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Titre : L'Univers. , Portugal / par M. Ferdinand Denis,...

Auteur : Denis, Ferdinand (1798-1890). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Portugal -- Histoire

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39203147m

Relation : Titre d'ensemble : L'Univers : histoire et description de tous les peuples

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30323994p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (439 p.-32 p. de pl.) ; 23 cm

Format : Nombre total de vues : 508

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k30769g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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chercher les souvenirs. est le noble édifice qui porte le nom de ~aeo-AM/ ce palais, que vantent tour à tour les voyageurs et les nationaux, est une des merveilles de ces contrées. Nous sommes heureux de pouvoir emprunter ici quelques détails à la plume é!égante qui nous a donné Cintra ~:Mot-e.s(yMp. Le premierobjet dont sont frappés les regards, lorsqu'on a dnubié la descente de Sam-Pedro pourentrerdans Cintra, c'estlepalais; il a été bâti par le fondateur de la maison dAviz.ou ptutdtiiaété réédifié par tuiet augmenté par ses successeurs. « Certaines dispositions intérieures unies au caractère prononcé d'architecture arabe, qu'on remarque dans l'aspect des fenêtres, le nom de Mëca conservé encore à l'un des enclos, toutes ces raisons réunies à d'autres motifs, me confirment dans l'opiniun que, précédemment a t'époque où don Joam 1~~ fit élever ce palais, il existait là certaines constructions du temps des Maures; t'irrégu!arité même de la construction actueOe démontre que divers individus contribuèrent à son édification. « Il est bien possible que, ce monument fût le petitAthambra des rois maures de Lisbonne ce qu'il y a de certain, c'est que la sensualité des Orientaux avait dû bientôt reconnaître le charme qu'il y aurait à posséder une habitation dans un pays où la nature convie les hommes à tous les genres de jouissances.

« Un voyageur mstruit qui, outre ses pérégrinations dans l'Orient, avait visité Grenadeetles palais enchantés de t'Ath~mbra, m'a affirmé qu'il trouvait dans Cintra (sans toutefois que l'analogie fût parfaite) un je ne sais quoi, une certaine inspiration qui lui rappelait cet édifice célèbre. Dans toutes nos maisons royates, les sa)ies(c'est)a coutume) portent fes mêmes dénominations; il y a la salle des Archers,celles de la'forche, du Baldaquin; dans ce palais, de même que cela arrive pour l'habitation du dernier roi maure d'Espagne, les salles sont désignées par des traditions particulières. De même que les yeux crédules vont chercher iàbas, sur le pavé de marbre des Abencerages, le sang de cette tribu malheureuse, assassinée par ordre du roi Boabdil de même tes carreaux usés d'une pièce offrent un funeste souvenir, et livrent aux siècles futurs la mémoire

d'un crime également atroce. De même qu'on voit là-bas la salle des Ambassadeurs et de la Justice, de même on montre ici le lieu où eut lieu l'Audience des tristes souvenirs. la dernière qui fut donnée (*). La salle des Deux-Sœurs, le Cabinet de toilette, le Jardin de Lindaraxa, où les dames maures se rendaient au sortirdu bain pour respirer ta fraîcheur de l'air et le partum des fleurs. tout cela se voit reproduit ici dans le lieu consacré aux bains et au milieu de ces plantations d'orangers, pour l'entretien desquels on payait encore, en 1640, deux esclaves. "A travers les profanations d'unearchitecture moderne et mesquine qui dépare cette délicieuse retraite, on voit surgir à chaque pas i'étégance, la grâce, la poésie et la délicatesse de l'ancien art ortpntal; tantôt dans lés piliers de ces fenêtres, qui rappellent de sveltes troncs d'arbres, tantôt dans ces fontaines perpétuelles, qui existent en telle abondance dans le palais, qu'on n'en compte pas moins de dix-sept.

Nous voudrions poursuivre ces curieux rapprochements; mais t'espace nous les interdit. Nous nous contenterons de rappeler que le palais de Cintra offre depuis plusieurs siècles une salle monumentale analogue à celle qu'on a récemment fondée à Versailles c'est celle qui est destinée à perpétuer le souvenir de l'antique gloire portugaise; cite fut fondée par ordre de don Manoet, et présente les blasons de soixante-quatorze familles. On l'appelle touràtourIasattedes~?-MMOudesCer/ parce que les blasons des familles privilégiées sont suspendus au cou de plusieurs têtes de cerfs peintes comme ornementation monumentale.

Nous n'abandonnerons pas Cintra, sans rappeler le goût sévère et le sentiment artistique qui président en ce moment aux réparations du château da Pena le roi U. Fernando n'a rien négligé de ce qui pouvait conserver ce monument au pays, et sous cette haute direction, le baron d'Eschwege applique à )'arché0logie du moyen âge les facultés éminentes qui ont répandu sa réputation dans une autre branche du savoir (**). (*) M. le baron Taylor a reproduit une vue de cette salle ou don ttebastiea prit congé de la cour, <'a ~&7f).

(**J Nous ne quitterons pas cette région pleine