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Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien

Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte

Éditeur : L'Humanité (Paris)

Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)

Date d'édition : 1922-08-13

Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 63335

Description : 13 août 1922

Description : 1922/08/13 (Numéro 6714).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4004896

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Les lecteurs de VHumanitê savent .déjà;que .l'Exécutif procède, dans tous les. pays, à.une enquête agraire pour préparèr la Conférence internationale qui doit se tenir à Moscou dupant le mois de novembre. Dans la Voix Paysanne du 12 juillet, nous avons publié quelques-unes des réponses des fédérations. Certains des chiffres fournis intéresseront sans doute les travailleurs du commerce et de l'industrie..

Voyons d'abord les variations du prix 'de la terre de 1914 K 1922.

Dans rE.ure-et-Loir, la terre se vendait, avant la guerre, de 800 à 1.000 francs l'hectare. Elle vaut aujourd'hui de 2.000 à 2.500. Dans l'Indre, elle' passe de 1.000 ou 1.200 à 2.000 ou 2.500. Dans les Basses-Pyrénées, de 300 ou 500 à 1.000 ou francs. En Charente» de 1.500 ou 2.000 à 3.000 ou 4.000 francs. Nous avons reçu les réponses d'une trentaine de fédérations. La conclusion suivante en découle partout le prix de la terre a augmenté pendant la guerre. .Mais, dansTensemble, il a rarement triplé, le plus souvent, doublé dans cerr ta-ines régions même l'augmentation n'est pas supérieure à 50 Or, le blé passait de 25 à 100 francs les 100 kilos; 'le vin de 15 ou 20 francs à 100 ou 150 francs l'hecto une paire de bœufs de 5.000 ou 6.000 francs.. La hausse des diverses récoltes comme d'ailleurs celle des produits industriels, engrais, 'outils, vêtements, etc., indispensables /aux paysans variait ainsi de 400 à 600 Parfois, ;pour le vin, elle atteignait 800

Ici, une première constatation s'impose.. Les importants achats de terré, ef-fectûés-p&r. les paysans pendant les dernières années furent la conséquence, non pas de la hausse, excessive des cours de leurs produits'- qui ne dépassa jamais celle des objets fabriqués mais de- la hausse maindre du prix de la terre.

Les conditions des salaires offrent une 'grande diversité..

Dans la Beauce, les hommes gagnent annuellement de 2.600 à 3.500 francs, nourris. Ils couchent à l'écurie. Dans l'Indre,- de 2.000 à les femmes de à 2.000, les bricoliers (jeunes ;gens), de 1,200 En Charente et Dans de .2:;000 ~k:Dans le en signale une forte .baisse hommes 2.500, femmes de 1.200 à 1.500. En Vaucluse, à la journée, hommes.10 à 12 francs, femmes 6 (non nourris). Dans les Pyrénées-Orientales, hommes 12 fr' femmes 6 fr. En somme, dans de nombreux dépar'temeiits; les salaires ont triplé depuis 1914. Cette baisse s'est produite en dehors de toute organisation de la part des travailleurs intéressés. Ceux-ci ont simplement bénéficié d'une part, de l'action syndicale du, prolétariat' industriel; de l'autre, de la loi de l'offre et de la demande qui joue de plus. en plus;.en leur faveur (de 1906 à 1920, le nombre des hommes employés aux travaux de la' terre est tombé, de 5.300.000à 3.700.000 1) Quel; est l'état d'esprit des masses rurales ?.Prenohs"les, réponses au hasard Du Loir.et «, Les plus avancés soat anticléricaux et voteront pour le Bloc des gauches. ». De l 'Eure-et-Loir « Sou- vent, amour-,prqprie professionnel. Ils acceptent volontiers, les machines qu'ils craignaient au début, et cependant les machines n'ont pas diminué la longueur de leur journée de travail. Pas d'opinions politiques. Ils ont le sens commercial'et augmentent leurs prix lors des fortes récoltes;, mais ils trouvent naturel de, gagner peu ou même de rester inemployés pendant les mauvaises' années. » Indre «Pas hostiles, mais propagande insuffisante. » Vienne « Nombreux aux réunions. La propagande y porte mieux que dans les centres. » Eure « « Travaillés méthodiquement, les paysans doivent venir à l'action. Tout dépend de la propagande. »̃

Mais à quoi bon multiplier les citations, puisque aussi bien la même, phrase revient 'dans chacune des lettres. De Belfort, des Charentes, de la Loire-Inférieure, du Gers, des Basses-Pyrénées, où notre correspondant précise la situation en ces quelques mots « Le paysan-est désemparé, il tient modérément au régime, mais il a besoin d'être orienté. de la Haute-Garonne, du Tarn; de trente fédérations l'appel à la propagande s'élève. Pour terminer, lisez cette réponse d'un. paysan breton :,«. La masse reste indifférente dans le Finistère. Elle croit que tous les partis se valent. Ellre vote pour l'homme. Seuls les blancs sont disciplinés, cependant la situation s'améliore. Développons la propagande parmi les ruraux, parlons encore et toujours de là révolution' payons pas peur de ce mot. »

Et je songe à ces paysans du BasAdour, que je viens de quitter, en qui bouillonne un esprit de classe aussi:viõ Jènt, que dans les meilleures des grands centres ouvriers. J'entends encore la parole du camarade qui m'accompagnait « Si nous pouvions donner seulement cinquante réunions publiques chaque année dans les Landes »

Cinquante réunions par-an et 'par, fédération. Le problème serait-il donc insoluble ? Il faudrait des hommes il faudrait de l'argent. L'argent ? Mais YEumdnilé réalise d'importants bénéfices. Les hommes ? Mais ils existent fil suffirait de leur procurer la liberté nécessaire. Si le Parti le veut, au lendemain du Congrès national d'octobre, il pourra entreprendre dans les campagnes l'action la plus féconde qu'il ait jamais Renaud JEAN.

VERS

est- parti • v pour Odessa., J'y, ai des amis, des parents sur lesquels la famine menace et mord depuis des mois. D'autres eh ont aussi. Nous faisons pour eux ce qu'il est humainement possible de- faire, sans oublier- tous ceux d'Ukrainé; tous ceux de l'Oural, tous ceux de la Volga, en péril. Odessa, l'une des villes', les. moins affectées par le fiéau, où, cependant, un peuple en haillons commence désespérément à se défendre contre les atteintes du mal. La gangrène s'est étendue jusque-là.. Elle a rongé, les plus riches ;provinces,' dévasté le grenier russe, assassiné des miHions d'hommes, qui sont tombés, la face tordue, fous de misère, contré le soI' ingrat, 'plus défaits d'avoir imploré du secours,d'avoir appelé à l'aide, d'avoir, lancé aux quatre, coins des régions .perdues leurs clameurs inutiles, que d avoir eu, terriblement, inexorablement faim.

Le Taroudant est parti pour Odessa. Qu'il/ait bon vent 1,'llportë vers la Russie affamée nos secours.. Il a quitté Marseille,; un jour dernier, sans fanfares ni manifestations vaines,- icomme ces fins voiliers, que Ja -mer, maternellement, porte et protège contre ses propres fureurs. Il a l'habitude des voyages. Il est solide. Il ira loin. Son équipage'nous est dévoué, qui lui est coutumier,. attentif, dévoué. Dans ses cales, des tonnes de riz, de farine, de conservies, sont entassées. Saluons! c'est le secours ouvrier français qui est parti, c'est votre secours à vous; camarades de toute la France; ce. sont vos dons, vos offrandes fraternelles, vos sacrifices renouvelés, l'effort de familles entières, qui, dans les cales

RÉVEIL OUVRIER

Spuis un certain nombre de semaines, les grandes grèves provoquées par l'offensive patronale contre les salaires donnent l'impression

d'un sérieux et réconfortant réveil ouvrier. Sur différents points du pays, elles ont successivement atteint des catégories importantes de travailleurs. C'est un premier fait à noter qu'elles entraînent,'en général, la quasi localité, de la région ou elles se produisent. Pas-de « renards ou' presque un si petit tion passe inaperçue, en tout cas elle n'exer-; ce aucune, influence sur. l'issue des mouvements.- -Les- grèves éclatent comme par uné 'génération spontanée, en dehors de l'action des militants qui n'interviennent que pour, les orienter;les discipliner, les faire bénéfïcier de l'expériencé'des; luttes antérieures. Il y' a 12.006 grévistes au Havre. Au moment .où, le. conflit s'est ouvert, les syndiqués de .la' métallurgie n'étaient pas trois cents. Pourtant, sans l'armature si précieuse gâtant" d'égards ̃ d'une organisation solide et puissante, Ies 12.000 grévistes « tiennent » depuis huit semaines.'

Certes, les militants ouvriers de Seine,- Inférieure ét lés représentants des fédéra- tions d'industrie leur prêtent un concours intelligent et de toutes les minutes. II n'en demeure pas moins qu'ils ont d'instinct senti la nécessité de répondre par la cessation du travail- aux provocations répétées d'un capitalisme affameur. Et qu'ils ne cèdent point. Ils ont, à faire, à forte partie. Ils se battent contre le Comité des Forges, mais ils se battent, bien, en hommes résolus à prolonger la résistance autant que l'exigera l'entêtement du patronat. A Vienne; même ténacité dans la lutte, même volonté d'obtenir^ coûte que coûte, in de cause. A Audincourt, hier, jusqu'à, l'enregistrement de résultats satisfaisants, fermeté analogue. Les grèves actuelles attestent la capacité d'énergie du prolétariat par leur durée, elles font la preuve que le '.réveil ouvrier n'est pas un feu de paille et qu'il ,est possible de fonder sur lui des espoirs, à condition de l'éclairer et de l'encadrer.

Enfin,, .une troisième constatation s'impose c'est que les grèves se déroulent dans une atmosphère de sympathie. Tommasi, retour du Havre; nous rapporte, que les pêcheurs et les maraîchers aident au ravitaillement des grévistes par des contribittions volontaires qui ne sont, ni du point de vue matériel, ni surtout dti point de vue moral, négligeables. Nous avons déjà observé, à propos du.conflit des: usines Peugeot que l'endurance des travailleurs d' Audincourt se fortifiait dé l'encouragement unanime de la population. A cet égard, la. situation se pré-sente d'une manière toute .différente de ce' qu'elle était'en 1921. C'est d'un heureux augure pour de plus amples batailles, de classe. Faisons notre profit des enseignements qui se dégagent, au jour le jour, des épisodes de-la guerre des salaires, ayons une politique ouvrière et préparons-nous :à: agir. L 0 FROSSARD.

Les méthodes critiques de 1 "Action Française'" jugées par des écrivains catholiques « Bel exemple dit souci de la documentation exacte; du recours aux sources, du sens critique, de ̃l'horreur des clichés^ de'la fraîcheur des vues et du style ET, DIRE QUE DANS TOUS LES DOMAINES, HISTORIQUES, SCIENTIFIQUES, POLITIQUES, ECONOMIQUES, LES DEVOTS DE CE JOURNAL SONT FAÇONNES A DE TELLES MANIERES DE JUGER EH BIEN, C'EST CETTE VIRTUOSITE MEME DANS L'ART DE DUPER ET DE FANATISER LES LECTEURS QU'IL IMPORTE EE STIGMATISER. »

La NoiP)elle Journée (Revue catholi-, que),, juin 1922.

Lire en 30 page l'article des F. Dahlem L'Allemagne devienrira-t-elle une colonie 2

LE: CHARGEMENT DES SECOURS SUR LE « TAROUDANT

du. Tqroudanl, s'accumulent, et joindront bientôt les soutes,vides'. du grand. port déseïté d'Odessa.

Vogue le bateau, :NOTR,E. bateau Il y a, quelques jours, sur les quais de Marseille, des camions, robustes ont déchargé près de lui leur ^fardeau de prix. Sacs sur sacs, caisses sur caisses;' secours'ouvriers mêlés aux secours de la Crôix-ftbuge, les dockers oht,"> par leurs ̃ bras forts, tout hissé sur' .le .navire. Cela' s'est' accompli quement, en mesure; ;dàn's l'ordre, sans! notre -surveillance..Et, 'le Taroudant a levé- l'ancre, discrètement, entre les navires, en rade, s'allongeant sur.la mer comme. un' gros nageur .paresseux. Maître -d'équipage/ chef- mécanicien, matelots,: capitaine, ils orit-rùde figure les uns vont,ce'qu'ils convoient, la grande'.rèsponsabilité.'gu'ils; encoTiren't,"> et -qu'ils .'supportent allègrement: Toute la 'Méditerranée', puis la mer Noire. Prochainement, ils appareilleront

LA 30EJSGR?PT!QN Plllll LES GRÉVISTES FRANCS

Camarades, lisez cette lettre touchante, reçue hier soir

.Et faites comme" Mimile

POLÉMIQUES

à la mode, le ̃procédé' ingénieux qui consiste po'un un homme Politique inaugura sa propre.. statue.. M. Méline s'est ivspiré à Remiremontde cet exemple, puisqu'il a pris soin de faire celébrer son jubilé par il?: Henri Chéron. c'est-à-dire- par-un autre lui-même. Il était ,sur ainsi d'être, bien servi. M.1 Jules Mélineifiit le S dintrjust du ̃protectionnisme agricole. M. Henri Chéron ̃ en est' le Calino. A cette nuance près M.. M <̃ Une peut -reconnaître dans Claéron sa pos- térité fidèle et: l'image de son génie. Donc.bébé Chéron ayant accordé ses pi-, peaux chanta la -gloire de papa Méline qui lui rétorqua son compliment. Tels- dans, les vers du doux Virgile, les pasteurs qui sous les ramures devisent des travail- des champs. Et la presse aux cent bouches prolongea, jusque. dans les, cités populeuses Vgcho.de ces harangues rustiques. Les mineurs au fond des puits où rode, ta menace du grisou, les métallurgistes devant tes Jours embrasés, les marins. sUr la. vague homicide, Les tisserands dans l'usine aux poussières toxiques^ tous les prolétaires des villes, ouvriers et employées, furent informés qu'ils n'étaient rien, et que les cultivateurs étaient tout, n'étant pas soumis a la loi de Huit Heures. ̃ ,Et ils. apprirent.: aussi du ministre de 1922. et de celui de 1895 que pour, consacrer La prédominance du la-. France rurale-:», laquelle est de droit divin, il était néces- saire de payer aui poids de l'or -le pain, les légumes et tes fromages de Norma/ndie. Ouvriers: et employés se résignèrent par habitude. A force de capituler, ils se laissèrent même dépouiller de la loi de 8 lieures acceptant de travailler plus pour man[Mais la lactique impiidentc de. Chéron,

en. vue de la Russie révolutionnaire. Prochainement, ils découvriront Odessa, sur lequel flottent les drapeaux rouges.' Quand ils arriveront, une foule les accueillera, èt parmi, nos amis,, nos parents, tous les. nôtres et les vôtres, nos frères malheureux. Tel il partit, tel- il accédera au: port> le: Taroudant, avec ses cales pleines, arborant pavillon- de France, amenant à quai le, secours des ouvriers pauvres à .«̃es" ouvriers- affamés. • ̃ L'ceuvre patiente, .l'oeuvre longue, mais ,glorieuse, de solidarité, la voilà bientôt féconde. Pour un H or risée perdu en mer, un Taroudant arrivera. On a persisté. On a 'tenu. On, 'a recommencé. On reconimencera.. Chaque fois qu'il' le fallut, chaque fois, vraiment, le peuple a. donné; le. meilleur de lui-même. Ainsi, du moins, l'rappel angoissant de ceux qui,' là-bas, sont; morts,, n'aura pas été lancéven vain, au long des steppes dévastées. '̃'̃

Bernard LECACHE.

contre lui.. Les contractions de V estomac finirent par réveiller la conscience de classe chez et les innombrables., prolétaires des campagnes s'insurgèrent en même temps contre V explpîtaiïon, des' ;de la 'vie chère et dcs_merc'anlis de la* famine. Ce jour-là f M. scellée, l'imio.n des travail-,lueurs des villes et des travailleurs des champs,- sous- le signe. 'du marteau et de la faucille.' -•<> Henry TOBBES.

Un Tunisien vient de nous rendre visite à V.Humanité: Pas -bien élégant, ,lé "pauvre bougre Il traîne la misère. On -lui refuse du travail. C'est? compréhensible. il 'est mutilé, de Le bras gauche absolument paralysé doit, en principe, être tenu dans un appareil:orthO7pédique.;Ge n'est pas avec ses 50= pour cent d'incapacité que le mutilé peut se payer l'apPareil.

Après maintes démarches, le Tunisien avait obtenu du service'de santé, qu'il lui fournit l'appareil Or, celui-ci vient de se casser. Camelotte, bien sûr Mais le mutilé; a besoin de son bras gauche,' même, paralysé. .11 'part à l'hôp.ital. '•Saint-Maurice réclamer 'un. On' le lui a, refusé. •

On le lui a refusé sous prétexte qu'un, appareil, ça, coûtait 503 francs.

'Tout simplement.' '̃ v ̃̃ Le Tunisien vient' nous demander justice. On l'a enrôlé de force, .en 1915^ par la grande guerre ».On l'a mutilé, réduit' à. la misère: Quand il va réclamer quelques sous pour pouvoir travailler, on le met à la porte. Il y avait de la. colère dans son -.regard, fier, Qu'on prenne garde -Il n'est pas le seiil, D'autres victimes sont ainsi quotidiennement bafouées. Elles, pourraient, 'un jour, dresser leurs béquilles contre leurs assassins. Elles maudissent la guerre, .l'armée.; Un jour, peutêtre, elles se révolteront B. L. ̃ ..[

M. POINCARÊ MASSIVE SA 'DEFAITE PAR UNE INTRANSIGEANCE NOUVELLE

La Conférence est à nouveau en pleine crise. Pour ressaisir sa, majorité, le chef du Cabinet français est redevenu intransigeant.Mais il garde pourtant ses cuisants M. P oincaré a eu hier matin une très mauvaise presse chez. ses .amis du Bloc national. i; Action 'Franc aise lui reprochait en termes violents l'abandon du programme adopté et préconisé lundi, et que le président du conseil avait voulu imposer sous la menace d'une rupture. Les- journaux of•ficieux; s'efforçaient' d'atténuer l'importance du recul. Une note Havas d'hier soir, conçue en une forme ridicule, comme tous les communiqués de ce genre, s'attachait à masquer .la défaite., ..1 Cétta défaite est ..manifeste -et ses. conséquences seront: de lointaine portée. Ce qui était en jeu à Londres, c'était, au premier plan, le problème des réparations; c'était,, au second maisiLdaminait,l'autre-d'"une étrange: hauteur, -le', problème de l'antagonisme franco-anglais la lutte des- deux capitalismes, qui s'affrontent d'un bord du Canal à l'autre, le disputait en gravité à toute, autre. dans le moment présent' La ,question des réparations ne sëra pas plus résolue dans cette conférence que dans les douze conférences qui l'ont, précédée. Elle demeurera insoluble pour les gouvernements bourgeois, qui ne peuvent pas l'envisager sous son véritable aspect. Laissons-la donc;, on en reparlera dans une quatorzième conférence, puis .dans une quinzième, etc., etc..

Jusqu'ici; dans toutes les batailles qu'ils .se- sont livrées l'un à l'autre, au temps' de M. Millerànd, de M. Leygues, de M. Briand, comme au¡, temps de -«--NI. Poincaré, legouvernement anglais a eu le dessus sur le gouvernement français c'est que les intérêts du capitalisme anglais coïncident avec ceux de la plupart des autres alliés, tandis que les intérêts du capitalisme français sont, eh quelque sorte, contraires à tous tes autres. L'Italie, 1e Jahon, puis la Belgique en dernier lieu, se sont associés à la cause britannique. Le cabinet anglais cherche à ranimer le marché mondial- le Bloc national n'aspire qu'à prélever des milliards sur l'Allemagne, au risque de ruiner toujours davantage ce marché mondiale En-'ibrandissaii'}; sfs .éteriiieïles sanctions de.! 'force, il accroît 1'insécurité et, par suite la crise économique.

M, -Poincaré a trouvé devant. 'lui à.Lonjdres la coalition des anciens alliés. Il lui i,a fallu choisir entre 'uale rupture qui .comportait d'énormes, répercussions extérieures et intérieures et un recul accentué, une capitulation. Lorsque la note llalas affirme que les conversations entre les deux premiers, ministres, français et anglais n'ont jamais,pris un tour passionné, elle travestit les faits. On conçoit très bien ques les échanges .de vues soient devenus très vifs quand M. Foincaré a parlé.d'action séparée. Le ton de l'agence Reùter qui est l'agence officieuse de M. Lloyd George montre bien que la cordialité a fait défaut. il La note Hàvas nie que M. Poincaré, ait rien abandonné' de son programme. Qui trompera-t-elle ?

M. Poincaré a renoncé 1" à écarter le moratorium à percevoir les impôts en Rhénanie; 3° à encercler la Ruhr d'une barrière de douanes 4° à élever cette même barrière, à 'l'est dès territoires occupes; 5° à instituer une participation des alliés au capital-actions de certaines, sociétés, al-, lemandes. Il a donc sacrifié l'essentiel de son programme, qui était économique, financier, mais surtout politique.' La vo- lonté de morceler le, Reich y transparaissait trop évidemment.

S'il s'est résigné à la retraité, c'est qu'il ne pouvait pas faire autrement. Le moratorium était accordé par trois .des alliés sur quatre le quatrième devra y souscrire, s'il ne veut déchirer le traité .de Versailles, derrière lequel M. Poincaré s'abrite avec une obstination impuissante. L'Angleterre, l'Italie; la Belgique1 étant hostiles aux mesures d'intrusion directe, on ne pouvait y recourir sans proclamer le conflit.

M. Poincaré a cédé, mais, en cédant, il a'porté un coup désastreux à la politique du Bloc national, qui repose tout entière sur la menace perpétuelle de la violence. :Cette menace tombait, entraînant dans sa chute la politique dont elle était la bise. La note Havas insinuait encore qu'aucune entente n'était, passée. Rien 'n'était plus exact, à l'heure où elle paraissait, mais la défaite que M. 'Poincaré et la bourgeoisie chauvine, royaliste ou répu.blicâine, ont subie n'en est pas moins to-tallé, quoi qu'il advienne. Quelque ;chose s'ést.effondré à Londres.

En dernière heure, hier soir, on apprenait que'les experts n'avaient -pu >, s'accorder sur les questions des mines fiscales et des forêts domaniales, M. Poincaré retrouvant, sans doute, sous le coup de fouet dés • royalistes', sa roideùr habituelle:' Le président du Conseil remet, eh cause le moratorium lui-même, et M. Lloyd George, sans doute dans un accès de mauvaise' humeur, est parti pour là;campagne. Ainsi la tension a retrouvé, toute sa gravité. Mais, par la force des, choses, M; Poincaré capitulera jusqu'au bout, à moins qu'il n'accomplisse un acte de' démènee.; ̃ LA POTION DES GAGES

Le Temps publie la. npte officieuse suivante

'̃ Londres, .12 août. Les experts alliés se sont réunis -de nouveau aujourd'hui à la Trésorerie, de 10 h.. 30 à 13 heures, pour poursuivre'la discussion des questions techniques .posées par les premiers 'arti-

cles des ,en- particulier, par la.:questibades;gà'ges que représentent les mines fiscales .de Westphalie-,et les forêts domaniales- deda- gauche du Rhin. ̃̃

Relativement à ces gages, on; envisage, d'une part, la;possibilitéd!un prélèvement en nature au titre dés réparations d'autre part,, une discussion juridique, mats d'un caractère politique est engagée. Là conception du droit anglais relatif .aux gages diffère considérablement de celle du droit romain qui. est celle des Français,et des Belges. Au sens anglais, la prise. d'un gage entraîne .dès- le. début un transfert éventuel du gage' tout entier tandis que la, conception franco-belge ne prévoit, 'à titre de privilège (article 248 du traite^ de Versailles), qu'une participation partielle au cas où une liquidation du gage: devient nécessaire. En d'autres termes, les, Anglais redoutent une aliénation possible dee • forets et des .mines dont il .s'agit..La -discussion à pris à un certain moment un caractère sérieux' par suite -'de l'intran- sigeance de sir Cecil Hirst et des experts légistes, financiers! On annonce, toutefois, à la demièra heure, que la question du'droit est- résoliaa et qu'il ne reste, à discuter que les modalités .pratiques de l'utilisation du -gage. Les experts français, belges et 'italiens seraient maintenant d'accord pour; appli* quer aux mines fiscales de la Ruhr et aul forêts domaniales de la- rive gauche -'dif Rhin,un régime qui assurera: aux alliés le; livraisons des quantités de charbon :et,dt bois fixées par ,,la .commission des- répa- rations et qui, jusqu'à présent, ont tou, jours été déficitaires.. V. LES EXPLICATIONS ET LÉS MENACES DE M. POINCARÉ

Communiqué officieux

Londres, 12 août. Contrairement à' ce qae disent certains journaux, il est: tout à. fait inexact- que' les' conversations entre MM. Lloyd Geoi^ge et Poincaré aient- jamais pris une. tournure, vive et passionnée. Elles ont toujours été parfaitement courtoises et. amicales, bien que chacun, des gouvernements ait maintenu fermement son point, de vue.. -ll-n'e^tipae vrai: davantage que' M.. Ppiiiçàr.é .ait rien abandonne.'hier de'Sôtt;prSf -• gramme. -Il -a -coptiilU'é ,:à-6OTiteriir, .sahsîçii rien changer, l'opinion qu,u moratoire'ne pouvait être accordé à.- l'Allemagne sans des gages'immédiats et productifs..Le gouvernement anglais a paru accepter, dans ses contre-propositions écrites, le principe posé par le gouvernement "français mais, en fait, jusqu'ici, les gages qu'il i à proposés ont semblé tout à fait m-' suffisants à M. Poincaré et aucun accord définitif n'est donc .intervenu. Contrairement à "l'allégation de certains journaux, M. -Poincaré avait coinmencé par demander qu'un'moratoire fût refusé à et c'est l'attitude que, d'àccord avec le gouvernements français-, M., Louis Dubois avait prise à la: commission des. réparations. Mais, aux termes du traité, la ènmmission -peut accorder "ûri" moratoire à la majorité est l'opposition de la; France peut suffire à l'empêcher. En présence des intentions des alliés, le gouvernement français était donc dans l'obligation de subir' le moratoire mais ils a demandé, et continue demander, des garanties et des gages ebricomitante, sinon il reprendra, sa liberté d'action. Voir la suite de nos informations page. ̃•,•̃• par Boris SOUVARlNE'

Nous avons eu déjà l'occasion de donner ici: la recette infaillible dont .noiis nous sommes servis nous-mêmes toujours avec succès à Moscou, en présence des raseurs mencheviks et S. R. Nous leur posions invariablement la-question-: « Quels sont 'les militants qualifiés de votre parti qui ont été exécutés par la Tchéka? Jamais.un interlocuteur n'a pu nous citer, un seul nom.

