OBSERVATION ~A~rC~/Q~E SUR LES
~~C~N~JT DE LA DIGESTION D E
L'OISEAU APPELE' COUCOU.
Par M. HÉRIS SANT.
T E Coucou en: un des oifeaux qui nous annoncent. par J_J leur chant le retour des beaux jours: c'en: au fien qu'if doit fon nom; en chantant, il articule fo//r<w auffi diu:inctement que le pourroit faire une voix humaine. Ii n'eft point d'oifeaux dont ies anciens Nàturalifles nous aient raconté plus de merveilles, entre lesquelles quefques-unes, malgré leur air trop fabuleux, ont été adoptées ou n'ont pas été anez rejetées par des Naturatiites modernes. Si l'on en croit Pline, qui cite pour garant Ariflote, te coucou eft une efpèce d'épervier~ ou p!uitôt i'épervier n'ei!: autre chofe que le coucou devenu aduite; & Béion rapporte que le faucon étoit, de fon temps, regardé en France comme le père du coucou.
Son plumage, par lequel il renemMe anez à un oifeau de proie,-dont il n'a d'ailleurs ni iebec, ni les ferres, aura fans doute donné lieu à ces erreurs. Tous ceux pourtant de ce pays n'ont pas le m~me plumage: on en peut voir dans le cabinet de M. de Reaumur, qui, par le leur, renembient à différentes efpèces d'émouchets, & un autre qui reuembie affe'z à un pigeon bizet; leur grandeur en: à peu près celle de ce dernier.
Ifidore de Séviue (qui fe fait revenir chez nous fur îe dos d'un milan, étant incapable, après l'hiver, de faire-de longs vois) ofe en rapporter un conte encore plus ridicule: il dit que la faiive du coucou engendre des cigales qui ont .fi peu de retour pour i'oifeau auquel elles doivent l'être, ~'w. /2. ~gg