OPTIQUE PHYSIQUE. Une action probable de la matière sur les quanta de radiation. Note de M. F. WOLFERS, présentée par M. A. Cotton.
Les recherches que j'ai poursuivies depuis trois ans sur de nouveaux phénomènes présentés par la lumière et par les rayons X m'ont conduit à formuler l'hypothèse suivante, que l'on rapprochera de l'induction moléculaire admise par M. J. Perrin Appelant photons les projectiles qui sont supposés transporter l'énergie rayonnante tout en possédant un caractère de périodicité de fréquence v (atomes de lumière), je suppose que les photons peuvent être repoussés par les atomes matériels lorsqu'ils passent par leur voisinage immédiat, tout au moins dans.le cas des atomes orientés qui forment la surface de séparation de deux milieux. On peut imaginer que cette répulsion se fait grâce à une sorte de résonance entre les photons et des résonateurs qui sont juste assez éloignés de la trajectoire pour qu'il n'y ait pas absorption. Dans le cas des rayons X (1), mes expériences ont. montré que l'ombre d'un objet opaque, projetée sur une plaque sensible, est systématiquement' trop large; le bord réel de l'ombre géométrique est séparé du bord apparent par une frange claire (minimum d'intensité). Le détail de ces expériences sera publié ultérieurement. Cet effet cesse d'être observable pour les rayons très pénétrants, peut-être seulement pour des raisons techniques. Pour la lumière (de 8000 à 3I00 U. A. environ) j'ai observé des faits analogues (2) Ma théorie des franges supplémentaires (3) permet de prévoir approximativement, au moyen de constructions graphiques, l'intensité relative des franges. On trouve ainsi que le premier minimum doit être très peu marqué et se présenter plutôt comme un palier de la courbe de noircissement photographique. L'expérience donne au contraire un minimum très accentué, et l'on a ici encore l'apparence d'une ombre élargie.
Dans tous ces phénomènes il y a donc à distinguer deux effets très différents qui coexistent d'une part, les franges supplémentaires pour la lumière, et la frange noire unique pour les rayons X, paraissent dues à des
(') Comptes rendus, 176, Ig23, p. I385, et 177, I923, p. 32.
(2) Comptes rendus, 178, 1924, p. I704; 179, I924, p. 262, et 182, 1926, p. I53I. (3) Journ. Phys., 6, 1925, p. 354.