De fait, les bolcheviks ont fait preuve, envers leurs ennemis, envers Izurs assassins, envers les naufrageurs de la révolu-, tion, .d'une clémence qui stupéfie chaque; Ôccidental'qui se donne la peine d'étudier sur place sérieusement la question. (Les lé-1 gendes sur les horreurs de la terreur rouge impressionnent, ne fût-ce que dans une faible mesure, les'non-initiés, et. ceux-ci ont peine, devant, les faits, et devant les ^preuves, à se' rendre compte de la vérité. Eu réalisé, la Tchéka a surtout frappé les spéciilateuis, les affameurs, les lonctionii lires corrompus; on compte une faibletion d'exécutions politiques, dont ce sont les réactionnaires les plus extrêmes, 3 es espions et les traîtres qui ont fait Vis. frais, Quant?!, dire que les Soviets se sont débarrassés de leurs adversaires politiques en les massacrant, il faut ne 'pas avoir] le respect de soi-même, pour s'y hasarder.. Voilà pourtant où en sont tombés les dissi dents, Nous avons montré hier que. les .cadres du parti menchevik sont restés phy.tiqvxment intacts. Le tableau concernant ,1e- parti. S.R. est encore plus étonnant; si l'on songe que ce parti n'a pas hésité à massacrer, à fusilleur, à. pendre tous les. communistes qui lui tdmibai.;m sous là main, dans les régions où .des S.R. ont exerce passagèrement le pouvoir, Nous avons dressé (le mieux que noiis avons pu, dans des conditions difficiles, eV au cas où une erreur de détail nous serait signalée, nous, la rectifierions volontiers) la liste des organes contre-révolutionnaires formés par les S. H. en 1918, avec la participaiïon de Cadets et de quelques- mien, cheviks. Ce sont ces organes politiques qui ont mené l'insurrection 'des Tchéco-Slova- ̃ ques sur la Volga, la guerre contre la Rus-


et qui ont formé finalement fiai": Koltchak. On -sait que Koltchak "ne tprdapas à s'emparer'de tout le pouvoir et à:ï se'. débarrasser des, S.R. qui avaient fait son lit. On sait que Koltchak a traité tes populations de l'Oural et de la Sibérie en ^ëritablei bourreau, et que ses exactions ont soulevé contre lui le pays tout entier. Gouvernement provisoire sibérien (Douxna régionale) formé le 28 janvier 1918. (Liste de la fraction S.-R

'̃'• Derber, Chatilov, Ioudine, Krakovietsky, ;Zàkharov, Nigmatouline, Morovsky, Rent^(jiiino, Tiber-Petrov (menchevik), sont tous 'i liberté. Povosseîoy a été fusillé par KolU Z'ç'hàl;. Koudriavtsev a été arrêté l'an der;̃! Liste du groupe ̃•̃ Vologodsky, Mikhaïlov, S.-R. hors du Parti, principaux artisans du coup d'Etat %i Koltchak, sont à Kharbine. Kroutovsky, "jiolobov, Jernakov, PatoucHinsky, socialistes-populistes, sont -en liberté, en Sibérie, Oustrigov-, cadet, est à Khanbine. j.ï. Gouvernement -provisoire sibérien, orga.nisé-après -le soulèvement- tcihèque- .> Gfratilov,- S.-R., est en liberté. Kroutovs•hy,' Patouchmsky-, Vologodsky, Mikhaïlov, déjà nommés. Sapojnikov (cadet), Sere%'ianikôv, Eins, Telbei-g Zefirov .(cadet), |;S.tarinkeviteh, S.-R., sont en liberté. Le.gé'.ijîéral Grichine-Almazov s'est suicidé sur ;um bateau, dansla Caspienne, pour ne pas être pris par les Rouges. Choumilovsky. ,'càdet, ministre de Koltchak, a été fusillé par les Rouges. (C'est le premier que nous trouvons dans ce cas, et Ton verra que les victimes des Soviets, en réalité victimes *ïïi3 leurs propres crimes, sont rarissimes). ^Gouvernement Koltchak, formé .en no,vembre

Vologodsky, Mibhaïlov, Choumilovsky, S.apojnikoy, Hins, Telberg, Zefirov,, déjà nommés.. Starinkevitch, Krasnov, Sbukine, .sont en. liberté. Lavrentiev et Pepelaïev, cadets, ont été fusillés par les rouges. Koltchak, fusillé.

'Comité de Samar-a des membres de la Constituante

Volsky, Brouchvit, Niesterov, Klimouchft'ine, Rilinkine, sont tous en liberté, à l'étrangèr, sauf,le premier, arrêté au début <1p l'année pour L'affaire du « Centre PoPrésidium du Comité de Samara des Membres de.la Constituante

Volsky, Brouchvit, déjà nommés. Sviatitsmême situation que Volsky. Çhmelev, ,'ûJj liberté. Hendelman, condamné lors du récent procès, se tirera bientôt d'affaire pour peu que son parti renonce à tuer davantage.. Conseil des institutions directrices ;du Comité de Samara

',j,Rogovsky,Lazarev, Klimouchkine, Nes- iérov, Bylinkine, en liberté à l'étranger. ^laïsky,: menichevik, en liberté en Russie,. •Pilipovsky, même cas que Volsky. Grichirie-Àlmazov,dëjà nommé., Général Gaïkine, condamné à cinq ans pour service chez 'î%s gardes blancs. Ràkoy et Vedeniapine, "condamnés à des peines légères dans le récent procès.

Ainsi,; nous ne trouvions, en cherchant que: quatre fusillés, quatre cadets tsaristesi qui n'ont 7,éculé devant aucune cruauté, quatre gredins de la pire espèce, Pas un 'adversaire politique fusillé pour ses idées, pas un S.-Rl, pas un populiste, pas ua-menchevik, qui soit victime, de la r'$feûS. nqus ï§s deux .principales organisations," le Directoire d'Oufa et le Comité Central du parti S.-R.,

Boris SOUVARINE.

RAPPEL A LA SOLIDARITÉ ^JLaC. G. T. U. aux travailleurs de toutes corporations La grève du Havre continue,! 15.000 oũ sriers de Içi.métallurgie du Textile tiennent échec depuis 9 semaines'la', plus,' formidable des organisations patronales. A Vienne,la grève engagée par les vailTextile continue. 'Décidés à tenir ;jitsqu'au bout pour le triomphe de la cause ouvrière, nos camarades comptent sur Vesjjrit de solidarité et de iMcrifice. pour- tous. Que chaque travailleur pense chaque Jour à ceux qui,sont délibérément engages dans la bataille économifiteurs de La guerre.

Les ouvriers du Havre et de Vienne, sont actuellement le rempart de tous les travaitleurs menacés darts leurs droits,, dans leurs revendications les plus chères, dans dent vos salaires, la journée de 8 heures contre la réaction économique mondiale. ;Les triwàilUurs sauront les soutenir. & millions -de. prolétaires, solidains de 25.000 grévistes, feront capituler les syndicats patronaux en prélevant chaque jour une somme modique sur leurs salaires. La C. G. T. II. sait qu'elle ne s'adresser'a pas en vain ci to^s les travailleurs.

Pour, la Commission exécutive- ̃ LE BUREAU FEDERAL. NOTE. Les fonds reçus par lés diverses organisations ouvrières et les, .souscriptions particulières seront centralisés par la O.G.T.U.; en vue de leur répartition éqùitable entTe les centres grévistes.

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Comment fonctionne un téléphoné ordinaire. Les, andes à amplitude variable Le rôle joue par les lampes à trois électrodes ? L'avenir de la téléphonie sans-fil

.Nous avons exposé jusqu'ici comment un Courant oscillant » dans un circuit ou dans une. antenne produisait des oniiji.n'fe, ondes qui se propagent avec la vitesse de la lumière.

Lorsque ces ondes rencontrent une aut% antenne elles y produisent un courant oscillant, qui peut être décelé au moyen (!appareils. appelés détecteurs (tels que les détecteurs à limaille et à galène oit.l-es-'déstecieurs à lampes). Cette' détection produit dans un .récepteür de téléphone un bruit perceptible à l'oreille.

En' envoyant le courant oscillant pendant, plus ou moins longtemps dans l'antenne émettrice on arrive à produire dans un téléphone relié à l'antenne réceptrice des bruits long-s et des bruits .courts, cor̃respondant au traits et aux points de l'alphabet Moïse. On a ainsi la télégraphie sans fil dont le développement progresse sans .cesse.

_Mais aujourd'hui nous voudrions nous efforcer d'exposer à nos lecteurs le progrès nouveau, et formidable: qui a. été -fait

Contre. Tarbitrair e LES PROTESTATIONS COLLECTIVES ET INDIVIDUELLES AFFLUENT. Comme nous l'avons dit hier, Loréal, Fister et. Villiers, transportés de force Cochin, ont aécidé, après avoir pris l'avis de leurs camarades, de cesser la grève de la faim. Si Méric et Jeanne Morand n'obtiennent pas satisfaction, ils, recommenceront leur protestation aussitôt qu'ils seront remis en rapports directs avec. l'administration pénitentiaire. 'Comme l'a déclare le délégué de la C. G. T. U. au meeting qui eut lieu avant-hier soir en leur faveur, ils recevront, cette fois, l'appui effectif du prolétariat Des manifestations auront lieu dans, la rue, autour de. la prison, jusqu'à Ce que le ministre de la justice, FRERE D'UN DESERTEUR RENTRE EN FRANCE A LA. FAVEUR D'UNE AMNISTIE, ait entendu les protestations populaires.

Des ordres ont été donnés à Cochin pour que nos camarades puissent recevoir des visiteurs chaque joui', d'une heure à deux. Mais ceux-ci nie peuvent entrer à plus de cinq. Une imposante garde de police est établie à l'hôpital. Dehors affluent les uniformes. Dans le couloir, .près de la chambre, des agents en, bourgeois. Et, enfin, dans la pièce mêtné où se trouvent. les détenus maladies, un agent est assis au .pied du lit de chacun d'eux et entend ainsi toutes lès conversations. C'est Iià un nouvel arbitraire contre lequel nous avons te droit, le'devoir de protester. Les prisonniers sont des prisonniers politiques. Ils ont le droit de recevoir qui bon leur semble,, sans témoins policiers d'aucune espèce, dans leurs cellules..Ils sauront, d'ailleurs, exiger eux-mêmes qu'on les délivre de toute la flicâille à l'intérieur de la' salle où i'ls sont hospitalisés. C'est par erreur que nous'avons dit hier que chacun de ces camarades a perdu cinq kilos en moyenne pendant 'la'grève. Ce n'est pas dix livrés; mais le doublé dix kilos qu'il faut lire.

Les protestations, collectives et individuelles affluent. Parmi les dernières, notôns celles de Séverine, Fanny Clar, P.-N. Roinard, Georges Pioch, Georges' Ponsot, Grandjean, etc. Et, parmi les premières: Le. Syndicat dû Gaz de Paris, le.Syndicat de la Voiture de Drancy, etc., étc' Henry Terres, avocat de Jeanne 31braud, a envoyé aux organisateurs du meeting d'avant-hier une lettre dont nous extrayons ces passages ̃̃̃̃̃. Je ne me rencontre pas, sur tous les terrains, avec les promoteurs de cette réunion, mais je serai toujours fidèle à. leur rendez-vous, quand il s'agira de causes comme celles de Cottin ou de Jeanne Morand. Ce que vous faites pour "Henri Méric, je le ferai pour loua ceux des vôtres que traque la répression. Vous nous le devez, et nous .vous le. devons, et si, dans l'opposition révolutionnaire où nous sommes nous n'étïons pas capables les uns et les autres de ce minimum de solidarité, nous serions indignes du nom d'hommes.

Je, l'ai vue (Jeanne Morand) dans ses épreuves, témoigner d'une fermeté, d'âme" peu commune, mais le corps, est chez .elle moins trempé que l'esprit, et j'appréhende qu'elle ne succombe aux privations du droit commun.

¡Sauvez-la, camarades, et soyez assurés que vous trouverez à vas cOtés, dans cette' nouvelle bataille, le grand Parti auquel j'appartiens, et sa presse tout entière, Je n'ai pas qualité pour les engager, .mais 3ë-S£Ef9»M'ëii:'q:uë c'est pour^iôùs un^'flûestijxji d'honneur, et j'ajoute de vie ou de ;nioi-t, "câV le gouvernement se fortifierait aussi bien- des victoires qu'il remporterait sur vous par notre défection, que de celles qu'il remporte- rait sur nous par votre défaillance. Demain lundi, Henri Méric doit épouser la camarade Marthe Morissonnaud, à la .mairie d'Ivry,

Le détenu sera conduit à 14 heures il; là mairie et réinear'céré aussitôt après la cé.L'administration, pénitentiaire ne spécifie1 pas que les jeunes époux pourront recevoir les félicitations que de nombreux camarades se feront un plaisir de leur apporter.

Après la plus victorieuse des guerres du droit, de la liberté, de la civilisation, 'les dirigeants ne; manquent pas une occasion de montrer par quoi se traduisent ce droit, cette liberté, cette civilisation Poincarê court les grands' chemins et on emprisonne d'honnêtes hommes comme Henri Méric Un meeting pour l^mnistie Jeudi soir, dans la salle Lord Kitchner a eu lieu le meeting pour l'amnistie organisé par la section communiste du Havre. Le père de Rolland; marin de la lier Noire', présidait ce meeting qui fut .pleinement réussi et groupait plus de 1.200 personnes. ° Successivement Gâteau, Bousquet, .Ferré et Tommasi- l'éclamèrent, aux applaudissemerits de l'assistance, la libé'ration'd' André. Marty, de Cottin,; de toits ceux qui, dans les geôles républicaines, souffrent pour leurs idées. Une collecte, en faveur des grévistes de la métalluirgiè et du textile. produisit 400 francs: B.

durant ces dernières années, dans la technique des- communications par les ondes heiziennes nous voulions parler de la. Téléphonie Sans Fil.

Faire comprendre comment fonctionne la Téléphonie sans fil, en ne faisant appel qu'aux connaissances moyennes que le public peut avoir des choses de l'éâectricité est une tâche ardue.

Nous nous efforcerons néanmoins de la remplir en demandant un peu d'attention et. beaucoup d'indulgence a ceux de nos lecteurs qui ne sont pas familiarisés avec ces questions Qu'esUce qu'un microphone ?

Voyons d'abord comment fonctionne un téléphone ordinaire.

11 se compose de deux parties un micraphone et. un récepteur.

Le microphone est formé d'une plaque métallique devant laquelle on parle. Le son de la voix communique à la plaque certains mouvements» la plaque communique ces mouvements à une cuvette remplie de billes ou de paillettes char* bo.n4 La résistance au passage dj'un cou-

LES La situation n'en est pas ta ïà V

Le mouvement du Havre se poursuit enveloppé d'une atmosphère de mystère. que les esprits les plus perspicaces n'arrivent pas percer.

Nous avons dit que la nouvelle attitude du maire n'était pas sans étonner les mildiers de grévistes qui, jusqu'à ce jour, en. toute confiance, avaient vu en lui l'arbi- tl1e loyal du conflit qui dressait les travailleurs de la métallurgie et du textile contre leurs exploiteurs. Les événements que laisse deviner la journée d'aujourd'hui ne sont pas fait pour affermir cette opinion dans l'esprit de ceux qui, malgré les événements de ces derniers jours, s'obstinent à voir en lui l'homme capable de dénouer la crise qui se déroule présentement.

Pour nous, il apparaît clairement que les ouvriers, plus que jamais, se doivent de se serrer dans leurs organisations syndicales pour résister victorieusement aux manoeuvres patronages et à celles de ceux qui, sous des dehors d'indépendance, n'en sont pas mpins les plus sürs soutiens d'un système qui ne repose que sur l'ignominieuse loi de l'offre et de la demande. l

Huit semaines aajourd hui

Le huitième semaine de lutte se termine aujourd'hui. La situation est .stationnaire. 'Les grévistes qui avaient présenté une, contre-proposition en réponse au contrat offert par M; Meyen maire du Havre, devant les difficultés rencontrées au cours des deux réunions qui eurent lieu dans la journée de, vendredi l'ont retirées purement et simplement attendant que messieurs les patrons veuillent bien présentez à' leur tour des propositions sur desquelles une discussion puisse s'établir:

Le préfet réapparaît Des propositions patronales il-ne. put être question, au cours des délégations accomplies cette semaine par le Comité de grève auprès de M. Meyer, celui-ci se trouvant toujours seul au rendez-vous.

Depuis hier la situation est changée du tout au tout, M. ,le préfet qui n'était -pas revenu au Havre depuis son échec d'il y a quinze jours, est réapparu, et tout laisse supposer que les pourparlers entre lui et. le maire d'une part et le syndicat patronal d'autre part, :ont repris sans qu'il nous soit possible d'en 'connaître quoi que ce soit pour l'instant aucune délégation ouvrière n'ayant été invitée à assiter aux débats qui ne durent pas. manquel' d'intérêt.

En attendant, le moral des grévistes reste bon vendredi des réunions importantes ont eu lieu à Bolbec et Lilîebonne avec le concours des camarades Bousquet et Quiesnel.

Hier, samedi, 'Bousquet est venu à Hai1fleur, dans le fief de la tribu des Schneider où la 'bataille est plus terrible que partout ailleurs en raison des mesures de provocations dont sont victimes les camarades grévistes.

La situation) est bonne, excellente à Harfleur et c'est une preuve de plus de la tenue -merveille'Uise du mouvement. Quesnel, secrétaire des métallurgistes du Hayre-, ..etr.l'â,pie!.ide, ,<;e -mouv^rnents .était Mantiviiïïer.s -où. eut, lieu, yoe'-réunion enthousiaste, ce qui indique que le cap. du

FAlTS-pERS BRULES VIFS

A Saint,Sauveur (Hautes-Alpes), Mme Denis Chauvet, quarante ans, et snn bébé, âgé de deux mois, qu'elle tenait dans ses bras, sont tombés dans le foyer de la cheminée.

lis ont été brûlés vifs.

UN CHOC MORTEL

M. Arnaud Mans, âge de soixante-six ans, contre-maître dans une soierie, a été heurté vendredi soir par la locomotive du train de Bordeaux a Eymet et projeté il une dizaine de mètres de la. voie.

Le malheureux a succombé.

LA MOUDHE CHARBONNEUSE

Aux Angles, arrondissement do Prades, un propriétaire, M. Michel Sahson, trente-quatre ans, qûi avait été. piqué par une mouche charbonneuse, est mort dans d'atroces souffrances.

UN AVION TOMBE

Hier, vers 15 heures, un avion est tombé sur le remblai de la ligne ^en construction Paris-Chartres sur le territoire de Ohatenay.

IjG pilote civil M. Alfred Debischof, quarante ans, du centre d'Orly,, domicilié 64, rue CharlesFournier, à Vitry-sur-Seine. est tombé et s'«st tué. UN CRIME POUR VINÔT FRANCS

Le bruit ayant couru que Mme veuve Jozevis, soixamte-dix-sept tans, de Treflean, avait été assassinée, le parquet de Vannes s'est rendu sur les lieux et le docteur Franco, médecin légiste, a., conclu à un crime. ̃ [ La septuagénaire, qui vivait dans un état voisin de l'indigence, aurait été assommée et, pour simuler le suicide, l'assassin lui aurait passé une corde au v cou.

Si le vol est le mobile du' crime, il n'aurait rapporté a son auteur qu'environ francs- INCENDIE DE FORET

Un violent incendie de forêt s'est déclaré entre la. Bouilladisse et Peypin. Les pompiers de Marseille et des détachements aie troupes ont été envoyés-sur les lieux, il la demande de la préfecture..

L'HONNEUR DE LA FAMILLE

Au cours d'une violente discussion à Allais, le mineur Joseph Buisson, a été tué d'un coup de. fusil par son voisin Cyprien Houquette. Buisson avait reproché il.. Rouquette l'attitude

rant électrique au travers de cex billes.. ou de. ces paillettes est modifiée lorsque, les mouvements de la plaque les font remuer. |-

On a ainsi lorsqu'on parle devant la plaque un 'courant variable dont les-modifications sont. représentées par exemple par notre figure 1 et qui reproduisent les

inflexions de la voix. Si on envoie ce courant dans un récepteur formé d'un électro-aimant, placé devant une plaque métallique, cette plaque sera plus ou moins attirée suivant que le courant qui traverse l' électro-aimant sera plus ou moins intense. Et comme lès variations d'intensité de ce courant reproduisent les inflexions- de la. voix, les mouvements de la plaque réceptrice reproduiront .ces inflexions et produiront des. sons semblables ù ceux qui Oint. mis; en mouvement la plaque du microphone.̃̃. ̃

neuvième lundi de cette lutte épique sera .gassé sans qu'aucune défaillance ne vienne, atteindra les rudes lutteurs que sont les grévistes, du ̃ Havre.

La solidarité doit continuer -Lundi il y aura cinquante-cinq jours- que n.qs camarades auront déserté les usines. Le cap du lundi sera -aisément franchi, mais il est absolument Mcessaire que la solidarité ouvrière s'affirme par souscrip- tions. L'exode des eniants n'a pas compris le's tous petits, qui sont nombreux et qui ne peuvent pas quitter- leurs parents. En dehors des demandes d'enfa.nts, il faut que les dons. parviennent nombreux au comité-de grève.

Les ouvriers ne voudront pas qu'un, tel mouvement meure faute d'argent, seule armé efficace pour combattre les patrons en ce moment, et chacun continuera. l'effor't ommeneé et qui, déjà, donne les réles meilleurs. Tommasi. A VIENNE LA BATAILLE CONTINUE Vienne, 12 août. (De notre envoyé spécial). La grève continue les deux parties restent sur leurs positions. Du côté ouvrier la résistance s'organise .activement les soupes communistes vont fonctionner incessamment et des listes de souscriptions vont être lancées' dans toute la région. Pour qui connaît la résistance .des tra-i yailleurs de 1a cité révolutionnaire nul doù-; te que le patronat ne- doive céder devant la volonté ouvrière, .En, attendant les. provocations policières Se poursuivent, hier encore, un gendarma nommé .Moulin, bien connu .dans la région pour sa' dose d'imbécillité, s'est dans un excès de. zèle livré à des violences sur un jeune camarade qui se promenait paisiblement.

En correctionnelle

C'est hier qu'est passée en correction- nelle la camarade Franchi, accusée, par le demi-fou qu'est le commissaire de .police Siméon, d'avoir traité le,s gendarmes de vaches et d'assassins

A l'audience, plusieurs témoins viennent affirmer que' la petite Franchi a seulement protesté contre les brutalités dont elle était l'objet de la part des sbires. Tous les témoins à charge .sont en contradiction. M. Siméon, commissaire de police, n'est pas là,, une crise subite l'a obligé d'aller' prendre une douche.

2e substitut, qui bégaie, après quelques minuties, parvient à demander une peine, sévère. M0 Datrix plaide pour la petite Franchi. s Le tribunal 'condamné à trois mois de prison avec sursis.

Encore une -petite vengeance d'assouvie, mais qui n'influera nullement sur le moral de nos camarades grévistes. Monrnousseau à Vienne

Lundi, jMon»mousseau, secrétaire de la G.G.T.U., prendra la parole au «ouirs d'un meeting- monstre. Et la lutte se continuera malgré patrons et policiers qui, par l'arrestation du brave militant ;.qu'est. notre- ami- -Herclet, ̃-̃péri-:

(le son fils a. l'égard de iiile Buisson. Eouquette a été arrêté. LES RENTES DES TRAVAILLEURS

Une explosion qui s'est produito au fort do Ros,talng, sur le- territoire de Cerfontaine, 8 kilomètres de Mauijeuge,' a fait cinq victimes Ont ét6 tués

Paul Nusdaum, chef de groupe, trente et' un ans, nés a Belfort, domicilié il Abouchatols. demeurant ù Maubeugo

Georges Caillanx, vingt-cinq ans. né a Vierzon, domicilié à Bourges, demeurant à Maubeugo cet ouvrier travaillait au désobusage depuis trois ans • Chutes 'Laurenceau. vingt-quatre ans, (le Poitiers, domicilié à Maubeuge Emile Perron, cinquante et un ans, manoeuvre,' demeurant à Douzics-Feignies t Constant ÏTesliin. -u-t-ànq. ans', conducteur de- meurant il Sous-le-Bois. Trois cadavres seulement ont été retrouvés. Les res tes des autres victimes ont été éparpillés et se trouvent probablement dans les taillis voisins où des recherches sont actuellement effectuées par des hommes de troupe.

La déflagration a été si forte qu'à Cerl'ontaine les vitres ont volé en' éclats.

Oui ou non le ministre veut-il faire une enquête?

..Jtei 28 août M. Mërtz, receveur buralîste à Pierrepont (Aisne), était arrêté sous .Tïnpulpation d'espionnage. Son « crime » '.était peu grave il-avait accepté d'un soldat français deux cartouches Lebel en" souvenir de la guerre

De. forte corpulence et d'un âge avancé, il ne put suivra la. fuite rapide des gendarmes :aprs_; quatre jours d'un long martyre, il touilla de fatigue et d'inanition. Un brigadier l'acbeva en lui brûlant la cervelle. La Ligue des Droits de l'Homme a demande au ministre de la guerre une réparation pour famille de la victime et des sanctions contre le chef responsable.

Aux cinq lettres de M. Ferdinand Buisson, le ministre n'a daigné répondre que par de simples accusés de réception et des promesses d'examen.

Tel est-en résumé le principe de la téléphonie avec fil.

Voyons maintenant comment on peut se servir des ondes herziennes pour communiquer à la plaque d'un récepteur téléphonique les mouvements d'une plaqve de microphone devant laquelle on parle. Ondes entretenues d'amplitude variable. Nous avons indiqta qu'au moyen d'un dispositif comportant une antenne et une ou plusieurs lampée à trois électrodes on peut émettre des ondes herziennes d'amplitude constate, qu;e l'on appelle ondes entretenues et qui; dans une antenne réceptrice engendrent un courant oscillant d'amplitude également constante. On peut représenter'ce courant oscillant d'amplitude constante par uns ligne; semblable à celle de notre figure 2. Le va-etvient de cette ligne de part et d'autre de la ligne droite qui sépai'e en deux la figure, représente le va-et-vient du courant oscillant dans l'antenne.

Un tel courant oscillant envoyé dans un récepteur téléphonique ne produirait aucun son. Il y a autant de courant dans un sens que de courant dans l'autre et l'effet résultant serait nul.

