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Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien

Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte

Éditeur : L'Humanité (Paris)

Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)

Date d'édition : 1923-10-27

Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 63335

Description : 27 octobre 1923

Description : 1923/10/27 (Numéro 7243).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4009289

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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CONTRE L'Internationale Communiste et l'Internationale Syndicale Rouge demandent aux organisations ouvrières de tous les pays de faire l'impossible pour sauver Nicolau et Matteu- condamnés à mort par te nouveau gouvernement espagnol pour une prétendue participation à l'assasin at de Oato.

CET APRÈS-MIDI, DEVANT L'AMBASSADE!

Union des Syndicats

Deux hommes, deux travailleurs sont à la veille d'être livrés au bourreau.

Açcusés du meurtre ou plutôt de l'exéeu- tion d'un tortionnaire de la classe ouvrière Celui qui fut l'auteur de ce que la loi J)ourgeoise de tous les .pays appelle crime a pu échapper à toutés les recherches et' se trouve aujourd'hui à l'abri dans la Russie des Soviets. Que les gendarmes de Primo de Rivera aillent le chercher s'ils le. v'euient ou s'ils l'osent

\eu et de-Datù h Enfermés dans la cellule des. condamnés a mort, nos' deux camarades attendent 'avec anxiété la inimité tragique où ils seyant livrés au bourreau, à moins que. A moins que ie Prolétariat sorte enfin du rsommeil léthargique dans lequel il est plongé et qu'il se dresse en faveur' dés deux innocents dont il détient la vie entre ',ses mains S'il le veut, ce prolétariat, il le peut. IL PEUT SAUVER MATTEU ET NICO- Et souvenons-nous aussi qu'au fond d'une vieille province catalane au dans un vieux logis sordide -d'un quartier pauvre de' Ma'ûrid ou, 'de Barcelone, uné vieille mère pleure son enfant et attend du peuple -justicier le geste qui arrachera au bourreau %e fruit de ses entrailles

ALLONS, DEBOUT, LES ESCLAVES 'Face à la vague de réaction qui déferle 'sur le monde, face au fascisme qui seinble vouloir s'implanter dans tous les pays, U faut que Nicolau et Matteu soient le symbolé de la résistance aux mesures de coercition prises contre la classe ouvrière par la bourgeoisie internationale IL FAUT ARRACHER A LA MORT CES DEUX INNOCENTS

Le peuple de Paris devra se compter aujourd'hui SAMEDI A 16 HEURES DEVANT L'AMBASSADE D'ESPAGNE. 46, AVENUE KLEBER, pour clamer sa volonté farouche d'arracher des mains des narrateurs espagnols Matteu et, Nicolau L'Union des Syndicats de la Seine.'

Le complot antifasciste va-t-il renaître ? Vers une collaboration

et de Mussolini

On se souvient du fameux complot antifasciste monté de toutes pièces par la police de Poincaré à propos du meurtre du fasciste Lombardi. On se, -souvient,: aussi 'du dégonflement lamentable de ce pseudocomplot et' de la mise en liberté de SMonbello et de Gherci accusés de complipité. Or depuis quelques jours on nous signale de nouvelles incursions de la police de M. Naudin dans des hôtels habités par des Italiens réfugiés en France, boulevard (Lié C baronne et rue Picpus. Hier, dans la nuit,' dans de nouvelles bagarres, deux fascistes italiens, Dominique liotti et Ruggiero Occhioni ont, reçu des poups de couteau. De nouveau la police va prendre prétexte de ces rixes individuelles où les fascistes n'ont pas toujours le dessus, pour recommencer' ses brimades à l'égard de la colonie italienne de Paris.

