Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 442 à 442 sur 542

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : La Géographie : bulletin de la Société de géographie / publié par le baron Hulot,... et Charles Rabot,...

Auteur : Société de géographie (France). Auteur du texte

Éditeur : Société de géographie (Paris)

Date d'édition : 1914-07-01

Contributeur : Hulot, Étienne (1857-1918). Éditeur scientifique

Contributeur : Rabot, Charles (1856-1944). Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344243809

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344243809/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 34031

Description : 01 juillet 1914

Description : 1914/07/01 (T30)-1915/12/31.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k377664

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95%.


« Ce représentant de commerce modèle s'occupera également de trouver des débou" chés pour vos produits, et les clients qu'il vous procurera seront de premier ordre; samaisonn'ya-t-iipastoutintérêf

« Avant de vous quitter, il aura, sous vos auspices, fait connaissance avec ceux de vos voisins qu'il ne comptait pas encore au nombre de ses clients, visité tous les petits marchands et boutiquiers des environs et partout pris des commandes et posé les bases de relations nouvelles. Quand il vous quittera, il ne laissera derrière lui que des amis, si ce n'est parmi ses concurrents. ?

« Et si, à un moment donné, un de ces clients qu'il connaît si bien éprouve quelque difficulté à l'époque d'une échéance, c'est à; lui que le débiteur momentanément gêné s'adressera pour obtenir un renouvellement qui ne sera jamais refusé. Il est informé, en effet, de la cause du retard sauterelles, épizootie, inondations. Il sait que le paiement sera effectué un peu plus tôt, un peu plus tard il veillera donc à ce que la maison fasse a son client, dont il repond. moralement, toutes les facilités. Ni l'un, ni l'autre n'auront à s'en repentir.

« Parfois, en pareil cas, une maison française fera protester la traite, « pour la bonne règle, » et perdra très souvent la créance et toujours le client.

« En plus de sa besogne de chaque jour, le représentant de commerce allemand, s'applique a étudier minutieusement, sous tous les points de vue, la région, toujours la même, où il fait' depuis des années, ses tournées professionnelles. Cette région est devenue pour ainsi dire son fief, et il peut fournir sur tout ce qui la concerne des renseignements aussi précieux au point de vue commercial qu'au point de vue industriel. Il sera pour les fabricants allemands un guide aussi dévoué qu'éclairé et sûr. Grâce à ses indications, ces derniers mettront en vente des produits fabriquée répondant aux besoins spéciaux et aux goûts plus ou moins capricieux des consommateurs. .Ceux-ci achèteront d'autant plus volontiers les produits qu'on leur offrira, que, bien souvent, ils auront été modifiés ou même créés de toute pièce d'après les desiderata qu'ils auront exprimés. C'est là une nécessité à laquelle l'industrie française, en général, refuse jusqu'ici de se plier.

« Voilà donc les hommes et les procédés contre lesquels nos commerçants et nos industriels auront à lutter dans un avenir prochain s'ils veulent reprendre la place au soleil dont ils se sont laissé chasser par manque d'esprit de suite et d'initiative. « Il est vrai que le mot d'ordre qui a donné une si vigoureuse impulsion à l'industrie et au commerce allemands dans toute l'Amérique du sud vient de haut. N'oublions pas que derrière ces commerçants avisés, si parfaitement renseignés, se trouvent des banques puissantes, permettant par un système d'escompte du papier à long terme, la vente à crédit, base du commerce sud-américain; que derrière ces banques se trouve l'état allemand qui les guide, les défend et les soutient toujours, moralement et matériellement; que d'importantes bases d'influence et des centres d'expansion, admirablement organisés, ont été constitués dans ce but depuis de longues années, dirigés avec un esprit de suite merveilleux par des gens choisis pour leurs seules capacités spéciales, ayant consacré à cette tâche leur existence tout entière, n'ayant en vue que le résultat à atteindre, et assez largement rétribués pour pouvoir se vouer, corps et âme, à la direction des services qui leur sont confiés.

« Les moyens dont disposent les agents officiels et officieux allemands, bien payés, dotés de frais de représentation considérables et recourant au besoin à une caisse spéciale de propagande, leur permettent dans les pays neufs, où le rôle joué par les relations personnelles est considérable, d'exercer une influence à laquelle nos propres représentants, dont la situation est toute différente, ne saurait prétendre actuellement. « Il est indispensable, en effet, que nous nous rendions compte que ce n'est qu'en semant longtemps d'une main large, avec clairvoyance et persévérance, que l'Allemagne a préparé les récoltes futures. Si elle est arrivée à se tailler une si large ptace'dans la vie économique et commerciale des deux Amériques, cela n'a été qu'au prix de sacrifices