Si on fait jouer un détecteur soit au moyen d'une lampe à trois électrodes fonctionnant comme valve on au moyen d'un cristal de galène, détecteurs qui tous les deux ne laissent paeser que le courant dans un seul sens, on aura une attraction constante de la plaque du récepteur qui n'émettra aucun son.

Mais si, au lieu d'avoir un. courant d'amplitude constante, nous arrivons à modifier les amplitudes du courant, oscillant, suivant les inflexions de la voix, et à obte.nir Une configuration semblable à celle que représente notre figure 3, on comprend qu'en ce cas.!les modifications <ki courant

HUITIÈME LISTE DE SOUSCRIPTION Les ouvriers de la maison Piégoy et. .L'Union locale Grandyillaise. 20 » Quelques monteurs téléphonistes de la Thomson-Houston. 8 » Boucher 0 » Edouard Lefebvre. 5 »; Un groupe d'ouvriers de Boisthorel. 24 » Mouiliey, sa femme et: ses enfants, Charcntonnoo.u 5 » Le conseil syndical de la céramique de Mehun (Cher) Un groupe de chemlnots du dé,pOt de Pives » Georges S,lratte. Trois ouvriers polonais Konig," Rozonblura et Gutiienid.. Joseph et Ernestine Pelé, cheminots.. 5 'Tréflleries eet laminoirs de Mohon fAi'dennes) 55 17o Entente des Jeunesses communis-, tes 10 Ablin (Marius) 10 » X. cheminot. 5,' » A. R. A. C., section de Charleval (Eure) 45 » Grésil, Dieppe Il 90 C.L. S. 5 » Section d'Alfortville, versé par. Dupuy. 35 » Mpuleurs et noyauteurs, fonderie fer et acier de la Folie' C. Milot, au Marais 5 » Collecte à. Sainl-Dizier (Haute-Murnjj). GO » Les cheminots de la Compagnie'du Nord, de Saint-Ouf,n-lcsDo«ks 42 D, Un -vieux lutteur de Bruxelles^ 5 Syndicat 3es travailleurs réunis de la fonderie do Ruelle. Dunand, Paris, 18ui. G » Maison Johnson, Paris. 1er » Les ic pots à colle » et quatre sculp- teurs, maison Janseti. 100 50 Martin Robert 3 » Comité intersyndical d'Asnières et carrosserie la Française (premier ..versement 10/ Deuxième versement 87 50 Un camarade .russe1.. section du P. C Typos de l'imprimerie Fabrc, à Cha- tou ts 50 Un .groupe de- receveurs et machinistes, Bastille, T.C.R.P. (Bossoches, 5; Basil, 5; Gitillaud, 5; Bonnesserre, 2;. Gé-raùd, 5 Billion, Bàlloin, 3 Bourgeois, 2; Déraud, 33 » Mirault (Marcel) 5 » Un groupe de camarades conscients, usine Citroën, à.Levallois, pour que leurs camarades les imitent 225 » Roîsset (.Jean). 10 » !\lori.ce Was et 6)b Un groupe d'ouvriers maison Daudë et Compagnie 70 » Comptoir Lyan-Alletriand, versé par Perrin ̃ 106 Un groupe de camarades, versé par Pasquier 18 » Collecte entre lithographes (section tailledouciei's, 38; section graineurs, imprimerie Bouchot, 41,50), au .total .14050 Les typos de' l'Imprimerie des agents de change' Section de Glamart, 2= versement 42 » Ouvriers et ouvrières de lw, RadioElectrique, Levallois Un groupe de camarad,es cheminots dp la' gare de Rueil, versé par Herilot 70 50 Lianette, Léon et Ninie 2 » Simon -i»; 20 » Collectes maison Bardot, au restaurant, 7; versé par Vésine, en tout» 122 50 Les ouvriers de la maison Breguet, versé par Lanne" 135 75 Établissements Paz et Silva. 20 » 1 Lafont, section. 10 » Goldsten Osins ̃ 5 » Maison ̃ Brophot,, atelier mécanique1, versé par Janny.̃ Cinq -camarades, communistes de J.a. rue Falgaière. 10 » Les ouvriers conscients de l'atelier 141, uj5ine' Renault. 9150 Thepenier, à Montgeron 10 » Alphonse Mo,rih, à Bezons.5 » Maison Delage, usinage et châsssis et l'outillage 50 Commission .executive, 50e section' A. R. A. C.# 20 Section de Garches-les-Gonesse. 30 »: Birot (G.). 10 Mlle1 Prévost • 5 Plantard x L'"fmsurgée de Nedilly. 10 » Quelques camarades de la maison Erard ̃ Maison. Darracq, rue Carnot.. 124 70 Lior. et 'Olivier, 1er versement.» 172 p Arsac, La Rochelle 5 » Monteurs des P. 'i'T:, bureau de Chamenton ̃ 10 Un groupe d'ouvriers de la maison Jovignot, à Montrotige 32 » Jean Baskovski, BUlancoùrt.1. 5 » Collecte entre ouvriers de VU. D. E.de Gennevilliers 132 » Mme Albertine Péger, Montfermeil.. 20 » Yves et sa famille 10 » Maison B. B. F., rue Saint-Maur" versé par F. Messager 50 » yacousin, Villemomble r. 5 j, Un groupe de monteurs de chez Panhard, avenue de Choisy. 20 » Un groupe de communistes de Fonta-i-nebl-eau 10 » Famille Marcelle Pue, il. Pau 10 » Un ménage socaliste chrétien de Càû- Un gi'oupe d'ouvriers d'Hau.tmont •" 1 Anciaux E., 5 fr.; Drauz C., 5 fr.; .Taquet. 5 Anonyme, Brousse, 5 Marchai, 5 Absêl, 5 Souleur, 5

Charue, 5 ̃; 2° Anonyme, 5 Redinge, 5 Henry, 3 Hurlait; 5 total ;Un groupe d'ouvriers de la maison du Carbone, à LevalloiS:̃ » :14e section • ̃ ]?,{5 50 ih. Laporte, conseiller d'arrond 10 » Lax .̃ ERRATUM. Sur liste parue le 11 août Conducteurs margeurs 137 Lithographees Imprimerie Engeimami. 98 25 ̃̃-̃•• En tout.

oscillant de l'antenne produiront des mou'Vements de la plaque qui reproduira la Donc, les installations de la' Téléphonie Sans Fil' comprennent essentiellement un appareil susceptible de donner des ondes ihérzieiines dont l'amplitude se modifie suivant les mouvements communiqués ,par la voix à. la plaque métallique d'un microphone et ,d'un appareil récepteur dans lequel ces ondes d'amplitude variable produi.sent un courant oscillant ayant.les mêmes variations d'amplitude.

Ce éouraut oscillant d'amplitude voj-iaLle est envoyé dans un détecteur qui ne laisse passer le couranit que dans un seul sens, on peut alors l'envoyer dans un rér cept:»ur téléphonique- 11 la plaque de ce. récepteur des mouvements qui suivront ces variations d'amplitude du courant et reproduiront ainsi les sons quà ont mis en mouvement la plaque du; microphone au poste émetteur.

Les lampes à trois électrodes et la téléphone S. F.

Nous ne pensons pas qu'ils nous soit possible d'indiquer par quelles dispositions* de détail on arriva a faire varier suivant les inflexions de; la voix rampiitude'des oscillations dans l'antenne émettrice. '-Rappelons seulement que les lampes à trois électrodes sont tout il. fait qualifiées pour cette besogne. En se reportant a notre précédente chronique on comprendra que 'de petites variations du potentiel dë la grille amènent de grandes variations :du courant qui Va du filament à la plaque. Ainsi sont modifiées les conditions d'entretien :des oscillations' dans l'antenne émettrice- est par conséquent l'amplitude de celles-cI,

-On se sert, pour modifier lé potentiel, de

Si les femmes

donnaient à leur santé

ce qu'elles accordent à, leur coquetterie,

combien la beauté

Y gagnerait!

Les PILULES PINK régénératrices du sang,

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entretiennent, la santé.

Un tgranneau de vlElaga

sous la 3,0 République

Colomb elle s, 11 août. (Lettre particulière). -'A Blainville, près de Colombelles (Calvados), une entreprise 'de travaux publics, travaillant à l'élargissement et a l'approfondissement du Canal de Caeii à' la mer, ponr le compte des Ponts et Chaussées et occwpant environ 100 ouvriers, vient de faire placarder' dans Blainville, une affiche ainsi concue AVIS'

'Par ordre de M.. Giacomini,. directeur des travaux de la Société Ackermans et.Van Hàa- ren, M. le maire avise les ouvriers travaillant h ladite société qu'il leur interdit formellement d'aller boire et danser dans l'établisse; ment Terazzi, sous peine d'être immédiate ment congédiés par le directeur susnçmmâ A Blainville, 'le 8 août 1922.

Pour ̃Ackermàns et Van Haaren^

Bigné Giacomini.

Vu pour légalisation de la signature, de M. Giacomini, apposée ci-dessus,

Le maire,

Lepelletier..

Inutile de dire que c'est dans le' café Terazzi, .prohibé aux ouvriers que se tiennent les réunions syndicales. ̃ "̃ Le maire Lepslletier n'a-t-il pas d'àillëur-s déclaré qu'il « ne voulait pas de syndica' dans sa .commune ». H. M. -•-̃• "̃̃ Une terribie explosion à Fort-de-Francfi Une terrible explosion s'est produite à 17 h.. 25 .dans. une exploitation, aux environs, de. Fort-de-France. Elle a .été provo- ̃quée.Pîî-r. de, la. vieille poudre,; aclietéfi aux autorités militaires et devant sex-vir 'à-lâ' composition d'engrais pour les cannes ->à sucre. Toutes les cases des travailleurs ont été détruites, la maison prin-cipàle et l'usine ont été endommagées. Il y a plusieurs tués et blessés.

La ville a été assez fortement secouée ,mais n'a subi aucun dégât..

g Demtmdet la Programma «ratait

COURS DES HALLES

DU SAMEDI 12 AOUT

BAISSE sur le raisin, les légumes.

HAUSSE sur le le poulet, la lapin.

VIANDES. Le kilo de 2 fp. (pis) ̃ fr. (aloyau). Veau, de '$, il. 7; cuissots.. 6. Mouton, de 3,50 à 10 gigots, Porc, de V,20 à 8 jambons, 6. Arrivages 2S0.00O kilos. POISSONS. Le kilo carrelets.- de 2 fr. 50 à 3 fr. 50 calins; de l',50 à 3,75 maquereaux, de', merlans, de :v il. 5 50 raies, de 1 2. Arrivages 95.000 lcilos.

VOLAILLES. Le kilo i •Satinais, de i-0 fer. 50 12 fr: 50 Bresse, cIe 11.5.0 à 13· Lapins, de 7 fr. 75., Agneaux, de 5,50 à s.- Arrlvages! 75.4eo kilos. ̃̃̃• ̃̃̃ BEURRES. -Le kilo Normandie-, de 10 îr.- a' 13 fr. Bretagne, de 10 à12 cliarentais; <le 10,60 à 13,20 marchands de 6 à hollandais, de 11,50 à 12,50. -Arrivages 52i72i kilos. OEUFS. Le mille de fr. (Bretagne) à 500' fr. (Picardie). Arrivages 67.030 kilos. FROMAGES. Le kilo gruyeTe. de 7 fr. S5 hollande, de, 5 il C,50. Le cent coulommiers, (le 90 iL camemberts, de 30 il 180' Arrivages 7S 000. FRUITS ET LE.CU.MES. Arrivage» assez forts. Vente calme. Les loi) kilos abricot, de 3ôo .à 50D fr. framboises. 'de 300 à (£t> pêches. de lôfl! poires, de 50 à 400 prunes., de 90 à raisins, de 15 320 tomates, 'de 30 100 carottes, de 20 à 'M chicorée, .de 50 il. SO éplnapds de 60 à 80 'haricots verts,- de 20 iL pois verts, de 60 il 110 pommes de terre nonvelles, de 15 à «B La pièce melon, de 0 fr. 50 à 12 fr.

la grille des variations de courant produi. tes par le microphone.

Anticipations

Grâce à l'emploi des lampes à. trois élec, trodes comme amplificatrices a la recep, tion, on peut arriver à recevoir les con versations téléphoniques de postés t-rè} éloignée.

Aujourd'hui, 'la téléphonie sans'.fil a une portée très supérieure à celle de la téléphonie ordinaire avec fil.

C'est ainsi que la voix humaine a été entendue pour la première fois^entre la France et l'Amérique par la télepnonie sans fil alors que les câbles sous-marins sont dans ^impossibilité de tranc-mettre d'un côté à l'autre de l'Atlantique les; communications 'téléphoniques ordinaires. La téléphonie sans fil est sans douté ap- pelée a un trè, grand développement. En particulier, la facilité avec laquelle, les paroles prononcées.,dans un seul poste émetteur sont immédiatement reproduites par des appareils récepteurs placés en nombre presque indéfini autour de ,ce poste, peut. un jour amener l'éclosion d'une sorte encore imprévue d'O journalisme.. A .une' 'heure donnée, plusieurs fois par jour, on. pourra recevoir chez -ci les. der,nier es nouvelles (sans compter. des con-, certs, des conférences, etc.).

Déjà en Amérique lé nombre des" abon-nés aux nouvelles transmises parla tëlé. phonie sans fil va chaque jour eii cî'Oiè'^ sant, Peut-être allons-nous voir bientôt se dé* velopper un nouveau niode. de cominUnir cation de la- pensée humaine, avec comme conséquence de nouvelles formes de pi-opagande et de nouveaux moyens pnut gouverner Uopinion publique,

LE NOBHAMD.


1 A 'B»ftSB LES EXPERTS N'ONT PAS AÉ(3ÙTI

̃^Londres- 12., août. Les ministres des finances alliés fit les experts se sont réunis ^•nouveau de lJHhoùreis à 18 h. 30, sous la iprésidènce de bit ;Eobért. Horne.

Là. plus grande partie de l'a discussion a porté encore sur le contrôle des mines et des. forêts. Les experts français demandent -la mise à la disposition immédiate des alliés de leurs revenus, sans attendre la 'constatation d'un nouveau manquement de i'AUemagne, le Reich n'ayant jamais livré -Ils réclament également le droit de procéder à l'expropriation de ces mines et forêts '.au cas de manquement nouveau de l'Allemagne il, ces diverses obligations. ''̃ La réunion s'est terminée sans amener aucun accord sur la question.

̃̃: À l' issue de cette séance, MM. Theunis et Jaspar sont allés conférer avec MM. Poincaré et Lasteyrie.

Les experts ne se réuniront pas demain. L'impression est nettement pessimiste Sans -les divers milieux de la conférence. iHavas.) LE DÉBAT RENVOYÉ A LUNDI

La question du nioratoritim reste en suspens

i Londres, 12 août. En raison de la prolongation du travail des experts, M. Lloyd iJeorge ajfait' demander'à M. Poincaré s'il voyait un inconvénient à ce que la prochaine réunion des ministres n'ait -lieu que lundi.. Le président du, Conseil français a accepté sous réserve que la commission des réparations, dans l'intervalle, ne prenne .aucune, décision a l'égard du moratorium 'réclamé par l'Allemagne.

Le Premier anglais quitte Londres ce soir pour la campagne. Les trois premiers 'ministre:S français, anglais et belge, se /rencontreront lundi matin pour discuter les conclusions des experts financiers.Ensuite, aura lieu la séance plénière de ta conférence. (Hava$.)'

Elle sera examinée aujourd'hui

Londres, 12 août. En l'absence de M. TJoyd George, parti à la' campagne pour la fin de la semaine, malgré le temps affreux. MM. Poincaré et de Lasteyrie, Theunis et Jaspar, Schanaer et Paratorre. se réuniront demain matin.

Au cours de cette importante conférence, les ministres français, belges et italiens examineront la situation créée par le résultat négatif des travaux des experts et décideront,, dans ces conditions, de l'attitura à adopter à l'égard de la demande allemande de moratorium, à laquelle la -commission des réparations doit répondre pour le 15 août. (Havds.)

cabinet britannique exprime

sa confiance à M. Lloyd George

'Londres, 12 a»ût. –L'Agence Reuter apprend de source bien informé que le cabinet à,l& réunion de ce matin, a été unanime à accorder. sa confiance {complète à M; Lloyd George en ce qui concerne les négociations interalliées en cours.

,,ï:Le cabinet a décidé de s'en rapporter 'complètement à l'action du premier minisDANS L'IMPASSE

'Londres; 12 août La Conférenoe est ;arrivée à une impasse. -Les ministres des finan-ces. et ,1-es experts Alliés, après de longues heures de discussion, n'ont pas réussi, à se mettre d'accord sur, les garanties à exiger de l'Allemagne 4n contre-partie du nouveau moratoire qui lui serait accordé éventuellement. Leur {rapport 'constate les divergences de vues des diverses délégations qui portent non .seulement .sur le- contrôle des mines fiscales de la, Ruhr et les forêts domaniales de la rive gauche du Rhin, mais encore sur le programme même du, moratorium. Dans l'opinion britannique, en effet, un moratoire devrait être accordé à l'Allemagne pour .tous ses versements en espèces jusqu'à la fin de l'année 1922, qu'il s'agisse des réparations, des' offices de compensations, des frais des armées d'occupation et même des frais des commissions prévues par le traité.

-Les Italiens auraient voulu qu'il ne s'étendît pas au-delà de 1923 et les Français au-delà de 1922, mais les représentants des deux ^puissances ont été unanimes à repousser la partie des propositions anglaises préconisant l'émission d'un emprunt international gage sur les prélèvements de 26% sur les exportations allemandes sans que soit réglé en mêine temps le problème des dettes interalliées.

Les experts belges firent une proposition transactionnelle comportant, un moratoire pour des paiements en espèces jusqu'à la fin de l'année courante, mais laissant à la commission des réparations la mission de fixer les versements. ultérieurs de l'Alle-

FEUILLETON DU.13 AOUT 1922 par

L'Anathème

SUITE

Dans le porche éclatant, de lumière, dressé auprès de l'huis, il avait surgi, attentif, hirsute et souriant, lui, le roi du Bétail, le maudit 11 avait laissé ses sabots. sur le gazon, il était entré à pas de loup et, maintenant, appuyé des deux mains sur sa houlette épineuse, calme, en une attitude modeste, il écoutait.

.Les chantres tournèrent le dos, à l'autel prêts à voler au secours du mandataire de Dieu, Narcisse fit trois pas et par trois fois sur la dalle retentit la hallebarde sacrée mais le verbe d'en haut reprit avec sérénité

« N'est-ce pas en effet dans un cerveau ira.ppé. d'aveuglement qu'a pu surgir une telle entreprise de présomption 'et d'avilisse.ment, une 'telle, révolte contre Dieu et contre les hommes En vérité, mes frères, j-6 crois entendre les paroles du livre de Daniel

« 11 fut- retranché de la société des enfants des hommes son cœur devint semblâble à celui des bêtes il demeura avec les ânes sauvages et il mangea l'herbe;

magne sans toutefois on limiter l'importance, comme le projet anglais, à la valeur des 26 p. 100 dès-exportations, et invitant en même temps. la commission des réparations à envisager les moyens d'émission d'un emprunt.

Les délégués français et italiens ne purent se rallier à cette formulé, qui laisserait de côté le règlement des détt \s interalliées.

Les divergences de vues s'accusèrent davantage encore en ce qui concerne les gages réclamés par M. Poincaré comme condition d'un moratoire, notamment les mines fiscales et les forêts domaniales. Le prajet britannique était a cet égard ainsi conçu

En cas de manquement dans l'exécution du programme des livraisons de charbon ou de bois, la commission des réparations envisager; l'établissement, en vertu de l'article 2iS du Traité de ̃Versailles, d'un Contrôle sur les mines-de la Ruhr et les forêts "domaniales, régime destiné- à assurer la complète exécution de ces livraisons./ Il s'agissait dans la pensée britannique d'un gage éventuel limité à ùn seul ordre de manquement que constaterait ..la Commission des réparations, les livraisons de charbon et de bois.

Les représentants français voulurent donner à ce contrôle le caractère d'un gage immédiat général ,-et non limité. Ce point de vue se heurta à l'opposition des experts anglais. Leur attitude fut plus irréductible encore, en ce qui concerne le droit d'expropriation'de ces mines et forêts, que M. de Lasteyrie réclama au nom de la France en cas ̃dé1 'manquement quelconque.

LE RECOURS A L'ARBITRAGE

L'Agence Havas publie l'information suivante que nous reproduisons avec les réserves d'usage

Londres, 12 août: On. a 'démenti cette rtuit, dans les milieux -français de la Conférence, la nouvelle de source britannique suivant laquelle M. Lloyd George avait proposé à M. Poincaré de renvoyer à l'arbitrage de la Société des Nations le litige qui divise les deux gouvernements au sujet des mesures à imposer à l'Allemagne en contre-partie d'un nouvau moratorium. Enréalité, M. Lloyd George s'est borné, au cours d'une discussion, privée, à indiquer incidemment qu'on pourrait charger la Société des Nations de* préciser la portée et les conditions.d'exercice de l'article 248 du traité de Versailles qui confère, aux alliés un privilège de premier rang sur tous les biens et ressourcés du Reich. Sa suggestion n'avait donc qu'un caractère tout à fait limité, et.il n'y a pas été donné d'autres suites,1 M. Poincaré n'étant pas favorable à l'immixtion de la Société des Nations dans l'application du traité en dehors des cas où son intervention est .déjà prévue. (Havas.)

Une hotë^e l'Ërtïente aj^ ^ien T' Berlin, 12 août. (par téléphone :de notre correspondant particulier). Le bruit court dans les milieux diplomatiques de Berlin que l'Entente aurait adressé à Berlin une note collective où elle se plaindrait au sujet des menées de l'ancien président du Conseil de Bavière Von Kahr et du ministre de l'intérieur de Bavière, Schweyer. Ces deux personnages, auraient officiellement encouragé le mouvement de résistance à l'exécution du traité de Versailles.

DEUX PROTESTATIONS ALLEMANDES Berlin; 12 ,août.. L'ambassadeur d'Allemagne à Paris a remis ce soir, au gouvernement français, de la part du 'gouvernement allemand, deux notes,: l'une sur la question des versements au titre de compensation, l'autre sur les expulsions d'Alsace-Lorraine. En voici les points princi¡paux. Le gouvernement allemand déclare qu'il a le regret de constater que le gouvernement français n'a pas répondu à son désir d'ajourner la suite de la discussion. de la question des compensations jusqu'aux négociations envisagées des puissances alliées intéressées. Les mesures spéciales communiquées par le gouvernement français' ne trouvent pas de justification dans le traité de Versailles et ̃dans les conventions complémentaires conclues avec le gouvernement allemand, notamment les conventions: du .10 juin' 1921, et ne peuvent non plus être motivés par les règles du droit des gens.

L'instruction donnée aux offices de compensation dé Paris et de Strasbourg de différer, jusqu'à nouvel ordre, la publication des créances allemandes reconnues est contraire aux dispositions' du paragraphe 5 de l'annexe de l'article LISEZ LA « VIE OUVRIERE n

hebdomadaire syndicaliste révolutionnaire

des champs comme un bcôuf et 'son corps ̃futi trempé de la rosée du ciel jusqu'à ce qu'il reconnût le Très Haut.

Les arches sonores bouidonnaient de ses menaces véhémentes il continua dans une envolée d'im-précations, foudroyant l'impie de textes bibliques, é'vangéliques, profanes, des exemples, de l'histoire, des châtiments célestes promis ià^ ceux qui pêchent et par leurs actes et. par l'exemple. Puis, ramassant pour la péroraison ses arguments et ses malédictions en faisceau formidable, emporté dans les gestes et les périodes d'une ii'e, prophétique, jetant sur l'assemblée entière le tonnerre céleste, il s'écria

« E't. si devant ce défi à la. religion de vos ancêtres, à la raison humaine, à la majesté de :la..Providence bafouée par l'abjection et l'infamie triomphante, si, dis-je,. vous ne trouvez pas que '.ce scandale a trop duré, que vos mères, vos sœurs, vos enfants ont eu lès regards trop souillés par ce spectacle démoniaque, si enfin votre conscience, et votre foi chrétienne né se révoltent pas pour imposer le respect de la loi divine, j'atteste ici que vous aurez mérité ces fléaux de Jéhovah qui confondent les ltlches avec Ues impies pour les précipiter sans. miséricorde dans les abîmes éternels 4 ̃» II descendit de la chaire- et pâli, hautain, précédé des basques dorées de Narcisse cambrant la taille-sur sa jambe estropiée, il regagna le 'cheeur '̃ remués jusqu'aux, entrailles, les fidèles se signaient lentement et l'autre, le méc-réant qui restait, levé là-bas dans l'e portail ensoleillé on le vit lui aussi faire le. signe de la croix ceux qui étaient près de lui l'entendirent même murmurer «Amen » cependant que, le visage tranquille, éclairé d'un sourire, il regardait la nef les visages Indignés tendus vers lui, le suisse

une colonie ? C'EST LE BUT DE LA POLITIQUE DE M. PÛINCARÉ

̃ Berlin, 10 août. (par lettre.) Pen-\ dant la guerre, les gouvernements ont' menti il leurs 'peuples, essayant de leur faire croire qu'ils se battaient pour les principes l'es plus sacrés de l'humanité. De part et d'autre on leur fit croire que la patrie était attaquée, qu'il s'agissait des défendre la liberté ou la démocratie contre la barbarie. Des millions de soldats moururent, des millions d'hommes furent inutilés ou contractèrent des maladies dont/ils ne guériront pas, des millions de femmes et d'enfants 'furent privés de leur mari ou de,leur père.

Mais, aujourd'hui, les gouvernements ont laissé là leurs belles phrases. Aujourd'hui ils disent avec une franchise brutale pourquoi ils ont fait la guerre. Et chaque prolétaire qui se donne la peine de réfléchir peut voir que la soi-disant paix qui règne depuis le mois de novembre 1918 n'est que la continuation de. la. politique de la guerre avec d'autres moyens.

