d'en expoier le fyftème aux yeux dans une Carte propre a le répandre de plus en plus dans le Public,
li eft comme impomble qu'en conudérant îa iaçon dont le globe de la Terre en divifé par les chaînes de montagnes, on ne foit conduit, comme par la main, à ia manière dont les enfans de Noé fe font disertes dans toute l'étendue de l'Europe & de i'Aue; la plus grande facilité des panages, la plus grande Fertilité des différens pays, ia dinérence de climat, le cours plus ou moins facile des rivières, ont dû nécenairement faire habiter certains pays plus tôt que d'autres & au déraut des hifioires qui nous manquent absolument en cette partie, on peut au moins en tirer des conjectures très-fortes ~r la population de l'Europe & de rAtie: nous dirons de l'Europe & de i'Aue; car on n'ignore plus à prêtent que ies empires policés, qui occupoient ie milieu de l'Amérique, étoient dûs en partie à quelques navigateurs Européens qui y avoient été jetés, & en partie aux navigations anciennes des Chinois, & qM~ Sauvages du nord y ontpaaë de h partie la plus orientale de la Sibérie par ie détroit du nord. Cette efpèce de diipoution politique eft représentée dans une Mappemonde qui dt. a la tête de cet ouvrage, & fur laquelle font marques les premiers voyages d6s Européens, vers ia fin du xv. fiècle.
La partie afironomique de cette nouvelle Géographie, y eft traitée avec toute l'intelligence poffible, & d'une manière beaucoup plus commode qu'on ne i'avoit encore fait; mais la ea~te d'Europe, relative-a~ Maes~ Mx.dimats, tétrécie d'orient en occKient, pom-e placée à côté de celle de la Carte ordinaire d'Europe, fur ia même feuille, a produit un effet encore pins imguljer; elte a donné, pour m'exprimer ainn, à M. Buache, le mot de l'énigme de la iameu~e carte de Peu'tinger, de laquelle nous venons de parler dans l'article précédcat, & qu'on avoit toujours regardée comme un morceau de Géographie trèsmibrme &. très-déledueux.
Cet AtÏas de l'Europe eH accompagné d'une Table qm <~tient itdee générale de la Géographie, prife comme Mathé-