0. KELLER. Die antike Tierwelt. Zweiter Band Vôgel, Reptilien, Fische, Spinnenttere, Tausendfüssler, Krebstiere, Wûrmer, Weichtiere, Stachelhauter, Schlauchtiere, mit t6t Abbildungen in Text und aufTafeln, sowie zwei Lichtdrucktafeln. Leipzig (Engelmann), J9t3, in-8, xv-618 p.
Avec ce beau volume, se termine la grande description que M. 0. Keller a entrepris de donner de tous les animaux connus et nommés par les auteurs de l'antiquité classique. On connaît, par le premier volume sur les mammifères qui est entre les mains de tous ceux qui s'intéressent à ces questions, quelle est la manière de M. 0. Keller et quelle merveilleuse richesse d'information on trouve chez lui. En un temps où l'on insiste avec raison sur l'obligation pour les étymologistes d'étudier les choses en même temps que les mots, on oublie parfois un peu trop que M. Keller a été le premier à donner l'exemple et à nourrir l'étymologie d'une connaissance approfondie des objets étudiés. Son grand ouvrage sur les animaux de l'antiquité est un modèle à cet égard.
L'auteur y tient compte à la fois des textes et des monuments figurés, des descriptions exactes et des légendes. II donne ainsi une idée aussi fidèle que possible de la façon dont les anciens se représentaient chaque animal et des sentiments qu'il leur inspirait, c'est-à-dire en d'autres termes qu'il fournit vraiment le « sens » des mots désignant des animaux le linguiste n'a pas assez fait quand il a identiné au point de vue du naturaliste l'animal dont parlent les anciens; il lui faut encore connaître tout l'ensemble de notions et de sentiments qui entoure chaque animal, et c'est ce que donne M. Ketter. Il y a là quelque chose de capital, et qui est de nature à renouveler l'étude du vocabulaire.
Philoiogue classique plutôt que comparatiste, M. Keller a relativement peu insisté sur l'étymotogie des noms cités. On sera parfois tenté de le trouver un peu hardi