La « paix intérieure » en Allemagne, « union sacrée u en' France, cessèrent dès que la. guerre fut finie, dès que, dès deux côtés du Rhin, l'ont n'eut, plus besoin de chair à canon. Et aujourd'hui! des millions de prolétaires se rendent compte; que cette guerre terrible n'était que la guerre des capitalistes entre eux; ceux qui étaient soldats hier, prolétaires aujourd'hui, se rendént compte, Français ou Allemands, qu'ils ont perdu la guerre. Aujourd'hui les ouvriers français, de même que leurs compagnons de classe d'Allemagne, livrent les uns, et lès autres un, combat acharné pour leurs salaires à leur ennemi1 commun/le capitalisme- et à l'Etat bourgeois. Les capitalistes de l'Entente victorieuse sont en train d'acquérir tous les marchées et de s'attribuer tous Les profits qui, avant appartenaient, exclusivement au capitalisme allemand. L'Allëmagne a été morcelée. On lui a arraché le bassin de-la Sarre, la Posnanie, la.Hauté-Silésie, Dantzig. On entretient une armée énorme en Rhénanie, où. la protection de. la « civilisation européenne » est confiée à des: noirs. Sur le terrain économique, l'Allemagne est positivement sa!-née à blanc. Les vainqueurs .se, partagent la. proie entre eux. Il arrive évidemment que, dan,s ce partage, on'se prenne aux cheveux. et que l'on reste face à face à grincer des dents comme des hyènes, mais on a bien. vTte tf ait de se réconcilier aux dépens des victimes. A quoi aboutira la Conférence de Londres Le résultat de la conférence de Londres sera certainement que la France acquerra la liberté de mouvements nécessaire pour rançonneur l'Allemagne à son gré, tandis que l'Angleterre pourra, sans être gênée par la France, se livrer! au. pillage aé sens colonies..Poincaré et Lloyd George en arriveront certainement à. un compromis, parce que la situation n'est pas encore assez avancée pour que les: gouvernements anglais et français puissent jeter leurs armées l'une, contre l'autre. Tant que iègnera ci l'ordre »̃, capitaliste,. les oppositions d'intérêts dans 'les différents pays conduiront fatalement à de nouvelles guerres. Aujourd'hui encore, Poincaré et Lloyd Gebrge s'unissent aux dépens de rAllernagne demain ils recourront aux armes. Nous savons que le, gouvernement, capitaliste français né peut faire d'autre politique que celle de Poincaré. La France avec .ses dettes énomries,- et ses finances dilapidées chei'che une issue. Dans le système capitaliste, il n'y a pas d'autre moyen que de rançonner l'adversaire vaincu. C'est pourquoi la France ne veut pas transiger sur la somme de réparations fixée à l'Allemagne c'est pourquoi elle veut des sanctions, c'est pourquoi elle veut la colonisation,- la balkanisation de notre pays. Elle institue des comités' de garantie, des commissions de contrôle, des commissions militaires dans tout le pays. Leurs fonctions contrôler les impôts, contrôler.la dette flottante, l'émission' et la circulation des billets de banque, les statistiques du Reich. Et aujourd'hui si Poincaré réussit à Londres, il, ^obtiendra le contrôle de l'importation et de l'exportation, le contrôle de l'échange des devises en Allemagne, le contrôle des recettes faites dans les mines et les forêts de l'Etat la participation du capital étranger à l'industrie allemande par une augmentation de 26 p. 100 du capital d'actions, et la .remise de ces nouvelles actions à la commission des réparations, le contrôle sur la banque du Reich, l'établissement de nouvelles, douanes en Rhénanie, la mainmise sur les perceptions d'impôts dans les pays envahis, l'expropriation de la propriété privée allemande, partout où il est possible de la faire..

L'ouvrier français peut-il se représenter ce que cela signifie ? Qu'il s'imagine une France dont le Nord et l'Est auraient été privés de leurs richesses en charbon et en fer, une France dont toutes les, grandes vilrois de l'industrie allemande et à des générauiX. allemands qui exerceraient véritablement la puissance, auraient la main

inquiet dui ne le perdait pas de rve et | l'exécuteur du Très Haut, qui gravissait l'autel flamboyant de.clartés et entonnait le Credo /'̃ ̃•̃

Allait-il rester là, bravant la majesté du saint sacrifice et les voûtes vénérables ne crouleraient-elles point sur le blasphémateur Une sourde col.re remuait les assistants.- Avant l'offertoire, Nini dit -S. la blanchisseuse « 11'est parti, le brigand En effet, on perçut le bruit de ses sabots sur le pavé, suivi bientôt d'une roulade de sifflements, Au pas, camarades, au pas, la route est belle. Y à du frichti là-haut dans la. gamelle.» Les vapeurs d'encens flottaient dans l'église recueillie, la clochette argentine tinta le mystère de la communion et les ouailles; prosternées entendaient encore les trémolos du, :Brouteux qui s'en,, allait jeûner au soleil de la grande pâture. Partisans et ennemis

Ainsi se déchaînèrent les factions, s'exaltèrent les haines chacun prit parti Mistho sentait gronder les colères, monter l'orage le. curé, les chantres, les dévots; les timides, les gens du château étaient ses principaux ennemis puis venaient les gros fermiers qui pensaient mauvais exemple s'il peut vivre, sans pain, sans viande, sans travailler, les autres vont l'imiter,' où trouverons-nous des moissonneurs et des faneurs ? Enfin les cabaretiers redoutant la mévente des éervelas épicés arrosés de vin blanc, les boulangers et les menuisiers qui le traitaient de canaille sans compter le maraîcher, le garde communal ,ét toute la tribu des Cyriaque directement menacée.

A vrai dire, même seul, il n'eût craint personne mais des sympathies se dfclarèrent outre le fidèle Estafette, le cons-

haute sur les richesses du pays, et détermineraiient la politique de la république française. Que l'ouvrier français s'imagine c.es intrus menant une vie d'orgie et le suçant jusqu'à la moelle tandis qu'ils continueraient à morceler le pays,, tandis qu'ils étrangleraient leur système économique, le prolétariat français mourrait de, faim;, ses femmes et ses hommes dépériraient; ses' enfants s'étioleraient et mourraient de privations. Supporterait-il patiemment un pareil esclavage ?

Et cependant tel est- le lot, des ouvriers allemands.

Contre fa classe ouvrière

La richesse d'iun pays consiste dans la valeur de son travail.. La seule richesse de l'Allemagne est dans la puissance de travail de son prolétariat. La colonisation et la balkanisation de l'Allemagne par la république caipitaliste française signifie l'eeclavage du prolétariat allemand. Dans le temps, on envoyait des nègres .par. dizaines de 'milliers d'Afrique en Amérique. Dans la décision prise* par la 'commission des, réparations, le 1er août (voir le Temps dü 5 août 1922) il est froidement question de faire jouer'le rôle -de' nègres aux Allemands dans les travaux nécessaires pour rendre navigables le Rhône, la Truyère et la Dordogne, pour construire le tunnel de Weseerling et le canal du Nord-Est. On y lit le passage .suivant. « la commission attendra, que le gouvernement français'lui soumette un exposé détaillé concernant la nature et, la quantité ,de .matériaux et de main-d'œuvre que l'Allemagne, sera appelée à fournir.» Nous ne croyons pas que l'esclavage moderne sera poussé jusque-là, mais la note 'de la commission des réparations prouve avec quel cynisme on. envisage ]a réduction à l'esclavage du prolétariat allemand.

Le traité de Versailles, la politique de réparations et de sanctions de la France se dirige en toute première ligne contre le prolétariat allemand. Les capitalistes allemands ne souffrent pas de privations.. Ils n'ont jamais réalisé d'aussi grands profits que maintenant. Ils font très bon ménage avec les capitalistes de. l'Entente, avec lesquels ils s'accordent parfaitement dès' qu'il s'agit de se retourner contre- le prolétariat allemand. Les ouvriers qui ee.sont mis en grève dans les pays occupés s'en sont riendu compte plus d'une fois. 'Dans les entreprises allemandes, il y a aujoiird'hui déjà beaucoup de capitaux étrangers; et ce capital a les mêmes intérêts que tout capital tirer des profits de l'exploitation' du travail humain. Lorsque Poincaré parle de «gages productifs ">v lorsqu'il fait saisir lés valeurs réelles, cela signifie que le capital allemand resserrera la pression qu'il exerce sur le prolétariat de son pays, qu'il se livrera à de nouvelles offensives contre les salaires, contre la loi de huit heures,' contre tous les droits acquis par la classe ouvrière. L'entrepreneur allemand veut vivre, et lorsque: le capitaliste étranger lui enlève de force une partie de son .profit,il cherche à retrouver ce qu'il a perdu en pressurant ses esclaves salariés. L'ouvriers allemand doit, à -présent, travailler pour deux exploiteurs le capitalisme allemand, et le capitaliste étranger il a deux, ennemis à combattre à la fois.

(A suivre.)

F. Dahlem.

L'appel de •VExéciitif; de Moscou la situàtioh àllëmmïiïè que' nous avions publie hier matin s'adrpSse en premier lieu aux .ouvriers- allemands^ niais aussi à l'ensemble de l'Internationale ouvrière,

KEREMSKY

CONFIRME LES RÉVÉLATIONS RÉCENTES SUR l'ACTION DES S. R.

Berlin, 12 août. (Par téléphonie de notre correspondant particulier)

(Dans le journal russe Golo ̃ [Rossii, paraissant à Berlin, Kerensky et Brouscvik publient une déclaration concernant les documents révélés récemment par le gouvernement des Soviets sur les relations des social-révolutionnaires de' Russie avéc les puissances impérialistes de l'Occident. Cette déclaration confirme toutes les indications 'données par les documents découverts..

La déclaration de Kerensky ne dit pas un seul mot qui soit propre- à faire surgir des doutes sur l'authencité des documents. Kerensky se plaint seulement que Ces .documents aient été présentés d'une façon tendancieuse.

A la fin de cette déclaration, les 'deux .signataires disent

« Nous sommes prêts à rendre compte devant le tribunal de l'opinion publique de toute notre activité. »

Le meurtre de M. Rathenau Francfort, 12 août. Le nommé Ernest de. Salomoil, arrêté comme complice dans le. meurtre de M. Rathenau, a. appartenu à l'école des Cadets dé Lichtenfelde et a combattu dans les rangs des Kapfpistes. Il l'automobile qui a servi au meurtre: (Havas.)

tant Caraco; le Dru dévoué, il eut l'appui; de Briquet, le forgeron, du Verlinois, le garçon de ferme, du Brodequin, l'appren-i ti savetier, de Rasse, le serrurier, de Ju- les; le bourrelier et ses deux fils. Il pouvait encore compter sur le facteur, sur le charron Tintin, le matelassier Grattepouche, sur Bigalan, le mitron, Eugène, l'émondeur, Tiocarpe (abrégé de Polycarpe), le bûcheron, Evariste, le menuisier et quelques autres gars décidés, sans oublier Colas, le museux.

Ce n'était pas trop que cette intrépide phalange pour soutenir l'assaut fie branlebàs était commencé, la fièvre gagna les plus paisibles' un soir, le Roi du. bétail vit venir à lui, suivi de sa chienne à ^a queue ,'iireboiuchonnéè; Momon le contrefait.' Moihon ne vivait guère de là vie pu- blique de Pendéurt, Colas, était son meilleur ami et leurs plus longues conversations se poursuivraient, en glanant côte à côte l'été, en ramassant le bois mort l'hiver''dans la forêt .pour quelques liards, Monlon, consentait aux dernières besognes afin'-de pourvoir à Içl pâtée de -Sa Galène, son barbet dix fois bâtard selon l'Estafette, et à la bonne tenue de son nez. truculent, avide des parfums du tord-boyaux et des chatouillements virieux du tabac à priser. Momon ce soir là semblait ne plus vouloir continuer les exubérances intimes' qui le faisaient discourir d'habitude- 'seul, a seul, même au milieu des rues 'il se planta devait le Brouteux, la narine rouge d'émotion et lui tendant la main, il lui dit « J'suls avec -toi, pas peur. Tout à l'heure l'curé m'a donné vingt sous en m'eontant que t'étais un sacripant, un fou. je me suis pas disputé avec lui, qu'tu penses bien, jTécoutais et. j'm'disais «Parle toujours, il faut bien n'entendre pour mes vingt sous puisque j'vais jamais la messe. T'as beau m'iuner comme si tut

Les forces

du communisme bulgare

Sofia, 4 août. Nous tirons d'un rapport présenté au 4< Congrès du Parti communiste bulgare, par le camarade Lukànoff, secrétaire du Parti, les renseignements suivants sur la situation actuelle du communiste en, Bulgarie.

Au 20 mai 1922, le Parti communiste bulgare comprenait 1.534]siection6, avec 38.036 membres. A la fin de cannée 1920, il comptait seulement 1.512 section, avec 34.898 membres. Ainsi du. 1er janvier au 20 mai de cette année, 104' nouvelles sections ont été créées, avec 2.849; membres.

Les membres du Parti se répartissent, d'après leur profession, comme suit Mi-paysans paysans et petits propriétaires 12.53G. Le nombre des femmes y est très restreint 652, soit peine 2p. 100. Mais son influence s'étend sur un grand nombre de femmes, tant à la ville qu'à la campagne.

Les 87 sections-urbaines du Parti comptent 9.137 membres, dont 5.373 ouvriers, 915 mi-ouvriers, mi-propriétaires, 2.102 petits propriétaires, est 847 membres de professions libérales. Pour ce qui est de l'âge, 3.341 ont moins de.30 ans et 5.796 ont,pLus de 30 ans..

Les organisations affiliées

Le Parti possède -les organisations suivantes

1- L'Union, Syndicale Générale, comprenant 19 unions professionnelles, avec 497 sections, et 29.13J membres.. D'après le chiffre de leurs effectifs, ces muions se répartissent ainsi ouvriers des transports, 3.900 ouvriers des fabriques de tabac, 3.197 mineurs, '2.390 métallurgistes, 2.583 ouvriers du. cuir, 1.912 manœuvres', 2.038 ouvriers, du textile, 846 tailleurs, 1.505 ouvriers du bois, .1.407 employés, 1.456 graveurs,, 62Ô, ouvriers du bâtiment, garçons de café. ;ou.vrie,rs. agricoles, .836 ouvriers du spectacle, 138 personnel, sanitaire, 429 ;.coiffeurs, ',248 ;remployés de l'Etat et des-municipalités, 1.862 -2; >rr- La.vGomriiïssibn: Centrale, des Femmes, comprenant. 'sections avec 4.500 membres, dont'}:552 ouvrières, 2.226 ménagères et' .293 s*ur lesquels on ne possède aucune,indication. L'organe des' femmes llaveiistvo (L'Egalité) a, 8.155- abonnés^ 3; I,a: Commission Centrale des étrangers, qui comprend 18 sections, avec membres, dont 1.019 Macédoniens, 178 Thracés et 113'originaires de la Ddbrouidja. Son organe, L'Osvobojtiénié (Libération); tire à 3.200. -V i :-i. L'Union, 'de la'Jeunesse Communiste -bulgare, comprenait (fin 1921) 362 sections, avec 13:216 ̃niembres.;>Sur ce nombre, 78 sont des sections urbaines, avec 6.831 membres 'et 224 des sections rurales, avec G.355 membres. L'organe des jeunesses Mlaecl (Le Jeune) -tire exemplaires. 5. -ii-- /L'organisation communiste des mutilés et l'Union, des anciens prisonniers do guerre, qui fusionnèrent au début de cette année en'une'! Union des Victimes de ia/^Guepre,, )).'(,Çe'tte, ,U;.ni.on comprenait ,fin 1921,4,261 membres, répartis en 105 sectirons. Son organe, Le Mutilé; lire à 4.300 6. Le groupe, des ingénieurs commuavec 52 membres.

La coopérative Osvobojdénié (Libération) comprenant, au- 31 mars; 1922, 57.000 ^nemibres. Sa-, section de consommation pos-sédait-à la fin :de.' 19'.21, 37 filiales et, 85 agences. La^ Section, d'Éditions publie tous les journaux, revues et autres éditions du Parti. Elle possède plus de 300 organes, dispose d'une maison centrale, .avec une 'imprimerie moderne, .possédant la plus grande rotative du'pays. La section du bâtiment possède une scierie, ainsi qu'un atelier de menuiserie moderne. Elle est actuellement occupée la construction de la nouvelle 'Maison- du Peuple, qui comprendra cinq étages.' La coopérative « Libération d est. en relations avec les coopératives russes et, arméniennes.. Lés élections

Le. Parti â, une, fraction parlementaire forte de 43 députés. En outre, l'élection de 9 députées communistes a été annulée par Je gouvernement central, pour lui permettre de conserver, sa majorité.

Aux élections municipales du 2 octobre 1921 et du 19 février 1922, le Parti commu,niste obtint voix: Le Parti domine actuellement 113 communes villageoises et 9 municipalités. En de nombreux endroits, il a obtenu un nombre de mandats plus ou moins considérable. En tout, il compte 3.623 conseillers municipaux Ht 115 conseilles généraux.' :> ̃̃̃̃ Partout, le Parti communiste mène la lutte contre tous les autres parties, réunis.. .Toutes ses campagne!* sent couronnées de iSÙiccès. A citer, entré autres, la campagne de protestation contre rincendie de la Maison du Peuple de Sofia; '-le 24 mai 1921, la campagne en faveur -des affamés de Russie et particulièrement la campagne contre les Wrangeliens émigrés en Bulgarie. La propagande est dirigce par le Comité Cen-

voulais m'confesser, tu sauras pàs.qu'j'ai! pârié pour lui, le Grand !» Oui, Mistho, je suis d'ton bord, pas vrai m'Calène ? À propos t'aurais pas un peu de tabac dans le fond :des pochets ? Mietho fouilla sa veste et râmassa une poussière qui passa dans la main, puis presque entière dans le nez de Moniori' l'appendice du traîne-sabots prit les tons de la pourpre et du vermillon,, son: œil s'alluma, humecté, d'un pleur heureux et irritant « J'sais biens des:.choses, l'-Grand, sans en avoir l'air m'Galène et moi nous ne. fermons mie nos esgourdes, j^t'avertirai, méfie té du Brandillart Le-Brandillairt Oui, j'ai idée qu'y rumine'un mauvais tour, méfie té. Mais j'suis de ton bord!.)) il éternua .trois foie, siffla sa chienne et s'en alla entrechoquant ses sabots dans sa marche incertaine.-

« Le » c'était son voisin il.. faisait un commerce, de légumes, de fruits,, de victuailles telles que morue' et saucisson il achetait aussi les peaux de brebis, yoire de lapins et Cacheux pestait bien haut contre cette atteinte à son privilège. Le Brandillart passait en outre pour savant dans les maladies du- bétail si un cheval avait des coliques, le Brandillart, -arrivait, ..et selon le cas lui donnait un lavement d'orge le saignait ou lui mettait lm poireau ea\Lpoudré de poivre dans le derrière. Oui, le Brout-eux se souvenait maintenant il y avait plusieurs années de cela, toutes les vaches de Clément lé tortillard avortaient Clément, après, avoir usé des recettes les plus fanjeuses, avait appelé le Brandillart en consultation le Brandilrlart avait réfléchi deux jours sur le cas, sans sortir de chez lui, puis il avait ordon.né de placer dans la vacherie un bouc de quatre! ans Clément avait installé le bouc à l'auge entre' les laitières non loin du

tral, qui a constitué à cet effet un comitéspécial de propagande.

Les journaux

Le Parti publie le lîabotnichclski ViesHyiik (Le Journal ouvrier), organe central du Parti et de l'Union syndicale, quotidien tirant 25.000 exemplaiwas le ScUki VteifiliU (Le Journal du Village), .hebdorrmiiaïre tirant il. 12.000 la revue No'vo Vreinift [Les Temps nouveaux), organe scientifique du- Parti, bi-mensuel, tirant à le Tcherven Smeck (Le Rire Rouge), revtfe humoristique, hebdomadaire, tirant 'à le Ravenstvo (Egalité), organe de» femmes communistes, hebdomadaire tirant 10.000 le Mladecl (Le Jeune), organe de la jeunesse communiste, hebdomadaire iirant 14.000 V.Osvobojdénié (Libération), organe des communistes étrangère, hebdomadaire tirant 3,200 le Mutilé, organe des ¡anciens combattants, bi-mensuel, tirant 1.000 Zia (Lumière), organe des communistes tumcs en Bulgarie, hebdomadaire en langue turque,, tirant 1.800 le Nov Svitst (Le Nouveau Monde), organe des communistes arméniens en Bulgarie, en langue arménienne, tirant 1.000 exemplaires.; la Bratstva (Fraternité), journal pour la pro. pagande communiste parmi les .Israélite?', bulgares, tirant 1.400 exemplaire le rodna Aimia (L'Armée du Peuple), hobdomaplaire pour la propagande dans ramée. On publie également Vlntcrnalion.-j.le Commwïiisl'« en bulgare. En outre, le J?arti-ia lancé, en 1921, 61 livres et brochures. La guerre civile en Irlande La prisé de Cork

Dublirij 12 août., On annonce Officiellement à Dublin que les troupes duvernement ont pris', pied dans Çork. Elles y ont fait 50 prisonniers. Elles ont eu-? tués et de nombreux blessés. Les irréguliers ont saccagé le bureau de poste, maîtrisé les gardiens et ont pris possession du bâtiment.. Les communications télégraphiques soai interrompues entre Londres et Dublin. Lés troupes régulières sont de nouveau en possession' du bureau d© poste. Quel- ques-uns des appareils sont endommagés. (Havas.) ̃: • L'incendie de l'Hôtel des Postes de Dubli« Londres, 12 août. -'Il -se confirme que .le bâtiment central des P. T. T. de Dublin, a été incendi.é par les insurgés., A 22 h. 36, les. fils spééiaux reliant les journaux de Dublin, ont cessé de fonctionner. A ll'hew res, les lignes ordinaires ont été interrbijv pues à. leur tour et; à minuit, l'administration anglaise annonçait que les communications. télégraphiques et télépthoniqtiea avec Dublin étaient également interrompues. Le Daily Chrônicle apprend en dernière heure .que l'Hôtel des Postes à été soudainement attaqué la nuit dernière par des irréguliers qui y ont mis le feui après l'avoir arrosé d'essence. L'incendie a été rapidement maîtrisé par les pompiers et on ne Croit pas que les dommages' soient; Mort de M. Griffith

Londres, 12 août M. Arthur Griffitli, président du Dail Eireann, est décédé des suites d'une crise cardiaque. (Havas.) La Cour de La Haye

contre le Bloc National^ ̃̃Jia; Haye; 12 âoût.1' La Cour permat nente de Justice internationale avait à ré^ pondre à la question suivante posée pàf le gouvernement français et transmise .par le Conseil de- la Société des Nations Incompétence de l'organisation internatits1 nalé -du Travail s'étend-elle à la réglementation 'internationale défi conditions du, travail des personnes/employées' 'dans l'agriculture ? La Conférence Internationale du Tra-vail, se, basant sur le traité de Vei-sailles, ainsi que sur les commissions des travaux préparatoires, 's'était prononcée^ à uneénorme majorité, pour la compétence.. Le gouvernement français, par contre^ avait demandé à la Cour de Justice de se prononcer contre la compétence du B.I.C- Après avoir 'entendu les représentants des gouvernements et, des organisations^ la Cour permanente de Justice Internatio- |nale a rendu son arrêt ce matin': Elle s'est prononcée contre la thèse du gouvernement français et pour la compér; ̃tence du B.I.Ï.i en matière de réglementai tion du travail agricole. (Radio.) ,lS Que se passe-t-il au Portugal ? Le gouverneraeatt portugais,- quai 'censiirà tous les télégrammes, a, laissé passer la de' 'pêche suivante dont nous respectons 'la; Lisbonne, 12 août. Quoique là grève' ;sçit en voie de diminution, plusieurs bom. bes ont encore été. lancées dans la journée d'hier. On ne signale pas de -victimes.' ̃£ Le préfet ;de- police est mort hier. E'e bruit court qu'il se serait suicidé. (Ha-" Les Wfîces de M. Lloyd George Londres, 12 août. Une important^» maison d'édition de Londres a acheté pou^ 90.000 livres sterling le. droit de publier en' Amérique -et dans l'Empire. brit-anniqTie lè's; mémoires de -M. Lloyd George. (Havas,'

taureau. Une nuit; le village -f ùt réveillé par des beuglements effroyables je taureau avait brisé sa chaîne et poursuivait dans l'étable le bpuc effaré; Quand Mistho était arrivé, 'le maguet, réfugié dans unc râtelier, les veux rouges comme braise; faisait face a l'ennemi qui hurlait ét tentait de encorner parsonne n'osait entrer- dans la vacliérie le Brouteux et l'EstafëtU' avaient alors grimpé dans- le hourdis, oi ils avaient percé une trappe pus; ave£ un. nœud coulant, happant le bouc par les cornes ils l'avaient hissé hors de l'étable Ensuite -Mistlio avait conseillé à Clément de, mettre ses bêtes en pâture nuit et jour ,bien que l'hiver fût peine fini. Le Tortillard avait écouté et l'épidémie avait cessée Mais le Brandillart avait toujours reven- cliqué la. gloire de la guérison, jurant que le bouc avait chassé les vapeurs malpfli-'5 ques. '̃•»

VIENT DE PARAITRE

Trois discours prononcés il la Chambre des Députés le 6 juillet 1922 par

Marcel CACHIN.VAILLANT-COUTURIER et Ernest LAFONT

Discours de Cachin et Vaillant-Couturier

chaque. 0.35 franco les 2.50 les » les 22. » Discours de Lafont

l' exemplaire- franco les 5. les les 100 43. »

En,vente à la librairie de l'Humanité.' rue Montmartre. Paris.


LA ^v ^99L ^oflB^lMBMflfl^V

LA VIE INTELLECTUELLE EUROPÉENNE

Ii lion de FAUemagne

ITy;â un aspect "dé 'révolution de- V Allemagne depuis l'armistice qu'on néglige trop souvent c'est la « dégermanisation de l'Allemagne.

Une s'agit pas ici d'être ou non germanophile et de- classer, selon l'ordre des préférences, l'esprit des nations européennes, mais simplement -de constater l'opposition qui existait avant 1914 entre la mentalité allemande et celle des. pays latins ou anglo-saxons, et de souligner comment les cirçonstances travaillent à l'aplanir. C'est une tâche d'historien. Eiz réalité,' l'affairé se- complique comme'toute opposition, celle-ci avait engendré un conflit. Or, c'est la direction de ce conflit qui s'est modifiée.; Avant 1914, par les voies du commerce et aussi par celles de la science; de la musique études arts appliqués, l'Allemagne s'efforçaif au prosélytisme et absorbait peu à peu l'Europe. Quand/après la guerre, le contact fut repris entre le bloc central et le bloc occidental" l'Europe se' mit à absorber l'Allemagne qui, de toute la vitesse et de toute la force de ses redoutables facultés d'assimilation, y consentit.

