que ces Eaux contiennent, & pour fe conduire d'après cette connoïC fance dans l'anatyfe qui ieur refle à faire les Naturalises ies emploient pour claffer les mêmes eaux. Mais on voit par l'expérience curieufe rapportée par M.~ de Lauone & Cadet, que ces liqueurs d'épreuves ne (ont pas fûres, même quand on les emploie pour reconnoïtre feulement la préfence d'une certaine fubfhnce.
11 y a aux environs de Roye plufieurs autres fources minérales,
entre autres une auprès de Beaurain, qui s'eft trouvée être vitriolique, & reûëmbler aux eaux de Pafly. La fburce de Beaurain eft très-près d'une couche de terre noire qui s'étend à une affez petite profondeur, fous une grande partie de la Picardie. Cette terre au-deHus de laquelle règne en quelques endroits un banc de coquilles anez femblables au falun de Touraine & qui pourroit- Servir auffi- à fertilifer les terres, s'ennamme Spontanément à t'air, les cendres qui en résultent contiennent du vitriol & de l'alun. Les habitans de cette province doivent à ces cendres, l'avantage d'avoir pu fe procurer des prairies artificielles, c'efl particulièrement dans des terreins formés de débris de pierres calcaires, mêtées avec très-peu de terre végétale, que ces cendres ont été employées avec fuccès. Par ce moyen, des terres qui n'avoient jamais produit, ont acquis &: confervé, pendant plufieurs années, la faculté de produire. Lorsqu'on met les cendres en trop grande quantité, il arrive quelquefois que la première année feulement, l'herbe dégoûte les chevaux, foit qu'elle ait contracté un mauvais goût, foit qu'elle ait alors des tiges. trop ligneufes. Ce nefi: qu'au bout de quelques années que les terres fur lefquelles on a répandu des cendres, peuvent être enfëmencées en blé, autrement elles produiroient beaucoup d'herbes & très-peu de grains.
Les fourrages dans les mêmes circonflances font très-abondans, mais donnent également très-peu de graines.
M. Sage a donné une analyfe de la terre noire de Beaurain.
L'origine de cette couche de terre, au-deffus de laquelle on voit en quelques endroits un banc de coquilles n'a pas encore été l'objet des recherches des Naturalises, & mériteroit bien de le devenir.
On trouve à Omblières près Saint-Quentin, une autre efpèce