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Notice complète:

Titre : La Géographie : bulletin de la Société de géographie / publié par le baron Hulot,... et Charles Rabot,...

Auteur : Société de géographie (France). Auteur du texte

Éditeur : Société de géographie (Paris)

Date d'édition : 1914-07-01

Contributeur : Hulot, Étienne (1857-1918). Éditeur scientifique

Contributeur : Rabot, Charles (1856-1944). Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344243809

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344243809/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 34031

Description : 01 juillet 1914

Description : 1914/07/01 (T30)-1915/12/31.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k377664

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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à Haelen, à l'Yser, à Waelhem, pourquoi, dans le pays en ce moment occupé, nos concitoyens consentent à être emprisonnés, déportes, fusillés, mais non pas à fléchir, pourquoi ils peuvent couper les têtes mais non pas les courber, pourquoi dans leur exil nos familles errantes et ruinées vivent aujourd'hui d'une vie plus intense, plus rayonnante, plus noble que jamais, les yeux fixés sur leur Roi et sur leur Armée, pourquoi dans cette armée nos petits soldats chaque jour luttent et tombent vaillamment, face à leur pays, et pourquoi chaque jour de nouvelles recrues, sorties de leur pays à travers mille dangers, viennent remplir les vides, pourquoi, malgré la jeunesse décimée, les campagnes saccagées, les villes incendiées, les ouvriers affamés, il ne s'élève de cette population ni un regret, ni un reproche, ni un soupir de découragement, pourquoi lorsque cette population'entend l'écho des nobles paroles d'Asquith, de Briand, d'Orlando, bien que la patience pour elle soit plus méritoire que pour aucune autre, elle approuve ces déclarations .de toutes ses énergies unanimement tendues vers la victoire. « Ah! je le sais, il arrive parfois qu'on se demande en envisageant l'accumulation des deuils et des ruines, combien de temps durera cette guerre. Combien de temps? A ceux qui lui posaient un jour la même question, Abraham Lincoln, le grand Américain, répondait ceci « Vous me demandez combien de temps encore durera cette guerre? Elle « durera jusqu'à ce que notre tâche soit accomplie, jusqu'à ce que notre juste cause ait « triomphé, car il faut que nos morts ne soient pas morts en vain. Il faut que.le gouverK nement des peuples par les peuples et pour les peuples ait conquis l'assurance de n'être « pas chassé de cette terre. »

« Alors seulement, quand la bête mauvaise aura été maîtrisée et mise à la chaîne, rentrés dans nos foyers, fiers d'avoir lutté aux côtés de la France immortelle pour la plus noble des causes, grandis par ces souffrances éprouvées en commun et qui achèvent de donner à une nationalité toute son unité et toute sa force, nous' pourrons reprendre le cours auguste et paisible du travail quotidien. Alors seulement, comme il est dit dans les Livres Saints, le fer des épées et des lances pourra servir de nouveau pour forger le soc des charrues et la faux des moissonneurs. »

Discours de M. Étienne,

Ancien ministre de la Guerre.

Mesdames, Messieurs,

« Les applaudissements unanimes qui ont salué l'admirable conférence de M. Nothomb et qui viennent de si bien traduire les sentiments que nous éprouvons après le magnifique discours du ministre M. Carton de Wiart, disent assez quelle est votre admiration pour ceux qui ont bien voulu venir ici nous faire connaître ce qu'a été la Belgique dans le passé et ce qu'elle est à l'heure actuelle.

« Pour nous qui vivons des douleurs de la Belgique associées à nos propres douleurs, pour nous qui, depuis quinze mois, n'avons qu'une préoccupation, la conscience forte et nette de l'absolue nécessité d'aller jusqu'au bout de tous les sacrifices, nous nous tournons vers ce noble et grand pays qu'est la Belgique pour y puiser, si cela était nécessaire, l'énergie indomptable dont nous devons donner le témoignage jusqu'à la fin de nos épreuves. « Quand on songe à ce qu'était la Belgique aux derniers jours de juillet, quand on examine la situation magnifique qui se déroulait devant cette population si active, si intelligente et si passionnée pour le bien, se répandant sur le monde entier, y apportant sa belle et noble civilisation, et, quand on voit aujourd'hui ce pays dévasté par la barbarie la plus atroce, incendié, assassiné, où l'on n'a respecté ni les vieillards, ni les femmes, ni les enfants, quand on voit ce pays si abîmé par la destinée et qui reste si vibrant, si vaillant et si fort, comment peut-on douter de l'issue de la grande bataille? Quand on voit ce pays pouvant présenter au monde ces deux nobles et magnifiques personnalités, ces deux héros, Sa Majesté le roi des Belges et Sa Majesté la reine des Belges, ces deux