l'autre plein-cintre, ayant tous leurs naissances dans les piliers angulaires. Le corps de la tour s'élève carrément jusqu'à l'extrados de ces derniers arceaux, au niveau duquel il forme retraite servant de première galerie et monte sur un plan octogone jusqu'à la voûte de la calotte couronnée d'un lanternin. La seconde galerie se trouve à la naissance de cette voûte. La hauteur totale de l'édifice est de cent soixante-dix pieds, depuis le pavé de la rue jusqu'à son sommet.
« L'ensemble de cette construction, en pierre de taille, présente l'idée de la plus grande solidité, et par sa forme pyramidale, et par la beauté de son appareil, et par la beauté de toutes ses parties ('!). c
Malgré ce certificat de solidité, la tour de Saint-Saturnin, qui était un des ornements de la ville et où se trouvait placée l'horloge municipale, fut, comme menaçautruine et dangereuse pour le quartier, comprise dans la vente de l'église. Celle-ci, d'après l'acte du 14 pluviôse an VI et un plan conservé aux Archives d'Indre-et-Loire, avait la forme d'un parallélogramme de quinze toises de long sur douze toises trois pieds de large. Le vaisseau, terminé par une abside droite, était partagé en trois nefs par deux rangées de quatre piliers chacune, et voûté en voûtes d'arête avec arcs doubleaux. Au sud, faisant saillie, se trouvaient quatre chapelles de trois toises de profondeur c'est là, probablement, que s'élevaient les tombeaux. Bien que cet édifice religieux eût été converti en dépôt pour la cavalerie et qu'il ait dû beaucoup souffrir de cette dëstlnation,'il y restait encore, au moment de la vente, des pilastres, des incrustations de marbre, le maitre-autel, également en marbre, derniers débris de la splendeur de (<) Archives d'Indre-et-Loire. Domaines nationaux,