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Titre : Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 14 S-TESTA / par M. Pierre Larousse

Auteur : Larousse, Pierre (1817-1875). Auteur du texte

Éditeur : Administration du grand Dictionnaire universel (Paris)

Date d'édition : 1866-1877

Sujet : Encyclopédies et dictionnaires français -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33995829b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 17 vol. ; in-fol.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : France-Japon

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k398019

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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(1715), conseiller d'Etat (1716), et prit part aux travaux du congrès de Bade comme second plénipotentiaire. Prudent autant qu’ha- bile, il conquit toute la confiance du Régent et fut chargé de faire un rapport dans l'affaire des princes du sang et des princes légitimés. Dans ce rapport, lu en plein conseil le 1er juillet 1817, il conclut en faveur des princes du sang. Il prit ensuite une part importante aux négociations qui aboutirent au traité du 21 janvier 1718 entre la France et le duc de Lorraine, fut nommé, en 1720, membre du conseil de commerce, puis devint successivement ministre plénipotentiaire auprès des états généraux des Provinces-Unies et ambassadeur extraordinaire au congrès de Cambrai. En 1724, il reçut le titre de conseiller ordinaire. « Saitit-Contest, dit le duc de Saint-Simon, avait de la capacité et de l'esprit, infiniment de liant et, sous un extérieur lourd, épais grossier, simple, beaucoup de finesse et d'adresse, une oreille qui entendait à demi-mot, un désir de plaire au-dessus de tout. » SAINT-CONTEST (François-Dominique BARBERIE, marquis DE), homme d’Etat et magistrat français, fils du précédent, né en 1701, mort eu 1754. il fut successivement avocat du roi au Châtelet de Paris (1721), consei ler au parlement (1724), conseiller maltre des requêtes ordinaire de l'hôtel (1728) et intendant de Béarn, de Caen, de Bourgogne. En 1749, il fut chargé, de concert avec M. de Champeaux, résident de France à Genève, de discuter avec les commissaires de cette république certaines questions en litige, à propos des communes genevoises enclavées dans le pays de Gex. Nommé ensuite conseiller maître des requêtes honoraire du roi, il devint, en 1749, ambassadeur de France en Hollande, et, au bout d'un an, grâce à la protection de Mme de Pompadour, il fut élevé au poste de ministre des affaires étrangères (1751). Saint-Contest est l'auteur d'un projet politique consistant à organiser contre l'Autriche, la Russie et l'Angleterre une fédération entre la France et les autres Etats de l'Europe, plan dont l'impossibilité fut, du reste, promptement reconnue. Il venait d'être nommé prévôt et maître des cérémonies des ordres du roi, quand la mort le frappa. Homme de capacités médiocres, il fut, aux affaires étrangères finstrument de la politique de Mme de Pompadour et du maréchal de Noailles.

SAINT-CRÉPIN s. m. V. CRÉPIN (SAINT-). SAINT-CR1CQ (Jacques DE), officier de marine français, né à Lescar (Béarn) en 1775, mort en 1828. Entré fort jeune dans la marine, il y parvint, en 1805, au grade de capitaine de vaisseau. Il commandait, en 181 la frégate la Clorinde, qui faisait partie de l'escadrille chargée de la protection de nos colonies dans l'océan Indien. Il naviguait, le 20 mai 1811, de conserve avec les frégates la Renommée et la Néréide, dans le canal de Madagascar, lorsque l'escadre anglaise les attaqua. Après un combat acharné, ces deux dernières furent obligées d'amener pavillon. Saint-Cricq put sauver le sien et regagna la France avec son navire. Il fut mis en jugement par ordre de l’empereur, pour avoir trop faiblement combattu, et condamné à trois ans de prison et à la dégradation de chevalier de la Légion d'honneur. Rendu à la liberté, Saint-Cricq fut réintégré dans son grade sous la Restauration il ne fut plus employé d'ailleurs dans la marine, mais dans la gendarmerie, où il devint colonel.

SAINT-CYR (Gouvion), maréchal de France et homme d'Etat. V. GOUVION.