Une note communiquée à la presse nous ifixe à cet égard. On en jugera par ses terpies Le service des recherches a procédé, ce matin, iL un sérieux examen de certaines fiches concernant des sujets italiens, malfaiteurs dangereux, dont la présence a été signalée dans la capitale. Il se pourrait qu'une entente intervienne, à la suite de ces attentats, entre la police française et la police italienne. Entendez que les « malfaiteurs dangel'eux)) sont des communistes et des anarchistes italiens qui ont commis le seul crime de s'opposer de toutes leurs forces au fascisme, et qui payent par un cruel exil leur attitude courageuse.

Le gouvernement français va-t-il se mettre à "la v disposition de Mussolini pour lui livrer les révolutionnaires italiens qu'il ré;clame en otages ?

Tous les communistes de la Seine,- tous les sympathisants, tous ceux qui entendent opposer à l'agression armée duc fascisme le .front solidaire du Travail, tous ceux que révolte l'ignominie d'une justice de classe crieront leur colère au représentant des bourreaux espagnols.

Il faut sauvér Matteu et, Nicolau. Assis- ter à la manifestation d'aujourd'hui, c'est pour chacun, d'entre nous apporter une chance de vie à.nos deux frères 'ouvriers condamnés à mort.

contre la redoutable à des' iaséisiSBffnal, expression, militante de la rédaction bourgeoise, nous prendrons- aujourd'hui la rue.

Nous arracherons Matteu et Nieolau aux assassins de Ferrer.

La F,édér,ation de la Seine du Parti communiste (S.F.LC.)

Le Comité Matteu-Nicolau enregistre à la fois l'interdiction du gouvernement, à l'égard de la manifestation fixée et l'unanimité des organisations ouvrières et autres à y appeler leurs adhérents. Au-dessus et en dehors de toutes tendances, il se considère comme mandaté par des milliers de consciences de toutes les classes sociales pour arracher les deux cagoules noires de la main du bourreau espagnol.

Sans peur et sans reproche, comme les deux militants condamnés par Primo, de Rivera, tous répondront à notre appel. Le Comité espère ainsi c'est son seul objectif rassembler -le plus de protestataires possibles et sympathisants de notre Face à toutes les Espagnes, sinon à leiilfc ambassadeurs, travailleurs de la plume et de l'outil, venez crier

Vivent les ouvriers innocents A bas les dictateurs bourreaux 1 (VOIR EN 3' PAGE LES APPELS DES ORGA- NISATIONS).

Professionsjibérales Un déb^t s'est élevé, l'autre jour, à l-'Académie de Médecine, sur )a délicate question de savoir si la profession de sage-femme entrait dans la catégorie des professions dites libérales. Nous lisons dans le grand dictionnaire Larousse, à l'article libéral, qu'une profession libérale est une profession « dans l'exercice de laquelle l'intelligence a plui de pait.que la main ». Mais l'intelligence n'a-t-el'e pas besoin de la main, autant que la main de l'intelligence. ? Et, tout compte fait, une sage-femme qui ne sait se servir que de ses mains n'est-elle pas préférable à une sage-femme qui ne sait se servir que son cerveau ? Consultons le même dictionnaire au mot' profession « Les professions libérales sont celtes dont le succès dépend des facultés de l'esprit Et l'auteur de l'article classe les professions libéraies en sept catégories dont voici l'énumération 1° Hommes de guerre 2° Professeurs et savants 3J Hommes de lettres et artistes 4° Avocats 5° Médecins 6° Ministres des différents cultes 70 Hommes d'Etat.

Je n'y comprends plus rien. Car si les professions libérales sont celles dont le succès dépend des facultés de l'esprit, il est bien évident .qu'on. n'y. peut ranger les professions d, hommes de guérie ou d'hommes d'Etat. Certes la profession d'homme de guerre deviendra, nous t'espérons « une inutilité (ce n'est pas moi qui parle, grand Dieu, mais le dictionnaire) et nous ne croyons pas devoir admettre dans la classe des hommes d'Etat, les 500.000 fonctionnaires dont jouit notre pays (c'est toujours lë-dictionnaire qui parle), mais que ferons-nous des professeurs, artistes, avocats, nistres des cuites, médecins, etc., qui ne savent se servir'ni de' leurs mains, ni de leur intelligence ? Si nous étions logiques, nous les classerions d'ofCce dans la catégorie des professions illégales. Mais la logique n est point ce qui règle le monde. G. CHENNEVIÈRE. LIRE PAGE

Les franco-belges sont derrière lea Une gifle à Mussolini les communistes italiens sont acquittés.

