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Titre : Saint Césaire, évêque d'Arles : 503-543 / par A. Malnory,...

Auteur : Malnory, Arthur. Auteur du texte

Éditeur : E. Bouillon (Paris)

Date d'édition : 1894

Sujet : Césaire d'Arles (0470?-0542 ; saint)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30868243r

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : XXVII-317 p. ; 25 cm

Format : Nombre total de vues : 350

Description : Collection : Bibliothèque de l'École des hautes études. Sciences philologiques et historiques ; 103

Description : Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Contient une table des matières

Description : Biographie

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k330725

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Porcaire cependant, assiégé par les réclamations de ses religieux, ne crut pas devoir résister, et finit par changer son ceUerier trop exact. Peut-être, en cela, n'eut-il pas tout à fait tort. Peut-être le jeune cellerier avait-il méconnu trop absolument l'art, qui s'acquiert surtout par l'expérience, de procéder avec ménagement à la réforme des habitudes cuntractées, de graduer la sévérité selon les cas et les personnes, d'atténuer les refus par la douceur des paroles et des manières, et ne se défiait-il pas assez de la propension des natures énergiques à se prendre elles-mêmes pour mesure de ce qu'elles peuvent exiger des autres. Quoiqu'il en soit, )e fait seul qu'il ait pu se produire aLérins, contre un préposé un peu trop zélé, une opposition assez forte pour obtenir sa revocation, est un indice non douteux que ce monastère avait déjà beaucoup dégénéré de son ancienne discipline et de sa première ferveur. Nous aurons plus loin occasion de déplorer sa décadence dans un autre domaine.

L'ancien cellerier, rentré dans le rang, n'éprouva, à propos de la disgrâce qui venait de lui être infligée, d'autre sentiment que la joie de pouvoir suivre plus librement et plus entièrement ses plus chers goûts. Prier, veiller et lire furent les occupations entre lesquelles se partagea toute sa vie dans la petite cellule qui lui fut attribuée à l'écart de la communauté. Car dans cette solitude si bien délimitée par la mer, chaque frère qui le désirait, et qui était jugé assez avancé dans la perfection pour ce nouveau genre de vie, pouvait se former un petit ermitage séparé, du groupe des religieux, auxquels il ne se trouvait plus mêlé que pour la récitation commune de l'office, et passait ainsi, sans sortir de P!le, du régime de la Trappe à celui de la Chartreuse. Césaire n'abusa de la liberté que loi procurait l'isolement de la cellule que contre sa santé, en se livrant à un excès de macérations, usant, par exemple, pour toute nourriture, d'herbe bouillie, qu'il se préparait le dimanche pour la semaine entière. Sa santé ne résista pas longtemps à ce régime, qui tenait plus des exemples des Pères du désert que des traditions admises à Lérins, et qui paraît se ressentir de lectures toutes différentes de celle de Fauste. Car ce dernier avait paru, dans ses Instructions, attacher peu d'importance aux mortifications corporelles. Tl avait prescrit, sans doute, que le moine ne donnât pas à son corps au delà du nécessaire, mais il n'avait rien dit qui pût donner lieu d'envisager les austérités corporelles comme une des conditions essentielles de la petfection monastique, et il n'en avait parié, au contraire, que pour les mettre bien au-dessous des mortifications toutes spirituellesde l'amourpropre. Les excès auxquels Césaire se laissa porter dans les pratiques de l'ascèse doivent s'être Inspirés à des livres d'un ascétisme moins discret,