On sait que M. Mittag-Leffler a donné des exemples très intéressants de fonctions transcendantes entières tendant vers zéro le long d'un rayon vecteur quelconque. L'exemple précédent montre, ce nous semble, de même que les exemples de M. Mittag-Leffler, qu'il existe des singularités essentielles d'une nature très simple et peut-être un peu différente de ce qu'on pouvait être tenté de croire tout d'abord.
CALCUL DES PROBABILITÉS. Les probabilités semi-uniformes. Note de M. Louis Bachelier, présentée par M. Appell.
On dit qu'un problème est relatif à des probabilités uniformes quand il consiste à étudier l'effet du hasard sur une suite d'épreuves identiques. Il n'y a pas uniformité quand les épreuves sonta priori dissemblables. On peut dire qu'un problème est relatif aux probabilités semi-uniformes quand les p. épreuves considérées sont divisées en groupes de kn k2, fcy, kx épreuves identiques entre elles, les conditions, pour chaque groupe, étant déterminées préalablement d'après certaines données et d'après le hasard. A chaque épreuve, n événements A,, A2, An_ A,, peuvent se produire et s'excluent mutuellement, de sorte qu'à chaque épreuve il s'en produit un et un seul. Considérons le yieme groupe composé de /cT épreuves. Relativement à ce groupe, avant que les épreuves soient commencées, le hasard décide entre l alternatives dont les probabilités son t co, Y, co2Y, w^. °(2co= i). Il y a probabilité (x>uy pour que, pendant tout le cours des ky épreuves, les probabilités de Af, A2, A3, Aresoientrespectivement/?,JiY, 5 P" ),yj .P3,i,y; •••)Pn,t,y\ il y a de même probabilité co2 Y pour que, pendant le cours des ky épreuves, les probabilités soient /)li2]Y, p.,r,iy, p3t.2^pn, etc. La probabilité moyenne de A, pour le yieme groupe est