Poincaré cède

devant la menace En décembre dernier, le sous-secrétaire d'Etat américain Hughes suggérait que la capacité de payement de l'Allemagne fût établie par une commission internationale de techniciens. Poincaré fit la sourde oreille il jeta ses armées dans la Ruhr, ruina une riche région, travailla par' tous moyens à anéantir toute possibilité de réparations Dix mois ont passé Poincaré a fait, publier, hier qu'il acceptait, la. proposition' Hughes.^ Dans les premiers, jours de, janvier se .tint' à Paris, une conférence interalliée sur les « réparations A la porte' de. cette, haute assemblée un certain M. Bergmann attendait humblement d-étre introduit. Cet homme était le délégué du Reich' il souhaitait exposer aux créanciers de>3on pays la.situation misérable :de celui-ci. Poincaré fit répondre que Bergmann avait la liberté de déposer un exposé écrit, mais qu'on ne saurait l'entendre de vive voix. Bergmann retourna à Berlin. Mais, ces jours-ci, le Reich a demandé nouveau qu'un de ses représentante pût traiter oralement devant: une assemblée alliée de la situation de son pays. Et Poihcaré, a fait savoir hier qu'il y consentait.

Voilà ce qUi s'appelle vaincre faire, après dix mois de violences stériles, ce que l'on refusait de faire. jamais.

Si Poincaré accepte la proposition Hughes, ce n'est pas par raison. Il s'incline, par force, devant la volonté de ses alliés.

BaMwin lui avait dit avant-hier piibliquement, avec force et solennité « D'accord avec les Etate-Unis je vous ai proposé privément ou une conférence in-'terrailléé sur les réparations, -'ou la constitution d'une commission d'experts qui sous les auspices;de la .commission des réparations, appréciera la capacité de payement de ̃ l'Allemagne. Réfléchissez avant de répondre Non I

Poincaré n'a pas fait attendre son acquiescement. Il a accepté la' seconde pro'posïtian mais il est improbable qu'il sa- En effet, Fèvahjation de la capacité de: payement de 1* Allemagne • par une ̃ commission d'experts, cela avait un gros in-: térât en décembre 1922, car cela pouvait empocher l'occupation de la 'Ruhr. Aujourd'hui c'est la prolongation ou la fin de cette occupation qui importe avant tout et cela est hors de la portée d'une commission d'experts. Il faudrait, comme l'a réclamé le général Smuts, une conférence de chefs de gouvernements. Celle-ci est fatale dans un avenir prochain Poincaré en appliquant outrancièrement le traité de Versailles a reculé l'Europe bourgeoise à Ja. révision de .cette paix de Baldwin a cyniquement 'défini avanthier l'intérêt anglais considérant les réparations. « L'Allemagne, a-t-il dit, ne peut payer que si elle exporte plus qu'elle n'importe. Si une année elle verse 100, 120 où 150 millions de livres, comme on le lui demande, dites-vous bien que chaque livre versée correspondra à une valeur d'une livre de produit allemand exporté. Ces exportations s'effectueront, au détriment de toutes les nations industrielles du monde, Or la principale puissance industrielle est l'Angleterre.

