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Titre : Encyclopédie du dix-neuvième siècle : répertoire universel des sciences, des lettres et des arts, avec la biographie de tous les hommes célèbres. T. 11, ECO-ERG / [préf. signée : le directeur, Ange de Saint-Priest]

Éditeur : au bureau de "l'Encyclopédie du XIXe siècle" (Paris)

Date d'édition : 1836-1853

Contributeur : Saint-Priest, Ange de. Préfacier. Directeur de publication

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37310456s

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 26 vol. : fig. ; in-8

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k37581g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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tée appelée les charniers, galerie sombre et humide servant de passage aux piétons, pavée, de pierres arrachées aux tombeaux c'était là que se trouvaient les principaux bureaux d'écrivains publics.

Jusqu'à la fin du xv° siècle les écrivains ne firent avec les libraires qu'une seule et même corporation. Ils appartenaientau corps de l'université, dont les chefs exerçaient sur euxunejuridiclion toute spéciale; ils payaient la taxe universitaire et étaient obligés de prêter -serment entre les mains du recteur le prévôt de Paris présidait à leur établissement et surveillait leur conduite. Les écrivains faisaient, en quelques circonstances, profession de foi; non-seulement ils transcrivaient les manuscrits, mais les actes de différente nature leur étaient confiés. Dès le xiv" siècle ils joignaient à leur industrie l'enseignement public de leur art à tous ceux qui en voulaient profiter. Nicolas Flamel, écrivain libraire, dut sa fortune immense aux nombreuses leçons qu'il donnait il avait même chez lui des élèves pensionnaires auxquelsilapprenaità écrire. DèslexiVsiècle, plusieurs écrivains jurés avaient obtenu de l'université la permission de quitter son enceinte et s'étaient établis dans le quartier populeux situé au delà du grand pont, pour y enseigner l'écriture et y rédiger les lettres et actes particuliers.

L'invention de l'imprimerie changea entièrement les fonctions des écrivains. Ils ne se contentèrent plus alors de donner des leçons de leur art aux enfants; les écrivains jurés s'appliquèrent à la connaissance des actes publics ou privés, et à signaler les artifices des faussaires; ce furent ces écrivains jurés qui convainquirent de crime de faux un individu qui, en 1569, avait imité la signature de Charles IX. Ce fut à cette occasion que se forma une nouvelle société sous la protection du chancelier l'Hôpital, qui lui fit obtenir, en 1570, des lettres patentes où les écrivains sont qualifiés de maîtres expertsjurés-écrivains-vérificakitrs d'écritures contestées en justice. Par arrêt rendu en 1653 en grand conseil et à la requête de Petré, syndic de la communauté, les écrivains experts devaient se contenter du salaire fixé par les statuts il leur était interdit d'accepter une somme plus forte, quand même elle leur serait offerte; ils ne devaient pas témoigner dans une cause où ils pouvaient être valablement récusés; toutes les pièces sur

lesquelles ils étaient appelés à donner leur témoignage devaient leur être montrées séparément. Enfin un tableau contenant le nom de chacun des experts devait toujours être placé dans le greffe du grand conseil. En 1648, la communauté dite des écrivains, maîtres experts et jurés était gouvernée par un syndic et vingt-quatre maîtres; it n'y avait que ceux ayant acquis un certain âge, ayant exercé pendant un temps voulu, et auxquels étaient reconnues les capacités prescrites par les règlements, qui pouvaient se livrer à la vérification ordonnée en justice des écritures et signatures. Les aspirants étaient examinés pendant trois jours sur toutes les espèces d'écritures pratiquées en France, sur l'orthographe et l'arithmétique, et sur le fait des vérifications d'écritures et signatures qui semblaient de nature à donner lieu à une étude particulière dont ltaveneau, écrivain maître expert, a tracé quelques règles dans un écrit publié en 1668. Plus d'un siècle se passa sans changement dans l'intérieur de cette communauté; mais en 1776 elle se pourvut, comme différentes autres corporations, d'un nouveau règlement qui fut donné et enregistré en 1779. Voici les articles 1 et 10, les plus curieux de cette pièce. Art. 1". Les maîtres composant la communauté desécrivains de laville de Paris, créée et établie par édit du mois d'août 177C, jouiront seuls, et à l'exclusion de tous autres, du droit de tenir classe publique pour enseigner l'écriture l'arithmétique le change étranger, la tenue des livres en partie double et simple, et bureau pour y entreprendre les écritures à l'usage des particuliers, comme aussi d'enseigner lesdits arts en ville. Art. 10. Les maîtres de la communauté formeront entre eux un bureau particulier composé do vingt-quatre maîtres, lesquels s'occuperont de la perfection des caractères de l'écriture, de la connaissance des anciennes écritures et de leurs abréviations afin d'en faciliter le déchiffrement, des opérations do calculs relatifs au commerce, à la banque, à la finance, de la vérification des écritures et signatures de la grammaire française relative à l'orthographe et des autres parties dépendant de l'art du maître écrivain.-Le bureau de la société était établi rue de la Monnaie, et les séances avaient lieu le jeudi. Leur patron était saint Jean Porte-Latine et leur confrérie se tenait à Sainte-Croix de la Bretonneric. Il fallait avoir 26 ans pour être