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Titre : L'Univers. , Portugal / par M. Ferdinand Denis,...

Auteur : Denis, Ferdinand (1798-1890). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Portugal -- Histoire

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39203147m

Relation : Titre d'ensemble : L'Univers : histoire et description de tous les peuples

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30323994p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (439 p.-32 p. de pl.) ; 23 cm

Format : Nombre total de vues : 508

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k30769g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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verain de Balagate, étant mort à l'époque où l'administration se trouvait entre les mains deNuno da Cunha, unprinceencore en bas âge, que les historiens portugais désignent sous le nom de Meale, fut choisi pour être son successeur. A cette époque, l'administration du royaume était entre les mains d'un homme plein de fermeté et d'intelligence, mais aussi plein d'ambition, dont le nom a retenti avec juste raison dans l'histoire des Indes. Hidai-khan(~<e<-A'A6tK) éloigna peu à peu Meale des soins difficiles que rectamaitl'empire, etil parvint à sefaireoffrir la couronne de Balagate par les grands. Comme le dit avec raison le grand écrivain portugais qui s'est fait l'historien fidèle de cette période, Ilidal-khan était libéral et brave; et sans doute c'eût été un grand prince, s'il eût employé à garder la couronne les vertus qu'il déploya momentanément pour se la faire offrir: mais, aussitotqu'itsevitobéi, ces feintes habiletés cessèrent, parce qu'elles ne venaient point d'une impulsion naturelle, l'ambition et l'orgueil l'emportèrent c'étaient les vices de sa nature. Hidal-khan toutefois ne se souilla pas du meurtre de Meale, il se contenta de le tenir à l'écart et de paralyser son influence plus tard, lorsque le jeune prince comprit sa véritable position, il se réfugia dans le royaume de Cambaya. Les exactions d'Hidal-khan ne tardèrent pas à exciter la haine des grands, un parti formidable se forma en faveur de Meale ce fut alors que des politiques habiles conseiDèrent à MartimAffonso de Souza d'offrir au jeune prince injustement détrôné, et dont le parti grossissait tous les jours, un asile dans Goa. Hidal-khan s'alarma avec raison des marques fastueuses de cette hospitalité il était trop habile pour n'en pas deviner les conséquences. Une ambassade partit de Balagate pour demander au vice-roi l'extradition du prince fugitif l'usurpateur se comporta alors avec une rare habileté, car, dans ses relations diplomatiques, il eut l'adresse desecomparer aux Portugais, dont la valeur avait su conquérir tant d'empires, au mépris des droits les mieux établis. Il alla même jusqu'àleur demander en vertudequelles clauses légales ils avaient emporté Goa surle Sabayo,Diu sur le sultan Bahdour

et Malaca sur le souverain d'Achem; il se montra modéré, et i) eût pu grossir aisément la liste. H termina d'une manière tout orientale en ajoutant qu'il avait en son royaume des métaux fort différents de l'or pour ceux auxquels il reconnaissait les droits de l'amitié, du fer pour ses ennemis.

S'il faut en croire te témoignage de Iacintho Freyre d'Andrada, Martim Affonso ne se serait pas montré insensible à ce dilemme pressant; il ne craignait pas les guerres aventureuses, il en avait donné la preuve, mais il redoutait les embarras d'une lutte incertaine, et les offres d'Hidai-khand'aiUeurs étaient positives. Cent cinquante mille pardaos, lesterres de Bardes etde Salsette étaient présentées aux chrétiens comme un dédommagement qu'on ne pouvait pas mettre en balance, lorsqu'il s'agissait de la vie d'un misérable fugitif. Le vice-roi était sur le point de livrer Meale, lorsque le temps de son administration cessa.

La grande âmede Joao de Castro comprit autrement les choses un des premiers actes de son gouvernement fut de déciarerque les Portugais, toujours fideles à leurs amis, l'étaient encore plus lorsqu'il était question d'un hôte. Le reste de la réponse était aussi fière que le début était noble, et devait frapper Hidal-khan précisément par les images gigantesques que Joao de Castro ne craignait pas d'emprunter au style de l'Orient. !) y était dit que les forteresses édifiées par les chrétiens aux Indes avaient leurs fondations profondes dans la cendre des royaumes, que les Portugais étaient comme la mer, qui s'accroît par la tempête, et que si le nouveau vice-roi ne cherchait pas la guerre, il était encore plus loin d'en redouter les conséquences.

La guerre s'alluma en effet, et ce fut une guerre digne des Albuquerque et des Pacheco.Le gouverneur, néanmoins, ne voulut pas faire au chef musulman l'honneur de l'aller combattre en personne après divers engagements, ce fut son fils aîné qu'il chargea de cette expédition, dont un prince étranger devait recueillir presque tous les avantages. En conséquence, D. Alvaro reçut le commandement d'une flotte de six na-