Ainsi, comme il était visible, dès la Conférence de Paris la sauvegarde de leur industrie touche beaucoup plus les Anglais que le payement des réparations. Poincaré pense les intéresser à cette affaire en faisant' miroiter à leurs yeux les millions que les Stinnes et consorts ont en dépôt dans les banques anglaises. Nous avons souligné hier qu'il insisterait devant la C. D. R, sur l'évasion des capitaux allemands à l'étranger. Sans doute, il en proposera la saisie ? Mais comment n'avail-il pas songé à cela avant d'entrer dans la Ruhr, si ce n'est que l'occupation était son vrai but., ef non point le payement des réparations AtiDRÉ Delhay.

Un communiqué officieux Le Temps a publié hier la note süivante

Nous croyons savoir que le gouvernement français, par des instructions 'qui sont arrivées hier Londres, accepte la réunion d'un comité d'experts, auquel participeraient lés Etats-Unis, pouT étudier Us questions se rattachant à la capacité de payement de l'Allemagne. Ce comité devrait ëtre nommé par la commission des réparations, qui conserverait tous les pouvoirs qu'elle tient du tr,aité.de Versailles. 'Il:' ne' ptirait pas exclu que des représentants- du Reich soient invités à exposer de vive. voix, devant la C:D:R., les arguments qu'ils sont chargés de faire valoir à l'appu¡: de ,la note allemande.

NOS FEUILLETONS Le Sérum du Dr Legrand nos lecteurs pourront lire, en 'feuilleton, quelques nouveaux chapitres' du livre de MAGDELEINE MARX,

qui font suite à celui que nous avons déjà publié..

La situation s'aspe en Les ouvriers ripostent par ta grève générale

Si -les séparatistes rhénans se maintiennent dans une partie des positions gu'its ont occupées c'est grâce â l'appui Grève générale A'u-la-Chapelle et' à ̃vriers.. causés par l'échec des pourparlers StmnesyDegouUe ont commencé des jnaniféstations et des révoltes -se- sont produites.è Dusseldorf, Duisbo'urg.Essen: II y a des morts. ̃̃̃ ̃ ̃ .• ̃ Des grèves surgissent partout à la moindre, occasion en Allemagne.

'La ai iue des mineurs est générale en D-u blé russe est arrivé en Saxe. Gieve générale en ¡alléLes industriels de V Allema'giie cenPossibilité de grève générale à'FrancL'agitation séparatiste

Les séparatistes tiennent toujours, dans un certain nombre de villes de Rhénanie, des bâtiments officiels. Nulle part,ils ne peuvent exercer une autorité effective, et. s'ils conservent leurs, positions, c'est avant tout grâce à l'appui des troupes d'occupation qui désarment. la police et'la population. Ainsi la complicité franco-belge ne peut, plus', être niée.

Pour protester contre l'intervention'des troupes belges lors des derniers .événements d'Aix-la-Chapelle; au cours'desquels il y eut 7 tués, la classe ouvrière de cette ville a.proclamé la grève générale. A Wiesbaden également, le 'prolétariat a cessé .le travail. Les travailleurs'; de Rhénanie pour-

Une vieille femme de la bourgeoisie, dé- le svectacle de tous les jours. suivënt leur lutte énergique contre les manoeuvres de Poincaré.

A la suite de l'entrevue de Hagen,, en Westphalie, s'est constituée: une: commission de membres représentant- les différeiïts partis politiques de la région occupée. Cette commission s'est donné pour tâche de maintenir le :contact entre les différents partis et le gouvernement, allemand, ainsi que de collaborer aux pourparleras économiques qui vont s'ouvrir dans la région occupée. Dans une Proclamation de caractère officieux, le gouvernement allemand déclare que la formation d'un Etat rhénan à l'intérieur de la République' ferait suite à Vëxitrevue de' Hagsn. Suivant cette déclaration, l'autonomie de"'la' JRhénanie ne saurait être proclamée, qu'à la suite d'un plébiscite et avec l'assentiment 'du parlement prussien et du gouvernement.

Après le licenciement

des ouvriers de la Ruhr.

