Mais cet état ne peut donner qu'une idée bien imparfaite de ce que fut, dans les temps anciens, l'aspect du pays.
Un guide certain, pour arriver à cette connaissance, serait l'étude suivie de la nomenclature topographique elle-même; car le nom n'est pas une formation fortuite dans l'origine, il fut la désignation, la description sommaire de ce qui tombait sous la vue; il a dû dès lors se reproduire toutes les fois que le même aspect se présentait, et dans chacun des idiomes qui tour à tour ont laissé quelques-unes de leurs locutions dans le langage du pays; c'est ce qui explique la multiplicité des mêmes mots et la diversité des formes, ayant une même signification, dans un grand nombre de localités. Puis, tous les idiomes auxquels ils appartenaient ayant successivement cessé d'être en usage, leur sens a péri. Pour le retrouver, il faut remonter aux temps contemporains de ces mots, surtout à celui où la même langue était parlée dans toute la Gaule et c'est ce qui explique comment plusieurs noms de lieux du Périgord existent aussi dans les provinces du nord et du sud avec la môme signification.
Cette universalité de similitude dans la forme et le sens est la garantie la plus assurée que les noms ont une valeur réelle, et ce n'est que ceux qui, sortant d'une même racine, ont donné naissance à de nombreuses familles de dérivés que l'on peut appeler en témoignage.
Cette nomenclature primitive est encore entourée d'obscurité; mais on a reconnu certains groupes dans ce vieux fonds indigène, et les plus considérables ont rapport aux forêts, aux rochers et aux eaux ces objets sont donc ceux qui frappaient le plus souvent la vue en Périgord, et qui en constituaient le véritable aspect. Voici le peu que l'on sait à cet égard:
1° FORÊTS.
Gau ou Gal, entre lesquels il n'y a qu'une différence de prononciation, remonterait aux Gaulois' d'où Galan, Galine, Galibert, etc. Gal se change aussi en Jal d'où Jal-
t ,oa5 kilomètres de chemins d'intérêt commun 1,753 kilomètres de chemins vicinaux ordinaires; «,^99 kilomètres de chemins vicinaux formant un réseau subventionné.
Le service hydraulique des ponts et chaussées embrasse, outre les rivières navigables, 600 cours d'eau secondaires, d'une longueur de 3,G5o kilomètres; i,hoo usines, utilisant une force de plus de 6,000 chevaux de vapeur; 10,000 hectares de terrain plus ou moins marécageux; 5o,ooo hectares à assainir dans la
Double; 10,000 hectares susceptibles de recevoir les bienfaits de l'irrigation.
· ( Mémoire de l'ingénieur en chef du département de la Dordogne au sujet de la fusion des services de la voirie, 187a.) « Sic dictos Bagaudas, quasi silvicolas a voce Gau, «quse Galtis Sylvain sonat.» (Ducange.) «Guaudus, vGualdus, Gualtine, Gal, sylva. (H.). – « Saint rCyr-en-Gault. Forêt de Gault, près de Sézanne r(Marne); Jauvard, en latin Sancla-Maria de Gallo svaro, ancienne paroisse réunie à Bélabre (Indre). n (Jaubert, Glossaire du centre de la France.)