consomme un peu plus de charbon de terre que les deux autres; mais la différence n'en: pas fort conUdérabIe, & il eu: probable qu'eue tient même à la qualité du charbon Au refle, comme on a droit de appeler que les machines à feu deuinées à fournir de l'eau à la ville de Paris feront auni parfaites qu'il eH poffible, &: qu'on emploiera le meilleur charbon pour les alimenter, on portera tout au plus bas., & on partira dans tout le refle de ce Mémoire d'après une confommation de ~o livres de charbon de terre en. vingt-quatre heures pour chaque pouce d'eau élevé à une hauteur de 110 pieds..
Après avoir euayé de donner une idée de la quantité de charbon de terre que confbmmera ia pompe à feu, il reUe à convertir cette même quantité en argent & à y* joindre par évaluation les autres dépendes qu'exige nécefïairement un pareil établiuement; Le charbon de terre de Moulins, pris à Charenton, fe vend communément <; o francs ia voie; celui d'Auvergne vaut quelque chofe de moins, mais la différence eiï: peu confidérable, & il eft de moindre qualité. On conçoit que dans une fourniture en grand il feroit poffible d'obtenir une réduction considérable fur le prix; auni M. d'Auxiron avance-t-il dans un de fes Mémoires que le charbon de terre deuiné à l'entretien de la machine à feu ne coûteroit pas plus de 4o francs la voie rendue à Paris, & qu'une Compagnie s'oru'e de l'y fournir à cette condition. Les différons ccfan'ciflëmens qu'on s'en: procurés pendant la rédaction de ce Mémoire, n'ont fait que confirmer ce qu'avance à cet égard M. d'Auxiron; aufït les calculs qui fuivent ont-ils été établis fur le pied de ~.o francs la voie.
(c) Les légères différences qui fe rencontrent entre les machines à feu de Bois-boflu j des Mes d'Anzain & de Montrelais, & qui femblent être au défavantage de cette dernière, n'ont Jans doute d'autre caufe que la différence de hauteur à laquelle ces~machines font utuées, par rapport au niveau de la mer. H ett contant que le fol de Montre!ais eft plus élevé que celui de la Flandre; au lieu donc de calculer la pulHance qui fait mouvoir la machine
d'après fe poids d'une cofonne de mercure de 28 pouces de hauteur, il faudroit peut-être calculer d'après le poids d'une colonne de 26 pouces & demi ou de 27 pouces tout au plus: on fent aifément que cette façon de calculer mettroit tout l'avantage du côté de la machine de Montrelais, & on a lieu de croire en effet qu'elle eu: !a mieux conftruite des trois. Ces réflexions n'ont été faites que depuis. !a rédaction de c~ Mémoire.