A Essen, on se bat

dans les usines Krupp

26 octobre: (Radio) Essen, à 'midi, une violente bagarre s'est produite aux' usines Krupp,' occasionnée par les récentes mesures prises par le Comité directeur relatiyérnentà de nombreux licenciements d'ouvriers et 'à: des réduc- tions d'heures de travail: Les ouvriers» ont tenté de s'emparer des' bureaux de la direction. La. police bleue intervint et tit usage de' ses' armes. II. y; .eut 3 morts et 20 blessés. Aux dernières' n'auvellee, les ouvriers 'se .seraient, retran: chés dans les bâtiments Est des usines. A Duisbourg

« une vingtaine de tués et de blessés '» Dusseldorf, '3 octobre. {Radio.) A Duisbourg après une nuit calme, l'autorité militaire a interdit les rassemblement de plus de cinq personnes.: Les, séparatistion des journaux. Les communistes et les sans-travail ont tenté de passer outre à la dêlense de réunion/ Ils.se sont massés sur la Koenigplatz; mais ,,611t été- disper- sés par la police qui a dû faire usage de ses armes. Il y eut une vingtaine.de Manifestation à Dusseïdqrf

1 Dusseldorf, 26 octobre. '(Bavas.)' Une colonne de sang-travail e' est livrée à -Une violente manifestation l dans la Stahlhof Strate: La lutte des ouvriers saxons Berlin, 26 octobre. (Humanité.) En Saxe, la situation continue à être très

LA VICTOIRE

grave. L'attitude de la Reichswehr à Pirna et Meissen a causé une profonde indi- gnation dans toute la Saxe.

La Reichswehr a sans doute l'ordre de provoquer par tous l.es moyens des connits avec la population saxonne. Ainsi, à Pirna, la ville est entourée de fils de fer barbelés, et des mitrailleuses ont été installées devant la Maison du Peuple. Hier, la classe ouvrière de Pirna s'est réunie plusieurs fois pour manifester contre la, Rekiisvvehr. Au milieu de l'aprèsmidi,'alors que la circulation était la plus grande, le commandant ordonna d'évacuer la rué et. commanda d'ouvrir le feu. Un ouvrier a été tué et quatre blessés. Le conseil municipal de la ville, à l'unanimité, pour' la seconde fois, proteste contre l'attitude de la Reichswehr. La grève générale a été ptoclamée. A Dresde, au cœur de-la Saxe rouge; la Reichswehr parade et provoque la tion. -Des ouvrière qui ont crié « Vive la République )) au passage des trouvée ont Hier, le général Muller a fait occuper la préfecture de police de Dresde.

i Hier soi.r, des compagnies de la Reichswehr ont fermé plusieurs quartiers de la ville tandis que les policiers faisaient des perquisitions. Notamment plusieurs commissaires du gouvernement ont été arrêtés dont le social-démocrate de gauche Haute,' secrétaire -du- préfet de police de Dresde. '̃ ̃ •'• Le général Muller a en outre révoqué de leurs fonctions de .nombreuses personnes dont. notre camarade le député communiste; Schpeller, instituteur.

Un exposé de Zeigner

A la dernière séance du Landtag, le présideijt Zeigner a ïu- un rapport sur l'attitude de la Reichswehr en Saxe. Dans-certains endroits; 'il est même défendu de porter l'insigne social-démocrate. A Bcethihen, lels soldats armées conduits par ûp.offî'çieir, ont forcé i l'entrée de la salle où se tenait précisément une séance du conseil. municipaî.'ont arrêté' le, Comité du conseil et ont diseoiis l'assemblée. « Nous attendons, déclara le [président Zeigner, le moment où les arrestation se feront dans les. ministères, et nous attendons aussi le moment où l'on arrêtera peut-être même les membres de cette maison ».

En Thuringe En Thuringe, là situation est aussi tendue;. De- nombreuses troupes de la Reichswehr sont arrivées. Le commandant militaire'a supprimé le droit de grève et a interdit aux journaux «de parler de guerrecivile.

