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Titre : L'Univers. , Portugal / par M. Ferdinand Denis,...

Auteur : Denis, Ferdinand (1798-1890). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot frères (Paris)

Date d'édition : 1846

Sujet : Portugal -- Histoire

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39203147m

Relation : Titre d'ensemble : L'Univers : histoire et description de tous les peuples

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30323994p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (439 p.-32 p. de pl.) ; 23 cm

Format : Nombre total de vues : 508

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k30769g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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contre cette population nombreuse d'israélites que tout le moyen âge avait tolérée. D. Manoel obtint la main de l'infante Isabelle en t497, et il fut reconnu, du chef de sa femme, héritier du royaume de Castille. C'était à ce magnifique héritage qu'avait tendu sans doute la politique prévoyante de Jean II, mais les vastes changements que devait opérer une telle alliance sur les destinées des deux rovaumes ne se réalisèrent jamais. La reine Isabelle, qui était d'une complexion délicate, et que les chagrins de sa première jeunesse avaient dû singulièrement éprouver, ne tarda pas à mourir; sa sœur Dona Maria tu) succéda en t500; le seul résultat bien réel d'une union avec l'Espagne fut cette persécution mémorable des Juifs et des nouveaux chrétiens, qui n'a d'autre parallèle historique que nos sanglants massacres au seizième siècle.

MASSACRE DES JUIFS A LISBONNE. CONSIDÉRATIONS SUR LA POSITION DES ISRAÉLITES EN PORTUGAL. Comme le disait Voltaire, en parlant de la Saint-Barthélemy, il y a dons l'histoire de tous les peuples un de ces terribles anniversaires qui doivent donner la fièvre à toutami de humanité le Portugal a le sien. Mais la déplorable catastrophe que nous allons raconter ne fut pas le résultat d'une trame secrètement ourdie, ce fut l'explosion sanglante d'une haine fanatique; et sous ce rapport peut-être, le peuple de Lisbonne se montra-t-i) moins coupable que les autres populations de cette époque. Les Juifs, tolérés depuis longtemps à Lisbonne, et ayant sans doute comme ceux deTolède ta prétention de descendre d'une tribu qui, établie depuis des siècles dans la Péninsule, n'avait point participé au crime que l'on reprochait à leur race, les Juifs, disons-nous, vivaient dans une sorte de sécurité en dépit des ordonnances qui auraient dû éveiller leurs soupçons et leur faire comprendre la haine dont ils étaient l'objet.

Depuis les dernières années du quinzième siècle leur nombre s'était singulièrement accru, et l'édit du mois de mars 1492, qui chassait leurs eoretigMnnatres des contrées soumises au pouvoir d'Isabelle et de Ferdinand, avait fait refluer à Lisbonne une multitude de fa-

milles dont JoamHavaitpermis momentanément l'entrée en Portugal, en leur assignant toutefois certains ports, où elles devaient être l'objet d'une surveillance particulière jusqu'à ce qu'elles pussent retourner dans les contrées de !'0rient (*). Tolérées d'abord, sous D. Manoel, puis contraintes par ce roi à s'éloigner définitivement ou à embrasser le christianisme, beaucoup d'entre elles avaient embrassé en apparence les marques d'un culte qu'elles détestaient et avaient cru pouvoir échapper ainsi à la dure nécessité qui leur était imposée En réalité, nul n'était la dupe de ces prétendues conversions et le nom de christiam novo excitait en général une haine profonde, parce que, sous ce titre, qui ne le pouvaittromper, )e vieux chrétien de race devinait des croyances pour lesquelles il avait conçu une plus vive horreur peut-être, depuis que les persécutions d'un peuple voisin avaient commencé. Une loi émanée du pouvoir rayai, au mois de décembre 1496, avait bien satisfait en partie à cet esprit de haine mais elle n'atteignait pas les nouveaux chrétiens,puisqu'ei)e chassait )es Juifs irrévo- cablement et qu'elle punissait de mort ceux qui ne quitteraient pas immédiatementte royaume. Onaha plus loin, et un zèle fatal ordonna qu'au jour de Pâques de la même année, un baptême générai acquît à la religion chrétienne les enfants au-dessous de quatorze ans appartenant à des familles juives; il exigea que ces infortunés, séparés violemment de la religion de leurs pères, le fussent aussi des embrassements de leur famille, puisqu'une sorte de captivité les soumettait à un enseignement lointain et qu'ils devaient être distribués dans diverses villes du royaume pour être instruits dans la doctrine nouvelle. La plume énergique d'un saint prélat nous a conservé le récit lamentable des événements qui suivirent cette fatale ordonnance; le noble évoque de Sylves nous a peint avec une douloureuse indignation le sacrifice que quelques israélites firent alors à leurs croyances. D'au(*) Cette admission n'était point gratuite, et l'on peut voir dans le savant mémoire de Jmquim Jozé Gordo comment fut répartie cette sorte de droit de transit. Voy. ~emortas da .~cademM fM~as sciencias e <n'<M, t. VU!.