diminua ni l'effet ni i'afpect de ces vapeurs. Elles allèrent
en augmentant, & la njrpritë fut extrême lorsqu'on vit que les
très-grands vents de Nord, quife fbutinrent ies 2.7, 28 & 29
de Juin, loin de cha~er ou de diminuer ces vapeurs, parurent
leur avoir donné pius de connûance. Ce ne fut que le 2 2
deJuiikt, après i'orage, que i'atmofphcre parut dépouiiiœ
de tout brouillard: cela dura pendant queiques jours; mais on
les vit reparoitre des le d'Août, & fè toutenir jusqu'au
Septembre quoique moins épais qu'ils n'avoient été ci-devant.
Ces vapeurs étoient très bancs, on n'en pouvoit douter
à Fafpect iouche que pr~entoient les corps qui étoient les plus
près de terre, tels que les maijfo-ns, les arbres, &c. Elles
étoient fort répandues, puifque nous avons appris que ce
phénomène a été aperçu non-fëuk-ment dans toute l'Europe,
mais même en Afie, en Afrique & au loin dans les pleines
mers du Nord & de l'Oueu-.
Plufieurs raifons paroiflënt démontrer que ces vapeurs
n'étoient point aqueufes.
T.° I~fecherene parfaite qu'ii y avoitiur le fol, mr les plantes,
fur les corps fufceptibies de s'imbiber de ia moindre humidité.
L'évidence de ce fait a été démontrée par nos fens par
~expérience répétée <îe miniers d'individus par l'effet de ces
vapeurs fur rios récoltes. Eues n'en ont point fouE~ert dans
un temps &: à l'époque critique où toute humidité, toute
~peur aqueufe leur porte ie pius grand préjudice dans nos
provinces méridionales.
~.° On voit les vapeurs aqueufes les brouillards ordinaires,
~e conûamment dintpés dans cette faifon, pendant le jour,
par l'effet de chaieur qui les dilate & les enlève dans
l'atmosphère; on les voit fe condenser de nouveau par la
fraîcheur des nuits qui les fait tomber & fe répandre fur la `
jfuperncie du terrein. H n'en a pas été de même des vapeurs
extraordinaires qui donnent lieu à ces recherches elles
avoient une fixité que ies météores aqueux n'ont jamais.
On verra par le tableau de mesObiervations~étéoroiogiques,
eue je joins à ce Mémoire, que la chaleur a été auez forte pour