SAINT-CYR (Jacques-Antoine REVERONI DE), officier du génie français. V. REVERONI. SAINT-CYR-NUGUES (baron DE), général français, né à Romans (Drôme) en 1774, mort à Vichy en 1842. Il fit, au collége de Navarre, de brillantes études. En 1791, il devint aide-commissaire des guerres à l'armée des Pyrénées. Attaché, peu après, à l'état-major de celle d'Italie, Saint-Cyr dut à la protection de Moreau sou brevet de souslieutenant. Comme aide de camp, puis comme chef d'état-major, il fit sous Suchet, en 1799, 1800, 1805, 1806, 1807, 1810, 1811, les campagines d'Italie, d'Allemagne, de Pologne et d’Espagne. Dans cette dernière campagne, Saint-Cyr fit preuve d'une grande capacité administrative et militaire; on lui dut la prise de Tarragone (1811), de Lérida, de Valence, de Sagonte. Les événements de 1814 à 1815 le trouvèrent chef d'état-major de l'armée des Alpes, et, lorsque survint le licenciement de l’armée de la Loire, il se retira tranquillement à Romans, avec la dignité modeste d'un Cincinnatus. La Restauration, ne pouvant le séduire par des faveurs, chercha du moins à utiliser ses talents militaires pour la défense de nos frontières démantelées par les traités de 1815. Saint-Cyr ne refusa pas son concours il présenta, en 1818, un système de défense dont les bases ont été adoptées en 1830. En 1823, il retourna en Espague comme chef d'état-major du général Luuriston et fut fait lieutenant général après la prise de Pampelune. Sous le gouvernement de Juillet, il fut nommé directeur du personnel au ministère de la guerre, ce qui ne l’empêcha pas de suivre à Anvers le maréchal Gérard et de présider au siège de la citadelle. Il y fut blessé à l'épaule d'un éclat d'obus et reçut alors un siège à la Cham-

bre des pairs avec la grand'croix de la Légion d'honneur. Comme écrivain militaire, Saint-Cyr possédait un talent de premier ordre, attesté par les nombreux articles qu'il a fournis au Spectateur militaire et au Bulletin de la Société de géographie. On tient aussi en grande estime sa dissertation sur le Passage des Alpes par Annibal et surtout ses Mémoires, ouvrage sérieux qui fait autorité, dans lequel il a passé sous silence ses services personnels pour vanter exclusivement le mérite de son chef et de ses frères d'armes. Mérite supérieur, simplicité, modestie, abnégation, toutes les vertus se trouvaient réunies dans cette âme d'élite. Un seul fait le peindra tout entier M. Thiers, alors ministre, le pria un jour de lui indiquer les noms dignes de figurer sur l'arc de triomphe de l'Etoile et de passer ainsi à la postérité; Saint-Cyr, habitué à accepter toutes les corvées, accomplit celle-là; il consulte ses souvenirs, pèse en conscience la valeur réelle de tant d'illustrations et finit au bout de quelques semaines par apporter une longue liste dans laquelle il n'avait guère oublié qu'un seul nom, celui du baron Saint-Cyr-Nugues. SAINT-CYRAN (l'abbé DE), célèbre théologien janséniste. V. DUVERGIER DE HAURANNE. SAINT-CYRIEN, IENNE s. et adj. (sainsi-riain, ié-ne). Géogr. Habitant de SaintCyr qui appartient à Saint-Cyr ou à ses habitants Les SAINT-CYRIENS. La population SAINT-CYRIENNE.

s. m. Elève de l'Ecole militaire de SaintCyr.

SAINT-DIDIER, littérateur et poëte français. V. LIMOJON.