Le conflit qui les .dressait .naguère l,une contre l'autre, c'était l'inévitable conflit entre' .les adultes et les vieillards, entre les'jeunes nations et les .vieilles. Dépourvue de tradition, l'Allemagne avait saisi toutes'les faiblesses d'une organisation sociale est intellectuelle codifiée, sous-le Figrie' de la. 'fatigue, par des générations exsangues 'et des gouvernements réactionnaires jusque dans leurs illusions d'affranchissement et de progrès. Et elle .y .avait opposé, non sans orgueil mais non sans raison, les découvertes et les certitudes de sa jeune expérience et de ses réflexions actuelles.- Ce n'est un secret pour personne que l'ancienne Europe est toujours portée à examiner et à résoudre les problèmes contemporains au moyen des principes, des théories et dès recettes d'autrefoi?. Elle est -l'esclave des. anciens styles,: en toutes choses et aussi bien dans la 'confection des' traités que dans la création du meuble. Un jeune empire, arrivera la .vie par là force de ses muscles et de sa volonté et qui sentait vivre en lui pour la premier© fois une ardeur créatrice dégagée de tout contrôle étranger, ne pouvait s'accommoder des procédés dont on lui proposait l'exemple.

Le cas se présente mille fois pour une. ̃ dans lès ,f,aimll«s dheî d'industrie introduit son fils dans sa fabrique, une guerre ne tarde pas à mettre-aux prises les deux hommes qui symbolisent deux générations. Le plus jeune, même. quand il n?est pas. dévoré par la frénésie des réformes, fait mille objections aux idées de son père. A ce conflit, deux, issues': ou bien le père se retire, dis- paraît ou abandonne à son-' héritier les prérogatives du pouvoir, et alors c'est le changement de régime avec, comme sanc- tion, la faillite ou la prospérité selon les qualités du nouveau chef ou bien, l'ancien, .ré'giine gagne la. bataille.: il a, pour 'le plus efficace est toujours le blocus«iéj?,vet; plus d'une tactique, dont la plus sûre est toujours la résistance passive et l'inertie alors le jeune homme se soumet il a'perdu sa passion et son enthousiasme et ne croyant plus à rien, il accopte de collaborer paisiblement aux stratégies périmées du vieillard lui qui voulait* conquérir, il s'adapte et il renonce inêmo à défendre, sur le papier, l'excellence de ses anciennes idées.

L'Allemagne ressemble à ce jeune, hemme. Les ressorts de son enthousiasme sont cassés.. Fritz est, encore1 idéaliste, mais la défaite, en contraignant le Reich Se soumettre,; aux impérieuses :nécessités de la lutte .pour l'existence, a renversé la situation d'avant-guerre. Aujourdihui, le Reich cherche, lui aussi, à- s'adapter. L'Europe l'absorbe et il ne résiste plus. Au contraire,, il collabore. Le dilemme ne permet aucune autre solution le conflit ou l'association le vaincu doit au vainqueur l'appui de' son courage, de son intelligence et'de ses forces, De cet effort commun, sortiront peut-être un jour quel̃ quies améliorations ou, du moins, quelques 'réformes. Quand le travail du jeune homme a tranquillisé le vieillard et lui a rendu confiance, il arrive, à celui-ci d'écouter celui-là et do le suivre avec une prudence, et une modération exemplaires dans. les voies .qu'il indique. L'Allemagne a coinpris que sa.mission se restreignait aujourd'hui à conquérir cette influence -et, pour arriver élle s'est 'mise à la besogne, dans l'espoir de forcer la ympathie de la vieille Europe.

.Elle honore,, donc, les idées qu'elle ne nourrissait pas jadis et les puissances qu'elle reléguait à l' arrière-plan. La mise en oeuvre de cette tactique n'a pas été sans provoquer des heurts et des fauxpas nombreux. On s'est, à plusieurs reprises, trompé de chemin, au 'point de créer autour des intentions et des plans nouveaux, un essaim de malentendus, et de rebuter les pacifications et les. amitiés. Il faut reconnaître qu'il n'est. pas facile

Parmi toutes les provinces; c'est je crois la Normandie qui possède en ce moment la .plus brillante pléiade de poètes. Une anthologie publiée il y a près de vingt ans, réunissait les noms de près de cinquante d'entre eux, tous puisaient dans le, beau sol normand leur inspiration. Mais nous allons en choisir trois Lucie Delaruë-Mardrus, Georges Normandy,- CharlesThéophile -Féret et nous étudierons, brièvement leurs œuvres.

Lucie Delarue-Mardrus. est née à Honfleur, en 1880 elle épousa le docteur J"C. Mardrus, orientaliste remarquable, qui traduisit les Mille et une Nuits et l'accompendant, elle conserva l'amour du pays natal. C'est justement ce qu'il y a de-cu•rieux dans son oeuvre, elle ne chante pas pour 'chanter mais pour glorifier son pays; elle est une des rares femmes qui ont conservé' le souvenir' des' horizons où elles grandirent

Normandie herbagère éclatante et mcwiltte, Uan ésprit et mon sang, mun virlour, mon [pays,

Elle est dans la poésie féminine une des premières. On.retrouve chez elle cette joie .presque animale de vivre par les cinq sens vivre avec intensité, elle est passionnée, sensuelle, on retrouve cette violence de confession et aussi l'amour de la nature qui est pur de tout chiqué chez Marie Daugaiet et s'affadit chez la coin-

de jouer au jeu dont s'amuse l'Europe, quand on n'en a pas fait l'apprentissage. Et les spécialistes manquaient tout à fait. Co jeu, si je voulais l'inscrire dans les limites d'une formule, je l'appellerais « le libéralisme réactionnaire ». Ses règles principales consistent à adopter en toutes circonstances l'attitude du progrès, à proclamer son amour pour les « immortels principes » de la «Grande Révolution (si on est en France), ou de la Grande Tradition' démocratique » (ai on est en Angleterre, en -Hollande, voire en Amérique), et son attachement pour la paix, la liberté et tout ce qui accompagne généralement ces vocables dans la bouche 'des chefs d'Etat mais à. vivre sur 'le plan de la réaction la pilus farouche et sans abandonner un pouce de terrain aux « idéologies subversives » des adversaires. En principe, ce jeu paraît très simple. Dans- la' pratiqué quotidienne, il est infiniment malaisé et périlleux. Là sagesse, des nations dit qu'il est dangereux de s'asseoir sur deux chaises à la fois. Il .faut, pour bien jouer au « libéralisme réactionnaire ne jamais perdre, de vue ce postulat. Et la plus grande habileté consiste à faire, des deux principes en:apparence contradictoires, une seule et même chaise bien solide. Pour cela, 'on aura'recours à toutes les catégories d'individus et plus spécialement on en trouve toujours aux renégats, aux anciens libéraux, voire aux anciens révolutionnaires, qui réunissent en profondeur une activité libérale et une. activité- réactionnaire. Il suffira de s'assurer., que la Co'uchè--Lreactiônna'ire est assez profonde ou du moins assez solide pour qu'on puisse, sans péril, y forer quelques puits, et extraire aüx moinérits favorables certaines paroles, certains souvenirs ou certains gagée capables de--mutseler les critiques de l'autre camp. Le libéralisme réactionnaire la France de Louis-Philippe, de Çavaignac, de Louis.Napo'iéon, d'Emile Ollivier et de tous les grands ministres .delà' Troisième gleterre des -Whigs^ét 'des Tories, et même- celle de Gla'dstone, et surtout celle des coalitions récentes l'Amérique des trusts n'ont pas d'autre règle de conduite ni' d'autre passe-temps. On peut ,dire que le aixe siècle a unifié les nations riveraines de l'Atlantique pour leur donner le même corde politque, la même « grande idée Et c'est en recourant à cette formule que l'histoire la. désignera. L'Allemagne n'avait pas participé à cette tactique. Elle n'existait pas et si dans l'histoire de la Prusse, vers ,1848, on relève quelques symptômes d'une évidente ^contagion, la concentration tumultueuse de toutes les forces nationales autour de l'œuvre .bismarckïenne, interrompit l'expérience en la rendant inutile. L'empire de Guillaume [1er, comme celui de Guillaume II, ne portait pas sur le-visage le masque du Aussi quand, en 1919, on comprit outreRhin qu'il y avait urgence à recourir à là ,loi générale, il y eut des tâtonnements. On appela d'abord au pouvoir les socialistes de tous genres, mais malgré leur bonne volonté, ils ne s'adaptèrent pas assez complètement. aux nécessités de la réaction. On garda les plus dévoués d'entre eux et on leur adjoignit des démocrates de tout repos. Sous les coups des deux ailes, cette ̃ coaliton s'effrita. On chercha aussitôt dans lés partis de droite des hommes qui, en restant fidèles à leurs principes, consentiraient à les couvrir du drapeau libéral, et ce fut l'équipe des Fehrenbach et des von Simons.. Mais -vraiment, ces messieurs n'ãvaient pas la manière, et l'Europe ne les regarda pas comme des compères. Il fallut une .nouvelle fois liquidet, et après un assai satisfaisant avec l'excellent M. Wirth en arriver tout naturellement à Walter Rathenau; ̃̃

Par lui, .on introduisait dans le cabinet d'Empire un autre facteur « européen » la haute finance. J'ai dit quel l'Allemagne nouvelle ne se contenta pas d'honorer les théories classiques de ses vainqueurs, mais qu'elle prit en considération, pour' leur plaire, et les émouvoir, des puissances auxquelles elle avait assez peu sacrifié jusqu'alors, je songeais aux champions de la finance internationale..

Toute règle souffre des exceptions et surtout celles qu'on pose à propos d'une collectivité. Cette règle-ci, cependant, mérite d'être exprimée avant 1914, l'Allemagne .était le pays ou les prérogatives politiques de la. Banque étainet lés plus réduites. La force des grands établissements financiers, des P.-Ëankeii,, par exemple, ou de l'A. E. G. -était considérable et .leur prestige reconnu dans tous les coins et dans tous les compartimerfts de l'Empire. Mais le gouvernement savait garantir contre eux son indépendance et. résister à leurs suggestions. Seules les compagnies de navigation à cause, de la faveur personnelle de Guillaume II et de sa politique maritime trouvaient à intervenir dans la marche des affaires, mais elles n'abusaient pas de leur crédit.,

t.esse':de Noailles. Lucie Delarue-Mardrus aime la Normandie, il y a une pièce, le Poèrne du lait normand, qui serait à citer tout entière. Voici la première strophe Intarissable lait dé velours blanc qui sors Des vaches de ct2éz nous a2cx mamelles gon[flées,

Lait issu de nos ciels mouillés, de nos vallées, De nos herbages verts ci de nôs pommiers N'y a-t-il pas dans ce simple -quatrain la marque d'un tempérament robuste que l'on retrouve toujours dans'ses volumes de vers Occid.ent, Ferveur, Horizon, la Figure de proue, Souffles de tempêtes. le lyrisme fougueux de la poétesse l'emporte.

Lucie Delàrue-Mardrus est sincère, as- soiffée d'idéal Gt constamment elle veut se dégager des réalités qui l'entourent, mais la son oeuvre n'est plus raeique, elle est humaine. Parfois, malheureusement, elle emploie le mot impropre, manque de mesure, de août et, pour reprendre un mot que l'on appliquait à Verlaine, «'c'est un enfant barbare n. On peut aussi rappeler cette boutade de Maurras faisant dire à la poétesse « Moi je parle bizarre comme d'autres parlent français ». Sa versifica-,tion est parfois heurtée, incorrecte, inharmonieuse. Convenons donc de faire quelques réserves sur la manière dont s'exprime Lucie pelarue-M&rdrus, mais reconnaissons-lui la fougue, l'amour du sol natal, de la mer qu'elle a peut-être mieux chantée que tout autre

J'ai voulu le destin 'des proue Qui tôt quittent le port et qui reviennent Lard. le buis jaloux du retour et, dit départ Lt des coraux mouillés clont leur gorge se J'affronterai, les mornes les brillants De la mer figurée et de la mer réelle [bleus

oooooooooo po

SurunAmi t u é

A la mémoire de Léon, David,

Boulanger de métier

né le

à Saint-Quentin,

disait ton livret matricule

et c'est tout.

C'.est tout ce qu'on sait de toi,

Car tu il'avais qu'un visage effacé et des façons humbles et douces. Tu ne savais qu'aider, qu'aimer,

cela ne se mentionne pas sur les registres militaires.

Il n'est jamais question de la fraîcheur de ni de la ferveur du regard, Et cette foi têtue de bâtisseur de -càttiéque tu avais en toi, [drales comme une rosé délicate

au parfum rustique, si fort

On -n'en fit pas de cas.

On a juste parlé de ton brevet de gloire. De tout'ce qui s'en suit

et puis d'une croix a cocarde.

Chrétien

Tu étais chrétien.

(Cela ne comptait guère en guerre,) Chrétien de tradition, de cœur et de nature toi qui jeûnais vendredi-saint

en plein Mort-Homme,

quand la faim en nous aboyait

nous jetant, chiens sur des pâtées. Oui, toi qui jeûnais, bon gars simple, parce qu'à l'Ordinaire

ce" jour-là, c'était viande

assaisonnée âe terre.

Et j'ai admiré sans sourire.

J'aurais tant ,.imé comme toi

être l'illuminé soutenu d'espérance, Tu étais celui qui fait route

par l'orage mauvais

vers le bon gîte de 1a certitude

où ceux qu'il chérit l'attendent

et qui se sent déjà- dans la joie du revoir indifférent à l'ouragan.

Quand la machine républicaine se fuit en branle, ses guides comprirent qu'ils ne pouvaient plus négliger l'influence internationale- des. financiers, et ils pressèrent ceux-ci de prendre contact avec leurs confrères étrangers et à travers eux, avec les milieux politiques à leur dévotion. Des hommes comme M. Loucheur ou sir S. Sassoon ne pouvaient pas refuser une oreille attentive aux propositions et aux discours de leurs pairs et on s'empressa de mettre à profit cette situation. Il est évident que l'entreprise nécessita un réajustement de tout le mécanisme politique de l'Allemales banquiers réclamant pour prix de leurs tentatives une situation aussi privilégiée que celle dont jouissaient leurs complices dans l'ancienne Europe.

iûn né::iBcéBestiniéra jamais la. valeur dé cette intervention. Hugo Stinnes ne se trompe pas quand 11 la. juge assez décisive pour rendre vaine: l'hypocrisie libérale et pour pratiquer, sous son pavillon, une politique fièrement rééactionnaire. Mais la prudence exigeait qu'on le mît en minorité.

Walter RatlienaU) avait l'avantage d'avoir à la fois un renom et un passe démocratique et une grosse position dans la finance. Il éta;it_si parfaitement the right man, qu'on' aurait du l'inventer s'il' ne s'était pas tenu prêt à entrer dans lai lice. Il avait même pour lui l'hostilité des pangermanistes..

On s'aperçoit ainsi combien l'arrivée aux affaires d.e Walter Rathenau fut pour l'Allemagne le prodrome de la nouvelle politique. Quelle que fût sa valeur personnelle, il signifiait l'abandon des conceptions nationales devant les routines occidentales, l'absorption de l'Allemagne par l'Europe, 'la résignation du jeune usinier aux vieux procédés de son père. Je com- prends que les nationalistes l'aient détesté. Il matérialisait en quelque sorte la défaite en réalisant cette « dégermanisation » de l'Allemagne dont je paulais en tête de cet article.

Aujourd,'hui, l'Allemagne s'efforce de resseaiibler aux fausses démocraties del'Extrême-Occident €,t, à peine délivrée de ses princes et de. son oligarchie militariste, elle a remis son sort aux mains d'une oligarchie capitaliste, plus puissante encore et non moins dangereuse. Elle a capitule devant ses vainqueurs bien plus complètement qu'en novembre 1918, quand Mathias ErzbeTger signait le protocole d'armistice.

C'est pourquoi on vous dira, de toutes parts, en Allemagne, que Walter Rathenau n'est pas un grand Allemand, mais un grand Européen. Il est, tragique pour nous de sentir toute la douleur de la vieille Allemagne palpiter dans ces mots. Paul COLIN.

Puisque, du, jond, du risque, on. s'on revient belle,

Rapportant un visagc ardent et fabuleux. Je serai celle-!Ce, de son vaisseau suivie. Qui lève' haut un front (les baptisé. Et dont le cœur, jusqu'ci la anort inapaisé, Traverse bravement le voyage et la vie. Georges Nonnandy naquit à Fécamp et, de bonne heure, il montra un esprit apte à comprendre et à fixer les aspects de la nature et. de la province. Il décrivait avec soin, nettement, finemeut, et dans ses poètes l'âme du pays revit fière, fleurie. Il aime sa Normandie pour les aspects printaniers qu'elle lui offre, pour ses pommiers croulants sous le poids des fruits, pour ses champs, ses prés, ses rivières. Il l'aime, il est surtout un poète, descriptif; il rêve devant le-paysage

Oh! les matins de songe ait milieux des ajoncs! Mes flânes svn les quais où les bois blonds [embaument,

La jtüe triste d'aimer les sombres toits dé [eliau7ne

Crénelés de glaieids, de mousse et de pi{geons

Oh détirer ci voir [,'01' de colzas, (les Les œillettes d'opale et le trèfle écarlate, La splendeur des forêts dont tes pousses écla[tent,

Les vergers où les humbles chantent, atta"̃̃ [blés'

Oh la sérénité des .vesprées estivales La campagne qui' flambe en mon pays de La moisson frémissante sons l'éclair des Et les cris, sur les chars,' .effarant les eavaVoyez 1 a force de ;cette, poésie, il émane- d'elle- un puissant. parfum de terroir, on le respire avec joie, avec ivresse. Ce n'est plus le baudelairisme de Luc.ie pelarue-

S'il est. des anges, ils t'ont donné leur paix. Ils ont servi pour toi la table délectable. Èt.tu t'y-es assis avec ton bon sourire aux côtés du Seigneur, de Jésus, ton ami, sans fierté, sans gêne non plus'.

comme un qui sait que c'est sa. place. Soldat au sourire d'enfant sage

qui pouvait pressentir le vrai prix du vrai et deviner. dans la petite flamme [Toi de ton regard timide

si grand feu clair intérieur.

Qui donc pouvait s attendre à trouver la et la candide odeur [fleur tendre sous le buisson épais.

Car tu n'étais vraiment qu'un soldat quelun peu plus appliqué peut-être [conque aimer sans calcul,

à aider sans bavardage

et à faire sans geindre les tâches imposées même les lourdes et les rudes.

Et pourtant un jour j'ai surpris la lueur. Mais à peine l'avais-jè fixée

que je vis la mort souffler sur la flamme et l'éparpiller,

Ali l'ignoble et l'atroce 'chose

ne plus rien voir qu'un grand trou noir où ileurissait cette verrière

du beau paradis ,de lumière Jamais plus le soleil n'embrasera la rose. Les lueurs sont éparses, les gemmes aiset les feux suaves noyés [persées dans. l'infecte boue et" le sang.

.Pourtant, il M faut pas pourtant que tu soies morte tout à fait

:rose de fier cristal,

fleur patiemment sertie

'partant de siècles de ferveur. j Ici, dans ces mots malhabiles,

'doit survivre un peu ton (reflet,

Ami, j'ai mis mon cœur de frère

à réparer l'injuste oubli de ton livret, et t'ai justifié soldat at cœur d'apôtre. mieux que par Il Boulanger

né le

a Saint-Quentin. »

Jean LEMONT.

LES SCIENCES

AGRONOMIE, De la revue d'agronomie que publie la Revue Scientifique du 22 juillet, laissant de côté .les considérations d'ordure social, fort discutables, qui y sont contentes, nous litrons les quelques renseignements suivants

De nombreux travaux ont porté récemment sur le question de l'acidité des terres. Dans la plupart des cas ils ont abouti à cette conclusion, conforme également à des eypériences faites aux Etats-Unis et au Canada, que le carbonate de dlaux peut être employé pour neutralis-er les sols acides et bien aérés son apport serait même, dans certains cas, aussi efficace que l'addition de chaux. Mais, ces (résultants ne sont pas valables pour les sols tourbeux.

• C'est un fait bien connu techniquement qu'une .foT.te.propoTtion:1de .gaz carbonique: dans l'aii' favorise le développement des plantes vertes. Un chimiste allemand a envisagé l'utilisation des gaz de combustion dégagés au cours du .fonctionnement des usines métallurgiques ces gaz seraient amenés par de longues tuyauteries dans les cultures voisines la dépense calculée n'atteindrait que 0.54 mark par mètre carre et la récolte, s'il s'agit de pommes de terre, ser;it doublée. Signalons encore -que les, -essais réalisés à la Station expérimentale de Coligny (Ain) confiavent le fait suivant d'aviculture, déjà signalé l'Académie des Sciences en les œufs les plus lourds donnent naissance à des mâles. D'autres expériences permettent d'affirmer que les matières azotées animales, là viande, employées comme aliment, favorisent: la ponte.

LA GREFFE DES YEUX CHEZ LES MAMMIFERES. La Revue Scientifique relate d'intéressantes expériences réalisées en Autriche, à la station biologique de Vienne, par un -élève du savant Przibram. 11 pratique la greffe des yeux sur des rats le globe de l'oeil est transplanté d'un rat à un autre rgt, privé d'oeil, et, est maintenu en place par une fine épingle ou par un til d'argent qui réunit les paupières, et qu'on enlève au bout d'un jour. Très fréquemment il s'ensuit des trou)les divers cataracte, épaississement de la cornée qui, avec cles soins, peuvent être évités. Si la greffe réussit, eUe présente la marche stüvarrte les pupilles sont d'abord dilatées et insensible à toute excitation mécanique mais, au bout de huit jours des réflexes apparaissent et l'œil, examiné avec soin, paraît normal dans toutes ees parties. De plus, et ceci surtout est remarquable, les rats aux yeux greffés non seulement présentent une sensibilité à la lumière, mais doivent avoir la vision des images puisqu'ils font les mêmes gestes et ont les mêmes réactiqns que les rats normaux, réactions que ne présentent pas les rats aveugles.

On a tenté, d'autre part, de transplanter le cristallins, non plus chez des mammifères,, mais chez des poissons adultes, de mêmes espèce ou d'espèces différentes. Les cristallins opérés et qu'on a continué à observer jus- qu'ici ont pu rester intacts et transparents quatre mois. Des cristallins de poissons ont même été greffés sur des yeux de grenouilles,' mais ne sont pas restés transparents plus de 16 jours. Jeanne Damiens.

̃Mardrus,, mais un art sobre, rustique et dru. Ces vers, tirés de. la pièce Fécamp, sont évocateurs, le poème entier est très beau. On voit que Georges Normandy emploie le vers libéré, c'est-à-dire un vers dans lequel l'e muet n'est pas élidé, il est toutefois partisan de l'alexandrin. En fait, -l'e muet n'est guère .perceptible à l'intérieur du ,vers; d'ailleurs le poète peut choisir le. rythme qui lui convient le mieux nous ne d.emandons qu'à admirer ses poèmes. Ainsi, Georges Normandy, en employant des mètres différents, a-t-il fait cette pièce charmant, Rivière':

Aux murs gluants et roux des maisons en coLa Touques aime çi s'attarder, [hortes. Pour dédoubler des toits de guingois lourds, '̃̃̃ [de tuttes, Et ricaner sous tes ponts courts des ruelles [tories.

Pnr ses remous narQuois des secrets sont ̃gwr[dés.

L'eau visqueuse est ambrée et bleue et rouMidi traîne [Qe, il peine. Sur tes villes.

Est-ce l'influence du milieu qui fit de Ch.Th. Féret un poète véritablement normand on le croirait a moins car Quiilebœuf qui le vit naitre s'enorgueillit d'avoir été fondée par les danois de Kilboë. Quiilebœuf a gar-, dé longtemps ses vieilles-maisons de bois, sa figure vieillotte, elle s'éveille d'un long rêve, mais le réveil est crnel, les vieilles maisons «ont puesque toutes détruites et la ville prend maintenant une figure impersonnelle heureusement le passée chante dans le.s vers de Ch.-Th. Féret. Laissons-lui la parole « J'ai écrit ces vers de « LA Normandie exaltée » pour rèndre a notre peuple la conscience (,le son identité superbe; Les Picards, les Lorrains, les Flamands

L'arrivée de Lénifie

à Saisit PéLersbourg en

Nous publions ci-dessous un récit extrait des notes sur la Révolution russe par N.-ïl Soukhanov ,et qui. relate la r.cntrôe de Lénine en Russsie, le :i avril 1917. On sait tout le bruit que la presse bourgeoise avait fait autour de cette rentrée de Lénine qui avait travers-s l'Allemagne dans un wagon verrouillé et sous la surveillance d'un gendarme. Le récit de Soukhanov est d'autant plus intéressant que l'auteur n'est pas des nôtres et que l'ahurissement qu'il éprouve devant les (iiscoutn Prononcés par Lénine aux foules qui étaient venues l'attendre la gare de Petrofait d'autant mieux ressortir la maîtrise avec laquelle Lénine avait saisi la situation et mis les choses au point. Au moment où les démocrates à la Kerensky étaient prêts, au nom de la défense nationale, il sacrifier encore des centaines de milliers de paysans et ouvriers russes aux intérêts des capitalistes alliés, la voix de Lénine vint en quelque sorte réveiller le peuple russe et lui indiquer sa vraie mission.

La loule devant la gare de Finlande inondait toute la place, empêchant la circulation, permettant à peine/aux trains de passer. Dominant le déploiement des bannières rouges, le grand drapeau des bolcheviks où l'on pouvait lire en lettres d'or Comité central du parti social-démocratique russe et, tassées autour de la gare, les troupes.

D'innombrables autos ronflaient. A deux ou trois endroits aussi se dressait la terrible silhouette d'un tank. Arrivant paie une rue de côté, le rayon d'un réflecteur éclairait par saccades au hasard un bloc de maisons à plusieurs étages, des poteaux télégraphiques, des fils de fer, des rails, des figures humaines.

Différentes délégations avaient pris place devant l'entrée de parade (celle réseryée dans le temps au tsar). Elles paraissaient inquiètes de rue pas se laisser disperser par la foule -qui les encerclait de tous les côtés. Le train par lequel devait arriver Lénine était attendu à onze heures. Je me promenais sur le quai de la gare, Partout des troupes prêtes à présenter les armes, de grandes arcades rouges et.cr, des drapeaux. Les yeux s'.aifrêtaient à chaque instant à des inscriptions souhaitant la bienvenue à Lénine, ou glorifiant la révolution. Au bout du quai, là où. le train devait s'arrêter, un orchestre et un groupe de représentants de l'organi)sa;Mon -centrale du parti bolchevique, des fleurs plein les mains.

Les bolcheviks préparaient un vrai triomphe à leur chef.

