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Notice complète:

Titre : Le Magasin pittoresque / publié... sous la direction de M. Édouard Charton

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1854

Contributeur : Charton, Édouard (1807-1890). Directeur de publication

Contributeur : Desportes, François. Rédacteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32810629m

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32810629m/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 37695

Description : 1854

Description : 1854 (A22).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées

Description : Collection numérique : Thématique : administration publique, sciences humaines et sociales

Description : Collection numérique : Thématique : bâtiment, urbanisme, architecture, arts

Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k314378

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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mais les corrégidors des villes qu'elle a~ait à traverser se trouvaient avertis de ses derniers démêlés, et à Guamanga elle tomba dans une embuscade d'ulguazils à l'entrée de la nuit. Comme elle se défendait énergiquement, on fit feu sur elle de plusieurs côtés. L'évoque parut avec quatre serviteurs portant des torches, et lui dit Seigneur alferez, rendez-moi les armes. Puis il l'emmena dans sa maison. La douceur du prélat fit une impression bien extraordinaire sur Catalina. Elle lui raconta avec sincérité toute son histoire. L'evëque, surpris, ému, prit intérêt à cette malheureuse, coupable de tant de mauvaises actions, la fit communier, et la décida à reprendre le costume de son sexe et à entrer dans le couvent de l'église de Sainte-Claire de Guamanga. La nouvelle de cet événement, dit-elle, courut bientôt de tous côtés et causa dans toutes les Indes un étonnement général, tant parmi ceux qui m'avaient connue auparavant, que parmi ceux qui apprirent depuis mes aventures. Au bout de cinq mois, en 16'20, mon saint évoque mourut subitement, et me fit grande faute. )' L'archevêque de Lima envoya chercher Catalina', et on la conduisit vers lui en litière, avec une escorte de six prêtres, quatre religieux et six hommes d'armes c'était Hï)e manière de voyager bien nouvelle pour le batailleur alferez. A Lima, elle reçut un accueil parfait: l'archevêque et le vice-roi la firent diner à leur table. Elle entra au couvent de la Très-Sainte-Trinité, et y resta deux ans et cinq mois. Elle eut le temps de faire venir d'Espagne des pièces qui prouvaient qu'elle n'avait jamais été religieuse professe, et elle réclama sa liberté, en disant qu'elle voulait retourner dans sa patrie pour y faire ce qui lui semblerait le plus favorable à son salut. Elle s'embarqua donc pour l'Espagne, et, comme on ne perd pas ses habitudes aisément, un jour où, dans le vaisseau amiral elle était, on se disputait au jeu, elle fit une égratignure au visage d'un joueur avec un petit couteau; on l'envoya sur un autre navire. Elle aborda à Cadix, alla à Séville, à Madrid, a Pampelune, puis voulut se rendre à Rome. Elle traversa la France; mais, dans le Piémont, on l'arrêta comme espion, et elle vint à Toulouse, le comte d'Agramont, vice-roi de Pau, gouverneur de Bayonne, lui donna cent écus et un cheval elle avait depuis longtemps repris les habits d'homme. A Madrid, eHe obtint du gouverneur, sur l'avis du conseil des Indes, huit cents écus de pension grande récompense pour une aventurière qui eût mieux mérité d'être enfermée à vie mais en tout temps on a vu de ces étranges indulgences pour des hardiesses coupables. Quelque temps après, sur la route de Madrid à Barcelone, elle fut arrêtée et dépouiHée par des voleurs. A cette occasion, elle fut présentée au roi, qui lui i r accorda trente rations d'alferez réformé et trente ducats de ( ( gratification. Elle n'avait pas renoncé à son projet de voir i r Rome. A Gênes, elle eut un duel. A. Rome, le pape Urbain V!H lui accorda la permission de conserver ses habits d'homme, ( en lui recommandant de s'abstenir d'otfenser le prochain. i Le sénat de Rome l'inscrivit sur le livre de la ville comme s citoyen romain. De ta elle se rendit à Naptes. Ici son récit est interrompu. Mais divers documents établissent t qu'elle suivit aux Indes le général Miguel de Echazarreta. a Elle n'y fit pas seulement le métier de soldat. Un capucin, t. le père Fray Diego de Séville, raconte qu'il vit plusieurs fois h à la Vera-Cruz, en 1645, « la monys-s~/efez dona Catalina s de Erauso elle se faisait appeler alors don Antonio de p Erauso. Elle avait un attelage de mules et de nègres, avec p lequel elle transportait des bagages en différents endroits, x f( Ce renseignement est le dernier que l'on possède sur Catalina il paraît probable qu'elle mourut dans le Mexique. p Le célèbre Pedro de la Valle (') parle d'elle assez lon- q guement dans une lettre datée de Rome, le 11 juillet 1626. d Voici comment il la décrit « Elle est d'une taille haute et I< (') Voy. la Table des vingt premières années, p

