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Notice complète:

Titre : Le Magasin pittoresque / publié... sous la direction de M. Édouard Charton

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1854

Contributeur : Charton, Édouard (1807-1890). Directeur de publication

Contributeur : Desportes, François. Rédacteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32810629m

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32810629m/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 37695

Description : 1854

Description : 1854 (A22).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées

Description : Collection numérique : Thématique : administration publique, sciences humaines et sociales

Description : Collection numérique : Thématique : bâtiment, urbanisme, architecture, arts

Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k314378

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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faire un retour sur ma destinée. J'ai pensé que moi aussi j'aurais pu mourir au moment où unissaient les ennuis de l'apprentissage et où allait commencer la moisson. Les poëtes m'auraient sans doute envié de m'endormir ainsi, dès l'aurore, les mains pleines de fleurs et enseveli dans mes iitusions de jeunesse, doux et splendide linceul! Mais moi, mon Dieu qui ai toujours regardé ta création avec amour, je te sais gré de m'avoir laissé en jouir. Que d'autres soient amoureux de la mort, je te remercie de m'avoir donné la vie. Sois béni, toi qui m'as fait connaître les enivrements des jeunes années, les tremblements de la tentation et la joie sereine du devoir victorieux. Mourir à l'entrée de l'existence, c'est s'arrêter sur le seuil, le bâton de voyageur a la main. Les autres passent en chantant; ils parlent de grands fleuves, de cités merveilleuses, de riantes contrées, et nous, une main fatale-nous tire en arriére une voix nous dit Tu ne les verras pas. Moi, du moins, je les ai vus; j'ai lu tous les chants de l'épopée dont tant d'autres ne connaissent que la préface; j'ai poursuivi jusqu'au bout ma tâche humaine, en m'efforçant de braver tour a tour la pluie ou le soleil, et de ne pas m'oublier sous les doux abris aussi je répète parfois tout bas, avec une humble fierté, ces vers d'un poëte contemporain, sur la destinée de l'homme Fermier d'un champ qu'a ferme il sait tenir,

Lassé, mais fort d'un travail salutaire,

Le laboureur rentre au toit solitaire

Calme, il s'endort, voyant ta nuit venir.

Et nous, songeons au jour qui va finir;

Nous, laboureurs, que Dieu mit sur la terre

Pour féconder cette moisson austère

Qui croit dans l'âme, et qu'on doit lui fournir.

Fendons du soc une ingrate nature;

Semons, semons la richesse future;

Loin du bon grain jetons l'herbe qui nuit.

0 travailleurs! tandis que le jour dure,

Acquittons-nous d'une tâche si dure,

Pour bien dormir dans l'éternelle nuit (').

Est-il vrai que la tâche soit si duré? Ce laboureur dont parle le poëte n'y trouve-t-il donc que tourments et sueurs? N'a-t-it pas aussi la gaieté de l'aube tes repos du milieu du jour sous ses pommiers, le pain bis mangé au bout du sillon devant sa moisson jaunissante; et, à l'heure du retour, les chants des femmes mêlés aux rires des enfants? Si son toit est aujourd'hui solitaire comme le mien, il y reste les souvenirs de la jeunesse, sylphes riants dont la troupe invisible chante autour de son cceur. Non, non, Dieu n'a pas fait la vie plus lourde que nous ne pouvons la porter. Il y a semé assez de douceur pour en faciliter les devoirs aussi, quand nous paraîtrons devant lui, ne croyons pas qu'il suffise de répondre comme cet homme a qui l'on demandait ce qu'il avait fait pendant la terreur. Rien; j'ai vécu. La suite à M?M autre Hf/'ftMO?:.

LES OLIVES D'OR.