Sainte-Alliance. V. ALLIANCE (SAINTE-). SAINTE-AMARANTHE (Jeanne-FrançoiseLouise DEmIER, dame DE), aventurière française, née en 1752, guillotinée à Paris le 17 juin (29 prairial) 1794. Au moment de la Révolution, Mme de Sainte-Amaranthe tenait un tripot au coin de la rue Vivienne et de la rue Neuve-des-Petits-Champs, dans l'ancien hôtel Helvétius, près du perron du PalaisRoyal, qui était alors le centre de l'agiotage. Elle se disait veuve d'un officier de cavalerie, M. de Sainte-Amaranthe, tué à Versailles dans les journées des 5 et 6 octobre. M. de Sainte-Amaranthe avait-il été officier de cavalerie, était-il mort, avait-il même existé? C'est ce qu'on n'a jamais pu savoir. a Quoi qu'il en soit, dit M. E. Hamel, veuve de i'ait, hlme de Sainte-Amaranthe trouva facilement des consolations. Jolie, mais complètement ruinée, elle eut des amants riches et trouva dans sa beauté les moyens de réparer les torts de la fortune et de mener une existence fastueuse. Ce n'était plus une jeune femme au moment où éclata la Révolution: mais elle avait une tille charmante, qu'un almanach du temps, trop légèrement peut-être, met au rang des jeunes filles très-émancipées et qui faisait les honneurs du salon maternel. La Chronique scandaleuse rédigée par Rivarol et le Journnl général de la cour et de la ville s'occupent également, en termes assez peu retenus, de la mère et de la fille; à coup sûr, ce ne pouvait être ni pour l'une ni pour l'autre un brevet de moralité ou de vertu. » Mlle de Sainte-Amaranthe épousa, vers 1790, le fils de l'ancien lieutenant de police, M. de Sartine, jeune homme de mœurs décriées, et n'en resta pas moins avec sa mère. Dès cette époque, la maison de celle-ci était signalée, dans des rapports de police, comme un foyer d'intrigues et de scandales. On y jouait gros jeu; on s'y rencontrait avec des femmes élégantes et peu sévères. Mme de Sainte-Amaranthe, sans trop de mystère, laissait sous les yeux des joueurs les portraits du roi et de la reine; cette enseigne de royalisme ne nuisait pas à la maison; les riches étaient restés royalistes; mais ces dames avaient soin d'avoir de hauts protecteurs patriotes. Mme de Sartine était fort aimée du jacobin Desfieux, agent du comité de Sûreté à l'époque où Chabot y était tout-puissant on recevait le banquier patriote Junius Frey, beau-frère de Chabot, Chabot lui-même, Proly, Robespierre jeune, qui était bien moins austère que son aîné; Saint-Just fit aussi quelques apparitions au tripot et il y revint, attiré par les beaux yeux de Mme de Sartine. Grâce à leur adroit manège, les dames de Sainte-Amaranthe passèrent sans encombre les jours les plus périlleux de la Terreur; mais lorsque Destieux, Chabot, Proly et Junius Frey eureut été guillotinés comme hébertistes, SaintJust, sans s'apercevoir qu'il dénonçait ainsi Robespierre jeune, ou peut-être poussé par quelque rivalité, transmit une note au comité sur la maison que les hébertistes fréquentaient, la signala comme évidemment suspecte, et, sur cette dénonciation, Mme de Sainte-Amaranthe fut arrêtée avec sa tille, son gendre et quelques habitués de la maison. On les laissa longtemps en prison sans jugement mais les membres du comité, la plupart hostiles à Robespierre, virent dans leur procès une occasion de le compromettre. Sans expliquer qui des deux, de Maximilien ou de son frère, avait fréquenté cette maison mal famée, il leur plaisait de voir le nom de Robespierre tnélé une affaire de tripot quelques jours après qu'ils lui avaient suscité celle de Catherine Théot; ils montraient ainsi le dictateur sous deux faces ici prophète et demi-dieu, là libertin, et ils espé-

raient le tuer par le ridicule. Le procès fut mené rondement, d'autant plus que Robespierre venait de faire décréter par la Convention la loi du 22 prairial, qui enlevait tout défenseur aux accusés, sous le prétexte de rendre la marche de la justice plus certaine. Ce qu'il y eut d'étrange, c'est que le procès de Mme de Sainte-Amaranthe et de sa fille fut mêlé avec celui des fauteurs du complot dit de l'étranger, qui étaient environ une quarantaine, et que ce complot fut rattaché à une prétendue tentative d'assassinat commise sur Robespierre par une toute jeune fille, Cécile Renaut. En conséquence de cet amalgame bizarre, MMmes de Sainte-Amaranthe et Sartine, Cécile Renaut, la veuve du conseiller d'Espréménil, le vieux Sombreuil, l'actrice Grandmaison et une petite repasseuse de treize ans, qui lui apportait du linge, l'abbé de Laval-Montmorency, le prince de Rohan, un certain Ladmiral, accusé d'avoir voulu assassiner Collot, etc., en tout cinquante-quatre personnes furent condamnées, en bloc, à la peine de mort. Pour produire plus d'effet sur les masses, on décida que les cinquante-quatre condamnés seraient menés à l'échafaud vêtus de robes rouges, quelques-uns d'entre eux étant convaincus de tentative d'assassinat sur des représentants du peuple, c'est-à-dire de parricide. C'est ce qu'on appelle dans l'histoire la journée du 29 prairial. Tout l'odieux en retomba sur Robespierre, qui n'y était pour rien, et pour comble, en ce qui regarde les SainteAmaranthe, ses ennemis répandirent le bruit qu'il avait exigé leur mort parce qu'un soir, entre une partie de cartes et un bon souper, il avait laissé échapper de dangereux secrets. SAINTE-ANNE s. m. Marbre de Belgique, qui est d'un gris mêlé de blanc.