Les industriels menacent

La- Gazet t e. Générale de Thuringe annonce que: l'Association des Industriels de l'Allemagne centrale envoyé au chan'celier et, eu ministre de la, Reichswehr le télégramme suivant;

Nous vous prions instamment de refuser to^ut àdouci'ssëme^itoula- levée de l'état de siège.. Le /fonctionnement des industries en- sérait No us sérioiis. forcés de fermer immédiatement les Les industriels de Saxe et de Thuringe découvrent brutalement leur volonté d'affamer lès ouvrière: Et ce télégramme nous révèle quelles influenbes déterminent, 'e Reich à faire massacrer les travailleurs par la, Reichswehr .réactionnaire. L'aide de la Russie aux révolutionnaires allemands

Dresde, octobre; ̃– .Le- Secours Ouvrier International a mis à la disposition du gouvernement saxon 5.000 tonnes de seigle qui seront distribuées gratuitement aux familles des chômeurs et des indigents: Le gouvernement saxon a accepté, ce geste de solidarité du. prolétariat international. Quarante-huit heures après son offre, le S. 0. I. remettait'déjà 50 tonnes de farine à la coopérative « Vorwaerts », à Dresde. Les villes de Dreede, Leipzig, Cl1emnitz recoivant depuis le 20 octobre dix à vingt .wagons de blé pai" jour. Sur la proposition du ministère de l'économie, la répartition se fait par l'intermédiaire des coopératives surveillées- par les commissions de; contrôle.

Fausse nouyelle démentie Londres, 26 octobre. (Humanité.) Un télégramme de. Moscou dément la nouvelle lancée par la Deutsch Allgemeîne Zeitung que l'armée; rouge se concentrait sur les frontières polonaise et esthonienne. {VOIR LA SUITE .EN 3« PAGE.)

Fimmen Moscou Fimmen doit se rendre à Moscou dans le .courant de novembre,' pour étudier sur place le mouvement syndical russe. On sait la date du 1er novembre, il cesse ses fonctions de secrétaire de l'Internationale syndicale d'Amsterdam, pour se' consacrer à l'organisation iiiternationale des Transports; Déjà secrétaire général de celleci. ,la récente, conférence des Gens de Mer lui a 'confié .en autre le 'secrétariat internâtional des 'marins.1

L'essentiel est que tout baisse de quelques 1 sousl avant les élection*.

Pour l'Amnistie Depuis longtemps, le Parti communiste toutes les occasions pour appeler les pn> létaires se prononcer sur la libération de toutes les victimes de la guerre ët de l'après-guerre. En particulier il's'est servi du prétexte des élections partielles pour peser sur les gouvernants de réaction.et sur le Bloc national. Il n'a réussi que partiellement dans sa tâche puisque, pré- sentement, des milliers d'anciens soldat» de la grande guerre sont encore retenus dans les cachots de la République. C'est cette même, politique que natre Parti poursuit avec obstination en! demandant aux travailleurs, de Charonne et _de la Santé de réserver demain leurs sùifru- ges à notre camarade Midôl, contraint à l'exil pour échapper à ses 42 ans de prison.. ̃ Nous ne voulons pas seulement voir, en paye durement son. attitude courageuse- de 1914/et 1920. L'ancien secrétaire du P.-IaTSÏ. représente à nos yeux les 25.000 cheminots jetés hors de leur travail par un ministre au service des grandes compagnies. Contre un attentat aussi odieux, froidement résolu par les hommes du Bloc national, la protestation ouvrière n'a pas cessé, mais elle' doit prendre une acuité et une vigueur nouvelle après l'élection de Midol.

