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Titre : Saint Césaire, évêque d'Arles : 503-543 / par A. Malnory,...

Auteur : Malnory, Arthur. Auteur du texte

Éditeur : E. Bouillon (Paris)

Date d'édition : 1894

Sujet : Césaire d'Arles (0470?-0542 ; saint)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30868243r

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : XXVII-317 p. ; 25 cm

Format : Nombre total de vues : 350

Description : Collection : Bibliothèque de l'École des hautes études. Sciences philologiques et historiques ; 103

Description : Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Contient une table des matières

Description : Biographie

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k330725

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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des hommes voués à Dieu, voire des pasteurs d'église, s'excuserode leurs devoirs d'état les plus essentiels sur le profane prétexte de pourvoir, par leur travail, à leur subsistance et à celle de leurs pauvres'. Nous trouvons justement la même considération condensée dans un statut « Que les clercs cherchent leur subsistance dans l'industrie ou l'agriculture sans négliger les devoirs de leur profession. » L'ascétisme s'est rarement défendu contre un mouvement de défiance pour la littérature païenne, cette grande séductrice des esprits et des co'urs. On n'est donc pas extrêmement surpris que notre collecteur ait un statut contre la lecture des païens (st. 5). Cependant, si on considère que la littérature avait été longtemps cultivée à Lérins, qu'elle était encore honorée autour de Fauste, d'Avit, d'Eone, qui précèdent immédiatement Césaire ou ont vécu de son temps, on ne trouve guère que ce dernier qui ait pu dénoncer d'une façon si catégorique, dans un texte de droit ecclésiastique, le divorce avec l'étude des anciens. On a dit plus haut t'effet regrettable que ce dédain pour la littérature a produit sur le style de ses œuvres. Celles de Fauste, d'Avit, de l'ex-rhéteur Pomère, dénotent encore une certaine entente'de la phrase latine, et un certain souci de la correction. Mais dans Césaire, toute la construction se désagrège, et il ne reste plus trace de l'ancienne élégance.

En comparant son style avec celui des statuts, on aperçoit une ressemblance frappante, accusée non seulement par l'incorrection commune des deux styles, mais par un grand nombre d'expressions et d'idiotismes de même famille 2. Même un statut, le 8/[~, qui formule l'interdiction d'admettre aux ordres les pénitents, se trouve rapporté textuellement dans la lettre circulaire de Césaire à propos du procès de l'évoque Contumeliosus. C'est pour nous l'équivalent d'une signature. On pourrait presser la comparaison pour chacun des statuts. Qu'il suffise d'avoir rapproché les traits les plus originaux. Les statuts ont donc été rédigés à Arles dans le temps d'une occupation et d'une persécution ariennes qui existaient certainement au temps de Césaire, sans lui être beaucoup antérieures, et par un homme qui présente toutes les faces du caractère de cet évêque connues par l'histoire. Cet homme est, comme Césaire, constitué en dignité, intrépide devant la persécution, vigilant sur la discipline, d'une volonté ferme dans la correction des abus, voué à l'ascétisme, et également prévenu contre les pompes et les commodités de la vie, et contre les séductions de la littérature et les ajustements de l'expression. Nous trouvons d'ailleurs des '1. Admonition aux eveqnes, a notre appendice.

2. Nous faisons )c rapprochement des deux styles a notre appendice.