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Titre : L'Univers. , Portugal / par M. Ferdinand Denis,...

Auteur : Denis, Ferdinand (1798-1890). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Portugal -- Histoire

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39203147m

Relation : Titre d'ensemble : L'Univers : histoire et description de tous les peuples

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30323994p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (439 p.-32 p. de pl.) ; 23 cm

Format : Nombre total de vues : 508

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k30769g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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que les prisons telles qu'elles étaient organisées dans les Indes portugaises. Ï)'horrib)es émanations y infectaient l'air; on n'y vivait que des dons de la charité privée, et les criminels de tout genre y étaient confondus telle était celle de Goa moins affreuse cependant que la Masmora souterraine de Cochin. L'innocence de Camoens était reconnue, et cependant il ne sortit point de ce déplorable séjour. Ce qu'it- y a de plus triste à dire, en rappelant cette longue série de maux, c'est que ce fut un homme dont l'histoire signale assez fréquemment la valeur et les services, qui i le retint en prison. Miguef-Rodriguez Coutinho, surnommé /t0i; ~eco~ ( fils secs), se constitua le créancier impitoybte du poëte. Riche et puissant, il oublia ce qu'il se devait à lui-même, cequ'il devait à cette fière noblesse de Portugal dont il faisait partie. Camoens ne sortit de prison que lorsqu'il se fut adressé au vice-roi Une épi~ramme fort spirituelle, et qui nous a été conservée, le vengea de ses persécuteurs.

Un de nos anciens voyageurs français qui visitait Goa, à peu près vers le temps où Camoens dut y faire sa dernière résidence, Vincent le Blanc, vante avec enthousiasme lesmerveilles décote capitale, qu'il semble préférer à Lisbonne il rappelle son opulence, sa police admirable, la facilité que les Portugais et même les étrangers trouvaient à y séjourner; il nous dit comment en cette ville, grandement riche, les habitants vivoient détifieusempnt; » il s'étend avec complaisance sur les mille ressources qu'offrait un luxe commode; il vante surtout la tolérance qui y régnait et qui devait malheureusement faire ptaee, quelques années plus tard, à un affreux sytème de persécution. Tous ces avantages réunis séduisirentils Camoens? espéra-t-i) faire encore partie de quelque grande entreprise militaire, ou sa fortune pût se rétablir? 1 On ne sait rien de bien positif à c<' sujet. L'opinion nénérate est que, durant les années où il vécut à Goa, délivré des accusations de ses ennemis et des poursuites de Miguei-Rodriguez Coutinho, il servit, dans plusieurs expéditions maritimes. sans abandonner pour cela la culture des lettres. Le seul écrivain

qui eût pu éctaircir cette période si intéressante de la vie de Camoens, Diogo de Couto, ne dit rien à ce sujet. En effet, l'exact continuateur des histoires de Barros se vante bien d'avoir été l'ami particulier du poëte, son ma~e/o~, comme disent encore familièrement de nos jours les ~ensde mer, mais ce n'est jamais pour nous signaler les actions auxquelles il prit part, c'est pour nous dire sa déptoraMf* misère et les mésaventures chaque jour renaissantes qui désolaient cette vie agitée.

Si l'on s'en rapportait à l'opinion d'un homme qui a nobtement consacré son temps et sa fortune à la gloire du poète, ce serait à cette époque, à peu pra~ au temps où don Antao de Noronha serait devenu le vice-roi des Indes, que le plus grand malheur qui pût frapper Camoens l'aurait atteint; il aurait perdu Catherine de Atayde, et la nouveite de cette mort prématurée lui serait parvenue à Goa. Hâtons-nous de le dire, mâture quelques vers charmants qu'il cite et qui peuvent en ef~et se rapporter à ce doulourenx événement, M. deSouza ne donne cette opinion que comme une conjecture (*). Sans doute, si quelque indiscrétion de Diogo de Couto nous avait initiés à la vie privée de Camoens, mii)e détails, qui ne peuvent être adoptés que comme des suppositions plus ou nffnins ingénieuses, acquerraient, au point où en est venue la critique, un degré de certitude qu'ils ne peuvent avoir. Nous verrions ))cut-etre comment se réveilla en cette âme ardente le souvenir d'un amour qui semble ne l'avoir jamais complètement abandonnée; mais nous saurions aussi d'une manière plus certaine, à l'aide de ces cotfndences, les faiblesses quetf poëte n'a point su taire entièrement et qu'il a tafssé deviner. Nous le verrionsalors sans doutepassant d'une contemplation mélancolique à la vie la plus active et, durant son sl'jour dans l'Orient, mêlant à cette vie aventureuse toutes les votuptés dontrinde ne (*)M.Ct). Magnin ne la partage point, et, comme on peut t<' vo'Ti it pense que le poête perdit, celle ~M'ti aimait ( nons rappelons ici ses propres expressions) àn'poque ou il par courait tes i)es de l'océan Indifn. Nous avouerons qu'un sérieux examen des faits n'* pu encore nous fixer sur ce point.