussion, relativement moins importants, et ils
font place aux grandes études. Celles-ci, demandant une plus
grande concentration autour d'un sujet unique, eurent d'abord
pour effet une production relativement très hétérogène. Mais
son fruit devait être une oeuvre célèbre ce fut les Fundamenta
nova.