Cefi à quoi eft principalement deitiné 1 ouvrage de M. du Hamet; il y rappelle continuellement à une pratiqueéclairée, & dans laquelle ii a confervé ce qui a pu l'être des ufages des conftructeurs, tout ce qu'il a puifé dans les meilleurs Auteurs qui aient traité théoriquement cette matière, & en particulier dans l'ouvrage de M. Euler, & dans ~e traité du navire de M. Bouguer, duquel nous avons rendu compte en 1/6 M. du Hamet ne fe contente pas de rendre les règles. de la confU'u<fl:ion plus fures, il a voulu auni augmenter la. capacité des confh'ucteurs, & en même temps multiplier le nombre des perfonnes inih'uites dans cet art. Pour y parvenir il forme fes lecteurs par des infirudions fuivies & méthodiques, de tous les points qui lui ont paru en mériter la peine, & par des descriptions exactes de tous les objets qu'il lui présente.
Non feulement chaque nation a un lyu:ème de coniu-uction particulier, mais dans la même nation chaque département, chaque port, chaque confb'ucteur a le tien il étoit donc néceflaire d'expofer clairement chacune de ces pratiques, & les raifons fur lefquelles font rbndées celles qui ont un autre fondement que la routine & l'ufage, de les fimplifier & de les rendre plus régulières. Mais ce n'étoit pas encore là tout ce qui étoit nécenaire; après avoir expofé toutes ces différentes pratiques, il falloit encore donner le moyen de fe décider fuivant ce qu'exigeoient les dirterentes circonflances, & préfenter les principes géométriques &: métaphynques qui devoient fervir de fil pour fortir de ce labyrinthe, ou de flambeau pour éclairer le le<3:eur, & le
mettra en état de prendre toujours le parti le plus avantageux. C'eft en effet ce que fait M. du Hamet dans des réflexions préliminaires, qui fervent en quelque forte d'introdu~ion à tout fon ouvrage.
L'ufage auquel on devine les vaiueaux, doit entrer pour beaucoup dans Ja détermination de leur figure un vaif?ean ~arçhaud n'a befoin que d'une grande capacité, &. d9