MAGASIN PITTORESQUE.

forte pour une femme, de manière qu'elle peut sembler un homme. De elle n'est point laide, mais pas belle non plus. Ses cheveux sont noirs et courts comme ceux d'un homme, et lui tombent sur le front, selon la mode actuelle. Elle s'habille en homme, à l'espagnole, porte bien l'épée, selon sa profession, et tient la tête un peu baissée, par suite plutôt des fatigues d'un soldat vaillant que de la vie indolente d'un citadin c'est seulement aux mains qu'on peut reconnaître qu'elle est femme, car elle les a courtes et grasses, quoique robustes. »

INFLUENCE DE L'AGE

SUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA FORCE DES MAINS OBSERVÉE AU MOYEN DU DYNAMOMÈTRE DE RÉGNtER.

FORCE DES HOMMES. FORCE DES FEMMES.

AGES. roll HOMMES. 2 mains. Main dr. Main g..2 mains. Main dr. Main g.

ans kil. kil. kil. kil. kil. kil.

6 10,3 4,0 2,0

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8 11,8 3,6 2,8 °

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13 39,8 16,6 15,0 26,7 11,0 8,1

'14 47,9 21,4 18,8 33,4 13,6 11,3

15 57,1 27,8 22,6 35,6 15,0 14,1

16 63,9 32,3 3 26,8 37,7 17,3 16,5

17 71,0 36,2 31,9 40,9 20,7 18,2

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19 79,4 35,4 35,0 44,9 21,6 19,7

20 84,3 39,5 37,2 45,2 22,0 19,4

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25 88,7 44,1 40,0 50,0 24,5 2),6

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40 87,0 41,3 38,3 50 74,0 36,4 33,0 47,0 23,2 20,0

60 56,0 30,3 26,0

RICHELIEU.

Génie fort et supérieur, il a su tout le fond et tout le

mystère du gouvernement; il a connu le beau et le sublime du ministère; il a respecté l'étranger, ménagé les couronnes, connu le poids de leur alliance; il a opposé des alliés à des ennemis; il a veillé aux intérêts du dehors, a :eux du dedans; il n'a oublié que les siens une vie laborieuse et languissante, souvent exposée, a été le prix d'une ;i haute vertu.

Comparez-vous, si vous l'osez au grand Richelieu,

tommes dévoués à la fortune, qui, par le succès de vos affaires particulières, vous jugez dignes que l'on vous confie es affaires publiques; qui vous donnez pour des génies leureux et pour de bonnes têtes qui dites que vous ne !avez rien, que vous n'avez jamais lu, que vous ne lirez )oint, ou pour marquer t'inutitité des sciences, ou pour )ara!tre ne devoir rien aux autres, mais puiser tout de votre bnds!

Il savait quelle est la force et l'utilité-de l'éloquence, la

puissance de la parole qui aide la raison et la fait valoir, [ui insinue aux hommes la justice et la probité, qui porte [ans le cœur du soldat l'intrépidité et l'audace, qui calme es émotions populaires, qui excite à leurs devoirs les compagnies entières, ou la multitude il n'ignorait pas quels