SAINTE-AULAIRE (BEAUPOIL DE), famille noble de France, originaire de Bretagne. Son fondateur, Julien de Beaupoil, acquit vers 1540, aux environs d'Uzerche, en Limousin, la terre de Sainte-Aulaire, dont le nom est considéré comme une corruption des mots latins Sancta Eulalia. Les principaux personnages de cette famille sont

SAINTE-AULAIRE (François-Joseph DE BEAUPOIL, marquis DE), poëte français, né au château de Bary (Limousin) en 1643, mort à Paris le 17 décembre 1742. Il suivit la carrière des armes, dut à sa naissance un avancement rapide et devint dans les dernières années de sa longue vie lieutenant général pour le Limousin. S'étant fixé à Paris, le marquis de Sainte-Aulaire acquit la réputation d'un homme à bonnes fortunes, aimable et spirituel, et entra en relations avec les hommes les plus distingués du temps. Il n'avait pas moins de soixante ans lorsqu'il se mit à composer quelques petites piéces de vers, pleines d'esprit et de naturel, qui parurent dans des recueils du temps. Malgré son mince bagage littéraire et les protestations de Boileau, il n'en fut pas moins admis à l'Académie française en 1706 et devint, à diverses reprises, directeur de cette compagnie. SainteAulaire fréquentait assidûment le salon de la marquise de Lambert et le château de Sceaux, où la duchesse du Maine réunissait une nombreuse compagnie. Il était un des organisateurs des fêtes que donnait la duchesse et s'y faisait remarquer par l'agrément de son esprit et par ses petits vers fort bien tournés. Un jour qu'il se trouvait à Sceaux, la duchesse du Maine, le voyant songeur contre son habitude, lui dit en plaisantant « Voyons, mon cher Apollon, à quoi pensez-vous ? dites- moi votre secret. n Sainte-Aulaire lui répondit par ce spirituel madrigal

La divinité qui s'amuse A me demander mon secret,

Si j'étais Apollon, ne serait point ma Muse; Elle serait Thétis, et le jour finirait.

Une autre fois, la duchesse, fervente cartésienne, pria Sainte-Aulaire de lui expliquer le système de Newton. Le marquis, qui ignorait absolument les lois découvertes par le physicien anglais, se tira aussitôt d'affaire par un couplet à calembour fredonné sur l'air des F'raises

Ma bergère, moquons-nous

De Newton, de Descartes;

Ces deux espèces de fous

N'ont jamais vu le dessous

Des cartes,

SAINTE-AULAIRE (Martial-Louis DE BEAUPOIL DE), prélat français, né en 1720, mort vers la fin du xvnie siècle. Il était évêque de Poitiers depuis 1759, lorsque le clergé le nomma aux états généraux en 1789. Trèshostile à toutes les grandes et salutaires réformes qui furent faites alors, il protesta contre elles et monta à la tribune, le 4 janvier 1791, pour attaquer avec violence la constitution civile du clergé. Après la session, il émigra en Angleterre, où il mourut.

SAINTE-AULAIRE (Cosme-Joseph DE BEAUPOIL, comte DE), générai français, né en 1743, mort en 1822. Il suivit fort jeune la carrière militaire, prit part à la guerre de Sept ans, puis devint major dans les gardes du corps. Lorsque le peuple de Paris envahit le chû- teau de Versailles le 6 octobre 1789, Sainte-

