rens, mais on ignore n elles préfèrent à C. On fait que fept préfèrent à A & à C, mais on ignore à qui de A ou de C elles 'donnent la préférence. Enfin l'on ignore écrament quelle ei~ fur le mérite de & de B, l'opinion des fix qui ont voté en faveur de C. Cependant U les huïihvotans pour A, avoient préféré Cà fi les fept votans pour B, avoient préféré Cà fi les nx votans pour 6 avoient préféré a il s-enfuivroit qu'il y auroit treize voix contre huit pour préférer à A, treize voix contre huit pour préférer C à A ainfi A auroit dû être exclu. Mais il y a aufH quatorze voix contre fept pour préférer C à B, C par confequent auroit dû obtenir la préférence. Le véritable vœu de la pluralité auroit donc été précifément pour C qui a eu le moins de voix, & qui en a eu le plus eft au contraire celui que le vœu de la pluralité place réellement le dernier. Après avoir fait fentir le défaut de la méthode ordinaire, M. de Borda propofë un moyen d'y remédier.
H demande d'abord que les votan~ donnent chacun la Me des candidats, fuivant Fordre de mérite quiis leur fuppofent, ou bien qu'ils prononcent fur Je mérite des candidats com~ parés deux à deux. Au rené, il en: aifé de voir que cette Me, fuivant l'ordre de mérite, étant donnée, on peut en tirer le jugement qu'a prononcé le votant fur le degré de mérite de deux concurrens quelconques.
Al. de Borda fuppofe enfuite dans le concurrent placé le dernier, un mérite qu'il représente par-une quantité indé< terminée; le degré de mérite de celui qui le précède immédiatement, lera repréfënté par cette quantité, plus une autre qui exprime là Supériorité; pour avoir.le mérite du troinéme~ on ajoutera encore cette-même-quantité; en ior~c que le mérite de celui qui a trois ou quatre de les concurrens après lui, fera exprimé par la quantité qui exprime le mérite du dernier plus trois foi~ ou quatre fois la quantité toujours contante qui représente la différence de fupériorité de mérite entre,deux concurrens placés immédiatement i'un après l'autre.
On