Plus de bois de renne. L'homme demeure encore dans ses abris sous roche, mais il commence à se répandre au dehors. Il veut pour sa vie nouvelle des armes qui aient plus de force; le silex alors remplace l'os on le rend bombé des deux côtés, La taille toute par éclats est préférée à la taille prismatique, qui n'enlevait que de longues ou faibles lames. Les flèches à une ou deux pointes se multiplient. Quatrième époque. Le Moustier.
Les produits de cette caverne deviennent similaires de ceux des plateaux par la taille, la dimension, la forme la taille se fait à grands éclats divergents; les racloirs, ordinairement petits, sont assez forts pour recevoir le nom de haches a main (Matériaux, 1 867, 1 9 1 ). On y fabrique les têtes de lance, variété de la hache, cette dernière et principale invention de l'âge de pierreyet qui restera la forme utile pour les travaux de la terre jusqu'à l'âge de bronze, dont les premiers essais s'attachent à l'imiter. Une distinction notable doit être faite en faveur des hommes qui habitaient les cavernes de la première époque c'est qu'ils avaient dû connaître quelque chose de la civilisation avant de quitter leur pays natal, et qu'ils l'ont perdu ici par l'effet de leur isolement. Quant aux autres, nés sauvages, ils ont suivi l'évolution contraire. Car cette priorité d'ancienneté accordée aux stations de la Madeleine, de LaugerieBasse et des Eyzies s'appuie sur une autre très-importante considération c'est l'illustration toute particulière à laquelle ce groupe a droit comme ayant été le foyer principal d'œuvres d'industrie et de connaissances en arts plastiques qu'on n'aurait jamais pu soupçonner, si elles n'avaient été manifestées par des monuments nombreux, sur des bois de renne ou des plaques d'os et d'ivoire restés enfouis dans les cavernes. A Laugerie-Basse, dit M. Éd. Lartet, nous avons surtout pu nous procurer, outre des «flèches et des harpons barbelés, cette grande variété d'ustensiles dont quelques-uns nsont ornés de sculptures et d'un travail véritablement étonnant, eu égard au moyen « d'exécution, entre autres ces aiguilles de bois de renne finement appointées par un «bout, l'autre extrémité percée par un trou destiné à recevoir un fil; à Laugerie-Basse «encore, des représentations, sur bois de renne, de formes animales, les unes gravées «en creux, d'autres sculptées en ronde-bosse et en plein relief.
«A la Madeleine, une plaque d'ivoire sur laquelle se voit gravé au trait en creux le «mammouth; front bombé, trompe nettement caractérisée, jambes bien accusées. Une « véritable crinière pend entre la trompe et les jambes; queue touffue retroussée en « forme de fouet.
« Le spécimen le plus remarquable est peut-être un poignard taillé dans une corne « de renne, et auquel l'artiste a ingénieusement adapté les formes de l'animal représenté. « La position a été habilement choisie pour ne pas blesser la main le nez au vent, les