C H Y M 1 E.
SUR Z~ jSjL~ D E P~J'
LE bleu de Prune n'en: connu que depuis anez peu de J–~ temps dans la Chymie l'Académie a rendu compte 1 en 17~ de la découverte que fit feu M. Geoffroy i'amé, de la manière de-le préparer, & on s'efi plus appliqué depuis ce temps à en perfectionner la compofition qu'à en connoître les véritables élémens. Ce n'eu: pas cependant que ce point ait été abfolument négligé: M. Geoffroy & feu M. i'Abbé Menon avoient chacun un fentiment différent fur la nature de cette compoution félon le premier, a le bleu de Pruffe n'eft que le bitume du fer divifé par un ` aikaii favonneux, & tranîporté fur ia terre blanche de l'alun; le fecond au contraire prétend que le bleu de Prune eft le ~er. même précipité dans fa couleur naturelle par la lenjve ~avonneu~ë, & dépolë fur la terre de l'alun. C'efi à confirmer par de nouvelles expériences ce qu'il y a de vrai dans les fentimens de ces deux habiles Chymiftes, & à expofer celui que de nouveaux faits lui ont fait adapter, que M. Macquer a defuné le Mémoire dont nous allons tâcher de donner une idée.
Les Chymiues qui ont travaillé jusqu'ici fur le bleu de Prune, n'ont cherché à le connoître qu'en le compofant & dans cette vue ils ont varié, tantôt la leffive favonneufe, tantôt les matières inflammables avec lesquelles on calcinoit l'alkali, tantôt ils ont changé la proportion des ingrédiens qui le compofent, ou en ont fupprimé quelques-uns en un mot ils ont toujours, s'il m'eft permis de me fervir de ce mot, employé la Synthèse dans leurs recherches. M. Macquer au contraire, in firuit par les tentatives qu'il avoit faites fu~