Aulaire essaya de dissuader Louis XVI d'aller à Paris, mais ce fut en vain; alors il l'y accompagna sous un tléguisement. La maison du roi ayant été licenciée, il émigra, rejoignit l'armée des princes et combattit contre la France. De retour en France avec les Bourbons en 1814, il fut nommé chef d'escadron des gardes du corps et lieutenant général. SAINTE-AULAIRE (Jean-Irien DE BEAUPOIL, marquis DE), général français, né en 1745, mort vers 1830. Capitaine au début de la Révolution, il émigra en 1791, remplit diverses missions pour les frères de Louis XVI et prit part à l'expédition de Quiberon (1795). Enfant parveuu à s'échapper, le marquis passa en Russie, où il prit du service, reçut le grade de colonel en 1806 et revint en France avec une pension en 1827. L'année suivante, Louis XVIII le nomma maréchal de camp. SAINTE-AULAIRE (Louis-Clair DE BEAUPOIL, comte DE), historien et homme politique français, né à Saint-Méard (Dordogne) en 1778, mort à Paris en 1854. Il était fils du comte Joseph de Sainte-Aulaire, qui, né à Périgueux en 1758, émigré en 1791, fit les campagnes de Condé, devint lieutenant général à la Restauration, pair de F rance et mourut en 1829. Le jeune Louis de SainteAulaire, resté en France, entra, en 1794, à l'Ecole des ponts et chaussées, puis à l'Ecole géographe. Homme du monde, doué d'un esprit fin et aimable, il plut à Napoléon, qui le nomma son chambellan en 1809, puis préfet de la Meuse en 1813. Louis XVIII le mit, en 1814, à la tête de la préfecture de la HauteGaronne, où il eut 1 occasion de rendre de grands services aux protestants. Depuis 1815 jusqu'à 1829, époque où il entra à la Chambre des pairs, il siégea presque constamment à la Chambre des députés, dans les rangs des libéraux. Pendant le ministère de M. Decazes, son gendre il le défendit avec chaleur; plus tard, il fit de louables efforts pour empêcher l'expulsion de Manuel. Le gouvernement de 1830 l'appela successivement aux ambassades de Rome (1831), de Vienne (18331841), de Londres (1841-1848). La révolution de 1848 le fit rentrer dans la vie privée. On a de lui Histoire de la Fronde (1827, 3 vol. in-So), ouvrage un peu sec, mais exact, qui lui ouvrit les portes de l'Académie française en 1841 Considérations sur la démocratie (1850, in-8") les Derniers Valois, les Guises et Henri IV (1854, in-12). On lui doit, en outre, un volume du Théâtre allemand, dans les Chefs-d’œuvre des théâtres étrangers (1823, in-8°) une traduction de la Chanson d'Antioche de Richard le pèlerin; la publication de la Correspondance inédite de Mme Du Detfaiit. SAINTE-BARBE s. f. (sain-te-bar-be de sainte Barbe, patronne des canonniers). Mar. Endroit d'un navire où l'on met les ustensiles d'artillerie. Il Se dit abusivement pour SOUTE AUX POUDRES Le feu prit à la SAINTEBARBE et le navire sauta. Il ne restait pas un grain de poudre dans la SAINTE-BARBE on eu ttse, allez! en sept heures de combat, quand une volée n’attend pas l'autre. (E. Sue.) J·avais envoyé mon brave Cornille dans la SAINTE- BARBE, une ntèche allumée à la main, avec ordre de mettre le feu aux poudres dans le cas où nous aurions été amarinés. (E. Sue.) Il Fausse sainte-barbe, Endroit du navire situé à l'avant de la sainte-barbe, et où se trouvent les chambres des officiers.

Sainte-Barbe (COLLÉGE). V. BARBE (collégo Sainte-).

SAINTE-BEUVE (Jacques DE), théologien français, né à Paris en 1613, mort dans la même ville en 1677. Reçu docteur en Sorbonne en 1638, il fut nommé en 1643 professeur de théologie. A la suite du refus qu'il formula d'adhérer à la censure dirigée contre Arnauld, il fut contraint de se démettre de sa chaire et on lui ôta le droit de prédication. Cependant, vers 1665, un rapprochement eut lieu après deux concessions réciproques, et Sainte-Beuve fut nommé théologien du clergé de France. Cet érudit, qui passait pour le plus habile casuiste de son temps et pour l'arbitre suprême en matière religieuse, a laissé les écrits suivants De confirmatione (Paris, 1686, in-40); De exlrema unctione (Paris 1686, in-40); Décisions des cas de conscience (Paris, 1686, 3 vol. in-40).

SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin), poëte et critique français, né à Boulogne-sur-Mer en 1804, mort à Paris en 1869. Son père était contrôleur principal des droits réunis, à Boulogne sa mère, fille d'une Anglaise, lui donna probablement ce goût pour les poëtes descriptifs et analytiques anglais Cowper Wordsworth, Shelley, qu'il s'efforça d'imiter dans ses premiers essais. La plupart des biographes rattachent sa filiation à la famille janséniste des de Sainte-Beuve, qui a marqué dans l'histoire de Port-Royal et à laquelle appartient le théologien qui précède; le père du critique signa de Sainte-Beuve jusqu'à la Révolution et Sainte-Beuve lui-même a fait précéder son nom de la particule dans la première partie de sa carrière littéraire. Mais il parait prouvé que la famille janséniste des de Sainte-Beuve s’est éteinte en 1711, en la personne de Jérôme de Sainte-Beuve, prieur de Saint-Jean-de-Montrol, au diocèse d'Agen mais le critique des Luudis, renonçant peutêtre à regret à une prétention généalogiquement improuvable, n'en a pas moirs cherché