Mais l'endroit où l'antiquaire pourrait faire la moisson la plus abondante est la petite ville de Douggah ou Touggah, rancienne 7'At<y~a assise à t'extremité d'une petite chaîne de montagnes, à environ deux milles au sud de Touber~<)& on y remarque encore plusieurs beaux tombeaux antiques, les restes d'un ancien aqueduc qui fournissait la ville d'eaux abondantes, et surtout les portiques d'un temple orné de belles colonnes le fronton de ce monument est décoré d'un aigle les ailes éptoyëes, audessous duquel on lit cette inscription L. MARCVS StMPLEX ET L.
MARCELLVS SIMPLEX REGI
LIAKVSS.P.F.
Plusieurs autres inscriptions encore, les unes frustes, les autres bien conservées, ornent la frise et les parois de ces bettes ruines.
On ne trouve, au contraire, aucun vestige d'anttquitës à /.oy6oM~, l'ancienne Laribus Co/o/tM; cette petite ville, située à cinq lieues environ (20 kitomètres) à l'ouest-sud-ouest de Testourah, et à la même distance au nordest de pe~, n'est maintenant remarquable que par la beauté de sa situation sur une éminence.
Dans la plaine qui s'étend au-dessous de Lo<'6oMs, non loin de Douggah, est assise une autre petite ville, A/M~orraA, l'ancienne CtM/o~ sec!<HC<N! 7'M~e?t.M; on y trouve le piédestal d'une antique statue qui a disparu, et sur lequel existe encore cette inscription
funéraires et plusieurs inscriptions en partie effacées.
On trouve aussi quelques vestiges antiques à l'ancienne ~fM~, située dans une plaine, en vue de Douggah et de ~Msous, à moitié chemin de Testourah et de pe// ce lieu est nommé par les habitants ~/<M-&6(M, du nom d'un marabout qui y a sa sépulture on y voit les restes d'un bel arc de triomphe, dont t'une des pierres offre encore cette inscription:
)NV)CT)SS!MO FEUOSStMOQVE
MP. AVGVSTO CAESARI ORMS P~C.M
MVSTtCENStVM CD.
En continuant de marcher au sudouest on arrive à la frontière qui sépare de ce côté la Régence tunisienne du territoire de l'Algérie, et qui est à 24 lieues (96 kilomètres) ouest-sud-ouest de Tunis.
La ville frontière est celle de pe~ ()'aneieune~cca-~eAer<a), située à cinq lieues (20 kilomètres) au sud-ouest de Lor6oM cette ville est réputée la troisième de la Régence pour la richesse et la force, quoique sa citadelle ait été démante)~, il y a environ un siècle, dans les guerres civiles. La ville elle-même est bâtie sur le penchant d'une colline, comme son nom même semble l'indiquer (t), et presque au milieu de son emplacement elle possède une fontaine qui lui fournit une eau abondante. Les seules antiquités que possède la ville de <sont deux inscriptions, dont je citerai seulement la suivante
SATVRNO AVG. SACRVM CIVITAS
Il TVGGENStS DEDIC. DECR. DEGVR.
A une demi-lieue seulement (2 kilomètres ) de Douqgah et à une lieue (4 kilomètres) de yo«&e~6A s'élève sur une colline Bessous, l'ancien ~HM!C<jatMM Agbiensium, où l'on trouve les vestiges de deux temples antiques et d'un château plus moderne.
Ces ruiues offrent quelques eippes main des hommes il paraît que dans les guerres civiles qui ont si longtemps bouleversé l'empire romain, surtout en Afrique, les vainqueurs effaçaient le nom des princes vaincus ou détrônes sur les monuments qui leur avaient été dédiés. (J. J. M.)
HERCVL) SACHVM. TITACIVS
mOMVLVSPROCVHAT.AtGVSTt
SVAPECyN(4Ft.C[T.
En partant de Bazil-Bâb pour se rapprofhfr de Tunis on suit la direction de l'est à peu près dans le même parallèle et, quittant la vallée arrosée par la .MM//e?-(/aA, on se jette dans un pays montagneux; la première position remarquable qu'on y rencontre est Bouchah, qui n'est qu'un monceau de ruines, à environ six lieues (24 kilomètres) au sud-sud-ouest de Tunis.
On peut croire que Bouchah était autrefois la cité nommée Turza ou (i) Le mot Qeff ou Ço/~ signifie HM colline, K~t mo;<<icu/~ en langue arabe. (J. J. M.)