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Notice complète:

Titre : Le Magasin pittoresque / publié... sous la direction de M. Édouard Charton

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1854

Contributeur : Charton, Édouard (1807-1890). Directeur de publication

Contributeur : Desportes, François. Rédacteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32810629m

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32810629m/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 37695

Description : 1854

Description : 1854 (A22).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées

Description : Collection numérique : Thématique : administration publique, sciences humaines et sociales

Description : Collection numérique : Thématique : bâtiment, urbanisme, architecture, arts

Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k314378

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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'torrents, ses montagnes. La vie d'un ruisseau dure plus quecelled'un peuple.

A. GM?t, ~ne AeHre soH<!<

LA DERNIÈRE ÉTAPE.

fOURNALC'UNViEILLAHD.

Suite. –Yov. p. 0,10, 39, .H, 68, 78, 98, HO, 126, '!38,H6,1M.

XVI (suite). tMË VIEILLE ÉGOÏSTE.

Jusqu'à la dernière ligne, j'avais espéré que le neveu ne pourrait être complètement oublié arrive la signature, je laissai échapper une exclamation, et je retournai. le tes-

tament.

Qu'est-ce? demanda la malade qui m'observait d'un CMl inquiet. Manquerait-il quelque chose a. la validité de l'acte?

A ta validité, je ne le pense pas, ai-je répondu mais à sa justice.

Comment?

Je cherche un codicille qui réserve les droits du fils de votre sceur.

Eilcatressailli.

D'Armand a-t-e!le repris i'ceii enflammé c'est Armand que vous voulez dire? ne m'en parlez pas il n'y a rien (le commun entre nous, je ne le connais plus. Qu'avez-vous donc à lui reprocher? ai-je demandé doucement.

Sainte cadavéreuse s'est redressée; un nuage de bile a passé sur ses yeux vitreux.

Ce que j'ai à lui reprocher s'est-elle.écriée d'une voix rauque; vous me le demandez? D'abord sa naissance Et comme je relevais la tête d'un air étonné Oui, sa. naissance, a-t-eUe continué avec une dureté emportée. Avez-vous oublié la mésalliance de sa mère ? une Dumont épouser un épicier de village, un homme de rien, un manant!

J'ai voulu objecter que c'était un mariage d'inclination.

Dites une honte dans la famille, a repris M" de Louriére aussi. Dieu l'en a punie; elle est morte comme elle le méritait, seule, misérable, laissant un fils sans ressources! Mais ce tUs ai-je commencé. Elle ne m'a point permis de poursuivre.

Ce fils s'est-elle écriée, il a suivi l'exemple de sa mère. Au lieu de partir pour l'honneur de notre nom, de s'embarquer comme mousse sur.quetque navire, et de ne plusreparaître, ne s'est-il pas laissé adopter par un parent de son père! un rustre sans éducation! m'exposant ainsi u entendre répéter par tout le monde queje l'abandonnais. que j'étais une mauvaise parente car on l'a dit, Monsieur; on m'a accusée de n'avoir rien fait pour lui quand j'avais proposé de payer son voyage jusqu'à Brest, et de l'envoyer colonies Mais non, il a préféré rester ici. suivre les écoles gratuites avec des enfants de rien. Je ne pouvais sortir sans le rencontrer en \'i.eiHe blouse raccommodée aux coudes, et en bonnet do laine, comme un fils de paysan Encore avait-il l'impertinence de me reconnaître! Oui, Monsieur, croiriez-vous.que le petit malotru ne passait jamais prés de moi sans me saluer d'un Bonjour, ma tante 1

Et, comme si elle ne pouvait supporter ce souvenir, elle a étendu la main vers un flacon d'éther qu'elle s'est mise i't respirer. J'ai taché de contenir mon indignation et mon dégoût.

Soit, Mada:M_, ai-je repris mas depuis, le bonnet de laine et la blouse put disparu; votre neveu ne peut plus faire honte & personne.

–Oh c'estjuste! a-t-ellerépliqué ironiquement; n'ai-je point entendu dire que M. Armand était devenu un personnage ? Il apprend, je crois, le grec et le latin à des marmots! 1

Lui-même aurait pu vous le dire, si vous l'aviez permis; car il s'est présenté plusieurs fois pour vous voir. Dites pour calculer combien de temps encore il devait attendre mon héritage.

Madame.

–J'en suis sûre! a-t-elle continué amèrement, et vousmême, Monsieur. Voyons, vous dont on cite la franchise, oseriez-vous sputemr qu'il venait par sympathie pour moi, qu'il m'aime sincèrement, que ma mort le jettera dans le désespoir? <

Il y avait dans l'accent de M"~ de Lpuncre je ne sais quoi d'ironique et de provoquant qui m'a échauffe. Mon Dieu! Madame, me suis-je écrie, je n'ai point l'habitude des exagérations un neveu'qui a toujours été tenu éloigné ne peut vous témoigner les sentiments qu'il aurait pour une parente dans laquelle il eût tr-ouvé une seconde mère.

–C'est-à-dire que vous m'accusez de n'avoir point joué ce rôle?

Je n'accuse point, Madame, je défends, et je dis que si, en venant à vous, votre neveu n'apportait pas l'amour passionné d'un fils, il n'obéissait pas davantage, j'en suis certain, à un honteux calcul d'hêrjtier.

Alors, tout est pour le mieux, a-t-elle fait observer d'un accent railleur,_

Ma patience était à bout.

Non, tout n'est pas pour le mieux, Madame, ai-je répondu en élevant la voix; car vous punissez ce jeune homme de torts contesiables, et qui, en tout cas, ne sont point les siens. Ce testament prétend témoigner de votre pitié pouces enfants abandonnés. Votre..neveu n'est-il donc pas orphelin ? Vous proposez un prix pour ceux qui chanteront les devoirs de la famille; faites mieux, Madame, donnez un bon exemple en les remplissant; vous voulez enfin favoriser.le choix de cœur d'une jeune fille, eh bien il y en a une qui aime-Armand, et dontv.aus pouvez assurer lebonheur.

–Qui vous l'a dit? a interrompu M" de Louriere. Son parrain lui-même.

–Ainsi vous l'avez vu?

Avant-hier.

Elle a frappé l'une contre l'autre ses mains de squelette. –Ah! je comprends alors, s'est-elle écriée avecua rire d'agonie; ce sont eux qui vous envoient; vous êtes leur homme d'affaires.? Folle que je suisj j'ai cru que votre carte de visite était une marque de souvenir, de pitié ce n'était qu'un piège Rendez-moi cet acte, Monsieur, rendez-le moi. Malheureuse 1 malheureuse n'avoir personne à qui me confier, personne qui m'aime Elle m'avait arraché le testament je n'ai pu me contenir plus longtemps.

Et qui donc avez-vous aimé vous-même? ai-je répondu en me levant je ne suis point envoyé par votre neveu; mais quand un autre le serait, pourquoi vous en plaindre? A-t-il quelque raison de s'intéresser à vous? L'amour des enfants est une rente; pour qu'ils.la payent, il faut avoir placé dans leurs cœurs un capital de tendresse. Subissez la loi que vous avez faite, en n'étant aujourd'hui pour lui qu'une étrangère. Malheur, Madame, aux vieillards qui n'ont su se rattacher personne par le dévouement, aux parents dont la vie est moins protectrice que la mort