Le train avait un grand retard. Il arriva enfin. Les sons de la Marseillaise et les cris de bienvenue retentiront comhïe un tonnerre, Puis un petit groupe avança sous les arcs de triomphe, aux sons de la musique entre les haies formées par l(js ouvriers et les soldats. En tête, Llnine courant plutôt qu'il ne marchait, entra dans la. « ehanibre du tsar ». Il avait la figure gelée, un chapeau rond sur la tête et un énorme bouquet de fleurs qu'il tenait, des deux mains. Arrivé, au milieu de la, salle, sa course fut interrompue comme par un obstacle- par Tschchèidse qui se mit en devoir de lui tenir un discours de bienvenue à peu près en ces Camarade Lénine,

Au nom du soviet des députés soldats et ouvriers de Saint-Pétersbourb, au nom de toute la Révolution, salut Mais nous pensons que le devoir principal de la démocratie révolutionnaire est en ce moment de protéger la Révolution de toute.menace aussi bien venue de l'intérieur, que de l'extérieur. Nous croyons que, pour atteindre ce but, il ne faut pas que la démocratie se divise, mais bien qu'elle serre les rangs. Nous espérons que vous serez de notre côté.

Tschch'eïdse 'se tut J'étais un peu étonné. Comment fallait-il .recevoir ce discours de bienvenue et le <c Mais » extraordinaire, 'qui comme haché.'en deux. Mais Lénine savait évidemment ce qu'il devait faire. Il était la comme si tout cela ne le. regardait pas le moins du monde il proménait ses regards autour de lui, fixant alternativement les figures de ceux qui so pressaient autour.de lui et.le plafond de la chambre du tsar et, arrangeait d'un air distrait les rieurs de son énorme bouquet qui harmonisait tant bien que mal avec sa silhouette. Puis se détournant complètement de la délégation du Comité. Exécutif, il « r.épondit » de la façon suivante. ̃

Chers camarades, soldats, matelots et ouvriers Je suis heureux de saluer vous la révolution rouge triomphante, l'avant-garde de l'armée mondiale du, prolétariat. La fin de la guerre. des brigands impérialistes sera le commencement de la ,gucrre civile dans toute l^Europ-e. L heurte est proche ou, suivant la parole de notre camarade Liebknecht, les peuples tourneront les armes -contre leurs exploiteurs, contre les capitalistes. En Allemagne, tout est en effervenscence. Sinon aujourd'hui, jdemain, chaque jour peut amener l'effondrement de tout le capitalisme européen. La révolution russe

sont nos frères. Ils nous aideront. J'ai] donc laissé, moi le fil des Trouvères, la viole d'amour aux troubadours gascons et languedociens et j'ai pris la lÿre héroïque Et c'est parce que Ch.-Th. Féret chante le passé et le présent de la Normandie qu'il est un poète véritablement normand. Il faut pour être un poète de terroir évoquer l'âme de la province à travers les temps. Ainsi le poète écrit

Moi, barbare danois dès îles Faroe'r, En l'honneur de l'aïeul aux gabare's d'enjen Dont la proue écarlate ensanglante la mer, [fer

Il y a un orgueil puissant dans ces vers mais l'orgueil d'être né dans un pays qui a déjà un long passé, un pays robuste, sain, riche. A travers sa poésie on entend passer le cri de guerre des Northmen « Thor Ayde », puis voici les Barbares dans leurs esquifs où « les Dragons griffus tordent leurs queues », mais on voit aussi des servantes d'auberge délurées et point revêches.

Il est fier d'être né au pays de'Racine, de Flaubert, de Maupassant et dans un seul quatrain il sait fixer le temps

Ils dirent. Le vieux Cid se Lena fr&inissanL t radieux, Flaubert barde de. Normandie, Qui mit en croix les itorcs roux de Numidie Dédia la Couronne au front de Et quand le poète va se promener dans le cimetière de Quiilebœuf, il songe à l'ancien cimetière et il entend la voix de la race et du passé et il crie

Respect aux tombes des Piratcs

Il faudrait voir « les Faunesses et ce L'Arc d'.Vlyssc » mais la place manque. Je terminerai en citant ce beau sonnet LA TAPISSERIE DE LA REINE MAIHII.DE A CAGNEUX C'est la Geste normande écrite avec la laine <

accomplie par vous, leur a donné le branle et ouvre une rouvelle époque Vive la révolution sociale du monde 1 Ce n'était en aucune façon une réponse; au oalut de 'i.'schcheidse ce n'était pas mêmes un écho de tout le « contexte ni de la révolution russe. Tout le monde sen- tit cela.

Et nous qui n'avions pas cessé de nous occuper des tâches journalières de la révolution, et qui avions été pris toi.it> entiers par les besoins du moment .et absorbes par les questions de détail, nous eûmes rimpr-esswn ,¡'on nous avait jeté' soudain devant les yeux une lumière vive et éblouissante, qui transformait, tout ce qui nous avait fait vivre jus- qu'ici. La voix de Lénine qui semblait venir du train était une voix étrangère, une nouvelle note aiguë et martelée faisait irruption dans notre révolution. La partie officielle de J.a réception était terminée. La foule rassemblée sur la. place .brûlait d'impatience et de jalousie, prête à briser les portes de. verre de la gare. Elle appelait impérieuseinent son chef.Sous les cris de joie sortis à la fois de milliers de poitrines, sous les bannières rouges, éclairé par le rayon mobile du projecteur, Lénine sortait de la gare et se précipitait dans une auto. Maie rien à faire, les cris de protestation furent tels qu'il fut obligé de grimper sur- le dessus de la voiture et de parler de la à la foule. ci .Pas de participation à fin'fame massa- cre impérialiste. Assez de mensonges et d'histoires bandits capitalistes a* tels furent les mots qui me parvinrent aux On hissa Lénine sur un tank. Et tout le. long de la route, de la gare à la résidence actuelle des bolcheviks, le véhicule s'ar- rêta il tous les coins de rue. Et à toua les/ coins 'de rue, juché sur le monstre, Lénine tint devant des foules haletantes, toujours renouvelées des discours apportant la « bonne parole aux peuples. C'était un vrai triomphe et qui avait quelque chose de symbolique. Le lendemain j'assistai à une réunion de ci révolutionnaires de profession » ,£*'̃ laquelle parla Lénine. Jamais, non seulement « l'hérétique que je suis, mais aussi les orthodoxes qui se trouvaient là n'avaient entendu, un discours aussi bouleversant,1 Il semblait que tous les éléments se fussent déchaînés et que l'esprit de da destruction qui ne connaît pas d'tfhstàiele, pas de 'doute pas de difficultés et d'hésitation "soufflât dans la salle sur la tête des disciples cap- Lénine est un grand orateur. Il ne paiîe ,pas en phrasers bien arrondies,. il;né (fait pas d'images saisissantes, n'a pas .un pà» thos entraînant, et ne recourt pas des mots d'esprit. Mais il a une force d'impulsion formidable, une force de'persuasion -• .qui réussit on un instant édifier les systèmes les plus compliqués, sous les yeux de- .ses, auditeurs, auxquels Us, apparaissent. sous les formes les. plus simples.et les-plus,' élémentaires. Et ils' entend àjës marteler dans les cerveaux, à les marteler, les. en-: foncer jusqu'à vous faire perdre connais-. eance, jusqu'à ce que chacun soit lé pri- sonnier, le serf de sa lumineuse pensée. Il parla deux heures. raillant le « patrie- tisme révolutionnaire et la politique de « paix » du soviet. Il demanda l'érection de conseils locaux avec pleins pouvoirs ce qui correspondrait à la « destruction de l'idée d'Etat

Non seulement .des gens comme moi, mais les plus fervents de ses disciples"' étaient étourdis par cette négation de l'idée d'Etat. On l'avait connu jusqu'ici comme-: social démocrate. On ne comprenait plus; Puis il parla d'une ci expropriation orga- msée » des terres, sans attendre l'autorisa- tion de l'Etat. Et pour finir, il se tourna de nouveau contre le socialisme.. Le socialisme d'aujourd'hui, dit-il, est l'ennemi au- prolétariat. Le nom même de social démoeratie a été déshonoré par la, trahison. Il@ faut immédiatement secouer'de nos pieds la poussière de la. social démocratie, quit-: ter son « linge sale et se nommer « parti cbmmuniete. '̃ Lénine avait terminé. Un long cri soutenu et enthousiaste accompagna ses der- nières paroles. Un véritable enehantement se peignait sur la plupart des figures. Et SouMianov termine Heureux inno*? cents ".̃ il s'en va dans la. nuit. Il a l'impreseiitHH qu'on lui a baitn la tête avec des fléaux/ Décidément dit-il, Lénine et moi ne pouvons plus suivre la même route.

C'est bien vrai et en bifurquant les rou. tes se sont éloignées de Plus en plus. Traduction et adaptation pat

'Alix .GUILLAIN..

IL FAUT SAUVER LE PEUPLE RUSSIE,

•–̃ Sûr les feux d'Iliade on grille les' taureaux 'Voici les longs Archers, les Serfs en courts Les focs enflés sur les beauprés a^^û..[lame;

Le pennon du Bâtard sur Hastings Et la Où les nefs de conquête ont vomi les héros, Onaule sous le vol meurtrier des carreaux La gît Harold. Le, ferlai tremble encor dans [l'âme*

L'Ost barbare surgit avec ses gorifalons Le casque aigu, la coUe.,ct les boucliers longs. Certes, V Aiguille a bien mérité de l'Epée. Sculpté au marbre, Ymaigier. Wace, prends [ion vélin,

LEpouse, elle, a voulu coudre ici sur le lin Ce que l'Epoux taillait d'estoc dans l'Epopée. Jean BOUCHARY.

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LA GARENNE-COLOMBES

La section garennoise du' Parti Communiste fait savoir qu'elle vient de. constituer, à la Maison du Peuple de La Garenne un dépôt de îivres et brochures, fournis par la Librairie tie l'Humanitë Il..

En outre, la Section. recevra et exécutera dans le délai le plus bref, toutes les commandes de livres et brochures vendus par cette librairie.

Les commandes seront recues chaque jour na* 'a camarade Laujol. secrétaire, à 'son domicile rue de Cliàteaiidim à La Garenne.

La vente aura lieu chaque dimanche à la Maison du Peuple, de D heures à il heures

clàuTchalue^l^aeiaMaS1"^ Des catalogues de la Librairie de « l'Humanité "» sont mis gratuitement à la disposition de tous


PARTI'COMMUNISTE (S.F.I,e.)

COMITÉ DIRECTEUR Le Comité directeur porte à la connaisçance du Parti les décisions suivantes 1. La Presse

Conformément au désir exprimé par l'Exécutif, le Comité directeur a décide de créer une rubrique spéciale de discussions en vue du Congrès. Hebdomadairement, *une page des organes centraux eu Parti sera consacrée à cette discussion, que di7igera, une commission de trois membres choisie par le Comité.

L'ensemble du régime de la presse fera l'objet de proposition spéciales que le Comité publiera dans quelques jours et qui viendront devant le Congrès national. II. Le Congrès

L'Exécutif a ratifié les dates arrêtées par le Comité directeiur pour la tenue dit Coizgrès national ordinaire du Parti. En conséquence, ces dates deviennent définit'ives. Le Congrès aura lieit/du 8 au 12 octo6ré ̃prochain.

III. La Fédération de la Seine Le camarade Frossard, secrétaire généraL du Parti, est chargé de fniré connaître au Congrès fédéral de la Seine, nui se réunifie 20 août, les raisons qui ont détérminé V Internationale à exiger la réorgarisation de la Fédération de la Seine. Il reçoit, à cet égard, le double mandat de VÈxécutif et du Comité directeur.

iy, La discipline du Parti

Le Comité directeur sur les cas Mayoux, Verfeuil, Lafont, a pris les résolutions ci'fléssqiis

a) Le cas Mayoux

Le Comité directeur constate que le camarade Mayoux mène d'une façon. systéviatique, yiar la plume ou par la parole, une campagne nettement anticommuniste.'L'es articles qu'il a 'publiés dans t'Ecole émancipée, La Bataille syndicaliste, divers bulletins corporatifs de syndicats de L'enseignement, les discours qu'il a prononcés, en particulier ait Congrès récent de SaintEtienne, prouvent qu'il est en opposition absolue avec les principes les .plus élémentaires du .communisme. Il s'est solidarisé avec la soi-disant opposition ouvrière du. Parti communiste russe, au mépris des décisions de l'Exécutif élargi de lévrier. Il a formulé la critique publique la pLus véhémente de la politique et des actes de l'Internationale communistes et de la /Révolution misse.

Enfin, sans tenir le moindre compte des thèses cLzc Congrès de Marseille sur. la tdelce ûes communistes dans les syndicats, il a fait cause commune avec les adversaires déterminés du, communisme dans le mouvement spndical et son intervention à la ttibune du Congrès de Saint-Etienne a constitué un réquisitoire en, règle contre le Parti auquel il appartient.

i' Pour toutes ces raisons, le Comité directeur, d'accord avec la Fédération des Bou-ches-du-Rhône, défère le camarade Mayloux devant la Commission des Conflits aux fins d'exclusion.

b) Le cas Verfeuil

Le Comité directeur rappelle qu'aux 'termes de la résolution de l'Exécutif,, les viembres de l'Internationale communiste qui se solidarisent nvec Fabre et.conti-, nuent de collaborer à son journal sont exclus automatiquement de VInternalionale.n ,1-1 avertit les membres du Parti qu'il est 'décidé à appliquer, dans son esprit et dans. sa lettre, cette résolution. Il enregistre l'engagement pris par le camarade Verfeuil de cesser sa collaboration au Journal du Peuple. IL regrette qu'avant de prendre cet engagement le camarade Vërfeuïl ait publié dans ce journal un article dont il n'admet ni le ton ni le fond, et qui appelle un blâme sévère.

d) Le cas Lafont

Le camarade Lafont a adressé à un certain norribre de membres du Parti des exemplaires d'un article refusé par t'Hũ mimil'é et intitulé ̃ « Anarcho-syndicaiait précéder la reproduction de cet "article de considérations qzvi en attribuent la non insertion à des camarades dont la responsabilité ne saurait, être mise en cause. L'article et ses commentaires ont été distribués au Congrès de Saint-Etienne par les adversaires de l'Internationale syndicale rouge.

Le Comité directeur constate que- Lafont a ne prend pas la responsabilité de cette distribution, « 'qui n'est poin.t son fait ». Il estime cependant quc le conteatu de l'article est en contradiction avec les thèses de Marseille sur la tâche des communistes dans les syndicats. que les considérations dont il est précédé dans la circulaire envoyée au..x membres dzs parti visent à disqualifier, sans raison légitime, deux, camarades rédacteurs de ^'Humanité.. ,̃!?.. regrette'. -l'inspiration de cet article. Jl en blâme les commentaires dont il s'accompagne et il estime fâcheux son en.voi aûx membres dit Parti à la veille du Congrès de Saint-Etienne.

Le secrétaire général du Parti

L.-O, FROSSARD,

TOUS LES APRES-MIDI

Lisez « L'INTERNATIONALE » »

APRÈS CONGRÈS

Le quatrième Congrès de la FèSf^ation sportive du travail, qui s'est tenu le fa août, au Pré-Saint-Gervais, a été pour les communistes conscients une série de leçons, leçons qui doivent, dans leur ensemble, être profitabies à la classe ouvrière sportive. Le jeune comité communiste d'études sportives internationales a eu à lutter contre des éléments rétrogrades, qui se sont manifestés au cours du Congrès, même parmi quelques individualités qui se targuent, d'être des révolutionnaires, mais ne sont, en fait;, ^ua des impulsifs.

La. bataille engagée sur l'adhésion à l'Internationale rouge des sports ne faisait aucun doute pour nos amis sur Tissue'tru vote, et c'est avec une certaine tranquillité et quasi-certitude qu'ils peuvent maintenant envisager comme résolue prochainement l'adhésion de la F.S.T. à l'I.S.R.

Quand on se reporte au Congrès de 1921, où nos camarades, sportifs communistes remportaient en tout et pour tout mandats, on peaft, sans crainte d'être taxe d'exagération, dire- que les partisans de l'I.S.R. ont remporté un succès, puisque 91. mandats contre 139 se sont comptés sur leur motion. Oh le journal confédéral de la rue Lafayette ptut ergoter tant qu'il voudra sur'la victoire actuelle, il ne peut nier que 91 mandats ont vote la motion d'adhésion, augmentant de 39 mandats les 52 obtenus par nos amis communistes au Congrès de 19--)Il Quant à ce qui est de la question de l'unité, de Berlin et celui du 6 août n'a pas permis. au congres que nos camarades voulaient la sacrifier; et l'adhésiùn à n'impliquait nullement l'abandon de l'autonomie, dont se

Deuxième Congrès de l'I. S. R.

Notre ami Losovshy, de retour a Moscou. a présenté le 26 juillet, au Bureau exécutif de l'IS,Ii:, un rapport, concernant la situatien syndicale en France.

A la suite de ce rapport, la résolution suivante a été adoptée, •"

Après avoir entendu le rapport du camarade Losovsky sur la situation éaa hrance et le mouvement syndicat français,, et pris connaissance des résolutions du Saint-Etienne, le Bureau Exécutif approuve son attitude et son actiori avant et pendant le Congrès et décide D'envoyer son salut fraternel à la C.G.T.U. et ait, prolétariat révolutionnaire de France, qui a su, à Saint-Etienne, se prononcer pour la vivante Révplution contre tels formules scolastiques et mortes. De proposer au camarade Monmousseau, ou à un autre camarade, au choix de la C.A. de la C.G.T.U., de se charger,, ait Deuxième Congrès International, d'un co-rapport sur la questïo des rapports ré.cïproques entre VI. C. et l'I.S.R.

3. Deyprier ta G. A. de la d.G.f.V. d'envoyçr à l'avance,et assez tôt, ses propositions et projets de résolutions sur toutes les questions qui l'intéressent,

4.. Le Bureau Exécutif est certains que le Deuxième -Congrès des Syndicats révolutionnaires approuvera la ligne de conduite adoptée par le Bureau. Exécutif et le Conseil Central à l'égrca;cj des organisations syndicalistes. Cette ligne de conduite a consisté en' ceci que le Bureau. Exécutif a toujours aspiré' à grouper autour de l'I.S.R. toutes les organisations ouvrières révolutionnaires. Aussi- a-il déclaré à plusieurs reprises que dans les pays où il y a un mouvement professionnel syndicaliste, les relations réciproques entre, syndicats et Parti communiste sont déterminées, dans le cadre national, par les organisations intéressées.

Quant à la partie de la résolution de Saint-Etienne qui traite de. la représentatioai réciproque de l'Internationale Communiste et de l'Internationale Syndicale Rouyé, le Bureau Exécutif fera tout, de soin c6té, pour garantir aux diverses tendancés la possibilité d'exposer et de développer leur point de vue au Deuxième Con,grès, seul qualifié pour trancher- soitverainement cette question.

Le Bureau Exécutif adresse un appel ardent à toutes les organisations syndicales françaises, telle, par exemple, que la Fédération- du Bâtiment, qui jusqu'à préseact ont eu uaae attitude hostile ci l'I.S.R. et qui ont créé actuellement un Comité de défense syndicaliste en les priant de veil- 1er précieusement à la conservation de l'unité de la C.G.T.U. saaas se laisser in- = ci, par les campagnes démagogiques déstinées à jeter la discorde entre les ouvrie'rs révolutionnaires français et ceux de la Russie et des autres pays, et d'adhérer de plein cœur à l'I.S.R., où elles seront accueillies fraternellement.

Nous sommes persuadés qu'à mesure que noms amis syndicalistes liasseront des diseussions théoriques sur ce qu'ils feront au lendemain de la révolution .sociale, cï l'acton révolutionnaire effective et au ren- versement pratique de la bourgeoisie et de tout le système capitaliste, l'expérience leur montrera que ni les statuts de l'I.S.R. ne contiennent un seul paragraphe, une seule ligne susceptibles ,de gêner le moaweaneaat syndicat français dans V accomplissement de- là révolution par les méthodes- et moyens que les syndicats français estiment les pbjs utiles et les miéitx appropriés.

Rappelons que le Bureau exécutif propose l'ordre du jour provisoire sufvant 1. Rapport du Bureau exécutif

1 2. Tâches des syndicats révolutionnaires et le front unique

3. L'Internationale communiste et l'Internationale syndicale rouge

4. Questions d'organisation

5. Situation -des syndicats dans les colonies. Une victoire des chauffeurs à Cllchy

Après une dernière entrevue entre la direction et la délégation syndicale, le conflit, qui durait dépuis trois jours, a été solutionné, dès hier .matin, à 9 iteures, et la sortie des voitures s'effectua normalement.

Devant ].e peu de succès àe ses manoeuvres, M. Gérard a compris qu'il 'serait inutile de persister dans son- intransigeance. C'est ainsi qu'il a accepté l'augmentation de pourcentage réclamée par ses chauffeurs et la réintég'ration des militants révoqués.

Espérons que ce patron combatif comprendra la leçon, et qu'il nous permette de lui faire remarquer qu'il y aurait eu intérêt pour lui et pour la maison 'qu'il représente, à neconnaître immédiatement la légitimité de nos revendications. • ̃ Qu'il sache que la solidarité chez les ̃cochers-chauffeurs est une vieille coututfne qui sait se manifestera en toute occasion J. A. ̃̃̃

CULTIVATEURS, LISEZ

a la Voix Paysanne :8 CAMARADES RURAUX PROPAGEZ-LA

réclament certains camarades, mais elle envisageait une collaboration plus étroite a*?ec les organisations rouges. Etait-ce là trop demander ». Nos amis du comité n'ont pas dépassé Ia limite des concessions pouvant être- consentïes par les sportifs ouvriers révolutionnaires,

Le peu de temps, écoulé entre le Congrès de Berlin et celui du 6 août n'a pas permis au comité de faire la propagande indispensable au triomphe de toute idée nouvelle.

Mais ces xlni n'a pu être fait hier, 10 sera demain (à chaque jour suffit sa peine, duit un vieux' proverbe)..

Malgré) son quasi-écrasement (annoncé un peu .partout a gauche, et surtout à droite), le comité communiste continue- nous soinmes persuadés qu'il accomplira la tû.çï>e qu'il s'est tracéc.

A tous les camarades sportifs, soucieux de l'émancipation de la classe ouvrière et dn l'adhésion à l'Internationale rouge dessports, de l'aider en. faisant une propagande active qui assurera, dans un temps relativement court, lé triomphe de .l'idéal sportif ré-l L, Pféttattl.

UNE BELLE

A ISSY-LES-MOULSNEAUX

Cette après-midi, 'Vi h. 30, nos amis de la Prolétarienne Sportive d'Issy-les-Moulineaux organisent une belle fête nautiques; sous l&s auspices de la municipalité- communiste.

Plusieurs clubs ont répondu. à l'appel uns organisateurs, parmi lesquels le Stade Ile

Le Catholicisme social et les Syndicats chrétiens

Dans un article récent nous énumérions. les diverses œuvres d'éducation et d'action inspirées ou dirigées par les catholiques des Semailles Saciales, de l'Action' Populaires et des Secrétariats Sociaux. Ceux qui s'inquiètent de l'activité occulte ou publique de l'Eglise liront, avec fruit l'intéressante étude publiée par M. Maurice Charny dans les Cahiers des Droits de l'Homme, sous le titre « les 'Jésuites' en France » ici nous examinerons plus spécialement les organisations chrétiennes syndicales.

Les 3, 4 et 5 juin dernier; le troisième Congrès National de la C.F.T.C. (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens), honorée de la présence de Mgr Ceretti, nonce apostolique, réunissait à Pari? 150 délégués quinze jours plus tard avait lieu à Innsbruck le Congrès international des syndicats chrétiens où 164 délégués, venus de douze nations différentes, représentaient 3 millions de travailleurs groupés en 14 fédérations internationales d'industries.

Que valent ces syndicats ? Quels sont leurs effectifs ? leur orientation, leur rôle? Constituent-ils vraiment une force capable d'engager la classe ouvrière dans une voie nouvelle Car ce n'est pas évidemment le fait d'être représentés au Conseil supérieur du travail et aux Conseils de Prud'hommes qui peut leur conférer.une importance quelconque aux yeux des militants ouvriers.

Développement des syndicats chrétiens Depuis 40 ans déjà l'Eglise avait fondé en Allemagne et en Autriche des syndicats chrétiens afin d^enrayer le mouvement socialiste. Ces groupements, qui affirmaient letir autonomie alors qu'ils, dépendaient. de l'autorité ecclésiastique, comptaient bien, grâce à l'appui des partis de l'ordre, étouffer les socialistes alors pourchassés et boycottés ces espérances ont été cruellement décues.

Ghez nous, le syndicalisme chrétien n'était représenté en 1919 que par des grou'pes épars rattachés à cinq centres principaux les syndicats d'employés de la rue Cadet, ceux du Nord, les syndicats féminins de Voiron-Grenoble, et enfin les deux groupes de syndicats féminins de Paris (rue de Sèze et rwe de l'Abbaye); L'union entre ces groupes indépendants, décidée à la Semaine sociale de Metz en 1919, était scellée trois mois plus tard par la création d'une Confédération qui déclarait prendre comme base fondamentale de principes la doctrine sociale définie dans l'Encyclique de Léon XIII, Rerum Novasur la condition des ouvriers. En 1920, la C.F.T.C. comprenait 578 syndicats avec un effectif de 140.000 membres. En 1922, le nombre des syndicats se monte à 753, mais celui, des adhérents est descendu à 125.000. Les catholiques de consolent en pensant que si leur nombre a fléchi, leur valeur relative s'est accrue par rapport aux syndicats révolutionnaires. et c'est avec une joie non dissimulée qu'ils parlent de nos divisions qui font le plus clair de léur importance.

Léur organisatiàn est calquée sur la structure de la C.G:T. tout syndicat doit appartenir -à -une 'Union r égicmaîe qui~, peut revêtir la forme départementale ,et à une fédération de métier. Mais cette exigence statutaire n'est pas rigoureusement respectée puisqu'il existe à l'heure actuelle. seulement 23 Unions et 7 fédérations.

Le recrutement et L'éducation syndicale La C.F.T.C. se heurte dans son développement à 'trois obstacles principaux indifférence des masses à l'égard de toute organisation, défiance particulière envers 'les œuvres à tendance religieuse, haine de certains patrons de combat » contre toute organisation syndicale..

