Les langues autres que le grec ne sont guère citées qu'à titre de termes de comparaison. M. Kieckers cite assez souvent de l'arménien, et d'une manière qui n'est pas toujours correcte. Au bas de la p. 8S il y a deux fautes d'impression en une phrase et p. 147 une faute de lecture yc!M</</7K'caM au lieu de yandgneçan (on sait que d et y sont très pareils dans l'écriture arménienne). La place des verbes dans la phrase arménienne n'a jamais été étudiée systématiquement, et il est peut-être imprudent de faire état du petit nombre de faits utilisés par M. Kieckers. La liberté de la place du verbe en arménien est à peu près la même qu'en grec et du même ordre, à ce qu'il semble d'une manière générale.
A. MEtLLET.
H. EHRLtcn. f/M~ysMcAMM~pH s6<??* ûf: Natur der griechischen B<?<o/t!my. Berlin (Weidmann), 1912, in-8, xi27Sp.
Voici un livre qui a le mérite d'être dominé par une seule idée, et une idée juste, qui par suite est d'un bout à l'autre net et clair; qui, de plus, est écrit avec compétence et avec une connaissance intime de l'ensemble et des défaits du sujet. M. Ehrlich a encore le tort de vouloir' mettre un peu trop d'idées de détail personnelles et de petites digressions au cours de son exposé. Mais il a vraiment écrit un livre utile et dont la lecture est agréable à un linguiste.
On s'accorde à reconnaître que l'accent grec est un accent de hauteur. Mais quelques linguistes se sont demandé si un élément d'intensité ne se joignait pas à la hauteur, et on a souvent supposé au ton une action sur le traitement de divers phonèmes. M. Ehrlich écarte résolument toutes les théories qui tendent à attribuer une part sensible d'intensité au ton grec et à faire dépendre du ton aucun traitement phonétique. En ce qui concerne l'hypothèse de M. Wackernagel relative au double traitement grec commun