papa, et il est curieux, on le notera en passant, que le terme grec qui a désigné officiellement l'église au tv" siècle, xuptxx~ (x'jp~) n'ait pu déplacer en grec le mot ex.A7;s(x, mais ait trouvé accès à l'étranger le fait est tout comparable au nom officiel du médecin de cour, ~'c~M~y\, qui n pas déplacé ~ee~cM.s en roman, mais qui a fait son chemin chez les étrangers, en basque et en germanique d'autres termes, comme le nom du « baptême », utilisent des éléments germaniques en gotique, daupjan signifie à la fois « plonger » et « baptiser », alors que le sens de « baptiser» subsiste seul dans le mot allemand correspondant, dès la date la plus ancienne. L'influence de l'église d'Occident n'a pu déplacer ce vocabulaire ancien, qui parait avoir pénétré par le haut allemand. M. Kluge cite parfois le slave mais il aurait pu renforcer sa thèse en utilisant les mots slaves plus qu'il ne l'a fait. Le mot slave /~o/jM vient sûrement du germanique, et aussi le mot c~ c/'«~/ « église », qui ne peut reposer que sur la forme germanique. L'ancien nom de ~'<< subsiste dans le verbe ~'M~! qui signifie « baptiser )) ceci encore ne peut venir que du germanique. Ainsi tout le vieux fonds, antérieur à l'innuence grecque directe, du vocabulaire chrétien du slave a son origine dans le vieux fonds, antérieur à l'intluence catholique romaine, du vocabulaire chrétien du germanique. Les mots originairement germaniques de ce vocabulaire n'ont pas passé en slave de même que pour '< saint », le germanique avait ses mots indigènes, connue got. M~/M et hailaq, le slave a ici .')!<<, qui est un vieux mot, identique au mot iranien zd s/)~M/o' Mais un composé qui était calqué sur le latin, got. ~y/7:a/«~ a été à son tour calqué par le slave v.-sl. w?7o6'yM</M. On remarquera d'autre part que le mot administratif v.-h.-a. y?!M<a, où M. Klugc voit avec grande vraisemblance un ernprunt au got. yK~<~ a été emprunté au germanique par le slave.
Le remarquable volume de M. Kluge montre lumineusement une fois de plus combien est compliquée l'histoire des mots et comment elle consiste la plupart du temps en une suite d'emprunts. A. MEiLLET.