réfraction, l'image du Soleil devoit paroître également nette dans la lunette, toit qu'on les plaçât au devant de l'objectif ou en deçà de l'oculaire; mais fi au contraire ils font capables de produire des réfractions irrégulières, ces réfractions que la proximité de l'œil rend infenhbles lorsqu'on met le verre en deçà de l'oculaire, défigureront au contraire entièrement l'image dès que le verre fera placé au devant de l'objectif, & c'en: effectivement ce qui eft toujours arrivé: les parties métalliques qu'on en: obligé de mêler avec la matière de ces verres pour les colorer, y occafionnent apparemment des nls, des m'Ies, &c. qui dérangent absolument la réfraction, &: rendent l'image confufe.
La même chofe n'arrive pas, du moins auffi fouvent, aux morceaux de glace plane enfumée: M. le Gentil en a enayé pluneurs qui ne caufbient aucune différence dans l'image du Soleil foit qu'on les plaçât devant l'objectif ou après l'oculaire.
Il réfulte donc de les expériences, que dans l'ufage il vaut mieux employer les verres compotes de glaces enlumées que ceux qui font colorés intérieurement, même au rifque d'avoir de temps en temps la peine de les enfumer de nouveau, & que le feul moyen de s'affurer de la bonté de ces glaces, eft de voir fi en les plaçant devant l'objectrf de la lunette elles n'altèrent point l'image du Soleil. Il arrive cependant quelquefois que ces glaces même qui n'altèrent point l'image du Soleil, lorfqu'on'ies met au devant de l'objectif, y produifent un changement de hauteur, fouvent de plufieurs minutes, qui difparoît entièrement lorP qu'on met ces glaces entre l'œit & l'oculaire. La caufe de cette efpèce de bizarrerie fe préfënte d'ellemême. Si par quelque défaut du poli ou du paralléliïme des furfaces les rayons fbum'ent, en panant au travers de cette glace, une certaine inflexion fans cener pour cela d'être parallèles, l'image entière du Soleil fera élevée ou abaiuee par la glace placée au devant de l'objeélif, & elle ne concourra plus avec le filet de la lunette, qui n'étant pas vu