de fermeture différents, au moyen de l'élévation de la langue dans une même région (quoique l'avancement des lèvres ne soit pas indifférent) mais on ne saurait définir de même des voyelles où interviennent essentiellement plusieurs procédés articulatoires.
Au reste M. Marçais a bien voulu me décrire de plus près ces voyelles exceptionnelles et voici ce qui en résulte et 9 de Tanger sont deux variétés de la voyelle prononcée avec élévation du milieu de la langue, et avancement concomitant des lèvres (sans doute plus prononcé pour a) JESPERSEN, Lehrbuch der .MoM~ § 1S7, décrit deux variétés d'une pareille voyelle M. Marçais serait disposé à reconnaître ?< dans l'K norvégien et 9 dans 1'~ suédois décrits par cet auteur. Quant à o il semble que c'est simplement un a (e muet) extrêmement ouvert: et en effet il apparaît quelquefois, comme substitut de rd ordinaire, au contact des laryngales et des emphatiques (qui comportent aussi un élément glottal), toutes consonnes peu favorables à l'élévation de la langue qui fait les voyelles fermées.
Pour voici, d'après une communication de M. Marçais, dans quel cas il apparaît, au lieu de M c'est au contact des prépalatales, ou des laryngales h et quand le voisinage de labiales ou de vélaires et arrière-vélaires (en y joignant les emphatiques) ne s'y oppose pas. L'autre voyelle (a de Marçais) apparaît aussi au lieu de M~ sous l'influence d'une laryngale h, c, h, généralement dans une syllabe fermée prononcé brève, elle remplace quelquefois aussi une voyelle brève ancienne (û, a), également au contact de laryngales.
C'est un des faits connus de la dialectologie de l'arabe moderne qu'à mesure qu'on s'avance dans l'Afrique du Nord vers l'Ouest le vocalisme apparaît de plus en plus réduit, en atteignant un maximum de réduction au Maroc il est notable à cet égard que des voyelles anciennement longues qui ont conservé leur quantité dans des parlers algériens déjà fort évolués, comme ceux d'Alger-musulman et d'Alger-juif par exemple, sont abrégées en tangérois, ainsi/!<x~~M?M au lieu de ~a~Ma??! « bain maure ». Mais