lions qui durent encore, par des liens de familles entré Roumains éloignes. L'Académie roumaine de Bucarest a publié des travaux sur les groupes sporadiques les plus infimes Roumains d'Istrie, de Galicie ou de Moravie. Les Roumains disséminés partout dans les montagnes de la péninsule des Balkans, en Bulgarie, Macédoine, Albanie, Thessalie, connus sous le nom de Koutzo-Valaques, Pomaks, Aromunes, sont particulièrement chers à leurs frères de Roumanie qui. ont fondé des écoles chez eux. Il en est résulté des difficultés avec la Grèce allant jusqu'à la rupture des relations diplomatiques: La mésintelligence avec la Bulgarie a été avivée par les procédés des coMK<a/s allant jusqu'à assassiner à Bucarest un professeur de lycée originaire de Macédoine
Des îlots roumains existent encore en Bulgarie au sud du Danube. Les plateaux sauvages de la Craina serbe, au sud des Portes de Fer, abritent une population de paysans roumains qui ne manifesté aucune velléité d'émancipation
La Bessarabie est, comme nous l'avons déjà signalé, un point délicat~. Jamais les Roumains n'y ont été les seuls occupants. Au sud, dominent les Russes, mêlés de quelques Bulgares et Turcs. La population roumaine, qui est encore de 1 million, se disperse et est entamée par la colonisation ruthène. C'est en Autriche-Hongrie qu'est la grande masse des Roumains, en continuité avec le royaume de Roumanie. Dans la Bukovine autrichienne, ils sont plus de 200 000, formant un groupe compact précisément sur la frontière roumaine. En Hongrie, ils sont, d'après les statistiques hongroises ellesmêmes, près de 3 millions, formant partout la majorité absolue, souvent même plus de la moitié de la population (55 p. 100 en Transylvanie, 37 p. 100 dans le Banat, 50 p. 100 au nord du Maros, dans la Crisiana) 4. Encore faut-il remarquer que les divisions politiques ne permettent pas de faire ressortir la prépondérance exclusive de la race roumaine dans toute la zone montagneuse qui va des Portes de Fer aux sources de la Tisza (voir fig. i'7). Les liens des Roumains de Roumanie avec ceux de Transylvanie sont plus étroits qu'avec aucun autre groupe, bien que la Transylvanie n'ait jamais, depuis le moyen-âge, été politiquement unie aux principautés danubiennes. C'est des écoles de Transylvanie qu'est partie la renaissance intellectuelle 1. Le professeur Mihaiteanu. J'ai été témoin moi-même de l'attentat, accompli par un jeune Bulgare délégué par l'organisation révolutionnaire macédonienne.
2. Sur les Roumains de Serbie, voir G. Yatsan, Romdnii din Craina Se;'&:et, in An. de Geogr. si ~nh'opo~eo?' t. H. Bue. 1911, p. 177-200, et, U. Giuglea, Românii din SerAM, in Ibid., d. 201-215. 3. Voir Zamfir C. Arbure, BaMa''a&a in .MCoh~XfY. publ. de l'Acad. roum. 1 vol. in-8", 790 p., 2 pi., Bucarest, 1898.
4. Chiffres empruntés à la brochure Les Roumains d'/<M<c~6-~OKg't':e (préface du D' J. Cantacuzène), 37 p., i carte. Paris, 1914 (s. d.), et vérifiés sur les statistiques hongroises (Dénombrement de la Population des pays de la Sainte Couronne hongroise en 1900. lO" partie. ttésumé des Résultats, 1 vol. in-4., 331 p., 24 pl., Budapest, 1909).