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Titre : L'Univers. , Portugal / par M. Ferdinand Denis,...

Auteur : Denis, Ferdinand (1798-1890). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Portugal -- Histoire

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39203147m

Relation : Titre d'ensemble : L'Univers : histoire et description de tous les peuples

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30323994p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (439 p.-32 p. de pl.) ; 23 cm

Format : Nombre total de vues : 508

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k30769g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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vires, portant neuf cents soldats portugais et quatre cents hindous; et, après s'être empare de quelques navires appartenant à HIdaf-khan, i) dirigea son expédition contre le port de Cambre. Cette ville, bâtie dans une plaine immense, ne contenait pas moins de cinq mille famitles d'origine indienne; elle appartenait alors aux musulmans. et renfermait d'inupmbrabies riehesses.Matgré l'infériorité de sesforces,D. Alvaro osa l'attaquer, en dépit des observations prudentes de plusieurs capitaines de la flotte.-Général quand il fatiait réclamer t'obéissance, soldat lorsqu'il s'agissait d'affronter le péri), il voulait, disait-il, faire comprendre à Hidal-khan ce que pouvait faire un seul effort des Portugais. La fortune servit ce coup hardi du jeune chef; nonseulement tt remporta une victoire complète sur la garnison qu'on avait doubtée, mais Cambre, avec ses riches pagodes et ses belles mosqaées, tomba en son pouvoir; et l'incendie, ravageant bientôt cette cité magnifique ne laissa qu'un monceau de cendres au chef ambitieux qui bravait D. Joâo. Après cette expédition, Alvaro revint à Goa, chargé d'un butin immense; et Hidalkhan se vit contraint d'envoyer des ambassadeurs avec mission d'implorer la paix. La réponse de Joao de Castro fut fière, mais elle fut mesurée; et il finit par accorder pour un temps limité, aux messagers d'Hidalk-han, ce que le souverain de Balagate souhaitait avec tant d'ardeur. H prévoyait sans doute qu'il ne fallait pas s'engager trop loin pour soutenir les intérêts d'un prince étranger, et qu'à la manière dont les choses se passaient dans l'Inde, il aurait bientôt à s'occuper d'affaires plus sérieuses encore, et touchant de plus près aux intérêts directs du Portugal.

Comme s'il eût eu la certitude, en effet, qu'une guerre longue, difficile, incertaine surtout, dût réclamer tous ses efforts, il mit ses soins persévérants à améliorer l'administration, à ravitailler les places, à donner une salutaire direction aux esprits, « faisant des hommes une appréciation si équitable, dit son historien, qu'il ne fut débiteur ni aux justes convenances ni à l'État. » Joao III ne l'aimait pas, nous l'avons déjà dit, mais il l'appréciait; la lettre

qu'il lui écrivit vers cette époque le prouve suffisamment. Après avoir pourvu, avec une minutie étroite peut-être, aux nécessités du culte dans ces missions des Indes (*), il espère, on le voit, que, sous l'homme juste qu'il a choisi, disparaîtront ces intolérables violences qui accablaient, depuissi longtemps déjà, les nouveaux vassaux du Portugal dans ces contrées lointaines; il recommande surtout au gouverneur de s'en référer au P. Francisco Xavier, qui n'était encore qu'un religieux missionnaire, mais que l'Église devait révérer bientôt comme un saint; et, il le faut dire pour être juste envers ces deux esprits éminents, ce fut peut-être le plus beau temps de l'Inde portugaise que celui où un homme de la trempe de Joao de Castro put réclamer les avis sévères de l'austère religieux qu'on nommait déjà l'apôtre des Indes.

François-Xavier, venu dans ces régions en 1540, avait déjà fait sentir le pouvoir de sa parole et de ses vertus à Ceylan, à Ternate surtout, où les habitants répétaient encore, dans des chants populaires, le récit des nobles actions d'Antonio Galvao, héros d'une espèce rare à coup sûr, puisqu'il refusa un trône et alla mourir dans un hôpital.

Pendant qu'une lutte sérieuse et vive, à laquelle le gouverneur prêtait son appui, s'établissait dans l'Inde portugaise (*) Nous ferons remarquer ici, il regret, que ce souverain, moins tolérant que son prédécesseur, prit des mesures dignes des iconoclastes contre cet art antique des Hindous dont on avait respecté ou toléré du moins les œuvres jusqu'alors. Que de magnifiques pagodes durent être renversées dans l'Iode! que de statues du. rent être brisées vers le milieu du seizième siècle! précisément au temps où Rome cherchait de toutes parts les idoles de l'art antique, pour les rendre l'objet d'un second culte. Le 8 mars 1546, Joao III écrivait à son gouverneur des Indes, qu'ayant acquis la certitude qu'on vénérait les idoles dans Goa et dans ses alentours, il fallait s'aider de ministres diligents pour les détruire; il décerne même des peines sévères contre quiconque se hasardera iv travailler, fondre, sculpter, dessiner, peindre, mettre en lumière quelque idole que ce puisse être en métal, bronze, bois, terre, ou toute autre matière; et il défend de les tirer de quoique portion que ce soitdu pays. M U voud rait anéantir, on le sent, l'influence des brahmes. Mais les Portugais ignoraient encore en ce temps ce qu'il y avait de vivace dans ce culte si impitoyablement outragé. Voy. Jacintho Frevre d'Andrada, ~(t de Jodo de CtM~ro, Carta ~f! Rey.