Les dirigeants catholiques qui conçoivent le syndicat comme un groupe d'intérêts inspiré par une doctnne cherchent avant tout à constituer une minorité homogène, résolue, disciplinée, en recrutant leurs adhérents parmi les ouvriers qui se trouvent déjà 'dans les œuvres écloses autour des presbytères cercles, patronages, sociétés 'de sport ou de musique. Pour attacher le travailleur au groupement, le syndicat crée des services d' entr'aime pratique bureaux de placement, conseils juridiques, assurance contre le' chômage, caisses de prêts et de secours, enseignement professionnel. Pour l'éducation des adhérents chaque syndicat doit créer dans son sein un cercle d'études où les revendications ouvrières sont examinées « en fonction de la morale chrétienne ». Quant à la formation des cadres, elle fait l'objet de préoccupations constantes et d'une préparation méthodique; car c'est un principe de l'Eglise que les oeuvres sociales ne sont positives que par itrre éLit.e et avec des militants pleins de compétence et non seulement d'abnégation d'où la création de Journées sociales et de Sessions confédérales d'études et de pratiqué syndicales, organisées sous les auspices et avec le personnel des Semaines sociales lors de la dernière Session d'études, .tenue le mois dernier à Paris, 120 auditeurs, venus des quatre coins de la France, entendirent les leçons de MM. Zirnheld, 'président de la C.F.T.C. Tessicr,

Satnt-Denis, J. ,S. Puteaux, C.S.O.B. Billancourt, Ç.S.J.S. 1S6, J.S. Courbevoie, J.S. Colombes, U.S.O. Sud, U.S.P.S.O., U.A.J. Jaurès Labour 18c.

Plus de 75 nageurs prendront part aux diverses épreuves inscrites au programme. Les épreuves se dérouleront en Seine, à côté du, pont des Peupliers, sur le quai d'ïssy, face aux usines du Ripolin. Il est rappelé que le vestiaire est situé à la Coopérative, 7 bis,'rue Chariot. Ouverture du vestiaire il 13 h. 30. La distribution des prix nura lieu le soir, chez Ferreti, 31,.rue Rouget̃dé-1'Isle. • Moyens de communication Nord-Sud, jusqu'à 'la porte de Versailles la Ceinture, descendre à Vaugirard tramway porte de Ver; sailles-porte d'Auteuil; descendre a la nou'feUe mairie;, prendre la rue Diderot et la rue .Tean-îacques-Rousseau, jusqu'à la rue Chariot;

P. S. Les camarades Bourrousse et Bétant rendez-vous à 9. II. 30 à l'emplacement de Ja fête, quai d'Issy,, face au Ripolin. Programme de la réunion

mètres débutant.

100 mètres brasse. 100 mètres nage libre. 200 intttrts relais 4 nages (50x4).

Concours de plongeons.

ïKK) mètres nage libre.

Match de water-polo entre Saint-Denis et Pnteaux.

Attraction nautique 10 minutes de fou (rire. ̃ • ̃ ̃ ̃ UNE ÊELLE MÂNSFESTATIOM SPORTIVE ET COMMUNISTE

A l'occasion du 25e anniversaire d'administr^îion ouvrière de la commune du KremlinBicetre-, nos camarades de l'U.S.P. Sud-Ouest organisent cet après-midi une' grande "̃manifestation sportive, à laquelle prendront part les- ^cotions féminines de la F.S.T.. Lo protfi'amme a été 'composé comme suit S) îieurès. Rendez-vous des sêctions«féminiï'ns jx la mairie1 du Kr.einliii-Bicêtre. 10 heures. Avenue Eugène-Thomas (face de l'hospice), démonstration de culture

secrétaire général Duthoit, président de la Commission des.Semaines sociales et aussi du père Guitton et du père Arnou, de la Compagnie de Jésus

Le programme revendicatif se rappro'êhe sensiblement du programme minimum de la C.G.T., qui, établi pour un syndicalisme « élargi n d'après guerre, se plaçait dans la société actuelle, en plein réformisme.

L'action corporative

L'action professionnelle s'est exercée pour les buts suivants défense de la journée de huit hevcres et du repos hebdomadaire, défpnse du minimum ritaL des salaires, élaboration dXin régime d'assura-mes sociales.

Les syndicats chrétiens ont contribué à faire échouer plusieurs grèves qu'ils estimaient injustes, par contre, ils ont pris part aux deux grands mouvements d'Alsace et de Roubdix-Tourçoing'. Résolument favorables à la loi de huit heures telle qu'elle est, ils admettent les dérogations .légales et ont pris comme la C..G.T. l'initiative d'un pélitionncmcnt destiné à émouvoir les pouvoirs publics.

Il est intéressant de rappeler que M. Zirnbeld, amené à parler du front unique, au Congrès de juin, fit la déclaration que Nous sommes' des travailleurs comme les autres. et lorsque les intérêts qui sont communs à toute la famille ouvrière., « quelles que soient les oppositions de doctrine qui, légitimes sont menacés, « la chartté, comme la justice, nous commandent de nous unir pour Les défendre dans la mesure où ils peuvent l'être êquitablement ».

Mais cette union-là ne saurait entraîner ce .que les révolutionnaires nomment « l'unité de iront ».

« Loyauté professionnelle, union d'action avec tous nos frères de travail pour défendre- et jalre triompher des cantses justes pçcr 'des moyens' légitimes oui et de grande cœur Unité de feront avec les éontempteurs de nos principes et de notre doctrine, en vite d'2ttte révolution sans merci jamais

D'après le compte rendu de ce Congrès il paraît bien qu'il y ait quelques tiraillements entre employés 1 ,et ouvriers Ce même Congrès n'a pu aboutir a la, réalisation d'un plan de propagande, com. portant deux permanents au siège central, l'octroi de subventions à huit Unions régionales, l'impression de tracts, affiches et brochures, et représentant une dépense totale de 82.000 francs, soit 0 fr. 65 par adhérent. Il y a là un symptôme curieux et assez grave, car il n'est pas de syndicalisme possible sans esprit de sacrifice or, si une entreprise reconnue. par tous indispensable, ne peut être mise debout, faute de pouvoir récupérer auprès de chaque adhérent la somme de 0 fr. 65 par an, il semble bien que le dévouement syndical des ouvriers, catholiques ait des limites aussi précises que restreintes d'autant plus le Bureau est encore obligé de ristourner à certains' syndicats tout ou partie de la cotisation confédérale annuelle' qui s'élève à un franc il est donc permis de se demander si un tel mouvement est à la hauteur des prétentions qu'il affiche et quelle ..est la mer-ure de .son-au-to-nomie. La doctrine des syndicats chrétiens Depuis .l'Encyclique Rerum Novarum, qui est la loi du syndicalisme chrétien, il y a une doctrine catholique des relations économiques, une doctrine catholique de la paix sociale, une doctrine catholique du travail salarié. et de l'action ouvrière. Cette doctrine est celle des syndicats chrétiens et ils ne peuvent en avoir d'autre. Ce n'est pas le syndicat, mais l'Eglise qui dicte au syndiqué ses devoirs, détermine ses droits, exprime, ses aspirations « légitimes n. Elle commence par lui rappeler que l'inégalité des conditions sociales est dans l'ordre voulu par la Providence, que l'hostilité entre les classes est uniquement le fruit de doctrines funestes, propagées par les ennemis du Christ. « Le premier devoir des travailleurs, déclare le Père Coulet, sera donc de comprendre et d'accepter, en principe, la légitimité d'un régime de la production que l'on peut très justement vouloir améliorer que Ton peut même vouloir changer, mais contre lequel on ne peut élever une objection de principe qui soit véritablement foridée

Quant aux droits, le travailleur a d'abord celui de faire son salut et d'accomplir sesi devoirs religieux, ce qui suppose le repo>> hebdomadaire. Il a droit ensuite à un juste salaire et Léon XIII a posé le prin. cipe fond'amental du syndicalisme chré. tien quand il a dit dans sa fameuse Ency clique « le salaire ne doit pas Ctrc in suffisant: pour faire subsister l'ouvrier, so hre et honnête ». Il est bien entend!1 d'ailleurs qu'en fait de salaire la charité doit venir au secours de la justice et que' des institutions bienfaisantes, que l'Eglise encourage hautement, combleront le déficit du budget ouvrier.

L'Eglise reconnaît aussi aux ouvriers le droit de s'organiser en groupements professionnels pour la défense de leurs intérêts. Elle, ne leur refuse même point générosité suprême de rêver d'une, organisation sociale future, basée sur une plus juste répartition des richesses et une

physique et danses rythmiques par les sections féminines de la F.S.T.

15 heures. Matches de baskett-ball entre les meilleures équipes' du C.R. de la Seine. Tous les travailleurs se feront un devoir d'assister à cette belle journée de propagande sportive- et communiste. F. S. T.

Le 15 août

Piste municipale de Viticennes

à 14 Il. 15

GRANDE REUNION SPORTIVE

organisée par le C. S. J. S. 12e

Présidence d'honneur André Marty conseiller municipal de Paris

Conseiller général de la Seine

Prisonnier d'Etat

Présidence effective Jean Garchery Conseiller municipal^communiste

Concours assure de l'Harmonie Socialiste du

PROGRAMME

Cyclisme. 1.000 mètres, 5.000 mètres, réservés aux membres du C.S.J.S. 12°. 5 kilomètres consolation. 30 kilomètres à l'américaine.

Athlétisme, 100 mètres, 400 mètres, l.ïiOO. mètres, 5.000 mètres. mètres relais féminin (100x4):

Communications, Tramway (°4) Républiqué^Bastille-Charenton (Ecoles), descendre rue Mouquet ou au terminus.

LES CHAMPIONNATS DE FRANCE (Natation)

Le dimanche 20-août auront, lieu les épreuves suivantes comptant pour les championnage libre mètres dos mètres nag"e libre 250 mètres relais nage libre par 5 coureurs concours de plongeons et vater-polo hors chamnioiinat se disputera un 50 mètres féminin.

Les engagements sont reçus par Bétant Emile, 2, impasse Célestin, jusqu'au 13 août

à condition que la substitution se fasse progressivement et sans léser aucun droit: « légitime Ces aspirations, dit encore le Père Goulet, « il serait injuste et faux de les confondre avec les visées révolutionnaires de quelques fanatiques intéressés et des égarés qui les suivent ».

Enfin l'Eglise reconnaît à l'Etat le droit d'intervenir quand le patronat se refuse aux concessions nécessaires et justes. Tels sont les principes pesés, rappelés, développés, par les catholiques sociaux et leurs adeptes les syndicalistes de la rue Cadet.

L'extrême pointe de ce réformisme chrétien, comme le réformisme tout court, rejoint la thèse utilitaire dé l'intérêts bien compris, développée par des hommes. comme Rockfeller et Taylor, et suivant laquelle un mode plus équitable de répartition des profits industriels se traduit par.une augmentation de ces mêmes profits le patron récupère ainsi sa générosité par un surcroît de bénéfices et par mie certaine tranquillité du côté de la « main-d'œuvre » cette intelligence Polit!que de conservation sociale s'inspire en même temps du bien-être des travailleurs et du rendement industriel et elle pourrait prendre pour devise « un ouvrier bien payé ést un producteur à bon marché L'Eglise fournit donc au syndicalisme chrétien l'aliment spirituel, elle lui assure l'unité de principes, sans laquelle il n'est ni solidarité ni discipline dans la troupe et chez les chefs elle lui permet de se consacrer aux tâchés de réalisation pratique plutôt qu'aux discussions doctrinales. Mais. par là, elle fait du syndicat, société de résistance ouvrière, un groupement d'idées et d) affinités. • Nous, sommes ainsi amenés à examiner les rapports de subordination qui lient le syndicat chrétiens, à l'autorité ecclésiastique.

A. KER.

L'Arbitraire dans les Transports; Depuis quelque temps l'arbitraire règne en maître à' la S. T. C. R. P.

Après nos camarades ouvriers,, membre; du conseil de discipline, ayant démissionné pour protester contre l'arbitraire di; la S. T. C. R. P., voici un autre fait Il était d'usage, chaque fois que des re-présentants du personnel devaient siéger dans une commission quelconque, d'élire, ces représentants au: suffrage dir.ect et uni'Ver sel, comme il est stipulé dans-le statut du personnel. Or, dans notre statut des retraite, il' était prévu une commission de contrôle de.- la caisse, où serait représenté le personnel.

L'élection de ces délégués, loin d'être ,faite par le personnel, a été faite en une séance de la commission mixte, spécialement. réunia à cet effet. Il est utile de pa-éclser, que la S. T. C. ly. P., d'une part, et l.es individus néfastes, trahissant jourriellement la .cause des travailleurs des T. C. R. P., s'étaient mis d'accord, aù préalable, pour,- la nomination de ces délégués. Nos représentants, comme c'était leur ,droit et leur devoir, ont immédiatement 'protesté contre cette atteinte aux droits du 'personnel, et sur l'heure ils ont adressé la protestation suivante au préfet de la Les soussignés, membres de la commission mixte du personn-el, ont l'honneur de protes-. ter contre le mode d'élection des repjç^en- tairts1 dii'pèïsonHel là Commission dé'contrôle de la caisse des retraites, pour les raisons suivantes

1. Ils estiment que ces délégués doivent être élus directement par le personnel 2. Trois membres de la commission mixte ne. font plus partie du personnel de la S,T.C. R.P., et il y a lieu de procéder ic leur rem- placement, car la catégorie la plus impor- tante, celle des :receveurs, a deux représentants qui ont pris leur retraite.

Pour ces raisons, nous considérons que nous ne pouvons pas participer a cette élection, qui nous paraît irrégulière.

Signé BRISAROiS, Pécard,

Lac, BAranger.

Les délégués furent néanmoins élus, et les bons syndicalistes Jaccpud et Millet qui, loin de chercher à être remplaçables, font tous leurs efforts pour être indispensables, font partie de cette commission en tant que représentants 'du, personnel. Nous ne saurions trop protester contre ces agissemeïits, et nous contestons le droit à ces individus de causer et de situer à. cette commission au nom du personnel. Nous aurons d'ailleurs l'accasion de revenir sur cette affaire, mais quand donc, les quelques camarades aveugles, suiveurs de: ces mauvais bergers, verront -ils où sont ceux qui soutiennent réellement leurs intérêts

Chaque soir, dans les réunions organisées par les Jaccoud et consorts, nous portons la contradiction, chaque soir nous enregistrons de nouvelles adhésions. Espérons qu'après ce petit fait, entre tant d'autres, le personnel saura reconnaître les polichinelles, les grugeurs et les profiteurs du syndicalisme et les camarades qui soutenais ses intérêts, n'ont qu'un seul reproche à se faire, celui d'être désintéresses et d'être sincères. -Le Bureau du .Syndicat Unitaire.

Que les camarades en vacances pen= sent à organiser la collecte de blé dans leur région pour les affamés russes.

inclus, et mercredi soir au siège, 17, rue de Sambre-et-Meuse.

CHALLENGE RENE-LEROUSSEAU

Le 20 août prochain, le Stade de l'Ile-SaintDenis mettra eu' ci^npétition le challenge René Lerousseau, en souvenir d'un regretté camarade tombé victime de la grande tuerie. Les clubs sont invités il venir en grand nombre à cette grande manifestation sportive qui comportera les épreuves, suivantes 100 m., m., 1.500 m., sauts en hauteur et longueur avec é;2ns, lancements du poids et du disque.

Hors challenge se disputera une course pédestre, sur route sur 5 kilomètres (classement par trois hommes).

Les engagements, 5 francs par équipe pour le challenge, et 1 franc par coureur pour le 5. -kilomètres, seront reçus jusqu'au Vendredi 18 août par le camarade Bourrousse, 1, rue de Plument (l1e Saint-Denis) \Seino, ou mercredi soir au C. R. de la Seine.

CHALLENGE PQBWO1SKY

L'Etoile Rouge Sportive organise le 27 août une grande manifestation sportive par invitations.

Celle-ci se déroulera au Stade d'Aubervilliers.

Un challenge au nom du président de l'Internationale Rouge des Sports sera mis en compétition entre les meilleures équipes de. la F. S. T. et suivant la formule du véritable « -Sport .Ouvrier ».. ̃ ̃ Engagements gratuits aucuns prix individuels aux vaiuqueurs des diverses épreuves. Le (:halloiia:o sera la récompense collective de l'effort individuel des athlètes d'une même équipe.

Le Stade est. ouvert gratuitement ie tous. Le club convoque tous les camarades des Jeunesses, tous les jeunes ouvriers de la Seine.

Au programme

100 m., m., 1.500 m., relais Olympique, «.-•-•<! ,2u haiitoui" et longueur, laïieuineni du poids

Commission executive confédérale au 11 août

Présents Foulon, Gilhodes, Gourdeauxi Giiilloh,- .Julientiffi Lacaiubre, Massot, Oxiàrt^ '̃? ge, Pichon Salom, Lartigue, Marie Guilloi; Brouichoux, Blseh, Carrure, Chauvin Clav&l, Oesrnoullieis, Dondicol, Du.rand,

Excusés Jacob, Laff orgue, Semard, (délégation) Niiez, Raonbaud, ̃ Rullière, Caxals, Audin, Casteilaz, Dudilieux. Au cours de cette réunion, la commission! executive confédérale a décidé, de protester.» contre le, mesures disciplinaires prises pair' le gouvernement contre les fonctionnaires en. violation du droit d'opinion.

Un appel sera lancé aux Fédérations, Unions départementales Pt Syndicats en faj- veur du droit ouvrier ^té par l'Union deg'" Syndicats de la Seine.

Un. appel immédiat sera lancé dans. 13k presse en faveur des grèves en cours dont les, fonds seront centralisés à la C. G. T. U. :̃; La Commission exécutive, saisie d'une déci- sion du Comité d'assistance au peuplé russe;. qui se transforme en Comité pour la reconsfii' tution économique de la Russie, a mandaté' son délégué au Comité d'assistance afin de sd: documenter d'une façon précise sur le projet-»' d'un emprunt international prolétarien, afin..» de permettre et la Commission exécutive de,0/ prendre ses décisions en tout état de causes, Elle prend bonne note de la campagne ûo, propagande à faire chez les paysans pour les' inviter à verser du blé pour secourir les affa. mes de Ruesië.. J" Après un examen de la situation créée par;-1 les agissements du gouvernement au sujet- de l'impôt sur les salaires, il est druide que' la C. G. T. U. organiseia sans délai une carn» pagne d'agitation dans tout le pays, il. l'aida. d'affiches, tracts, meetings, afin d'intensinejr ̃-• partout la l'ésistairce et de la coordonner, en Vue d'une action commune. '̃ Considérant que les méthodes actuelles de. 'la propagande et d'action générale tuent la dispersion des efforts, le. Commission)'' -exécutive a décidé de constituer des confé-. rences Jnterfédêralës 'ayant pour objet des échanges de -vues sur la situation respective" des fédérations, leurs moyens de propagande^- et d'action.. Le Bureau assurera la liaison entre dérations d'une psrt, entre Fédérations et; Unions départementales d'autre part une commission de propagande est désignée pont élaborer un projet de réorganisation de la-- propagande corporative et générale en accordai avec les organismes intéressés. • '•̃̃- Le Bureau est mandaté pour étudier modalités de publication d'wii bulletin 'in en-; j': stiel confédéral dans le délai le plus bref. Le Bureau élaborera un rapport sur vement syndicaliste français et sur les '«con» dition s. d'adhésion de l C. G. T. U. à l'I. S. R. conformément aux résolutions du -Congrès dé Saint-Etienne et en réponse à une lettre et circulaire émanant du Comité exécutif de l'I. S. R., ~-v Toutes les grandes maisons de nouveauté* feDmeront leurs magasins le lundi 14 août. Leurs conseils d'administration ont comprit' qu'il importait de permettre aux employés, intoxiqués par les miasmes de ces foyer» <k tuberculose que sont les locaux des grandi magasins, d'aller se reposer et respirer iin\ peu 7' si peu d'air pur pendant trois jours Décision de sage,sse et d'humanité assez r»f» pour qu'elle mérite d'être signalée.

Mais nous n'omettrons pas non plus de et- gnjïler une autre décision au .moins aussi re- hiarquabïe et qui fait largement honneur V la. maison E. Cognâeq et Ci£, Depuis quelque temps déjà, M. Cognacç a annexé son service de publicité 'un genre de philanthropie officielle, tapageuses et pro- diietive. Il importait donc qu'il se signalàt-à. nouveau par une attitude personnelle et ea- ractêristique. • Pendant ces quelques journées d'août, les .employés qui végètent et s'étiolent dans les.» locaux du Mauvais Samaritain e\ aussi- dans céux 'de '¡'Hôtel-de-Ville auront cet original et intéressant avantage -de n'en pan' démarreur du matin au soir. tout comme les autres jours.

Une telle mesure juge assez la mesquine de ce patronat pour qu'il ne sôit' pas nécessaire d'insister, Tournons-nous sett- •-•• lement vers ceux qu'il exploite honteuse- ment son personnel, sa clientèle.

Quand donc les employés comprendront-ils que le gain suppléinenta&e de cette journée ne servira à Tien, car il ne compense pas ia. perte de santé que chaque jour apporte. Percevront-ils un jour que;- de dérogations en infractions aux lois ouvrières, ils revien- drorit peu pea au système d'avant-guerre •?. .Ils s'en apercevront le jour où il ne sera- plus temps de regretter d'avoir ignoré l'or- r* ganisation qui peut seule permettre, non seulement l'obtention de revendications, -mais leur conservation. Il ne sera même plus-" temps de s'organiser. Travailleurs, vous aurez ainsi assuré votre perte. A qui ferez-vous appel, alors que vous n'avez pas fait appel à vous-mêmes, quand vous le pouviez ? Quand donc la clientèle presque exclu- sivement ouvrière. çomprendra-t-elie le mal immense qu'elle fait il. sa propre -cause en se ruant, les jours de fête, aux rayons de la nouveauté ?

Comment? 9 -d'est un ouvrier, c'est un em-1'' ployé des syndiqués peut-être dont la. ,M conscience de classe. peut tolérer de contri- buer à faire travailler d'autres exploités le jour où eux-mêmes se reposent? • L'accroissement d'exploitation contre une partie du prolétariat a, tôt ou tard, sa réper-r"I cussion sur l'ensemble de la classe ouvrière. >•• Les organisations auxquelles vous iVp.dhe- • rez pas suffisamment ne cessent, depuis des s années, de vous le crier. Quand les enieii- drez-vous et quand vaus grouperez-vous ? Le secrétaire adjoint du Syndicat des Employés de la Seine Paul Loriies.

Les engagements sont reçus par André Joussot, boulevard Beaumarchais (pars), CHEZ LES COIFFEURS

Demain le S. C. Coiffure organise une grande fête sportive dans la forêt de Saint-Germain-en-Lave (au lieu dit les Neuf Routes) Toiis les camarades amis du sport, libres demain, sont spécialement invités à assister à cette belle réunion sportive.

Au programme course cycliste Saint-Gel'. main-Mantes et retour le départ de cette- éprouve aura lieu à 14 h. 30 précises le ves- tiaire se tiendra à l'hôtel de 13. Forêt, rue"" Epreuves pédestres 5 kilomètres, mètres relais, GO mètres féminins eft 60 mè- très n'ayant jamais couru exhibition âe^a boxe, jeux, sports gais, etc.

Rendez-vous lundi matin à la gare Saint. Lazare, à 8 1t. 30, siiUe des Pas-Perdus. LECHfiLLENGE JULES-GUESDE

L'U. S. 0. Malakoff organise le 27 août une journée sportive au cours de laquelle sera disputé le challenge Jules-Guesde' corn-- ;r portant un 60 mètres féminin,des matches tle Baskett-Ball et une exhibition gymnique par rU.-S.O. Sud, ,u Règlement du challenge Le challenge Jula Guesde sera, mis en com- pétition chaque année dans le courant du mois d'août il se fera par invitation sur les 'distances. suivantes 60 m., 400 m, et tour deLe club gagnant aura la garde, du c el1allenge pour un an et en sera responsa- ble il devra le rapporter a l'U. S. 0. Vlala- ̃̃' koff un mois avant la date fixée.

Le club l'ayant gag-né trois fois consécutives, ou quatre; fois non consécutives, on sera. défl.nitivPTnent possesseur. Le a clubs non invités sont priés de s'abste nis. Tante demande de changement d'adresse doit être acoompagnée de la dernière daridii du Journal et de 1 franc en timbres nosts pour frais de réimpression.


LA VIE SOCIALE

DANS LES CHARENTES

:La Pallice. .(ParleUte particulière.) Le jeudi 3 août, répondant à l'appel du syndicat unitaire des produits chimiques de la Pallice, environ 200 camarades se pressaient dans la salle du Cinéma. Palace, afin d'entendre traiter, par le camarade les importantes questions de l'imnôt sur les salaires et de la diminution des salaires. ̃̃ ̃̃̃'̃

Pendant plus de deux heures, au milieu aes applaudissements, l-orateux encouragea les contribuables à refuser le paieMent de l'impôt inique et à n'accepter aucune diminution sur les maigres salaires octroyés .à' l'heure actuelle. ̃'̃! /Appel fut t'ait à, la' contradiction. Bien que le secrétaire' de la Bourse' majoritaire se trouvât dans la salle. et^qu'il fût -partie;an de Timpôt,; il n'osa pas venir défenâre.son point de 'vue.

J Bonne réunion' unitaire qui portera ses fruits. "Léon CLERC.EAU, secrétaire adLES PROTESTATIONS

Le comité de -résistance de Chaville, d'accord avec- les -syndicats, organise un grand meeting de protestation contre' l'impôt ̃ 'sua* ,les salaires, ̃.demain- soir 12:août,à; 8- h.' 30, comité.ré̃gional: de: résistance diinanclie- 13 -août, à #h. 30,\ lieu habituel. /Exactitude s. y. ;p. rie secrétaire, H. Dupont..

i: Les '̃ organisations d'ATgenteuil composant le comité, d'action co-ntre .l'iinpôt ..sur les salaires Union locale des l syndicats d'Airgen',teuid, Section communiste,' Jeunesses 'syndicaliste et '̃•. communiste,; A.H.A.C.; ont décidé d'élargir leur comité d'action, et..dans.'ce but, elles convoquent toutes les organisations révolutionnaires du carton d* Argehteu.il dimanche -.matin -13 août, à 10 heures, à la Maison dû Peuple, ,6,. ayenue Jean Jaurès, à !ArLA MANIFESTATION DU TRÉPORT Nous avons omis hier, dans, le compte rendis de'la. inaaifestatioiidu'Tréport contre l'impôt sur les, sajaires. le geste, de solidarité de nos 'Camarades 'verriers de..la: viUeffd'Eû. qui onï. abandonné' le ti avàil- pwur-sè •joindre aux camarades du Tréport. A BOÙLQGNE-BlLLANGOURTv Hier soir, a la sortie des usines Renault,! à' Billancourt, s'est tenue, place .Nationale, une grande réunion pour pr/itestér contre, là retenue de l'impôt sur les salaires. Bérard, 'Massot et Argent, des Métaux, ont pris la, parole.