Les annales particulières de quelques antiques familles de l'Amérique du Sud sont fécondes en récits de fortunes faites et défaites rapidement, mais surtout en anecdotes attestant les plus étranges prodigalités; en voici une dont nous trouvons le récit dans un grave historien. Yerstannée'n20, dit Ie P. Velasco, me trouvant dans le Popavan, j'entendis raconter ce qui va suivre d'un homme fort riche, et qui avait cependant laissé après lui des enfants bien pauvres. [i avait donné une fête splendide je ne sais si c'était'à l'occasion de la première messe célébrée par l'un de ses fils, ou à !a suite d'un mariage; mais ce qu'il y a de (') Boulay-Paty, volume de Sonnets qui a obtenu un prix de l'Académie française.

positif, c'est que parmi les plats innombrables dont sa tabte était surchargée, il y en avait un sur lequel on avait disposé des rameaux d'oliviers chargés de leurs tëuiiies et de leurs fruits le tout d'or massif, et travaillé avec une merveilleuse perfection. L'un des convives de cette fête vraiment royale, le docteur don Juan Mosquera, respectable ecclésiastique, bien connu par sa vertu et par sa science, et qui me raconta le fait, ne put s'empêcher de réprouver intérieurement cette folle prodigalité; mais, comme les autres, il reçut en don plusieurs de ces fameuses olives; U les enveloppa soigneu- sement dans un papier, en inscrivant le nom du personnage de qui il les avait reçues et la date du jour elles lui avaient été offertes; puis il les serra dans une écritoire. Vingt ans ne s'étaient pas écoulés que les enfants de ce prodigue s'en allaient quêtant secrètement des secours par la ville, auprès des principales familles de Popayan. L'un d'eux étant venu chez le docteur, celui-ci écouta sa requête, et lui dit qu'i) n'avait point à lui offrir une sorte d'aumône, mais au contraire à lui faire une restitution; puis il tira les olives de l'écritoire et les lui mit dans la main (*).

H n'y a pas moins de grandeur à supporter de grands

maux qu'à faire de grandes choses. TITE LIVE.

Celui qui peut demanderun conseil est souvent supérieur

à celui qui peut le donner. VoN-KNEBEL.

DE L'INSTRUCTION DU PEUPLE DES CAMPAGNES DANS LE WURTEMBERG.

Dans le Wurtemberg, la maison d'école est ordinairement l'édifice le plus confortable de chaque village; c'est quelquefois la seule maison remarquable par son élégance. Un instituteur primaire n'a pas un traitement moindre de 500 florins (1075 francs), ce qui permet de choisir les maîtres parmi les citoyens éclairés et de .leur assurer une -vie digne et exempte de privations.

L'instruction est obligatoire jusqu'à quatorze ans. Une commission de notables surveille rigoureusement l'assiduité des élèves ce sont les parents qui-répondent, pécuniairement, de l'inexactitude de leurs enfants. Lors de la conscription, on s'assure des connaissances acquises par chaque conscrit, et les parents sont encore responsables, de la même manière, lorsque leur enfant ne sait pas écrire correctement aussi n'est-il pas un paysan, pas une fille de bassecour ou d~auberge, qui ne sache parfaitement lire, écrire et calculer. Le vêtement des femmes, quoique simple et propre, révèle souvent la pauvreté leur régime est d'une sobriété qui peut être qualifiée d'excessive privation mais toutes ont la même instruction, et leur intelligence a un développement parfaitement conforme à cette instruction excellente, au moins dans la basse Souabe.

L'éducation, d'ailleurs, paraît être aussi parfaite que l'instruction primaire. L'amour du peuple, le zèle philanthropique le plus chaleureux et le plus désintéressé, semblent diriger toutes les actions des classes riches de ce pays; en aucun autre, on ne trouve l'amour du prochain aussi généralement pratiqué avec une bienveillance, une affabilité et une simplicité franche et ouverte qui en centuplent le prix. Nulle part aussi les classes laborieuses ne sont plus respectueuses, plus serviables et plus empressées; elles ont d'ailleurs une adresse et une agilité peu communes dans les (') Historia del reine de Qu:<o en la Amenée me)'MH<ma<; escrito por el presbitero D. Juan de Yetaseo, nativo del mismo remo.