mélange, pour ravoir fi l'augmentation de denuté, qui naît de la pénétration, feroit plus grande, ou plus petite, ou égaie à celle qui fe trouve dans le mélange de parties égales. Je l'ai trouvée plus petite le volume de ce mélange,. mesuré par i'aréomètre, devroit ne pefer que 7~7~ grains, dans le cas où il n'y auroit point du tout de pénétration; il s'eft trouvé pefer 777 grains; l'augmentation de denfité, causée par la pénétration, n'a donc été dans ce cas-là que de i~ y~- grains, &. par conséquent moindre que cette du méiange de parties égales. Donc nous avons raifbn de dire que ia pénétration n'a point lieu au-delà du terme d'égalité des deux liqueurs.
Cependant, fuivant M. de Reaumur, cette pénétration a lieu au-delà de ce terme puisque, félon lui, la diminution du volume, la plus grande poffible, fe trouve dans un mélange compofé de deux parties d'eau &. d'une partie d'efprit-de-vin. Cela eft fi oppose à ce que mes expériences m'ont appris, que j'ai voulu voir par moi-même ce qui en étoit. J'ai donc répété les expériences de M. de Reaumur. Pour cela j'ai fait plufieurs mélanges d'efprit-de-vin& d'eau, dans différentes proportions, & j'ai toujours remarqué que ia plus grande diminution du volume s'eft trouvée dan. le mélange de parties égales. Mais on demandera, pourquoi donc M. de 'Reaumur a-t-ii trouvé cette plus grande diminution du volume dans ie mélange compofé de deux parties d'eau & d'une partie d'eiprit-de-vin~e crois qu'en voici la raifon. M. de Reaumur n'a point fait fes mélanges féparément à un mélange déjà fait il a ajouté de i'eau de plus en pius, c'eft-tà ce qui l'a induit en erreur car ayant mêié cent mefures d'eau avec cent mefures d'eiprit-de-vm, il a trouvé que le volume étoit diminué de quatre mefures à ce métange il a ajouté fuccentvement cent autres mefures d'eau & ie volume s'eft encore trouvé diminué d'environ une mefure. Mais il faut remarquer que les cent premières mefures d'eau, en fe me!ant avec les cent mefures d'efp) it-de-vin, ont fait acquérir au mélange un certain degré de chaleur qui a empêché que la diminution du volume ne fûtauffi grande qu'eiiedevoit l'être; & M. de Reaumur avant d'ajouter ces cent dernières mefures d'eau, y M probablement pas laiffé affez i-efroidii- le mélange de forte