A, l'unanimité moins une voix, il a été décidé 'd'une gièvë générale 'de__ïre 'heuros pour mercredi/

Un meeting aura lieu mercredi :natif), à 9 heures, au restaurant coopératif. l,o.u levard de la République.

̃ A- l'aide de la Piassie;

HU«lAN!Të5B

Souscription des piqueurs de, grès de Paris et des carrières de Seine-et.-Qise, versé .par Coquillat, 132; section technique U.A.P., reliquat de la ïète. donnée la 22 avril 19?2, versé par Robert. pour deux petits enfants,. M..et Mme JXavosse, .50; souscriptions reviuéillies par Qiajrourine, famille Marin' ;ger, F. J. et M. V., 2° versement.. ̃Quêto faite à l'occasion, du mariage d'Yvonne quête de la Loge et do la République sociale, J03: souE-C'i plions des gagnants du concours de l'Internationale, versé par Massart, 50 sausciription de la section de Boulogne, versé ̃ pr.r le trésorier, qrufvte faite par'la Ire section de la' conférence Sellier, 11.

tE?SïïD22 isw. tr^Xiï ies CMeêtriivoJcs chasaJaia. fantaisies chccalats, bouchées. bbnbcni .acidulés, fourrés, etc. | :'̃̃ ENVO! GRATUIT DU CATALOGUE SUR DEMANDE

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La Librairie de [Humanité a voulu que cette nouvelle édition de l'œuvre maîtresse de Jean JAURÈS fût une édition parfaite. Elle a confié le soin d'en revoir les épreuves a Albert MATHIE2T., Professeur d'Histoire moderne à l'Université de Dijon, c'est dire qu'on n'y trouvera pas les erreurs typographiques qui déparaient la première édition. imprimés sur beau papier 'satiné avec des caractères neufs, abondamment illustrés, d'ure présentation impeccable, les 8 volume^ de X Histoire socialiste de la Révolution française, malgré leur prix relativement modique, -peuvent soutenir la comparaison avec nombre d'éditions dites « deîuxe s>

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En 8 volumes bro-néa, ?a pAx. de 132 francs, que je paierai k raison d; (prix du volume 15 fr., port et emoailage i»us les 2 mois i 'réception des

En S volmno relié», au prix de KD {ratais,' que j.s paierai raison de 27.50 (prix du volume 25 fr., part et e3i*lla£c 2.îfr} teiij sa 2 mais x du volumes <2;.

N«bi_– r •• SIGNATURE.

FEDERATION DE LA SEINE (S. F. ï. C.) Comité exécutif

Procès-verbal du 7 août

Les sections suivantes sont représentées lr\ 3V5e, 6', ge, 11', 13e, 14e, ltfi, 16', 18V Asnières,- Boulogne, Bagnolet, Bicêtre, Lu Courneuve, Bois-Co- lombes, Clichy, Fontenay, lvry, Levailiols, Les Lilas, Maisons-Alfurt, Montrerai, Nanterre, Noisy, Neuillysur-Seiue, Pavillons-sous-Bois, Le Ferreux, Romain.ville, Suresnes, Saint-Mandé, Vitry.

Excusé 2' Puteaux.

Président Thomon, 11e. Lecture du procès-verbal de la Commission d'administration.. • ̃

Le Comité e.eécutif ratifie la proposition de la Commission d'administration qui a voté 500 francs pour le voyage des. entants des grévistes dit, Havre et autorise le bureau à faire les avances nécessai- res au cas ou d'autres enfants viendraient à Paris. 'Ces avancès seraient remboursées par les-.strascrip-' tions faites, par les sections.

Une motion de Bagnoiet sur la participation au Comité d'exode est adoptée ù l'unanimité moins 1 voix.. ̃ ̃ ̃ ̃̃ ̃ ̃ ̃ La date de la 21 session du congrès est fixée au 20 août ptiur.là discussion des statuts'fédéraux et de l'article, des. statuts de l'Internationale. Les votes auront lieu le 3 septembre.

A la suite d'une discussion concernant la ipuWication par l'Internationale, des motions soumises Il la Commission des résolutions, la section de Neuilly dépose là-proposition suivante

Le comité exécutif ému de la • publication dans l'Internationale, de motions destinées aux membres de lai Commission des résolutions, décide d'infliger un blàme il l'auteur responsable de cette publication.

La 15° section propose une enquête préalable. La proposition de Neuilly,est adoptée par 27 voix contre 4 voix à celle du 150. Ahstenfaons voix. Heine est mandaté .pour l'enquête.

Une proposition dela 9' Section, pour l'inscription de la question de la presse il -l'ordre du jour du congrès fédéral est retirée -après explication! Les camarades Duret et' J. Lafond. sont désignés comme délégués aux Jeunesses communistes- La 6' Section fait une proposition sur la suite à donner au concours de l'Internationale. Adoptée. Une autre proposition, concernant les listes électorales est renvoyée ù la Commission d'administration.

Une proposition, d'Asnières, de protest.ation,pour le maintien au droit commun, de'camarades'con- damnés pour .leur action politique est -adoptke il l'unanimité.

UNION DES SYNDICATS DE LA SEINE Simple réponse

a une. C< • inexactitude )) Dans le Journal du Peuple d'hier, un de ses collaborateurs, prenant prétexte du meeting de protestation contre le'maintien de'Mène 'et Jeanne Morand au régime de droit' commun, :organisé; par l'Union Anarchiste, met .en cause l'Union des Syndicats ;de.: la Seine. Il lui reproche, entre autres, d',a.voir suïordonné. la location de la salle à: la reconnaissance d'un groupement représenté è ce meeting. •̃ < ,-̃̃̃ 'Le .Bureau de l'Union des Syndicats; de la Seine," "pour di'ssip'er toute équivoque, -rappelle -que. l'Union, n'est Jamais 'restée insensible aux provocations gouvernementales, qu'elles s'adressent ses adversaires ou à ses amis que, d'autre part, eile n'a. pas subordonné la location de la salle à la reconnaissaricce d'un groupement quelconque.

Enfin, pour le meeting- incriminé, elle a adressé, dès le 9 courant, un appel aux travailleurs de la région parisienne nour qu'ils répondent en masse au. meeting organisé par.l'Union. anarchiste. Le Bureau de l'Union des syndicats de la Seine.

Sommaire Le Parti et les syndicats. Courtois Sensationnelles interviews des principaux militants sur la crise dans le Parti. Le scandale des généraux-millionnaires Encore' un exemplaire de la faune. galonnée. Le général. La Semaine des jeunes, Laporte. Réponse des jeunesses syndicalistes ù notre lettre ouverte. Que cliiicun s'y mette "M. Honel. Le sort des jeunes dans la Charente, Demai. Le travail de nuit dans les verreries, David. Réflexions sur la F. S. T. Une fessée il Charles Maurras. La vie de la fédération. Ce que, nous dit Richard Schûller. Dessins. Echos mordants, etc., etc. Le numéro 0 fç. 25.

Abonnements, un an .5 6 moix 2 fr. 50 3 moins Mr. 25 iL envoyer à l'adninistratlon de 1' Avant-Garde 142,. rue Montmartre, Paris (2e).

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illustrés de plub de 800 gravures d'après des documents de l'époque

ÊDITION REVUE PAR A. MATHÎEZ-

Le monument qu'a' élevé' Jaurès à la Révolution française- restera. Les histoires antérieures étaient toutes politiques. La sienne présenté. pour.la première fois le tableau 'économique et- social de la grande crise qui est au berceau du monde moderne. La bourgeoisie avait tenté ;:de faire croire que la Révolution française n'a- vait été qu'une révolution politique. Le prolétàriat saura maintenant qu'el!e fut une, révolution en îal propriété- uns Révolution sociale.

Pour la Russie COMITE D'ASSISTANCE AU PEUPLE RUSSE

Les camarades de, province ayant à- faire des envois de colis sont in'vités à centraliser régionalément leurs colis afin de diminuer les frais de camionnage de la gare à notre entrepôt,

Adresser les colis et lettres concernant les 'colis au camarade Mcnneret, 19, rue Haudry, le Havre,

Les envois d'ilne contenance d'un wagon doivent être adressés au « Comi\é d'assistance aii peuple russe ̃» (voie maritime), maison Worms et Cie, hangar A,âe Jîavte (Seine-Inférieure).

La Secrétaire BOSA BLANCHET. 60 Arrondissement. Les dons .en' nature sont reçus tous les jours chez Duhain, 7, rue 'Berthollet et chez Clondeaux, rue Monge.

19" Seotion.i A l'issue (le lft Fête organisée au iprofit des affamés russes parla 19° Section, à Pavillons-sous-Bois, le Comité central (l'Assistance fera une vente aux enchères à l'américaine de pho- tographies autographiées de nos camarades russes ayant participé à la Conférence de Gènes.

umBRE.DU JURY ±H0RS CONCOURS le port du bandage ne peut être obtenue qu'en adoptant te nouvel appareil sans! ressort, muni de la merveilleuse pelote à compression .fis M A S1JP LE REPU. souple de SPIS. C1AUISTE DE PARIS, 63, Bd SEBAS-i TOPOt.. "̃'̃̃' •;̃'̃ -̃ Adopter la • nouvelle méthode de -M. GLASER ^c'est vaincre définitivement -las une --preuve..imrnéd.jaie..j:'d.e,, ïte résultat! garanti- bailleurs*. par écrit et do leurîairsl ïoutès les personnes atteintes, de hernies. efforts, descentes, il lui rendre visite. Bd "Sébastoppl, à Paris, où il reçoit tous les jours de 8 h. à 11 1). et de 2 h. à 6 heures. (Dimanche et. l'êtes do 8 lî. à 11 heures.) ̃ .'̃ A tous ceux qui 'ne peuvent aller le consulter et qui lui en font la demande M. GLASER envoie gratuitement son macf3l. rement le secret de sa méthode et le moyen de sa guérir. ̃

VENTRIERES crosse^ Pour déplacement de tous organes M. GLASEB visite régulièrenent les princtpales villes de 'province. (Demander ? tîntes de passages.) ̃̃̃

Prière à nos abonnés dont l'abonnement arrive, à expiration le 15 août et à qui nous avons adressé un mandat-carte de zens id renvoyer par retour du courrier, afin d'éviter des frais de recouvrement et un retard dans la réception du journal.

CQlVilVIUWICATIQNS ORGANISATIONS CENTRALES ̃4» Entente des J. C. Le délégué de secteur avise les groupes suivants Gentilly, Arcueil, Kremlin-Bicètre. \lllejulf,- qu'ils doivent se faire représenter, par deux délégués ou le secrétaire à la réunion de formation de r Interjeunesse qui aura lieu mercredi 16 août à 20 h. S0, mairie d' Arcueil. ̃

PARTI COMMUNISTE

Comité de Vigilance du 18e. Les secrétaires d'oranisation d'av'atit-garde ou les camarades mandatés doivent prendre bonne note que c'est demain à 21 heures, rue Hei'mel, 39. qu'aura lieu la réunion exceptionnelle du Comité. 1 Présence absolument indispensable.

« L'amnistie, les menées chauvines, les loyers et les grèves en cours.- n

Moyens urgent de.parer à la détresse de nos Doivent être représentés Parti Communiste. Jeu.' nesses, Femmes Communistes, Comité Intersyndical, Locataires. A. R. A. C. F. 0. P., La Vente Pooulaire, la F. ;A- ̃̃̃"̃,

Clieminots, Secteur de Propagande do Paris Union-ElaO. Les secrétaires des Syndicats du Secteur de Propagande de Paris sont priés ̃<!<̃ prendre note que le nouveau secrétaire du; Secteur. lo camarade Vrignaud,, ayant pris; possession de ses fonctions, devront désormais lui adresser la iVoiTéspôndknce à la Bourse du Travail de Paris bureaux 19 et.20), 50 étage.

Sémite Intersyndical de Colombes. Le Coinité intersyndical de Colombes informe les; camarades ̃ io la région qui ont adopté des enfants de nos amarades' grévistes du Havre., que 'le 'Comité Insrsyhdicàl s'est assuré le concours 'du docteur ïlauestein pour donner des soins aux enfants qui ̃iraient souffrants. Son cabinet est situé !>G rue- le Paüs, D'autre 'part,' les camarades sont1. informés qu'une permanence est ouverte 'tous les diman•vhes à la Maison du ·Peuple de dix heures at midi. :>our recueillir 'des fonds pour le Comité d'Exode C'est un devoir d'humanité que de souscrire et prendre un enihnt.

DIVERS

La Colonie des Enfants de Paris à Pavtllonaï3u£-Bois. Une deuxième portion de vacances iuralieu du 20 août au 10 septembre au ̃ prix dé 30. francs par enfant. S'adresser au président Vergouzanca, 17, rue Adolphe-Mille, Paris.

La Muse de la. Butte, Groupe artistique, animé des idées communistes. fait appel à tous les camarades hommes et femmes, qui voudraient faire de notre groupe et avant des notions de chant, diction, théâtre. S'adresser à Canavle, 10 bis,-rue Antoinette. 190 Section. Aujourd'hui grande fête de soliûarité, Colonie des Enfants de Paris, à Pavillons-, sous-Bois.

Déjeuner, dîner, bal champêtres, .concert, d'amateurs.

On trouvera sur place pain,vin, conserves.. Cette fête étant organisée au profit de nos camarades de Russie nous comptons sur la présence de tous. .̃̃̃̃̃• Les retardataires trouveront des cartes au prix de 1 franc sur le terrain. Locataires (15 et .rondissemenSs, Eoulogn.o, Issy). Les Locataires des et 16e arrondissements, de Boulogne-Billancourt et d'Issy-les-Moulineaux organisent. pour le 27 août dans les bois de Chaville, au lieu dit « L'Arbre Roue une grande fêté champêtre sous la présidence d'honde André Marty et Louis Badina. Nous invitons tous les locataires à. participer à cette fête familiale pour laquelle nous avions établi un. programme comprenant déjeuner champêtre, jeux, courses, boxe, sports, divers, concert vocal et instrumental par des vedettes des concerts parisiens. Grande .tombola et grand bal. -Concours asl'Harmonie du 15°.

Le prix de la carte est de 1 f r. 50, tombola ce *nipris. Les enfants au-dessous de treize ans ne paient /pas..On peut se procurtr les cartes et consulter le programme 'complet dans toutes les sections des Locataires.

Etoile Rouge Sportive. Tous' à 8 heures aux tramways de la porte de Nouilly pouT se rendre à ̃ la ..fête de organisée par l'Interjeunesses des le, 2e se, et 119 (Etoile Rouge Sportive, Union Cantonale de Marly, Union Spor-,tive Ouvrière, Boùgivalaisc, Jeunesse Communiste de.Bougival)..

Les Fêtes du Peuple. Promenade à l'étang de Saint-Cucufa. Rendez-vous gare salle' des Pas Perdus (près du grand escalier) à S h.,30. Prendre billet pour Rueil.

Auinay-sous-Eois. -Fête. de plein air sur le terrain de la. coopérative, organisée par les Jeunesses d'Aulnay et de Clichy-la-Garenne. Les camarades du.g>au,pe sont invités à y participer. Réunion 9 h. 30 au siège.

Bagnoiet. Aujourd'hui, célébration humoristique dit Tricentenaire de Girardct. ayant pour but la revendication, de la culture de la '.Pêche.. de Bag'nolet, dite-de'Montrevill, avec le concours de la municipalité de' la Commune Libre de Montmartre- Char allégorique de la « Pêche de Bagnolet c.. A 14 h. la. porte de officielle de la. Commune Libre de Montmartre. A 15 h. la (place -de 'la Mairie, réunion dii jury'. A 16 Il. 15, plateau de verdict, interprétation- -du la chanson .« .La Pêche de Basnotot A'.is. heures, (Que chacun a'ppprte .ses provisions.1 A: 20 Heures, plateau' de Belléviie,' g-rand concert vocal.' Bal, champêtre. Feu de joie et embrasement général de la Butte. ̃ Oliaville. Avec le concours- de l'Union Cantonale du Caneton de Sévres, grande fête' champêtre -dans les bois. de Chaville, à l'Arbre Rouge. De 9 heures 10 heures, récention des groupes avec leur emblème la Maison- des coopératives :le dè JoUy. A 10 h. 30; départ en cortège. A déjeuner champêtre dans le bois. De 14''heures, jeux et distribution de-jouets pour enfants..De i4 1, 15 .heures, conrses pédestres pour les deux sexes, 100 mètres, 200 mètres, 400 mètres. De 15 à heures, allocution par des camarades de la Fédération. De .16 A 18 heures, grand, concert de chants des pupilles de la Section. chansonnier, ainsi que de nombreux artistes. De 18, 20 heures, grands 1 heures, retour. [ Qentilly. 'La section et les Jeunesses communistes en accord avec la loee Section de l'U. D. C. organisent pour l0 août, une fête' champêtre flans, les- bois de Verrières-le-Buisson,

Programme': Partie concert (mandolines bangos et guitares). Partie sportive (courses diverses, jeux.' pour les enfants,- avec prix en, espèces et en na'tué, etc:l: Partie concert vocal avec les éléments de la 1060 Section'do TU. D.'C.

Concours assuré des camarades Nobel (le pierrot rouge),.Delfor (des concerts parisiens). "̃•̃Le» transport est assuré par train spécial. Tous les groupements d'avant-garde sections et jeunesses :communistes,Syndicats, -etc.. sont cordialement in." vitées-ainsi que les sections de'pupilles du C. E. P. Prix des places 3 francs pour les grandes personnes .voyage compris fr. 75. pour les enfants, voyage complet 1 fr. 50 de narticlpatlon à la fête 1 Les Pupilles du (luo t tr. jusqu'à douze ans. Pour les renseignements, s'adresser au, camarade Chailloux, 17, rue Dufaut, Gentilly. On-trouve des cartes au siège, 17. rue Robiné. le dimanche matin 'et chez'Maillet. 13, rue de- Montrouge. Livry-Cagny. L'intersectlons de. Livry, Pavillons,; Raincy, -Gagny, Ville'mdmble, Bondy, ,Mont,̃t'ei'nïe'il. organisé une'.fête' champêtre à- Chellfs, le 27 août- ̃ ̃ Les organisations sont invitées, à ne rien orga- niser pour cette date.

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10". SECTION. 7 h. 45, à l'arrêt des Tramways, en face les salons Edouard ,rue Secrétan': Commission executive pour la. fête de Pavillons. Pour se rendre sur le lieu de la fête et prendre les dernières dispositions. ̃ ̃ FLRE-LACIIAISE. Do 10 heures, à la JJellevilloi.se, ï.J, rue Bayer: Permanence du, trésorier. Devoirs envers la Russie.

BOB1GN1T (.Jeunesse). li heures, au pont de Bond'y Pour ta fêle. NOlSy-LE-SEC. 9 h. 15, rue de la Forge, -59. Meeting avec l'A. iL A. C., la Ligue et les Locataires, en faveur des emprisonnés: Urgent.

VILLE JUIF Jjcunesse). 13 heures, chez Abbessards Pour le départ au Kremlin.

FEDERATÎOK DE

AULNAï-SOUS-BOIS (Jeunesse). ̃– il. 30, au siège Réception de la Joujiet.se de Clichy.

UNION CANTONALE DE L'ISLE-ADAM.– 10 h. ,30, salie Dangu, rue de Poiltbise; à Isle-Adam Que;tions tiès urgentes. Tous les trésoriers devront être présents. • ̃ pupilles

• COMITE' D'ENTENTE 'DES PUPILLES "COMUNlSrTES. Lc'ssci'ètariat. avertit ses correspondants de province aux gt'oupes'de Jeunesse et lui écrivant pour des renseignements concernant l'organisation des groupes, de bien vouloir s'adresser à leur, fédération, les demandes étant trop nombreuses pour leur donner suite. Le secrétariat continuera à répondre il toutes les demandes énauauldc sections du Parti et des syndicats. Le secrétaire porte ù la connaissance des. groupes adhérents au Il. que l'oeuvre de la Section, est ouverte il tous nos clubs, en promenade au bois d«-Viii:cennes. Une cantine étant installée sur placé pour le ne.pas.-de. midi (facultatif) les groupes pourront y participer, à condition d'avertir, au moins 3 jours'. à l'avance le secrétaire du nombre d'enfants nourrir. (Prix 1 franc, pain et boisson non coinpris, 1 fr. 50 pour deux .enfants, même famille).

•ii'' SECTION: Les .pupilles voulant. aller Il la fcte des Jeunesse, à Marly-le-Eoi Départ à S heures. Apporteur le déjeuner et 2 fr. 50. Jeudi, départ 8 heures, -pour Rohinson, avéc Ie déjeuner. Voyage 1 fr- '40. '.̃ ̃ ̃ SECTION. Demain lundi, rassemblement au. siège, à 9 heures pour se rendre au bois de Vincennes. Se munir des repas .pour la journée. Rentrée vers 21 heures. 1S' LES ENFANTS DE LA BUTTE: 8 heures rue Doudeauville, Pour aller, alx Pavillons, la fête de la Section. Emporter 2 francs et deux repas.

BONDY. Rendez-vous a -9' heures, à la Fourche de Pavillons pour se rendre à la fête de la 19o Section.

BOULOGNE-BILLANCOURT. (Les Enfants de J.-B. Clément). P.assemblemont il 8 IL 30, au siège, avec le déjeuner pour aller au Tn.pis-Vert. Lundi pas de sortie. Mardi sortie; rassemblement 9 heures, au siège, avec ]j. déjeuner. Béret obligatoire- NEUILLY-SUR-MARNE, (Les Coquelicots). 15 heures,' rendez-vous chez Forsan s Béret obligatoire: Tous les pupilles de l'Eglamtina doivent être présens. Répétition générale de « Sauvons la Russie et. « Réflexion d'enfant. Dieu n'existe pas ». Surveillants Mme Fleury, Leçpg et Sénéchal. SYNDICATS

BATIMENT. 0 heures

Maçonnerie-Pierre. Bourse du Travail, salle Ferrer.

Charpentiers en bois. Salle Kaymond-Leîebvre, 8, avenue- Mathurin-Moreau.

Clamart. –17, rue Condorcet.

Pitteaux. 33, boulevard Rtcnard-Wallace.' Délégué Briollet.

MICTAUX (Colombes). Les réunions ont lieu le dimanche do "chf.que mois.

METAUX (Bagnolet, llonireuil, Vincennes). 9 heures,' de Paris, 100, à Montreuil ̃ Rëucontre l'impôt sur les salaires. Délégué Massot, des métaux.

Issy-les-Moulineaux. –.9 heures, Bourse du Travail. 26, rue André-Chênier.

Prê-Saint-Gervais. y heures, rue Emlle-4uSaint-Denis. 9 Heures, Bourse du Travail. 4, ruo Suger.

SCIEURS, DECOUPEURS, MOULURIERS. De 10 heures Permanence.

158 Section, v ifl/, bonl'yvara de Grenelle. ̃ galntDënls, Bota'se du Travail!. Putpaux-Courbevoie. rue de l'Eglise, a SCIEURS DE PIERRES DURES- De '9 Il 11 heures, au- siège Permanence. Avis aux chômeurs. TAILLEURS DE PIERRE ET RAVALEURS 9 he rires, rue Chariot..60 Assemble générale 'TERRASSIERS (Nanterie). Maison: du Peuple Boulogne, Salle- de la justice de paix, bouTYPOS ET LINOS, UNITAIRES. -Permanence aujourd'hui et demain" de 10 à 11' heures. Pas de Permanence mardi.- VOITURE-AVIATION ET MARECHALERIE. Réunions Ù 9, heures.. .'io*. Café des rue de Sambreet-Meuse Permanence ,H réunion, 18e- ip6, rue Cha'mpionnet Permanence W. rue de Crimée Réunion. Nomination d'un secrétaire. Causerie par Lebourg. Pantin, rue Magenta Permanence. 1 Saint-Ouen. Salle de l'Abeille Permanéilce Levàllois.. Maison commune Permanence. réunion.. Il t- Ciichy. 60, rue de Paris.: Réunion,

COMITE INTERSYNDICAL DE MALAKOFF, Tous les travailleurs de la région sont invités an meeting organisé 9 h. '30. salle- Périer, rue J:-B. Bëranger Ma.lakoff, contre l'impôt sur les salaires et pour l'amnistie. Orateurs .Touve et un camarade du Coniité. Réunion des délégués il. 9 heures au siège COMITE INTERSYNDICAL DE ROMAINVILLE Heures, salle de la CooDé Importants décision a prendre. Présence urgente de tous.

LOCATAIRES ARRONDISSEMENT. 10 heures, au siège, Ui rue de l'Abbé-Groult Commission de propagajide. Urgent.

20e ARRONDISSEMENT. De 10 rue de: la Réunion, 10, et rue de Belleville, Renseignements juridiques aux adhérents. COMITE CENTRAL. Les bureaux de l'A R /A.C, 211, rue Lafayette, seront fermés les 13, u et 15 août, W° SECTION, De 10 h. 30 à 12 heures café de Meuse Permanence tenue par Mottelet

11' SECTION. De. 10 à Il heures, cité d'Angou-

lême, 5 Bibliothèque. -Permanents Henry, envier. Chez Li,vergne, fi2, rue de Charonne, permanents Thévcnlii' et' Pouplier. La solidarité pour les grévistes du Havre devra se manifester, chez Layergné, de 10 à 12. heures. Dons en nature et ejt espèces.

18° SECTION. De 10 à 12 heures, salle -Henné-, nier, 77,' boulevard Barbes 'Permanence; Adhésions. Cotisations. Renseignements techniques. Souscription en faveur des amnistiés.

20' SECTION. –-De 10 il. 12 heures, chez' Morln, 74, rue de la. Réunion Adhésions. Cotisations. ̃ Permanent Morin. .• A la Belle, 23, rue Boyer Adhésions. Cotisatirons. Permanent Algeyer. ̃ UNION DES SECTIONS DU CANTON'DE CHA- RENTON. De 10 à heures, rue -de Saint-' Mandé, .7 Permanence; Délégué, Michel. Maisons-Alfort. Renseignements, Adhésion», EtMiothôcjue. Permanent Delôcolle.

VANVES-MALAKOFF. De 10 à 12 heures. salïo Alvergue,. 38, rue de .la Mairie, Vanves Permanence. Renseignements, Adhésions. Cotisations. Les camarades n'ayant pas reçu 1' « Anti-Guerrier » le trouveront Ci la permanence. DIVERS LES LILAS (Esperantista gruiio)'. ,–10 heures,' ru« du Garde-Chasse, 15 Cours public et gratuit tous les dimanches: '•

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