ville sa garnison et ses couleurs; j'y trouvai, avec sa vingtaine d'hommes, un aimable commandant qui me fit les honneurs de sa forteresse, de ses roses et de son porto. Le sérieux de sa bienvenue me sembla masquer le ridicule d'un tel établissement, conservé par le Portugal par suite de notre refus de le racheter à un prix trop élevé. »
Or, nous avons nous-mêmes deux enclaves minuscules en Nigeria, qui, a elles seules, ont prétendu sauver la face, lors de la cession du bas Niger. Ce sont les parcelles de Badjibo, enclave dans les terres, et, de Forcados, enclave du Uttoraf, chacune de quelques cents mètres de dimension. Le voyageur se demande ce que peut représenter, pour l'amour-propre national, l'existence de quelques arpents de terre, avec quelques cases en ruines, le tout s'intitulant « sol français )), en realite, simple terrain loue par bail de trente ans au gouvernement britannique moyennant un loyer annuel d un franc'. Il n'est heureusement entretenu, dans la 7'~e/;c'< A'~c~t."e, ni garnison nombreuse, ni personnel de haut grade; le brigadier noir qui, avec un garde, son second, vit en quiétude parfaite sur ce coin de terre, ne coûte pas plus de deux francs chiquante de solde, soit. avec la ration, df; trois a. trois francs
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cinquante par jonr. Tel est le budget du Badjibo français; toute recette étant absente, cela parait trop, en apparence, pour ce symbole d'un droit de navi1. Convention du tt juin 1898,art. 8.