Je ne me fuis point appliqué à deviner l'effet que pouvoient faire deux infufions à froid, dans lesquelles on trempe le coton avant de le mettre dans la teinture du raye de chaye. La première de ces infufions fe fait avec les feuilles d'un arbre nommé cacha ou <gZ' la deuxième avec l'écorce d'un arbre nommé ~M ou logar. Ces deux infufions ië font ~parément à Pondichery, &. on les mèfè l'une avec l'autre à Mafuiipatan. Je ne regarde pas ces deux teintures comme néceuaires au fond du méchanifme que j'entreprends d'éciaircir fa première teinture eft jaune, & peut, tout au plus, modifier la couleur de la garance; la deuxième eft rouge & de faux teint, comme le remarque l'Auteur du Mémoire de M. du Fay à Pondichery même on ne fe fert du bois de iogar fuivant ie même Auteur, que iorfque le coton a reçû le rouge de garance; il ne m'en faut pas davantage pour l'abandonner. Venons à l'euehtiei.
Le favon animal que j'ai formé avec la foude les crottes de brebis & prefque toutes nos huiles d'Europe éprouvées fuccemvement, ne m'a jamais réum. Au bout de huit jours mon coton, dépouillé de fon favon par la leffive, comme on le pratique aux Indes, ne prenoit qu'un rouge de garance très-fauve & peu durable.
Le favon de nos boutiques, avec lequel j'ai mêié des fubfiances animales, ne m'a pas mieux réum il faut cependant remarquer que ce favon rend le coton très-propre à recevoir la couleur de la garance, pourvû que l'on emploie i'~7~/ag~ & i'<aZ7/M~ &: fi l'on fait diuoudre t'aiun dans de l'eau de chaux, la couleur rouge adhère alors aux écheveaux avec tant de force, que ni le favon, ni ia leffive, ni la rofée ne font capables de l'aviver. Je communiquai cette teinture au fieur Scaiogne, Fabriquant à Abbeville, qui en fit voir des écheveaux à M. Bernard de Juffieu. Ii cherchoit par- tout des moyens d'aviver cette couleur, fans pouvoir y parvenir la rofée commence à dinoudre & à pourrir les écheveaux torfque le rouge fe développe.
Ii ef): conftant que ce favon ne produit d'autre effet fur le