baigneur a foin de tirer tous les loirs de l'eau de la Source, qui, refroidie pendant la nuit, fert à tempérer celle qu'on tire le lendemain pour préparer le bain de chaque malade. Le degré de chaleur auquet le baigneur donne ordinairement ce bain', eft à peu près du 37 au 30* degré la longue habitude iui a rendu le tact aflèz délicat pour qu'il ne s'écarte guère de ces deux degrés. Quoique ce degré de chaleur convienne anëz à ia plus grande .partie des malades, cependant les perfonnes qui connoiuënt toute. la variété des tempéramens, fe perfuaderont aiiément qu'il né peut convenir à tous en eftet, il y a des malades pour qui ce degré de chaleur efb encore trop ~brt, & qui fë trouvent mieux du 6-e. Il feroit à ïbuhaiter qu'on fît fur ce fujet des obferyations fuivies, qui minent les Médecins en état de déterminer avec plus de précinon qu'on ne l'a fait jufqu'ici, le deoré de chaleur qui convient aux malades qu'ils envoient à Balaruc. Les malades Supportent ordinairement le bain dans la
cuve, pendant dix, douze ou quinze minutes. La grande chaleur de ces bains eft une des caufes euëntieHes de leurs effets pour le prouver, il fumt de faire obferver que les bains pris dans l'eau de Balaruc refroidie au degré, chaleur ordinaire des bains domeûiques, ne produifent aucun effet remarquable.
Lorfque les malades font dans le bain, on voit bien-tôt la tueur découler de leur vifage, leur pouls devient de plus en plus H'équent & éievé, à la fin il devient très-fréquent, '& en même temps foible & irrégulier; c'eû à ce figne, que le baigneur n'attend pourtant pas ordinairement, que l'on reconnoît qu'il y auroit du danger à iaiuer le malade plus long-temps dans le bain. Le baigneur obferve le pouis fur l'artère frontale c'eft fans doute ce qui a fait croire à une infinité de perfonnes, que le gonflement de la veine frontale lui fervoit à juger du temps que le malade devoit refter dans le bain; mais l'artère frontale étant fort petite, & notant pas