Nous ne doutons pas que, cette fois encore, nous ne retrouvons les prolétaires des deux quartiers de Paris du côté des victimès de- la bourgeoisie..Ils ne sejaisseront pas égarer derrière des candidature* locales ou dissidentes qui, par toutes sor- tes de manœuvres, tentént l'œuvre de di- version qui favoriserait la bourgeoisie. Ils se souviendront, en allant aux urnes, que les gouvernants guettent et escomptent des défai;llances. Quelles joie pour les Poincaré, les Millerand, les réacteurs qui lui font cortège si, dans le moment actuel» Charonne et la Santé semblaient hésiter devant lés candidatures symbolisant au plus haut degré là colère et le méçonten- tement des travailleurs ? A la veille de la révolution ouvrière allemande, quel en.couragement pour les gens du pouvoir, si Paris fléchissait dans sa protestation vigoureuse et tenace aaes qui solliciteHt Mais il n'est pas dans la lutte proléta- rienne de détails négligeables. Une élec- tion n'est qu'une élection. Mais celle de Midol en ce moment prend le caractère d'une manifestation non équivoque contre la politique de l'homme sinistre de la Ruhr. Il importe que cette manifestation soit éclatante dans les deux quartiers parisiens consultées qui jusqu'icï accomplirent si magnifiquement leur devoir révolu-, tionnaire. |

Marcel CACHIN. VOIR EN DEUXIEME PAGE

La candidature Midol

L'écho des poursuites

« Les insul.tes de V Action Française Le royal torchon, dont le blanc royaliste se teinte, deplus en plus de bleu républicain, s'efforce d'ameuter son public debonnes poires douairières et de jeunes gr'elùchbnSi sur Henri Barbusse et, sur l'A. R. A. C.

Mourras, naturellement, brandit le rasoir. Il, affecte le scepticisme relativement aux poursuites intentées. Il se plaint, .c'est un comble, de la carence de la justice répress ive Gomme s'il ne savait pas que la justice bourgeoise, si indulgente aux. gens de l'Action Française, sait manifester visà-vis des révolutionnaires communistes et anarchistes son esprit de classe. Hier, sous le titre bien trouvé «' Les Boches de Paris n, le torchon se réjouit de .son mieux de la dissolution de l'A. R. A. C. qualifié de « foyer de propagande antifrançaise ». Nous nous bornerons à" faire remarquer à ces messieurs que. 163 gens qui ont rallié ce foyer de propagande antifrançàise sont des anciens combat? tants, des veuves de guerre ou des ascen- dants aussi français plus même, que bien des rédacteurs et lecteurs de l'Action Française. Quant au titre de Boches.nous sommes habitués à'ce qualificatif, que nous retournons très poliment à ces messieurs « Chacun ses Boches », disait notre Raymond Lefebvre. A vous. MM. Daudet et Maurras, Stinnes, Krupp, Ludendorff et Guillaume à nous Karl Liebknêcht, Rosa' Luxembourg, Kurt Eisner.

Une condamnation scandaleuse La frateroisation assimilée à la vlolence Nos camarades Descamps, Juet et Rousseau, de la section d' AlfortvUle, sont condamnés Le président de classe Laugier, digne du burin de Daumier comme de la plume de Jules Moyneau, leur à infligé trois mois de prison sans sursis et cent francs d'amende, après avoir hypocritetement, odieusement annoncé une application modérée de la loi.

Application modérée ? Trois mois sans sursis ? Pour une inèulpation d'àntimilitarisme ? Est-ce ainsi qu'on veut préparer l'opinion pour le procès de' l'A. R. A. C. ? Or le tribunal, essayant de justifier sa compétence et' le dessaisissement' du jury (c'est-à-dire l'opinion), a osé relever l'ap-"pel à la violence^ .que visent les lois scélérates, dans l'exhortation des soldats (ces .prolétaires déguisés !).: à fraterniser avec leurs frères, allemands, les ouvriers révolutionnaires assimilation p,lus cynique n'a été commise par des juges (ces bourgeois déguisés! ) entre un appel à la violence et un 1 appel à la fraternisation' M. W.