gnements qui nous parviennent, cette enquête a permis d'établir un programme des travaux et en même temps a mis en évidence l'importance des résultats économiques qu'ils permettraient d'atteindre.
Également en 1914 M. Henry Hubert, adjoint à l'Inspecteur des travaux publics de l'Afrique occidentale française,. a accompli une nouvelle mission géologique. Cette fois, c'est la Côte d'Ivoire qui a été l'objet de. ses investigations. Au cours de cette campagne, ce naturaliste distingué a levé 4000 kilomètres d'itinéraires géologiques nouveaux qui lui ont permis de dresser une carte au 100000" des terrains s de cette colonie.
M. H. Hubert a établi en'outre une carte géologique au 1 000 000° des diSérentes colonies du Sénégal, de la Guinée, du Dahomey, et, du Haut-Sénégal et Niger, et une carte de l'hydrologie souterraine de la colonie du Sénégal au 300000°. Enfin ce savant fonctionnaire a complété sa carte générale géologique de l'Afrique occidentale française et établi une carte indiquant la distribution des substances minérales utiles dans ce gouvernement général.
CHARLES RABOT.
La géologie de la côte d'Ivoire. D'après les récentes explorations de M. Henry Hubert', les formations constituant les territoires de la côte d'Ivoire appartiennent à trois séries. Ce sont des schistes cristallins, des roches sédimentaires métamorphisées, enfin des terrains éocènes et actuels.
Les premières (orthogneiss, paragneiss et micaschistes) sont de beaucoup les plus répandues. Les orthogneiss dominent presque partout, sauf à l'est du Nzi et au sud du 8° de Lat. N., où ils ne forment que des îlots. Les paragneiss, plus rares, s'observent principalement vers Bettié et les micaschistes, fort peu abondants, dans' la région de Me et de Grabo. Les roches de cette série sont fréquemment traversées de filons et de massifs granitiques.
Les roches sédimentaires métamorphisées comprennent des schistes micacés, des quartzites à magnétite, et, des brèches métamorphisées. Les schistes micacés, qui constituent les termes les plus anciens de la série, plissés suivant la direction nord-sud, au nord du 8" de Lat. N-, et, au sud de ce parallèle, suivant l'est-nord-est ouest-sud-ouest, forment, en dehors de nombreuses petites bandes très limitées, quatre grandes zones. La première occupe presque tout l'est de la colonie à partir du Nzi et au sud du 8° de Lat. N., et se prolonge dans cette dernière direction jusqu'au pays dida par Tiassalé, et, autnord jusqu'au Lobi par Gorowy; elle est la continuation vers le sud de la zone schisteuse de l'Yatenga et de Kippersi. Sa longueur totale est supérieure à 1000 kilomètres. La seconde zone schisteuse s'étend de Kouadocoffi à N'Zégo sur une distance de 120 kilomètres; la troisième, longue de 150 kilomètres, suit le Bandama entre Marabadiassa et le pays n'goïs; la quatrième, de 400 kilomètres de long, prolongement de la région schisteuse de Bananso (Haut-Sénëgal-et-Niger), s'étend sur Siempurgo, Boro et Vaou et détache une bande curviligne vers Buonsira et Siouvassou.
1.Henry Hubert, E~ut~e p;'e<tM!nao'e de la Géologie de la Cdte ~'7uo:M, in C&M/~M rendus. hebd. des séances de l'Académie des Sciences, Paris, vol. 160, n" i, 15 février 19 ta, p. 245.