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Titre : L'Univers. , Portugal / par M. Ferdinand Denis,...

Auteur : Denis, Ferdinand (1798-1890). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Portugal -- Histoire

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39203147m

Relation : Titre d'ensemble : L'Univers : histoire et description de tous les peuples

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30323994p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (439 p.-32 p. de pl.) ; 23 cm

Format : Nombre total de vues : 508

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k30769g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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à Jean Ango le droit d'appréhender sur les biens des Portugais, partout où it le pourra faire ce qui )e devra dédommager des prises faites sur lui, accordant toutefois à ceux-ci trois mois, pour opérer la restitution demandée (*). Il faut néanmoins ajouter que la tradition relative à l'ambassade s'évanouit dès qu'on examine un peu sérieusement les pièces diplomatiques. En effet, par une lettre en date du 2 août 1544, Joâo 111 ordonne à son ambassadeur près la cour de France de déclarer à François F', que s'il ne donne pas des ordres pour révoquer tes lettres de marque accordées à Jean Ango, il se verra contraint de se retirer. Fernao AlvarezCabral avait reçu desinjonctionspareitles,etJoaoMIsemble avoir attaché une telle importance au débat survenu entre lui et la France, qu'il mande à Domingos Leitao de demeurer à Paris, afin de le tenir au courant de l'affaire dans le cas où l'ambassadeur s'absenterait de la cour.

Les dates sont du reste tellement incertaines dans l'histoire du hardi navigateur, créé par François I" vicomte et capitaine commandant de ta ville de Dieppe, qu'il est intéressant et curieux à la fois pour nos propres annales, de rétablir au moins certains faits vaguement énoncés par la tradition. Si la descente en Portugal dont on a reproduit le récit est plus que douteuse, il n'en est pas ainsi des autres exploits de Jean Ango et le recueil auquel nous avons eu plusieurs fois recours ne laisse point de doute à ce sujet. D'abord, par une lettre de D. Antonio d'Ataïde, en date du 18 août 1531, on a la certitude que Jean Ango armait quatre navires pour se rendre en Guinée, et se diriger vers la côte de Malaguete. On voit ensuite que l'amiral de France s'opposait à ses explorations à main armée, et qu'il lui défendait la navigation des mers du Brésil. en étendant cette ordonnance à toutes les contrées soumises alors au Portugal. Il fallait bien aussi que l'intrépide bourgeois de Dieppe eût conquis une position à part dans l'armée navale, puisque François F' écrivait à Joao Ht, que, selon les rapports de Joao Vaz, on préparait dans les divers ports de Nor(*) Voyez le Quadro e~mottttf, t. III, p. M7.

mandie vingt-cinq ou trente navires prêts à se joindre a ceux de Jean Ango et indépendants de ceux qu'il avait armés. Nous ajouterons un seul mot, en supposant que la tradition du blocus de Lisbonne repose sur quelque fait réet, c'est entre 1531 et 1532 qu'il faut fixer la date de cette audacieuse expédition. Il est vrai de dire cependant qu'en octobre 1531, les quatre navires appartenant à Jean Ango étaient partis et qu'un pilote portugais, nommé Joao Affonso, avait pris le commandement de l'un d'eux pour se rendre à la côte de Guinée. On le voit, il résulte de tous ces faits que rien n'est absolument positif dans le récit mentionné plus haut. MORT DE joAofM. Ce roi avait aimé assez sincèrement la paix pour qu'on lui eût entendu répéter plus d'une fois, que le gain d'une victoire n'effaçait jamais la perte causée par une guerre; et cependant, son règne offrit Une suite non interrompue de sièges mémorables et de combats célèbres, qui ensanglantèrent non-seulement t'Inde et l'Afrique, mais encore une vaste partie de nouveau monde. Il sut du moins maintenir en Portugal cette paix qu'il préconisait avec tant d'ardeur, et sous son gouvernement le pays parvint à atteindre un degré de prospérité que les historiens portugais ne cessent de vanter. On lui doit d'admirables institutions, il imprima au mouvement intellectuel de son pays un degré d'activité que les autres peuples n'ont peut-être pas apprécié suffisamment, mais qui n'en est pas moins réel. Sincèrement dévot, il réforma le clergé régulier; mais aussi il se soumit presque aveugtément aux volontés des jésuites, et si ce fut lui qui réédifia te magnifique aqueduc de Lisbonne, qui continua les admirables travaux du couvent de Belem, il donna à plusieurs reprises des ordres impitoyables pour qu'on anéantu; les monuments religieux de l'Inde. On lui attribue sans doute une foule d'édifices d'utilité publique, tels que la douane, les bâtiments désignés sous le nom de l'ercenas, les magasins de la Marine; mais tout cela ne peut faire oublier que ce fut sous son règne qu'on bâtit aussi le patais sinistre de 1 inquisition, et que t'en commença les sanglantes procédures du saint office;