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Titre : L'Univers. , Portugal / par M. Ferdinand Denis,...

Auteur : Denis, Ferdinand (1798-1890). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Portugal -- Histoire

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39203147m

Relation : Titre d'ensemble : L'Univers : histoire et description de tous les peuples

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30323994p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (439 p.-32 p. de pl.) ; 23 cm

Format : Nombre total de vues : 508

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k30769g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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geait qu'à sauver sa vie, car les tremblements de terre se succédaient toujours, faibles à la vérité, mais trop forts pour des gens environnés du trépas. « On aurait peut-être pu apporter quelques remède au feu, si la mer n'eût menacé de suhmerger la ville; du moins le peuple effrayé se le persuada aisément, eu voyant les flots entrer avec fureur dans des lieux fort éloignés. « Quelques personnes, croyant trouver sur les eaux une espèce de sûreté, s'y exposèrent; mais les vagues entraînant les vaisseaux, les barques et les bateaux contre la terre, les écrasaient les uns contre les autres, et, les retirant ensuite avec violence, semblaient vouloir les engloutir avec le malheureux qu'ils portaient.

« Pendant tous ces jours-ci l'effroi n'a point cessé; car les secousses continuent toujours. Vendredi 7 de novembre, à cinq heures du matin, il y a eu un tremblement si violent, que nous avons cru que nos malheurs allaient recommencer; mais il n'a point eu de suites fâcheuses. Son mouvement a été régté il semblait que c'était un vaisseau qui roulait. Ce qui a causé de si grands dommages le jour du premier tremblement, c'est que tous ses mouvements étaient contraires les uns aux autres, et si opposés, que les murailles se séparaient avec la plus grande facilité.

« J'ai remarqué que les plus fortes secousses sont toujours à la naissance de l'aurore. On assure que la mer a surpassé de neuf pieds le plus grand débordement dont on se souvienne en Portugal. Je vis, dimanche matin 2 de novembre, avec le plus grand étonnement, te Tage, qui a dans des endroits plus de deux lieues de large, presque à sec du côté de la ville; de l'autre côté on voyait un faible ruisseau dont on découvrait le fond.

« Presque tout le Portugal a éprouvé ce ftéau le royaume des Algarves, Santarem, Setubal, Porto, Alemquer, Mafra. Obidos, Castanheira, enfin toutes les villes à vingt lieues à la ronde, sont détruites.

« Je vous écris au milieu de la campagne car il n'y a pas de maison habitable, Lisbonne est perdue!

I\ous avons cru devoir reproduire

cette lettre en l'abrégeant toutefois (*), parce que son auteur, M. Pedegache (qu'il ne faut pas confondre probablement avec le poëte du même nom ), avait fait diverses observations astronomiques, et était plus à même qu'un autrede constater la marche du terrible phénomène. Outre sa fortune ruinée, il se plaint amèrement de la perte de ses observations scientifiques, et trace un tableau déplorable de la situation où il était réduit. Depuis le souverain jusqu'au moine mendiant, en effet, tout le monde avait quelque chose à déplorer, heureux encore, lorsque ce n'était pas sur des proches que les regrets devaient tomber. Dans la seule ville de Lisbonne trente mille personnes avaient péri, et, si l'on s'en rapporte aux calculs qui furent faits plus tard (**), les pertes eu meubles précieux et en numéraire montèrent à la somme énorme de 2,284,000,000fr. Tels furent enfin tes résultats de cette terrible catastrophe que, plusde vin~tans après, Dumouriez pouvait dire Lisbonne, dont j'ai fait ailleurs la description, est un amas effrayant de palais renversés, d'éghscs bruiées, de décombres pareils à ceux d'une fortification que l'on a fait sauter en t'air dans beaucoup d'endroits on marche au travers de l'emplacement des maisons, dans des rues pratiquées sur ces décombres que l'on a relevés des deux cotés pour former des passages on voit cà et ias'eiever quelques maisons isolées et des ruines aussi bizarres et aussi horriblement belles que les restes des édifices des Romains et des Grecs (*). » (*) E!)e est datée du tf novembre )7M. Vov. le Journal étranger, décembre i7r)S.

(") Voyez te ~'oMaf/e~edM C/tf<<f'/t<, t. p. no.

H y eut d'abord quelque exa~ératK.m d;tus te.

calculs des premiers jours, et tes chiifre.s so!;t restés l'abbé Ma~afhaeus, ténjoin oculaire, qui écrivait c'u t7()0, pe~se que le uomijredes morts n'aHapasau décade i0aj2.ouu;d'un autre côte, dans les ~~ë~ss~ï- le désastre de Lis&OMMC, 2 vol. in-t3, oufaitmnnter iectuffrejusqu'à su ou 80,000 Le petil-lils de Racine, a~é devinât eL un ans, périt, comme on sait, par suite du tremhit'men). de terre de t?~, mais ce fut a Cadix qu'il succomba. l'ouvrage citépius haut, t. H.p. 17; nous renvoyons à ce livre pour tous ies détaiis relatifs à i'iunuence de la catastrophe.

(*") Voyez ~f(!< p)-e.<!H<<!MPor<K~<,édit. de Ijausanne. i775, p. t76- Nous ajouterons que la m.f~nificenf'edeces ruines en~a~ea iiief~tôt un artiste intelligent à ies faira reproduire par le burin; il existe unouvrage intitutc~ J'tt&;eau.);