Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 356 à 356 sur 508

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : L'Univers. , Portugal / par M. Ferdinand Denis,...

Auteur : Denis, Ferdinand (1798-1890). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Portugal -- Histoire

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39203147m

Relation : Titre d'ensemble : L'Univers : histoire et description de tous les peuples

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30323994p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (439 p.-32 p. de pl.) ; 23 cm

Format : Nombre total de vues : 508

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k30769g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91%.


rant que son testament politique serait ratifié; il ne sut ou il n osa rien faire, et tout resta d'abord en suspens. Ces incertitudes néanmoins ne durèrent pas longtemps. Les discussions orageuses qui s'élevèrent durant la tenue des cortès, entre le duc de Bragance et le prieur do Crato, irritèrent le vieux roi, et lui firent prendre une résolution opposée àtoutes les sympathies nationales. Après avoir exilé de la cour le fils de D. Luiz qui n'en continua pas moins ses agitations, le cardinal transporta les cortès à Atmeirim ;cet acte déplorable eut lieu le 11 janvier 1580. Henrique fuyait, disait-on, la peste qui sévissait à Lisbonne en réalité, il obéissait déjà aux instigations du monarque espagnol « et sur. le-champ, nous dit l'auteur du Répertoire, il communiqua aux cortès le projet de faire une capitulation entre Philippe et le royaume, comme le seul expédient pour sauver la nation portugaise de la violence des armes de Castille pour maintenir la tranquillité publique, menacée d'une guerre civile par les partis de la duchesse de Bragance et de D. A ntoine, et pour obtenir de Philippe des conditions avantageuses à la nation entière et à chacun de ses trois ordres. Le clergé, sûr de son fait, donna d'abord son consentement; la noblesse, quoique après de longs débats, accepta aussi le projet; mais les représentants du peuple résistèrent à toutes les séductions et à toutes les terreurs pour suivre d'abord les sentiments que l'orgueil national fait toujours naitre. Ces tiers Portugais rejetèrent unanimement leprojet de leur roi; et Phœbus Moniz, qui était à leur tête, conjura Henrique de se donner un successeur portugais, quel qu'il fût. L'opiniâtre vieillard n'ayant pas voulu se rendre à ce vœu de son peuple, les courageux députés de ce même peuple déclarèrent franchement qu'ils croyaient avoir seuls le droit d'élire un roi, quand le trône serait vacant. Cependant, les lois sévères de l'histoire doivent nous empêcher d'admirer sans restriction ce trait de fermeté et de patriotisme. Les agents de D. Antoine et de la duchesse de Bragance avaient trop remué les passions. (*) » (*) Augustin Liano, Répertoire portatif de l'Histoire d'Espagne et de Portugal, t. 2, p. 6M.

Ce que l'austère écrivain semble ignorer et ce qui eût peut-être modifié ici son langage c'est que la résistance était au sein même du peuple, au fond de ces cœurs qui vivaient des souvenirs d'une gtoire passée, et qui se. sentaient prêts a faire le sacrifice de leur existence pour relever encore le principe de la nationalité. Chez ces Portugais à l'âme sincère, la vieille indépendance du pays s était devenue presque une religion. Si le prieur do Crato et si la duchesse de Bragance avaient agité les passions, quelquefois en sens contraire, leurs prétentions, après tout, reposaient sur une base légitime. Philippe poursuivait son dessein, il corrompait, mais il n'agitait point. Le peuple le savait, et il ne pouvait déjà plus se méprendre sur la position des partis.

RÉSISTANCE DU PEUPLE PORTUGAIS AUX PRÉTENTIONS DE L'ESPA&NE. Avant même ia réunion des états, qui avait eu lieu le 1" juin 1579, pour jurer fidélité au roi Henrique, le premier élan de la nation avait été de protester unanimement contre la force étrangère, Le 8 mai. deux simples artisans, Martim Fernandez, cordonnier, et Antonio Pirez, potier, tous deux prenant le titre de MM~'M en la cité été Z.M&OKM~ avaient fait cette allocution dans une des salles du monastère do Carmo, et ils avaient cru devoir s'adresser aux gentilshommes dont la loyauté leur était connue

« Seigneurs, nous avons su que quelques personnes principales, quelques « nobles, oubliant les obligations auxquels ils sonttenus, et mettant de côté teur honneur, tiennent un langage et font des choses qui sont contre )e bien commun et la sécurité de ces rovau« mes. Comme bons Portugais nous « sommes décidés à y porter remède; « car nous nous souvenons de ce qu'ont « fait les habitants de cette ville, an temps du roi Joam I"et sous d'autres monarques. Nous demandons à vos seigneu« ries, comme étant têtes principales de « cette république, d'aider au moins à « la soutenir. Nous demandons qu'on « ne perde ni son honneur ni son droit, « en écoutant la partialité ou les consi« dérations particulières de quelques in« dividus. Vos grâces peuvent être assu-